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Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1741 Libération et salut. Par sa Croix glorieuse, le Christ a obtenu le salut de tous les hommes. Il les a rachetés du péché qui les détenait en esclavage. "C'est pour la liberté que le Christ nous a libérés" (Ga 5, 1). En Lui, nous communions à "la vérité qui nous rend libres" (Jn 8, 32). L'Esprit Saint nous a été donné et, comme l'enseigne l'Apôtre, "là où est l'Esprit, là est la liberté" (2Co 3, 17). Dès maintenant, nous nous glorifions de la "liberté des enfants de Dieu" (Rm 8, 21).
1741

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1742 Liberté et grâce. La grâce du Christ ne se pose nullement en concurrente de notre liberté, quand celle-ci correspond au sens de la vérité et du bien que Dieu a placé dans le cœur de l'homme. Au contraire, comme l'expérience chrétienne en témoigne notamment dans la prière, plus nous sommes dociles aux impulsions de la grâce, plus s'accroissent notre liberté intime et notre assurance dans les épreuves, comme devant les pressions et les contraintes du monde extérieur. Par le travail de la grâce, l'Esprit Saint nous éduque à la liberté spirituelle pour faire de nous de libres collaborateurs de son œuvre dans l'Église et dans le monde:
Dieu qui es bon et tout-puissant, éloigne de nous ce qui nous arrête, afin que sans aucune entrave, ni d'esprit ni de corps, nous soyons libres pour accomplir ta volonté (MR, collecte du 32e dimanche).
1742

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
En bref
1743 "Dieu a laissé l'homme à son propre conseil" (Si 15, 14) pour qu'il puisse librement adhérer à son Créateur et parvenir ainsi à la bienheureuse perfection (cf. GS 17, § 1).
1743

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1744 La liberté est le pouvoir d'agir ou de ne pas agir et de poser ainsi par soi-même des actions délibérées. Elle atteint la perfection de son acte quand elle est ordonnée à Dieu, le souverain Bien.
1744

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1745 La liberté caractérise les actes proprement humains. Elle rend l'être humain responsable des actes dont il est volontairement l'auteur. Son agir délibéré lui appartient en propre.
1745

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1746 L'imputabilité ou la responsabilité d'une action peut être diminuée ou supprimée par l'ignorance, la violence, la crainte et d'autres facteurs psychiques ou sociaux.
1746

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1747 Le droit à l'exercice de la liberté est une exigence inséparable de la dignité de l'homme, notamment en matière religieuse et morale. Mais l'exercice de la liberté n'implique pas le droit supposé de tout dire ni de tout faire.
1747

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1748 "C'est pour la liberté que le Christ nous a libérés" (Ga 5, 1).
1748

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
Article 4
La moralité des actes humains
1749 La liberté fait de l'homme un sujet moral. Quand il agit de manière délibérée, l'homme est, pour ainsi dire, le père de ses actes. Les actes humains, c'est-à-dire librement choisis par suite d'un jugement de conscience, sont moralement qualifiables. Ils sont bons ou mauvais.
1749

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
I. Les sources de la moralité
1750 La moralité des actes humains dépend:
– de l'objet choisi;
– de la fin visée ou l'intention;
– des circonstances de l'action.
L'objet, l'intention et les circonstances forment les "sources", ou éléments constitutifs, de la moralité des actes humains.
1750

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1751 L'objet choisi est un bien vers lequel se porte délibérément la volonté. Il est la matière d'un acte humain. L'objet choisi spécifie moralement l'acte du vouloir, selon que la raison le reconnaît et le juge conforme ou non au bien véritable. Les règles objectives de la moralité énoncent l'ordre rationnel du bien et du mal, attesté par la conscience.
1751

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1752 Face à l'objet, l'intention se place du côté du sujet agissant. Parce qu'elle se tient à la source volontaire de l'action et la détermine par la fin, l'intention est un élément essentiel dans la qualification morale de l'action. La fin est le terme premier de l'intention et désigne le but poursuivi dans l'action. L'intention est un mouvement de la volonté vers la fin; elle regarde le terme de l'agir. Elle est la visée du bien attendu de l'action entreprise. Elle ne se limite pas à la direction de nos actions singulières, mais peut ordonner vers un même but des actions multiples; elle peut orienter toute la vie vers la fin ultime. Par exemple, un service rendu a pour fin d'aider le prochain, mais peut être inspiré en même temps par l'amour de Dieu comme fin ultime de toutes nos actions. Une même action peut aussi être inspirée par plusieurs intentions, comme de rendre service pour obtenir une faveur ou pour en tirer vanité.
1752

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1753 Une intention bonne (par exemple: aider le prochain) ne rend ni bon ni juste un comportement en lui-même désordonné (comme le mensonge et la médisance). La fin ne justifie pas les moyens. Ainsi ne peut-on pas justifier la condamnation d'un innocent comme un moyen légitime de sauver le peuple. Par contre, une intention mauvaise surajoutée (ainsi la vaine gloire) rend mauvais un acte qui, de soi, peut être bon (comme l'aumône; cf. Mt 6, 2-4).
1753

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1754 Les circonstances, y compris les conséquences, sont les éléments secondaires d'un acte moral. Elles contribuent à aggraver ou à diminuer la bonté ou la malice morale des actes humains (par exemple le montant d'un vol). Elles peuvent aussi atténuer ou augmenter la responsabilité de l'agent (ainsi agir par crainte de la mort). Les circonstances ne peuvent de soi modifier la qualité morale des actes eux-mêmes; elles ne peuvent rendre ni bonne, ni juste une action en elle-même mauvaise.
1754

