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Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1831 Les sept dons du Saint-Esprit sont la sagesse, l'intelligence, le conseil, la force, la science, la piété et la crainte de Dieu. Ils appartiennent en leur plénitude au Christ, Fils de David (cf. Is 11, 1-2). Ils complètent et mènent à leur perfection les vertus de ceux qui les reçoivent. Ils rendent les fidèles dociles à obéir avec promptitude aux inspirations divines.
Que ton Esprit bon me conduise sur une terre unie (Ps 143, 10).
Tout ceux qu'anime l'Esprit de Dieu sont fils de Dieu... Enfants et donc héritiers; héritiers de Dieu et cohéritiers du Christ (Rm 8, 14. 17).
1831

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1832 Les fruits de l'Esprit sont des perfections que forme en nous le Saint-Esprit comme des prémices de la gloire éternelle. La tradition de l'Église en énumère douze: "charité, joie, paix, patience, longanimité, bonté, bénignité, mansuétude, fidélité, modestie, continence, chasteté" (Ga 5, 22-23 vulg.).
1832

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
En bref
1833 La vertu est une disposition habituelle et ferme à faire le bien.
1833

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1834 Les vertus humaines sont des dispositions stables de l'intelligence et de la volonté, qui règlent nos actes, ordonnent nos passions et guident notre conduite selon la raison et la foi. Elles peuvent être regroupées autour de quatre vertus cardinales: la prudence, la justice, la force et la tempérance.
1834

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1835 La prudence dispose la raison pratique à discerner, en toute circonstance, notre véritable bien et à choisir les justes moyens de l'accomplir.
1835

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1836 La justice consiste dans la constante et ferme volonté de donner à Dieu et au prochain ce qui lui est dû.
1836

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1837 La force assure, dans les difficultés, la fermeté et la constance dans la poursuite du bien.
1837

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1838 La tempérance modère l'attrait des plaisirs sensibles et procure l'équilibre dans l'usage des biens créés.
1838

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1839 Les vertus morales grandissent par l'éducation, par des actes délibérés et par la persévérance dans l'effort. La grâce divine les purifie et les élève.
1839

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1840 Les vertus théologales disposent les chrétiens à vivre en relation avec la Sainte Trinité. Elles ont Dieu pour origine, pour motif et pour objet, Dieu connu par la foi, espéré et aimé pour Lui-même.
1840

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1841 Il y a trois vertus théologales: la foi, l'espérance et la charité (cf. 1Co 13, 13). Elles informent et vivifient toutes les vertus morales.
1841

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1842Par la foi nous croyons en Dieu et nous croyons tout ce qu'Il nous a révélé et que la Sainte Église nous propose à croire.
1842

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1843 Par l'espérance nous désirons et attendons de Dieu avec une ferme confiance la vie éternelle et les grâces pour la mériter.
1843

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1844 Par la charité nous aimons Dieu par-dessus toute chose et notre prochain comme nous-même pour l'amour de Dieu. Elle est le "lien de la perfection" (Col 3, 14) et la forme de toutes les vertus.
1844

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1845 Les sept dons du Saint Esprit accordés aux chrétiens sont la sagesse, l'intelligence, le conseil, la force, la science, la piété et la crainte de Dieu.
1845

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
Article 8
Le péché
I. La miséricorde et le péché
1846 L'Evangile est la révélation, en Jésus Christ, de la miséricorde de Dieu pour les pécheurs (cf. Lc 15). L'ange l'annonce à Joseph: "Tu lui donneras le nom de Jésus: car c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés" (Mt 1, 21). Il en va de même de l'Eucharistie, sacrement de la Rédemption: "Ceci est mon sang, le sang de l'Alliance, qui va être répandu pour une multitude en rémission des péchés" (Mt 26, 28).
1846

