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La Trinité 11 la trinité dans l'homme/Saint Augustin
Néanmoins, si nous y regardons de près, ici encore on ne sort pas des limites de la mémoire. En effet, je ne comprendrais pas même le narrateur, si ce qu'il dit, si les phrases qu'il forme frappaient pour la première fois mes oreilles et que je ne me souvinsse pas de chaque chose en général. Par exemple, celui qui me raconte qu'il a vu une montagne dépouillée de forêts et couverte d'oliviers, parle à un homme qui se souvient de formes de montagnes, de forêts, d'oliviers et qui, s'il les avait oubliées, ne saurait ce que l'on dit et ne pourrait en aucune façon y fixer sa pensée. Ainsi donc, quiconque pense à des objets matériels, soit qu'il se les imagine, soit-qu'il entende ou lise un récit même de choses passées, recourt nécessairement à sa mémoire et y trouve le mode et la mesure de toutes les formes qu'il voit par le regard de la pensée. Car il est absolument impossible de penser à une couleur ou à une forme de corps qu'on n'a jamais vue, à un son qu'on n'a jamais entendu, à une saveur qu'on n'a jamais goûtée, à une odeur qu'on n'a jamais respirée, au contact d'un corps qu'on n'a jamais touché. Et s'il est vrai qu'on ne peut penser à rien de corporel qu'autant qu'on en a eu la sensation, précisément parce qu'on ne peut se souvenir d'un objet matériel et qui n'a pas frappé les sens, il s'ensuit que la pensée dépend de la mémoire, comme la sensation dépend du corps. En effet, le sens reçoit la forme du corps même que nous sentons, la mémoire la reçoit du sens, et le regard de la pensée l'emprunte de la mémoire.
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La Trinité 11 la trinité dans l'homme/Saint Augustin
Or, comme la volonté unit le sens au corps, ainsi elle unit la mémoire au sens, et le regard de la pensée à la mémoire. Et cette même volonté qui rapproche ces choses et les unit, les détache aussi et les sépare. Par un. simple mouvement du corps elle sépare le sens de l'objet qui l'impressionne, ou pour éviter la sensation ou pour la faire cesser. C'est ainsi que nous détournons nos yeux d'un objet que nous ne voulons pas voir, ou que nous les fermons. Et ainsi des oreilles pour les sons, ou des narines pour les odeurs. Pour ce qui regarde le toucher, ou nous éloignons le corps que nous ne voulons pas toucher, ou, si nous le touchions déjà, nous l'écartons ou le repoussons. C'est ainsi que la volonté empêche, par un mouvement corporel, l'union des sens du corps aux objets sensibles. Elle fait cela autant qu'elle le peut ; car quand, en agissant de la sorte, elle éprouve quelque difficulté par suite de notre malheureuse condition d'esclaves mortels, il en résulte une souffrance contre laquelle il ne lui reste qu'une ressource, la patience. Quant à la mémoire, la volonté la détourne des sens lorsque, se portant elle-même d'un autre côté, elle ne la laisse pas s'appliquer aux choses présentes. Phénomène facile à remarquer, quand, par exemple, ayant l'esprit occupé ailleurs, nous semblons ne pas entendre celui qui parle devant nous. Or, cette apparence est fausse: nous avons bien entendu, mais nous ne nous souvenons pas, parce que (492) le consentement de la volonté, qui grave ordinairement les choses dans la mémoire, était de temps en temps devenu étranger aux mots qui s'introduisaient dans le sens de l'ouïe. il serait plus vrai, en ce cas, de dire : Je ne me souviens pas, que de dire: Je n'ai pas entendu. Car il en est de même pour la lecture; il m'est très-souvent arrivé, après avoir lu une page ou une lettre, de ne pas savoir ce que j'avais lu et de recommencer. La volonté ayant tourné son attention ailleurs, la mémoire ne s'est pas appliquée au sens du corps, comme le sens lui-même était appliqué aux lettres. C'est ainsi que ceux qui marchent, si leur volonté se porte ailleurs, ne savent par où ils ont passé; pourtant, s'ils ne l'avaient pas vu, ils n'eussent pas marché, ou ils eussent marché avec plus de précaution et à tâtons, surtout s'il se fût agi de traverser des lieux inconnus. Mais comme ils marchaient sans difficulté, c'est qu'ils ont certainement vu: toutefois leur mémoire n'étant pas unie au sens des yeux, comme le sens des yeux l'était aux lieux par où ils passaient, ils ne peuvent en aucune façon se souvenir de ce qu'ils ont vu il n'y a qu'un instant. Or vouloir détourner le regard de l'âme de ce qui est dans la mémoire, c'est simplement ne pas y penser.
