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Rm 1,1

Commentaire: L’ÉVANGILE ANNONCÉ AUX GRECS
Jésus s’était présenté comme le Sauveur, et d’abord il voulait sauver le peuple juif. Il leur parlait du Royaume, et ils le comprenaient : Dieu allait régner chez eux, tout comme il régnerait dans leurs vies. Il n’ignorait pas leurs aspirations collectives, mais il les orientait vers une mission plus universelle : c’était vraiment pour eux une “bonne nouvelle”. Mais après l’échec de sa mission en Israël, avec l’ouverture de la mission en terres romaines, il fallait que l’Évangile soit également bonne nouvelle pour les Grecs de l’empire romain qui écoutaient la parole des apôtres. Protégés par de solides structures sociales que personne ne discutait, ils demeuraient étrangers au désir de libération des Juifs. L’empire romain, en les absorbant, avait pratiquement réduit à rien la fierté et les ambitions des nations petites et grandes, laissant un vide où les préoccupations religieuses allaient croître. Ces hommes s’intéressaient à tout ce qui touche la personne humaine et cherchaient dans un fouillis de doctrines et de religions un moyen d’échapper au destin. Il fallait donc leur parler du Christ comme de celui qui dénoue nos contradictions et nous donne la vie. Dans cette lettre aux chrétiens de Rome, capitale de l’empire, Paul veut répondre aux préoccupations des Grecs sans négliger pour autant les Juifs. Car ils étaient nombreux dans la communauté de Rome, comme dans toutes celles de l’empire romain, et pour eux qui avaient cru au Christ, la chose difficile était de se resituer devant Dieu après que la grande masse de leur peuple avait refusé la foi chrétienne. Jusque là, ils avaient partagé les espérances de leur peuple, pensant que tout Israël reconnaîtrait la venue du Dieu Sauveur, et maintenant ils n’étaient plus qu’une minorité apparemment en marge de la longue histoire biblique.


Source: Bible des peuples