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Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1861 Le péché mortel est une possibilité radicale de la liberté humaine comme l'amour lui-même. Il entraîne la perte de la charité et la privation de la grâce sanctifiante, c'est-à-dire de l'état de grâce. S'il n'est pas racheté par le repentir et le pardon de Dieu, il cause l'exclusion du Royaume du Christ et la mort éternelle de l'enfer, notre liberté ayant le pouvoir de faire des choix pour toujours, sans retour. Cependant si nous pouvons juger qu'un acte est en soi une faute grave, nous devons confier le jugement sur les personnes à la justice et à la miséricorde de Dieu.
1861

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1862 On commet un péché véniel quand on n'observe pas dans une matière légère la mesure prescrite par la loi morale, ou bien quand on désobéit à la loi morale en matière grave, mais sans pleine connaissance ou sans entier consentement.
1862

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1863 Le péché véniel affaiblit la charité; il traduit une affection désordonnée pour des biens créés; il empêche les progrès de l'âme dans l'exercice des vertus et la pratique du bien moral; il mérite des peines temporelles. Le péché véniel délibéré et resté sans repentance nous dispose peu à peu à commettre le péché mortel. Cependant le péché véniel ne rompt pas l'Alliance avec Dieu. Il est humainement réparable avec la grâce de Dieu. "Il ne prive pas de la grâce sanctifiante ou déifiante et de la charité, ni par suite, de la béatitude éternelle" (RP 17):
L'homme ne peut, tant qu'il est dans la chair, éviter tout péché, du moins les péchés légers. Mais ces péchés que nous disons légers, ne les tiens pas pour anodins: si tu les tiens pour anodins quand tu les pèses, tremble quand tu les comptes. Nombre d'objets légers font une grande masse; nombre de gouttes emplissent un fleuve; nombre de grains font un monceau. Quelle est alors notre espérance? Avant tout, la confession ... (S. Augustin, ep. Jo. 1, 6).
1863

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1864 "Tout péché et blasphème sera remis aux hommes, mais le blasphème contre l'Esprit ne sera pas remis" (Mt 12, 31; cf. Mc 3, 29; Lc 12, 10). Il n'y a pas de limites à la miséricorde de Dieu, mais qui refuse délibérément d'accueillir la miséricorde de Dieu par le repentir rejette le pardon de ses péchés et le salut offert par l'Esprit Saint (cf. DeV 46). Un tel endurcissement peut conduire à l'impénitence finale et à la perte éternelle.
1864

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
V. La prolifération du péché
1865 Le péché crée un entraînement au péché; il engendre le vice par la répétition des mêmes actes. Il en résulte des inclinations perverses qui obscurcissent la conscience et corrompent l'appréciation concrète du bien et du mal. Ainsi le péché tend-il à se reproduire et à se renforcer, mais il ne peut détruire le sens moral jusqu'en sa racine.
1865

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1866 Les vices peuvent être rangés d'après les vertus qu'ils contrarient, ou encore rattachés aux péchés capitaux que l'expérience chrétienne a distingués à la suite de S. Jean Cassien et de S. Grégoire le Grand (mor. 31, 45: PL 76, 621A). Ils sont appelés capitaux parce qu'ils sont générateurs d'autres péchés, d'autres vices. Ce sont l'orgueil, l'avarice, l'envie, la colère, l'impureté, la gourmandise, la paresse ou acédie.
1866

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1867 La tradition catéchétique rappelle aussi qu'il existe des "péchés qui crient vers le ciel". Crient vers le ciel: le sang d'Abel (cf. Gn 4, 10); le péché des Sodomites (cf. Gn 18, 20; 19, 13); la clameur du peuple opprimé en Egypte (cf. Ex 3, 7-10); la plainte de l'étranger, de la veuve et de l'orphelin (cf. Ex 22, 20-22); l'injustice envers le salarié (cf. Dt 24, 14-15; Jc 5, 4).
1867

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1868 Le péché est un acte personnel. De plus, nous avons une responsabilité dans les péchés commis par d'autres, quand nous y coopérons:
– en y participant directement et volontairement;
– en les commandant, les conseillant, les louant ou les approuvant;
– en ne les révélant pas ou en ne les empêchant pas, quand on y est tenu;
– en protégeant ceux qui font le mal.
1868