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La Trinité 11 la trinité dans l'homme/Saint Augustin
CHAPITRE IX.
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La Trinité 11 la trinité dans l'homme/Saint Augustin
LA FORME EST ENGENDRÉE PAR LA FORME.
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La Trinité 11 la trinité dans l'homme/Saint Augustin
Dans cette série qui commence à la forme du corps pour finir à celle qui se trouve dans le regard de la pensée, nous trouvons quatre formes qui sont nées graduellement l'une de l'autre : la seconde de la première, la troisième de la seconde, la quatrième de la troisième. En effet, de la forme du corps qui est vu, naît la forme qui existe dans le sens de celui qui voit; de celle-ci vient celle qui est dans la mémoire, et celle qui est dans la mémoire, produit celle qui naît dans le regard de la pensée. Ainsi la volonté unit trois fois une sorte de père avec son fils : d'abord la forme du corps avec celle que celle-ci engendre dans le sens corporel; puis cette seconde avec celle qui se produit dans la mémoire; puis cette troisième avec celle qui en naît dans le regard de la pensée. Mais l'union moyenne, qui est la seconde, quoique plus voisine de la première, ne lui est pas aussi semblable que la troisième. Car il y a deux visions: une de celui qui sent, l'autre de celui qui pense; mais pour qu'il puisse y avoir vision de pensée, il faut que, de la vision de sensation, il se forme dans la mémoire quelque chose de semblable, où le regard de l'âme puisse se tourner par la pensée, comme le regard des yeux se tourne, pour voir, vers l'objet matériel. C'est pourquoi j'ai voulu indiquer deux trinités dans ce genre : une, quand la vision de sensation est produite par le corps, l'autre, quand la vision de pensée est formée de la mémoire. Je n'ai pas voulu m'arrêter à celle du milieu, parce qu'on n'a pas coutume d'appeler vision la forme qui se produit dans le sens corporel, quand elle est confiée à la mémoire. Cependant la volonté n'apparaît en tout ceci que comme le lien qui unit une sorte de père à son fils. Voilà pourquoi, de quelque côté qu'elle procède, on ne peut l'appeler ni père ni fils.
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La Trinité 11 la trinité dans l'homme/Saint Augustin
CHAPITRE X.
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La Trinité 11 la trinité dans l'homme/Saint Augustin
L'IMAGINATION AJOUTE AUX OBJETS QU'ELLE N'A PAS VUS CE QU'ELLE A VU DANS D'AUTRES.
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La Trinité 11 la trinité dans l'homme/Saint Augustin
Or, si nous ne nous rappelons que ce que nous avons senti, et si nous ne pensons qu'à ce que nous nous rappelons, pourquoi imaginons-nous ordinairement des choses fausses, quand nous n'avons que des souvenirs vrais des choses que nous avons senties, si ce n'est parce que la volonté qui ici unit et sépare ainsi que j'ai mis tous mes soins à le démontrer dirige à son gré le regard de la pensée qui doit se former, vers les replis de la mémoire, l'entraîne à se figurer des choses dont on ne se souvient pas d'après celles dont on se souvient, à prendre ici un trait, là un autre, pour tout réunir en une seule vision qu'on appellera fausse, ou parce qu'elle n'est pas dans la nature des choses extérieures et sensibles, ou parce qu'elle n'est pas fidèlement produite de la mémoire, puisqu'on ne se souvient pas d'avoir rien connu de tel? Par exemple, qui a jamais vu un cygne noir? Personne donc ne s'en souvient et pourtant chacun peut s'en figurer un. Il est facile, en effet, de revêtir la forme de cygne que nous connaissons, de la couleur noire que nous avons vue dans d'autres corps; et comme ici forme et couleur ont été l'objet de nos sensations, l'une et l'autre sont aussi l'objet de nos souvenirs. Ainsi encore, je n'ai pas souvenir d'un oiseau à quatre pieds, parce que je n'en ai point vu; mais je me figure aisément cet être fantastique, en (493) ajoutant à quelque forme d'oiseau à moi connue, deux autres pieds semblables à ceux que je lui ai vus (Retract; Liv; II, ch. XV. ).