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1847 "Dieu nous a créés sans nous, il n'a pas voulu nous sauver sans nous" (S. Augustin, serm. 169, 11, 13: PL 38, 923). L'accueil de sa miséricorde réclame de nous l'aveu de nos fautes. "Si nous disons: ‘Nous n'avons pas de péché', nous nous abusons, la vérité n'est pas en nous. Si nous confessons nos péchés, Il est assez fidèle et juste pour remettre nos péchés et nous purifier de toute injustice" (1Jn 1, 8-9).
1847

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1848 Comme l'affirme saint Paul: "Où le péché s'est multiplié, la grâce a surabondé". Mais pour faire son œuvre, la grâce doit découvrir le péché pour convertir notre cœur et nous conférer "la justice pour la vie éternelle par Jésus Christ Notre Seigneur" (Rm 5, 20-21). Tel un médecin qui sonde la plaie avant de la panser, Dieu, par sa Parole et par son Esprit, projette une lumière vive sur le péché:
La conversion requiert la mise en lumière du péché, elle contient en elle-même le jugement intérieur de la conscience. On peut y voir la preuve de l'action de l'Esprit de vérité au plus profond de l'homme, et cela devient en même temps le commencement d'un nouveau don de la grâce et de l'amour: "Recevez l'Esprit Saint". Ainsi, dans cette "mise en lumière du péché" nous découvrons un double don: le don de la vérité de la conscience et le don de la certitude de la rédemption. L'Esprit de vérité est le Consolateur (DeV 31).
1848

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
II. La définition du péché
1849 Le péché est une faute contre la raison, la vérité, la conscience droite; il est un manquement à l'amour véritable, envers Dieu et envers le prochain, à cause d'un attachement pervers à certains biens. Il blesse la nature de l'homme et porte atteinte à la solidarité humaine. Il a été défini comme "une parole, un acte ou un désir contraires à la loi éternelle" (S. Augustin, Faust. 22, 27: PL 42, 418; S. Thomas d'A; s. th. 1-2, 71, 6).
1849

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1850 Le péché est une offense de Dieu: "Contre toi, toi seul, j'ai péché. Ce qui est mal à tes yeux, je l'ai fait" (Ps 51, 6). Le péché se dresse contre l'amour de Dieu pour nous et en détourne nos cœurs. Comme le péché premier, il est une désobéissance, une révolte contre Dieu, par la volonté de devenir "comme des dieux", connaissant et déterminant le bien et le mal (Gn 3, 5). Le péché est ainsi "amour de soi jusqu'au mépris de Dieu" (S. Augustin, civ. 14, 28). Par cette exaltation orgueilleuse de soi, le péché est diamétralement contraire à l'obéissance de Jésus qui accomplit le salut (cf. Ph 2, 6-9).
1850

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1851 C'est précisément dans la Passion où la miséricorde du Christ va le vaincre, que le péché manifeste le mieux sa violence et sa multiplicité: incrédulité, haine meurtrière, rejet et moqueries de la part des chefs et du peuple, lâcheté de Pilate et cruauté des soldats, trahison de Judas si dure à Jésus, reniement de Pierre et abandon des disciples. Cependant, à l'heure même des ténèbres et du Prince de ce monde (cf. Jn 14, 30), le sacrifice du Christ devient secrètement la source de laquelle jaillira intarissablement le pardon de nos péchés.
1851

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
III. La diversité des péchés
1852 La variété des péchés est grande. L'Écriture en fournit plusieurs listes. L'épître aux Galates oppose les œuvres de la chair au fruit de l'Esprit: "On sait bien tout ce que produit la chair: fornication, impureté, débauche, idolâtrie, magie, haines, discorde, jalousie, emportements, disputes, dissensions, scissions, sentiments d'envie, orgies, ripailles et choses semblables – et je vous préviens, comme je l'ai déjà fait, que ceux qui commettent ces fautes là n'hériteront pas du Royaume de Dieu" (5, 19-21; cf. Rm 1, 28-32; 1Co 6, 9-10; Ep 5, 3-5; Col 3, 5-8; 1Tm 1, 9-10; 2Tm 3, 2-5).
1852

