Actes des Apôtres de Luc
28,27 Le cœur de ce peuple s’est alourdi : ils sont devenus durs d’oreille, ils se sont bouché les yeux, de peur que leurs yeux ne voient, que leurs oreilles n’entendent, que leur cœur ne comprenne, qu’ils ne se convertissent, – et moi, je les guérirai. ( ) 28,28 Donc, sachez-le : c’est aux nations que ce salut de Dieu a été envoyé. Les nations, elles, écouteront. » ( Lc 24,47 , ) 28,30 Paul demeura deux années entières dans le logement qu’il avait loué ; il accueillait tous ceux qui venaient chez lui ; ( ) 28,31 il annonçait le règne de Dieu et il enseignait ce qui concerne le Seigneur Jésus Christ avec une entière assurance et sans obstacle. ( Lc 24,27 , )
Epitre aux Romains de Paul
1,1 PAUL, SERVITEUR du Christ Jésus, appelé à être Apôtre, mis à part pour l’Évangile de Dieu, à tous les bien-aimés de Dieu qui sont à Rome. ( Ga 1,15 , Is 52,7 )

1,2 Cet Évangile, que Dieu avait promis d’avance par ses prophètes dans les saintes Écritures,


20984 Bible des Peuples sur titre chapitre 2023-11-11: Paul s'adresse aux Romains de la part du Christ

4412 Bible des peuples sur titre chapitre 2019-01-05: LA LETTRE AUX ROMAINS
La lettre aux Romains est dans sa majeure partie un large exposé sur la vocation chrétienne. Elle nous semblera certainement difficile, car elle l’est de fait. Nous y trouverons des discussions et une utilisation des textes bibliques qui nous déconcertera souvent, car Paul discute comme il a appris à le faire dans les écoles de rabbins de Jérusalem. Mais il faudra se rappeler que Paul ne part pas d’un système doctrinal, d’une théologie : il part constamment de sa propre expérience. La rencontre du Christ ressuscité, la conversion dramatique qui le met au service de l’Évangile, et ensuite la longue expérience de sa vie d’apôtre et des dons de l’Esprit agissant en lui, la communion constante avec Jésus, le Seigneur, ce sont là les bases de sa vision de la foi. Paul va donc parler du salut de Dieu, comme oubliant le contexte explosif de la Palestine où le nationalisme juif est aux prises avec les Romains et où toutes les espérances religieuses sont politisées. Le salut de Dieu, c’est le salut de la race humaine comme un tout, mais il se joue au cœur des personnes ; tout dépendra de notre réponse à un appel de Dieu : saurons-nous lui faire confiance ? Paul, marqué par sa propre histoire, présente l’arrivée à la foi comme une conversion plus ou moins dramatique. L’homme est esclave du Péché (il faudra voir ce que Paul entend par là) ; nous voudrions nous libérer, mais il nous manque la clef pour nous comprendre : nous sommes créés pour partager la vie de Dieu, et tant que nous n’y parvenons pas, nous portons en nous une rébellion consciente ou inconsciente contre Dieu. Faut-il se tourner vers la religion ? On y gagnera bien peu, dit Paul, avec une insistance qui choquera beaucoup de personnes : tant qu’on croit devenir “bien” par ses pratiques religieuses, on tourne le dos à la seule force qui peut nous libérer : l’amour miséricordieux de Dieu. Mais voici que Dieu nous tend la main et nous enseigne à aimer. Jésus vient à nous et nous le crucifions, et c’est alors que Dieu nous montre comment il nous aime et nous pardonne. Il n’attend d’autre réponse que notre acte de foi, une foi qui d’un seul coup nous libère. Ce salut, c’est celui que toute la bible annonçait, mais il déconcerte tous ceux qui, dans la religion juive, en étaient restés aux pratiques. Celles-ci appartiennent à une étape de l’histoire humaine à laquelle la mort de Jésus a mis fin. Notre baptême nous fait entrer dans un monde mystérieux qui n’est pas autre que le Christ ressuscité : désormais nous sommes “dans le Christ”, et vivant de son Esprit. Le don de l’Esprit ouvre une ère nouvelle où tout sera à inventer, selon les lois de l’amour, pour ceux qui sont devenus vrais fils et filles de Dieu. Paul alors revient sur le problème du peuple juif : que penser de toute cette histoire d’Israël à qui Dieu promet un sauveur, et qui finalement ne le reconnaît pas ? Paul montrera qu’il ne faut pas mélanger deux questions : l’appel d’un peuple à qui Dieu confie un rôle particulier dans l’histoire, et l’appel des personnes qui appartiennent à ce peuple. Pour chacun la foi au Christ sera le résultat d’un appel gratuit de Dieu. Paul a envoyé cette lettre en 57 ou 58, probablement de Corinthe. Jusque là, il s’adressait à des communautés qu’il connaissait et dont il savait les difficultés. Cette fois ce n’est pas le cas ; à la fin de son exposé, il parlera de façon assez générale de la vie chrétienne, et tout spécialement de la façon de s’accepter les uns les autres entre personnes d’origines très diverses. À Rome, comme ailleurs, ce n’était pas si simple de réunir en une même communauté Juifs et païens convertis. Paul déjà leur prêche ce que nous-mêmes n’arrivons pas à mettre en pratique : s’accepter différents.