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La Trinité 11 la trinité dans l'homme/Saint Augustin
Voilà pourquoi, quand nous réunissons ainsi par la pensée des objets que nous n'avons vus que séparés, il ne semble pas que nous agissions d'après nos souvenirs; et cependant nous n'agissons que sous l'influence de la mémoire , à qui nous empruntons les choses multiples et variées que nous arrangeons à notre gré. Il n'est pas jusqu'aux dimensions que nous n'avons jamais vues dans les corps, qui n'exigent aussi le secours de la mémoire; si nous voulons les porter au plus haut degré, nous pouvons donner à quel corps il nous plaira autant d'étendue que notre regard peut en embrasser dans l'univers. La raison va même plus loin, encore; mais l'imagination ne peut la suivre. Ainsi par exemple bien que la raison affirme que les nombres sont indéfinis, aucune vue de la pensée ne saurait matériellement se l'imaginer. La même raison nous dit encore que les corps les plus minimes sont divisibles à l'infini; néanmoins quand nous avons atteint la limite des objets les plus tenus et les plus minces que nous nous souvenions d'avoir vus, notre imagination ne saurait aller plus loin et décomposer davantage, quoique la raison poursuive son travail et divise toujours. Par conséquent toute image matérielle est nécessairement un souvenir, ou formée d'après nos souvenirs.
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La Trinité 11 la trinité dans l'homme/Saint Augustin
CHAPITRE XI.
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La Trinité 11 la trinité dans l'homme/Saint Augustin
NOMBRE, POIDS ET MESURE.
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La Trinité 11 la trinité dans l'homme/Saint Augustin
Mais comme on peut multiplier les objets qui se sont gravés individuellement dans la mémoire , la mesure pourrait appartenir à la mémoire et le nombre à la vision; parce que, bien que les visions de ce genre puissent se multiplier en quantité innombrable, chacune d'elles a cependant dans la mémoire des limites qu'elle ne saurait dépasser. La mesure appartient donc à la mémoire et le nombre à la vision. C'est ainsi que, dans les corps visibles, il existe une mesure déterminée, à laquelle le sens des spectateurs s'applique en très-grand nombre, en sorte que, d'un seul corps visible, beaucoup de personnes informent leur vue, et que même un seul homme, parce qu'il a deux yeux, voit souvent le même objet en double, comme nous l'avons dit plus haut. Donc dans tous les objets qui forment la vision, il y a une mesure déterminée; et c'est dans les visions mêmes qu'est le nombre. Or, la volonté qui assemble et ordonne ces deux choses, qui les joint par une certaine unité, et ne place librement le désir de sentir ou de penser que dans les objets d'où les visions se forment, la volonté, dis-je, joue ici le rôle de poids. Voilà comment, pour le dire d'avance, la mesure, le nombre, le poids doivent se retrouver partout ailleurs. Pour le moment , j'ai démontré autant que je l'ai pu et comme je l'ai pu, que la volonté qui unit l'objet visible et la vision
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La Trinité 11 la trinité dans l'homme/Saint Augustin
espèces de père et de fils soit dans la sensation, soit dans la pensée, ne peut être appelée ni père ni fils. Mais le temps m'avertit de chercher cette même trinité dans l'homme intérieur, de laisser là l'homme animal et charnel, qu'on appelle extérieur et dont j'ai tant parlé, pour pénétrer au dedans. Là, je l'espère, nous pourrons trouver dans certaine trinité l'image de Dieu, avec l'aide de ce même Dieu qui bénira nos efforts : lui qui la création le démontre et la sainte Ecriture l'atteste a tout réglé avec mesure, avec nombre et avec poids (Sg 11, 21 ).