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1869 Ainsi le péché rend les hommes complices les uns des autres, fait régner entre eux la concupiscence, la violence et l'injustice. Les péchés provoquent des situations sociales et des institutions contraires à la Bonté divine. Les "structures de péché" sont l'expression et l'effet des péchés personnels. Elles induisent leurs victimes à commettre le mal à leur tour. Dans un sens analogique elles constituent un "péché social" (cf. RP 16).
1869

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
En bref
1870 "Dieu a enfermé tous les hommes dans la désobéissance pour faire à tous miséricorde" (Rm 11, 32).
1870

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1871 Le péché est "une parole, un acte ou un désir contraires à la loi éternelle. Il est une offense à Dieu. Il se dresse contre Dieu dans une désobéissance contraire à l'obéissance du Christ.
1871

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1872 Le péché et un acte contraire à la raison. Il blesse la nature de l'homme et porte atteinte à la solidarité humaine.
1872

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1873 La racine de tous les péchés est dans le cœur de l'homme. Leurs espèces et leur gravité se mesurent principalement selon leur objet.
1873

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1874 Choisir délibérément, c'est-à-dire en le sachant et en le voulant, une chose gravement contraire à la loi divine et à la fin dernière de l'homme, c'est commettre un péché mortel. Celui-ci détruit en nous la charité sans laquelle la béatitude éternelle est impossible. Sans repentir, il entraîne la mort éternelle.
1874

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1875 Le péché véniel constitue un désordre moral réparable par la charité qu'il laisse subsister en nous.
1875

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1876 La répétition des péchés, même véniels, engendre les vices parmi lesquels on distingue les péchés capitaux.
1876

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
Chapitre Deuxième
La communauté humaine
1877 La vocation de l'humanité est de manifester l'image de Dieu et d'être transformée à l'image du Fils Unique du Père. Cette vocation revêt une forme personnelle, puisque chacun est appelé à entrer dans la béatitude divine; elle concerne aussi l'ensemble de la communauté humaine.
1877

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
Article 1
La Personne et la Société
I. Le caractère communautaire de la vocation humaine
1878 Tous les hommes sont appelés à la même fin, Dieu lui-même. Il existe une certaine ressemblance entre l'unité des personnes divines et la fraternité que les hommes doivent instaurer entre eux, dans la vérité et l'amour (cf. GS 24, § 3). L'amour du prochain est inséparable de l'amour pour Dieu.
1878

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1879 La personne humaine a besoin de la vie sociale. Celle-ci ne constitue pas pour elle quelque chose de surajouté, mais une exigence de sa nature. Par l'échange avec autrui, la réciprocité des services et le dialogue avec ses frères, l'homme développe ses virtualités; il répond ainsi à sa vocation (cf. GS 25, § 1).
1879

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1880 Une société est un ensemble de personnes liées de façon organique par un principe d'unité qui dépasse chacune d'elles. Assemblée à la fois visible et spirituelle, une société perdure dans le temps: elle recueille le passé et prépare l'avenir. Par elle, chaque homme est constitué "héritier", reçoit des "talents" qui enrichissent son identité et dont il doit développer les fruits (cf. Lc 19, 16. 19). A juste titre, chacun doit le dévouement aux communautés dont il fait partie et le respect aux autorités en charge du bien commun.
1880

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1881Chaque communauté se définit par son but et obéit en conséquence à des règles spécifiques, mais "la personne humaine est et doit être le principe, le sujet et la fin de toutes les institutions sociales" (GS 25, § 1).
1881

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1882 Certaines sociétés, telles que la famille et la cité, correspondent plus immédiatement à la nature de l'homme. Elles lui sont nécessaires. Afin de favoriser la participation du plus grand nombre à la vie sociale, il faut encourager la création d'associations et d'institutions d'élection "à buts économiques, culturels, sociaux, sportifs, récréatifs, professionnels, politiques, aussi bien à l'intérieur des communautés politiques que sur le plan mondial" (MM 60). Cette "socialisation" exprime également la tendance naturelle qui pousse les humains à s'associer, en vue d'atteindre des objectifs qui excèdent les capacités individuelles. Elle développe les qualités de la personne, en particulier, son sens de l'initiative et de la responsabilité. Elle aide à garantir ses droits (cf. GS 25, § 2; CA 12).
1882