4901 Chouraqui sur titre livre 2019-04-19: Rome, capitale de l’Empire, avait une importante communauté juive au sein de laquelle se forma progressivement, enrichie par l’arrivée d’immigrants appartenant à la religion nouvelle, une communauté chrétienne, constituée par des Hébreux et par des païens convertis. Paul écrit sa lettre aux uns et aux autres, fidèle à sa pensée selon laquelle le messie Iéshoua‘ a effacé les frontières qui séparent les hommes et les peuples.
Rome était le point de mire vers lequel se tournaient les regards de tous les hommes concernés par les problèmes politiques et religieux de leur siècle. Paul souhaitait depuis longtemps s’arracher à l’Asie pour, dépassant les frontières de l’Achaïe, se rendre en Occident et jusqu’en Espagne, espérait-il. C’est ainsi que, se trouvant à Corinthe, vers l’an 58, il écrit cette lettre pour préparer les Romains à sa visite.
Voici son plan:
I. Salutations préliminaires (Rm 1,1-15);
II. L’annonce du salut, thème fondamental de la lettre (Rm 1,16-8,39); la justification par la foi; qui est une adhérence à IHVH-Adonaï et à son messie:
a) hors de cette adhérence, les Hébreux comme les païens subissent la colère de IHVH-Adonaï (Rm 1,18-3,20);
b) l’adhérence à IHVH-Adonaï source de salut d’Adâm à Iéshoua‘, le roi-messie; l’adhérence d’Abrahâm (Rm 4); l’humanité d’Adâm à Iéshoua‘ (Rm 5); l’immersion fait participer à la mort et à la résurrection de Iéshoua‘ (Rm 7); le pouvoir libérateur du souffle sacré (Rm 8).
III. Le mystère des Juifs et des Gentils dans l’économie du salut universel (Rm 9,1-11,36):
a) Paul, fils d’Israël (Rm 9,1-5);
b) le sens de l’élection et la volonté de IHVH-Adonaï (Rm 9,6-24);
c) la promesse divine concerne l’humanité entière (Rm 9,25-29);
d) la déchéance politique et spirinuelle d’Israël résulte de la primauté donnée à la loi sur la foi (Rm 9,30-10,21);
e) cette déchéance n’est ni totale ni définitive: un reste, comprenant Paul lui-même, reviendra (Rm 11,1-10);
f) la déchéance d’Israël a ouvert aux Gentils les portes du salut (Rm 11,11-16);
g) l’arbre et ses racines (Rm 11,17-24);
h) la réconciliation d’Israël et des nations, condition du salut universel (Rm 11,25-36).
IV. La dernière partie de la lettre, de portée éthique, traite de la tora d’amour (Rm 12,1-15,13):
a) la consécration de soi à IHVH-Adonaï et aux autres (Rm 12,1-13);
b) l’amour des ennemis (Rm 12,14-21);
c) l’obéissance aux pouvoirs établis (Rm 13,1-7);
d) l’amour est la sommation de tous les ordres de IHVH-Adonaï (Rm 13,8-10);
e) l’approche du salut (Rm 13,11-14);
f) le droit d’être différent (Rm 14,1-15,13).
V. Remarques conclusives (Rm 15,14-16,27).
Ajoutons ici que certains commentateurs ont cru voir dans le chapitre 16 une lettre adressée à la communauté d’Éphèse. Ce chapitre aurait été annexé à un exemplaire de la lettre aux Romains recopiée à l’intention des Éphésiens.
La pensée paulinienne est si riche, si dense dans son expression qu’on ne saurait la résumer sans la trahir. La lettre aux Romains a joué un rôle décisif dans le développement de la dogmatique chrétienne. Augustin en fait son arme principale dans sa polémique antipélagienne; Luther et Calvin s’appuient sur elle pour attaquer en ses assises une certaine théologie chrétienne. De nos jours, le commentaire qu’en a donné Karl Barth a ouvert de nouvelles perspectives à la pensée chrétienne. Neuves demeurent les analyses que Paul propose sur les rapports de la misva et de l’adhérence à IHVH-Adonaï ainsi que sa vision du procès d’un salut universel ayant pour noeud la nécessaire réconciliation d’Israël et des nations.