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La Trinité 12 trinité dans la science/Saint Augustin
LIVRE DOUZIÈME : TRINITÉ DANS LA SCIENCE.
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La Trinité 12 trinité dans la science/Saint Augustin
Distinction entre la Sagesse et la Science. Trinité particulière dans la science proprement dite. Bien que cette Trinité appartienne déjà à l'homme intérieur, cependant on ne doit pas l'appeler ni la croire l'image de Dieu.
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La Trinité 12 trinité dans la science/Saint Augustin
CHAPITRE PREMIER.
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La Trinité 12 trinité dans la science/Saint Augustin
L'HOMME EXTÉRIEUR ET L'HOMME INTÉRIEUR.
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La Trinité 12 trinité dans la science/Saint Augustin
Maintenant voyons où est l'espèce de limite qui sépare l'homme extérieur et l'homme intérieur. Car tout ce que nous avons dans l'âme de commun avec les animaux, est encore avec raison attribué à l'homme extérieur. Ainsi l'homme extérieur ne consiste pas uniquement dans le corps, mais aussi dans ce principe vital qui anime son organisme physique et tous ses sens à l'aide duquel il est en communication avec le monde extérieur. Les images même des objets sensibles, gravées dans la mémoire et reproduites au regard de la pensée, appartiennent encore à l'homme extérieur. En tout cela nous ne différons pas des animaux, si ce n'est que notre corps est debout, et non penché vers la terre. Avertissement donné par le Créateur de ne pas ressembler, par la meilleure partie de nous-mêmes, c'est-à-dire par notre âme, aux animaux dont nous différons par la nature. Ne prostituons pas même notre âme aux corps les plus sublimes; car chercher là le repos de la volonté, c'est dégrader son âme. Mais de même que notre corps est naturellement tourné vers les corps les plus élevés, c'est-à-dire vers les corps célestes; ainsi l'âme, substance spirituelle, doit naturellement se diriger vers ce qu'il y a de plus élevé dans l'ordre spirituel, non par un élan d'orgueil, mais par amour pour la justice.
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La Trinité 12 trinité dans la science/Saint Augustin
CHAPITRE II.
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La Trinité 12 trinité dans la science/Saint Augustin
L'HOMME SEUL, PARMI LES ANIMAUX, DÉCOUVRE LES RAISONS ÉTERNELLES DES CHOSES DANS LE MONDE MATÉRIEL.
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La Trinité 12 trinité dans la science/Saint Augustin
Les animaux peuvent aussi percevoir les objets extérieurs par les sens du corps, les fixer dans leur mémoire, s'en souvenir, y rechercher ce qui leur est avantageux, éviter ce qui leur est nuisible. Mais les remarquer, les confier à la mémoire, non-seulement par un coup d'oeil rapide, mais à dessein; les retenir, en réveiller le souvenir quand ils commencent à tomber dans l'oubli, les imprimer de nouveau par la pensée, affermir par la pensée ce qui est dans la mémoire, comme la pensée elle-même se forme d'après la mémoire; composer des fictions imaginaires, en recueillant et cousant pour ainsi dire des souvenirs pris çà et là; voir comment, dans cet ordre de choses, le vraisemblable se distingue du vrai, non dans l'ordre spirituel, mais même dans le monde matériel : ces opérations et autres de cette espèce, bien que se passant dans les choses sensibles et dans les images que l'âme y a puisées par le sens corporel, ne peuvent cependant exister sans la raison et ne sont point communes aux hommes et aux animaux. Mais il appartient à la raison plus élevée de juger de ces choses matérielles d'après les raisons immatérielles et éternelles raisons qui ne seraient évidemment pas immuables, si elles n'étaient au-dessus de la raison humaine, et d'après lesquelles nous ne pourrions juger des objets matériels si nous ne nous soumettions à elles. Or nous jugeons des choses matérielles d'après la raison des dimensions et des figures, que notre âme sait être permanente et immuable.