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1853 On peut distinguer les péchés selon leur objet, comme pour tout acte humain, ou selon les vertus auxquelles ils s'opposent, par excès ou par défaut, ou selon les commandements qu'ils contrarient. On peut les ranger aussi selon qu'ils concernent Dieu, le prochain ou soi-même; on peut les diviser en péchés spirituels et charnels, ou encore en péchés en pensée, en parole, par action ou par omission. La racine du péché est dans le cœur de l'homme, dans sa libre volonté, selon l'enseignement du Seigneur: "Du cœur en effet procèdent mauvais desseins, meurtres, adultères, débauches, vols, faux témoignages, diffamations. Voilà les choses qui rendent l'homme impur" (Mt 15, 19). Dans le cœur réside aussi la charité, principe des œuvres bonnes et pures, que blesse le péché.
1853

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
IV. La gravité du péché: péché mortel et véniel
1854 Il convient d'apprécier les péchés selon leur gravité. Déjà perceptible dans l'Écriture (cf. 1Jn 5, 16-17), la distinction entre péché mortel et péché véniel s'est imposée dans la tradition de l'Église. L'expérience des hommes la corrobore.
1854

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1855 Le péché mortel détruit la charité dans le cœur de l'homme par une infraction grave à la loi de Dieu; il détourne l'homme de Dieu, qui est sa fin ultime et sa béatitude en Lui préférant un bien inférieur.
Le péché véniel laisse subsister la charité, même s'il l'offense et la blesse.
1855

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1856 Le péché mortel, attaquant en nous le principe vital qu'est la charité, nécessite une nouvelle initiative de la miséricorde de Dieu et une conversion du cœur qui s'accomplit normalement dans le cadre du sacrement de la Réconciliation:
Lorsque la volonté se porte à une chose de soi contraire à la charité par laquelle on est ordonné à la fin ultime, le péché par son objet même a de quoi être mortel... qu'il soit contre l'amour de Dieu, comme le blasphème, le parjure, etc. ou contre l'amour du prochain, comme l'homicide, l'adultère, etc ... En revanche, lorsque la volonté du pécheur se porte quelquefois à une chose qui contient en soi un désordre mais n'est cependant pas contraire à l'amour de Dieu et du prochain, tel que parole oiseuse, rire superflu, etc; de tels péchés sont véniels (S. Thomas d'A; s. th. 1-2, 88, 2).
1856

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1857 Pour qu'un péché soit mortel trois conditions sont ensemble requises: "Est péché mortel tout péché qui a pour objet une matière grave, et qui est commis en pleine conscience et de propos délibéré" (RP 17).
1857

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1858 La matière grave est précisée par les Dix commandements selon la réponse de Jésus au jeune homme riche: "Ne tue pas, ne commets pas d'adultère, ne vole pas, ne porte pas de faux témoignage, ne fais pas de tort, honore ton père et ta mère" (Mc 10, 18). La gravité des péchés est plus ou moins grande: un meurtre est plus grave qu'un vol. La qualité des personnes lésées entre aussi en ligne de compte: la violence exercée contre les parents est de soi plus grave qu'envers un étranger.
1858

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1859 Le péché mortel requiert pleine connaissance et entier consentement. Il présuppose la connaissance du caractère peccamineux de l'acte, de son opposition à la Loi de Dieu. Il implique aussi un consentement suffisamment délibéré pour être un choix personnel. L'ignorance affectée et l'endurcissement du cœur (cf. Mc 3, 5-6; Lc 16, 19-31) ne diminuent pas, mais augmentent le caractère volontaire du péché.
1859

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1860 L'ignorance involontaire peut diminuer sinon excuser l'imputabilité d'une faute grave. Mais nul n'est censé ignorer les principes de la loi morale qui sont inscrits dans la conscience de tout homme. Les impulsions de la sensibilité, les passions peuvent également réduire le caractère volontaire et libre de la faute, de même que des pressions extérieures ou des troubles pathologiques. Le péché par malice, par choix délibéré du mal, est le plus grave.
1860