4411 Bible des peuples sur verset 2019-01-05: L’ÉVANGILE ANNONCÉ AUX GRECS
Jésus s’était présenté comme le Sauveur, et d’abord il voulait sauver le peuple juif. Il leur parlait du Royaume, et ils le comprenaient : Dieu allait régner chez eux, tout comme il régnerait dans leurs vies. Il n’ignorait pas leurs aspirations collectives, mais il les orientait vers une mission plus universelle : c’était vraiment pour eux une “bonne nouvelle”. Mais après l’échec de sa mission en Israël, avec l’ouverture de la mission en terres romaines, il fallait que l’Évangile soit également bonne nouvelle pour les Grecs de l’empire romain qui écoutaient la parole des apôtres. Protégés par de solides structures sociales que personne ne discutait, ils demeuraient étrangers au désir de libération des Juifs. L’empire romain, en les absorbant, avait pratiquement réduit à rien la fierté et les ambitions des nations petites et grandes, laissant un vide où les préoccupations religieuses allaient croître. Ces hommes s’intéressaient à tout ce qui touche la personne humaine et cherchaient dans un fouillis de doctrines et de religions un moyen d’échapper au destin. Il fallait donc leur parler du Christ comme de celui qui dénoue nos contradictions et nous donne la vie. Dans cette lettre aux chrétiens de Rome, capitale de l’empire, Paul veut répondre aux préoccupations des Grecs sans négliger pour autant les Juifs. Car ils étaient nombreux dans la communauté de Rome, comme dans toutes celles de l’empire romain, et pour eux qui avaient cru au Christ, la chose difficile était de se resituer devant Dieu après que la grande masse de leur peuple avait refusé la foi chrétienne. Jusque là, ils avaient partagé les espérances de leur peuple, pensant que tout Israël reconnaîtrait la venue du Dieu Sauveur, et maintenant ils n’étaient plus qu’une minorité apparemment en marge de la longue histoire biblique.

4410 Bible des peuples sur verset 2019-01-05: Dès le début les Églises ont eu soin de conserver les lettres qu’elles recevaient des apôtres, puisqu’elles voyaient en eux les témoins de la foi choisis par Dieu. Cependant il était plus difficile qu’aujourd’hui de réunir ces documents, et même de sauver de l’humidité ce matériel périssable qu’étaient les papyrus. On n’a pas tardé à voir une première collection des sept premières épîtres, rangées par ordre de longueur décroissante : les quatre “grandes” lettres aux Romains, aux Corinthiens et aux Galates, et les “lettres de la captivité”. Les autres sont venues s’y ajouter, d’abord celles aux Thessaloniciens, qui sont de fait les plus anciennes ; et puis celles qui sont venues se glisser sous le patronage de Paul : les lettres à Timothée et à Tite, qui ont été écrites quelque vingt ou trente ans plus tard, et la belle lettre aux Hébreux, écrite très probablement aux côtés de Paul, mais dont on ne connaît pas l’auteur. Une phrase de la “deuxième lettre de Pierre” écrite, non par lui-même, mais quelque cinquante ans après sa mort, nous montre que dès cette époque les lettres de Paul étaient comptées parmi les Écritures inspirées (2Pierre 3.15-16). Paul se considérait lui-même comme “l’apôtre des nations païennes”, voyant là sa vocation personnelle à côté de Pierre à qui Dieu avait confié la charge d’évangéliser le monde juif, non seulement en Palestine, mais aussi dans tout l’Empire Romain, là où ils s’étaient établis. Paul avait reçu cette mission de Jésus lui-même lors de sa conversion (Actes 22.21 ; Galates 2.7), et elle était tellement fondamentale dans le projet divin de la mission et de l’extension de l’Église, qu’elle ne s’est pas terminée avec sa mort. L’esprit de Paul, l’une des grandes manifestations de l’esprit de Jésus, est toujours à l’œuvre au milieu de nous à travers ses lettres.

4414 Bible des peuples sur verset 2019-01-05: Paul, désigné pour la Bonne Nouvelle. À l’époque le terme évangile, qui signifie bonne nouvelle, avait le sens de victoire. Paul se présente comme celui qui proclame le message de libération destiné à toute l’humanité. Où est la bonne nouvelle ? Le Fils de Dieu est venu sur terre, il a partagé la condition commune à tous les hommes, puis il est entré par sa résurrection dans la gloire qui lui correspondait.