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1883 La socialisation présente aussi des dangers. Une intervention trop poussée de l'Etat peut menacer la liberté et l'initiative personnelles. La doctrine de l'Église a élaboré le principe dit de subsidiarité. Selon celui-ci, "une société d'ordre supérieur ne doit pas intervenir dans la vie interne d'une société d'ordre inférieur en lui enlevant ses compétences, mais elle doit plutôt la soutenir en cas de nécessité et l'aider à coordonner son action avec celle des autres éléments qui composent la société, en vue du bien commun" (CA 48; cf. Pie XI, enc. "Quadragesimo anno").
1883

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1884 Dieu n'a pas voulu retenir pour lui seul l'exercice de tous les pouvoirs. Il remet à chaque créature les fonctions qu'elle est capable d'exercer, selon les capacités de sa nature propre. Ce mode de gouvernement doit être imité dans la vie sociale. Le comportement de Dieu dans le gouvernement du monde, qui témoigne de si grands égards pour la liberté humaine, devrait inspirer la sagesse de ceux qui gouvernent les communautés humaines. Ils ont à se comporter en ministres de la providence divine.
1884

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1885 Le principe de subsidiarité s'oppose à toutes les formes de collectivisme. Il trace les limites de l'intervention de l'Etat. Il vise à harmoniser les rapports entre les individus et les sociétés. Il tend à instaurer un véritable ordre international.
1885

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
II. La Conversion et la Société
1886 La société est indispensable à la réalisation de la vocation humaine. Pour atteindre ce but il faut que soit respectée la juste hiérarchie des valeurs qui "subordonne les dimensions physiques et instinctives aux dimensions intérieures et spirituelles" (CA 36):
La vie en société doit être considérée avant tout comme une réalité d'ordre spirituel. Elle est, en effet, échange de connaissances dans la lumière de la vérité, exercice de droits et accomplissement des devoirs, émulation dans la recherche du bien moral, communion dans la noble jouissance du beau en toutes ses expressions légitimes, disposition permanente à communiquer à autrui le meilleur de soi-même et aspiration commune à un constant enrichissement spirituel. Telles sont les valeurs qui doivent animer et orienter l'activité culturelle, la vie économique, l'organisation sociale, les mouvements et les régimes politiques, la législation et toutes les autres expressions de la vie sociale dans sa continuelle évolution (PT 35).
1886

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1887 L'inversion des moyens et des fins (cf. CA 41), qui aboutit à donner valeur de fin ultime à ce qui n'est que moyen d'y concourir, ou à considérer des personnes comme de purs moyens en vue d'un but, engendre des structures injustes qui "rendent ardue et pratiquement impossible une conduite chrétienne, conforme aux commandements du Divin Législateur" (Pie XII, discours 1er juin 1941).
1887

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1888 Il faut alors faire appel aux capacités spirituelles et morales de la personne et à l'exigence permanente de sa conversion intérieure, afin d'obtenir des changements sociaux qui soient réellement à son service. La priorité reconnue à la conversion du cœur n'élimine nullement, elle impose, au contraire, l'obligation d'apporter aux institutions et aux conditions de vie, quand elles provoquent le péché, les assainissements convenables pour qu'elles se conforment aux normes de la justice, et favorisent le bien au lieu d'y faire obstacle (cf. LG 36).
1888

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1889 Sans le secours de la grâce, les hommes ne sauraient "découvrir le sentier, souvent étroit, entre la lâcheté qui cède au mal et la violence qui, croyant le combattre, l'aggrave" (CA 25). C'est le chemin de la charité, c'est-à-dire de l'amour de Dieu et du prochain. La charité représente le plus grand commandement social. Elle respecte autrui et ses droits. Elle exige la pratique de la justice et seule nous en rend capables. Elle inspire une vie de don de soi: "Qui cherchera à conserver sa vie la perdra, et qui la perdra la sauvera" (Lc 17, 33).
1889

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
En bref
1890 Il existe une certaine ressemblance entre l'unité des personnes divines et la fraternité que les hommes doivent instaurer entre eux.
1890