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
II. Les actes bons et les actes mauvais
1755 L'acte moralement bon suppose à la fois la bonté de l'objet, de la fin et des circonstances. Une fin mauvaise corrompt l'action, même si son objet est bon en soi (comme de prier et de jeûner "pour être vu des hommes").
L'objet du choix peut à lui seul vicier l'ensemble d'un agir. Il y a des comportements concrets – comme la fornication – qu'il est toujours erroné de choisir, parce que leur choix comporte un désordre de la volonté, c'est-à-dire un mal moral.
1755

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1756 Il est donc erroné de juger de la moralité des actes humains en ne considérant que l'intention qui les inspire, ou les circonstances (milieu, pression sociale, contrainte ou nécessité d'agir, etc.) qui en sont le cadre. Il y a des actes qui par eux-mêmes et en eux-mêmes, indépendamment des circonstances et des intentions, sont toujours gravement illicites en raison de leur objet; ainsi le blasphème et le parjure, l'homicide et l'adultère. Il n'est pas permis de faire le mal pour qu'il en résulte un bien.
1756

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
En bref
1757 L'objet, l'intention et les circonstances constituent les trois "sources" de la moralité des actes humains.
1757

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1758 L'objet choisi spécifie moralement l'acte du vouloir selon que la raison le reconnaît et le juge bon ou mauvais.
1758

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1759 "On ne peut justifier une action mauvaise faite avec une bonne intention" (S. Thomas d'A; dec. præc. 6). La fin ne justifie pas les moyens.
1759

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1760 L'acte moralement bon suppose à la fois la bonté de l'objet, de la fin et des circonstances.
1760

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1761 Il y a des comportements concrets qu'il est toujours erroné de choisir parce que leur choix comporte un désordre de la volonté, c'est-à-dire un mal moral. Il n'est pas permis de faire le mal pour qu'il en résulte un bien.
1761

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
Article 5
La moralité des passions
1762 La personne humaine s'ordonne à la béatitude par ses actes délibérés: les passions ou sentiments qu'elle éprouve peuvent l'y disposer et y contribuer.
1762

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
I. Les Passions
1763 Le terme de "passions" appartient au patrimoine chrétien. Les sentiments ou passions désignent les émotions ou mouvements de la sensibilité, qui inclinent à agir ou à ne pas agir en vue de ce qui est ressenti ou imaginé comme bon ou comme mauvais.
1763

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1764 Les passions sont des composantes naturelles du psychisme humain, elles forment le lieu de passage et assurent le lien entre la vie sensible et la vie de l'esprit. Notre Seigneur désigne le cœur de l'homme comme la source d'où jaillit le mouvement des passions (cf. Mc 7, 21).
1764

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1765 Les passions sont nombreuses. La passion la plus fondamentale est l'amour provoqué par l'attrait du bien. L'amour cause le désir du bien absent et l'espoir de l'obtenir. Ce mouvement s'achève dans le plaisir et la joie du bien possédé. L'appréhension du mal cause la haine, l'aversion et la crainte du mal à venir. Ce mouvement s'achève dans la tristesse du mal présent ou la colère qui s'y oppose.
1765

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1766 "Aimer, c'est vouloir du bien à quelqu'un" (S. Thomas d'A; s. th. 2-2, 26, 4). Toutes les autres affections ont leur source dans ce mouvement originel du cœur de l'homme vers le bien. Il n'y a que le bien qui soit aimé (cf. S. Augustin, Trin. 8, 3, 4). "Les passions sont mauvaises si l'amour est mauvais, bonnes s'il est bon" (S. Augustin, civ. 14, 7).
1766

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
II. Passions et vie morale
1767 En elles-mêmes, les passions ne sont ni bonnes ni mauvaises. Elles ne reçoivent de qualification morale que dans la mesure où elles relèvent effectivement de la raison et de la volonté. Les passions sont dites volontaires, "ou bien parce qu'elles sont commandées par la volonté, ou bien parce que la volonté n'y fait pas obstacle" (S. Thomas d'A; s. th. 2-2, 24, 1). Il appartient à la perfection du bien moral ou humain que les passions soient réglées par la raison (cf. s. th. 2-2, 24, 3).
1767

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1768 Les grands sentiments ne décident ni de la moralité, ni de la sainteté des personnes; ils sont le réservoir inépuisable des images et des affections où s'exprime la vie morale. Les passions sont moralement bonnes quand elles contribuent à une action bonne, et mauvaises dans le cas contraire. La volonté droite ordonne au bien et à la béatitude les mouvements sensibles qu'elle assume; la volonté mauvaise succombe aux passions désordonnées et les exacerbe. Les émotions et sentiments peuvent être assumés dans les vertus, ou pervertis dans les vices.
1768

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1769 Dans la vie chrétienne, l'Esprit Saint lui-même accomplit son œuvre en mobilisant l'être tout entier y compris ses douleurs, craintes et tristesses, comme il apparaît dans l'Agonie et la Passion du Seigneur. Dans le Christ, les sentiments humains peuvent recevoir leur consommation dans la charité et la béatitude divine.
1769

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1770 La perfection morale est que l'homme ne soit pas mû au bien par sa volonté seulement, mais aussi par son appétit sensible selon cette parole du Psaume: "Mon cœur et ma chair crient de joie vers le Dieu vivant" (Ps 84, 3).
1770