4413 Bible des peuples sur verset 2019-01-05: LA LETTRE AUX ROMAINS DANS l’ÉGLISE
Il est maintenant impossible de parler de la lettre aux Romains sans dire au moins un mot sur la place qu’elle a tenue et qu’elle continue de tenir dans les Églises protestantes. On sait que Luther a mûri la Réforme en commentant cette épître. Il n’avait pas tort d’y voir la condamnation d’une Église installée dans le monde, dans laquelle la foi s’était souvent dégradée en pratiques coupées de la foi qui sauve. La chrétienté du Moyen Âge était en effet un peuple, un peu comme l’avait été le peuple d’Israël. On était chrétien de naissance et on le resterait ; on était croyant, mais comme on l’est dans n’importe quelle culture, on pensait se sauver par les rites religieux et la pratique des bonnes actions qui nous méritent le ciel. C’était donc une grande chose que de rappeler que la foi est l’âme de toute conversion, et que cette conversion est la réponse à un appel gratuit de Dieu. Dans cette lettre il n’y avait que le Christ Sauveur, et c’était suffisant pour dévaluer tout le système religieux d’alors, écrasé par ses traditions et ses dévotions. Il y avait la foi, alors qu’on n’entendait guère prêcher que la morale, ou plutôt les catalogues de la morale. Il y avait la Parole de Dieu dirigée à tout homme, alors qu’on se contentait de faire confiance aux hommes d’Église. C’était donc une critique radicale de l’Église qui avait fini par se regarder elle-même plutôt que de se tourner vers Dieu, et dont tout le système politique, doctrinal ou répressif fermait l’horizon. Pourtant nous avons dit que cette lettre s’enracinait dans toute l’expérience de Paul comme Juif et comme Pharisien, puis comme apôtre appelé directement par le Christ. C’est à partir de là qu’il parlait de péché et de justification, d’appel, de salut par la foi. Et de leur côté, Luther et ses contemporains lisaient cette lettre à partir de leurs problèmes — il faudrait dire : de leurs angoisses. Ils étaient les représentants d’une chrétienté finissante, obsédée par la perspective du péché et de l’éternelle damnation, victime d’une philosophie (le nominalisme) dans laquelle les choses ne sont pas bonnes ou mauvaises en soi, mais le sont si Dieu les déclare telles. C’est ainsi que tout ce que Paul dit sur la prédestination du peuple juif est lu par eux comme un problème de prédestination personnelle au ciel ou à l’enfer. Paul parle de Dieu qui nous justifie — un mot qui avait alors un sens très peu précis — pour dire que Dieu rétablit en nous un ordre qui est le vrai ; eux comprennent que, si nous croyons, Dieu nous considérera justes bien que rien ne soit changé en nous. Les grandes perspectives d’une humanité travaillée par le péché et par la grâce, incapable de se libérer elle-même, vont se réduire à un problème personnel : suis-je réellement libre ou suis-je un jouet de la grâce ? Prenant au pied de la lettre le langage imagé de Paul, on va bâtir une doctrine du Péché Originel dans laquelle nous payons tous, et pour l’éternité, le péché d’un premier ancêtre. Plusieurs générations de protestants et de catholiques vont être marquées par ces controverses. Que l’on parle de salut par la foi seule, ou par la foi et les œuvres, ou par la foi, les œuvres et les sacrements, l’amour du Père qui sauve et du Christ Sauveur va passer au second plan derrière l’obsession du salut : comment puis-je m’en tirer dans ce cadre rigide où Dieu m’enferme ? Le Dieu juste, aux sentences inexorables, qui condamne si facilement à l’enfer, traumatisera l’Occident et préparera une révolte qui sera l’athéisme militant. Il n’est pas inutile aujourd’hui de le savoir. Quand on a longtemps fréquenté Paul, et d’abord dans la lettre aux Romains, on voit que pour lui le Père de Jésus est réellement père, et qu’il est passionnément aimé. On découvre chez lui mille détails qui trahissent son expérience d’une communion continuelle et d’une vie “dans” le Dieu Trinité, une expérience très proche de celle de saint Jean. Cela ne nous empêchera pas de retrouver dans cette lettre cela même que Luther, après Saint Augustin, y avait vu : une exposition géniale du mystère de l’humanité sauvée par le Christ. Peut-être est-ce un certain oubli de cette lettre et de cette doctrine qui a laissé trop souvent les catholiques s’enfermer dans leurs pratiques et leurs sacrements, et négliger la mission.

( Rm 16,26 , )
1,3 concerne son Fils qui, selon la chair, est né de la descendance de David ( ) 1,4 et, selon l’Esprit de sainteté, a été établi dans sa puissance de Fils de Dieu par sa résurrection d’entre les morts, lui, Jésus Christ, notre Seigneur. ( Mc 16,15 , ) 1,5 Pour que son nom soit reconnu, nous avons reçu par lui grâce et mission d’Apôtre, afin d’amener à l’obéissance de la foi toutes les nations païennes, ( Rm 16,26 , ) 1,6 dont vous faites partie, vous aussi que Jésus Christ a appelés. ( )



trouve dans 0 passage(s):
trouve dans 0 liturgie(s):
trouve dans 1 document(s) de référence: Catéchisme de l'Eglise Catholique § 876,