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La Trinité 12 trinité dans la science/Saint Augustin
CHAPITRE III.
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La Trinité 12 trinité dans la science/Saint Augustin
LA RAISON SUPÉRIEURE QUI APPARTIENT A LA CONTEMPLATION ET LA RAISON INFÉRIEURE QUI APPARTIENT A L'ACTION SONT DANS LA MÊME
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La Trinité 12 trinité dans la science/Saint Augustin
ÂME.
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La Trinité 12 trinité dans la science/Saint Augustin
Or ce principe qui agit en nous dans nos rapports avec les objets matériels et temporels, sans toutefois nous être commun avec les animaux, est raisonnable, il est vrai; mais il est comme dérivé de cette substance raisonnable de notre âme qui nous relie jusqu'à un certain degré à la vérité intellectuelle et immuable, et délégué pour traiter et administrer les choses inférieures. De même que, dans le genre animal, on n'a trouvé pour le mâle une aide qui lui fût semblable qu'en la (494) tirant de lui pour en former le couple conjugal; ainsi, dans la partie de notre âme qui se porte vers la vérité supérieure et inférieure il ne s'est point trouvé, dans ce qui nous est commun avec les animaux, d'aide qui lui fût semblable et apte à communiquer avec le monde matériel, dans la mesure des besoins de la nature humaine. Voilà pourquoi cette fonction a été déférée à un certain principe raisonnable, non pour briser l'unité par une sorte de divorce, mais en vue de créer un auxiliaire et un associé. Et comme mâle et femelle ne sont qu'une seule chair, ainsi l'intelligence et l'action, le conseil et l'exécution, la raison et l'appétit raisonnable soit qu'on les désigne ainsi, soit qu'on trouve des expressions plus justes appartiennent à une seule et même nature d'âme. Et comme on a dit de l'homme et de la femme : «Ils seront deux en une seule chair (Gn 2, 24 )», ainsi doit-on dire de ces facultés : Elles sont deux en une seule âme.
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La Trinité 12 trinité dans la science/Saint Augustin
CHAPITRE IV.
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La Trinité 12 trinité dans la science/Saint Augustin
LA TRINITÉ ET L'IMAGE DE DIEU NE SE TROUVENT QUE DANS LA PARTIE DE L'AME QUI PEUT CONTEMPLER LES CHOSES ÉTERNELLES.
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La Trinité 12 trinité dans la science/Saint Augustin
Quand donc nous dissertons sur la nature de l'âme humaine, nous entendons ne parler que d'une seule chose, et nous ne la dédoublons que par rapport aux fonctions dont nous avons parlé. Ainsi quand nous cherchons la trinité dans l'âme tout entière; nous ne séparons point l'action raisonnable dans le monde matériel de la contemplation des choses éternelles, comme si nous avions à chercher un tiers pour compléter la trinité. Il faut que la
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La Trinité 12 trinité dans la science/Saint Augustin
trinité se trouve dans la nature de l'âme prise dans son intégrité, tellement qu'en dehors de l'action dans les choses corporelles qui exige un auxiliaire fonction remplie par une certaine partie de l'âme déléguée pour l'administration des choses inférieures la trinité se retrouve dans l'âme une, non disséminée; puis, la distribution d'emplois étant faite
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La Trinité 12 trinité dans la science/Saint Augustin
il faut qu'on retrouve dans la partie seule qui appartient à la- contemplation des choses éternelles, non-seulement la trinité, mais encore l'image de Dieu; et que si dans la partie déléguée pour l'action dans le monde temporel, il se trouve une trinité, du moins, on n'y rencontre pas l'image de Dieu.
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