Lecture d'un commentaire (4410)


Rm 1,1

Commentaire: Dès le début les Églises ont eu soin de conserver les lettres qu’elles recevaient des apôtres, puisqu’elles voyaient en eux les témoins de la foi choisis par Dieu. Cependant il était plus difficile qu’aujourd’hui de réunir ces documents, et même de sauver de l’humidité ce matériel périssable qu’étaient les papyrus. On n’a pas tardé à voir une première collection des sept premières épîtres, rangées par ordre de longueur décroissante : les quatre “grandes” lettres aux Romains, aux Corinthiens et aux Galates, et les “lettres de la captivité”. Les autres sont venues s’y ajouter, d’abord celles aux Thessaloniciens, qui sont de fait les plus anciennes ; et puis celles qui sont venues se glisser sous le patronage de Paul : les lettres à Timothée et à Tite, qui ont été écrites quelque vingt ou trente ans plus tard, et la belle lettre aux Hébreux, écrite très probablement aux côtés de Paul, mais dont on ne connaît pas l’auteur. Une phrase de la “deuxième lettre de Pierre” écrite, non par lui-même, mais quelque cinquante ans après sa mort, nous montre que dès cette époque les lettres de Paul étaient comptées parmi les Écritures inspirées (2Pierre 3.15-16). Paul se considérait lui-même comme “l’apôtre des nations païennes”, voyant là sa vocation personnelle à côté de Pierre à qui Dieu avait confié la charge d’évangéliser le monde juif, non seulement en Palestine, mais aussi dans tout l’Empire Romain, là où ils s’étaient établis. Paul avait reçu cette mission de Jésus lui-même lors de sa conversion (Actes 22.21 ; Galates 2.7), et elle était tellement fondamentale dans le projet divin de la mission et de l’extension de l’Église, qu’elle ne s’est pas terminée avec sa mort. L’esprit de Paul, l’une des grandes manifestations de l’esprit de Jésus, est toujours à l’œuvre au milieu de nous à travers ses lettres.


Source: Bible des peuples