Lecture des documents de reference

5430 paragraphe(s) trié(s) par refdoc ASC.





Source / Auteur
contenu
Reference

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
I. La dernière Pâque du Chrétien
1681 Le sens chrétien de la mort est révélé dans la lumière du Mystère pascal de la mort et de la résurrection du Christ, en qui repose notre unique espérance. Le chrétien qui meurt dans le Christ Jésus "quitte ce corps pour aller demeurer auprès du Seigneur" (2Co 5, 8).
1681

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1682 Le jour de la mort inaugure pour le chrétien, au terme de sa vie sacramentelle, l'achèvement de sa nouvelle naissance commencée au Baptême, la "ressemblance" définitive à "l'image du Fils" conférée par l'Onction de l'Esprit Saint et la participation au Festin du Royaume qui était anticipée dans l'Eucharistie, même si d'ultimes purifications lui sont encore nécessaires pour revêtir la robe nuptiale.
1682

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1683 L'Église qui, comme Mère, a porté sacramentellement en son sein le chrétien durant son pèlerinage terrestre, l'accompagne au terme de son cheminement pour le remettre "entre les mains du Père". Elle offre au Père, dans le Christ, l'enfant de sa grâce, et elle dépose en terre, dans l'espérance, le germe du corps qui ressuscitera dans la gloire (cf. 1Co 15, 42-44). Cette offrande est pleinement célébrée par le Sacrifice eucharistique; les bénédictions qui précèdent et qui suivent sont des sacramentaux.
1683

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
II. La célébration des funérailles
1684 Les funérailles chrétiennes sont une célébration liturgique de l'Eglise. Par celle-ci, le ministère de l'Église a en vue dans ce cas aussi bien d'exprimer la communion efficace avec le défunt que d'y faire participer la communauté rassemblée pour les obsèques et de lui annoncer la vie éternelle.
1684

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1685 Les différents rites des funérailles expriment le caractère Pascal de la mort chrétienne et répondent aux situations et aux traditions de chaque région, même en ce qui concerne la couleur liturgique (cf. SC 81).
1685

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1686 L'Ordo exsequiarum (OEx) de la liturgie romaine propose trois types de célébration des funérailles, correspondant aux trois lieux de son déroulement (la maison, l'église, le cimetière), et selon l'importance qu'y attachent la famille, les coutumes locales, la culture et la piété populaire. Ce déroulement est d'ailleurs commun à toutes les traditions liturgiques et il comprend quatre moments principaux:
1686

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1687 L'accueil de la communauté. Une salutation de foi ouvre la célébration. Les proches du défunt sont accueillis par une parole de "consolation" (au sens du Nouveau Testament: la force de l'Esprit Saint dans l'espérance; cf. 1Th 4, 18). La communauté priante qui se rassemble attend aussi "les paroles de la vie éternelle". La mort d'un membre de la communauté (ou le jour anniversaire, le septième ou le trentième jour) est un événement qui doit faire dépasser les perspectives de "ce monde-ci" et attirer les fidèles dans les véritables perspectives de la foi au Christ ressuscité.
1687

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1688 La Liturgie de la Parole, lors de funérailles, exige une préparation d'autant plus attentive que l'assemblée alors présente peut comprendre des fidèles peu assidus à la liturgie et des amis du défunt qui ne sont pas chrétiens. L'homélie, en particulier, doit "éviter le genre littéraire de l'éloge funèbre" (OEx 41) et illuminer le mystère de la mort chrétienne dans la lumière du Christ ressuscité.
1688

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1689 Le Sacrifice eucharistique. Lorsque la célébration a lieu dans l'église, l'Eucharistie est le cœur de la réalité Pascale de la mort chrétienne (cf. OEx 1). C'est alors que l'Église exprime sa communion efficace avec le défunt: offrant au Père, dans l'Esprit Saint, le sacrifice de la mort et de la résurrection du Christ, elle lui demande que son enfant soit purifié de ses péchés et de ses conséquences et qu'il soit admis à la plénitude Pascale de la table du Royaume (cf. OEx 57). C'est par l'Eucharistie ainsi célébrée que la communauté des fidèles, spécialement la famille du défunt, apprend à vivre en communion avec celui qui "s'est endormi dans le Seigneur", en communiant au Corps du Christ dont il est membre vivant et en priant ensuite pour lui et avec lui.
1689

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1690 L'adieu ("à-Dieu") au défunt est sa "recommandation à Dieu" par l'Église. C'est "le dernier adieu par lequel la communauté chrétienne salue un de ses membres avant que le corps de celui-ci ne soit porté à sa tombe" (OEx 10). La tradition byzantine l'exprime par le baiser d'adieu au défunt:
Par ce salut final "on chante pour son départ de cette vie et pour sa séparation, mais aussi parce qu'il y a une communion et une réunion. En effet, morts nous ne sommes nullement séparés les uns des autres, car tous nous parcourons le même chemin et nous nous retrouverons dans le même lieu. Nous ne serons jamais séparés, car nous vivons pour le Christ, et maintenant nous sommes unis au Christ, allant vers lui... nous serons tous ensemble dans le Christ" (Saint Syméon de Thessalonique, De ordine sepulturae, 367: PG 155, 685B).
1690

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
Troisième Partie
La vie dans le Christ
1691 "Chrétien, reconnais ta dignité. Puisque tu participes maintenant à la nature divine, ne dégénère pas en revenant à la déchéance de ta vie passée. Rappelle-toi à quel Chef tu appartiens et de quel Corps tu es membre. Souviens-toi que tu as été arraché au pouvoir des ténèbres pour être transféré dans la lumière et le Royaume de Dieu" (S. Léon le Grand, serm. 21, 2-3: PL 54, 192A).
1691

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1692 Le Symbole de la foi a professé la grandeur des dons de Dieu à l'homme dans l'œuvre de sa création, et plus encore par la rédemption et la sanctification. Ce que la foi confesse, les sacrements le communiquent: par "les sacrements qui les ont fait renaître", les chrétiens sont devenus "enfants de Dieu" (Jn 1, 12; 1Jn 3, 1), "participants de la nature divine" (2P 1, 4). En reconnaissant dans la foi leur dignité nouvelle, les chrétiens sont appelés à mener désormais une "vie digne de l'Evangile du Christ" (Ph 1, 27). Par les sacrements et la prière, ils reçoivent la grâce du Christ et les dons de son Esprit qui les en rendent capables.
1692

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1693 Le Christ Jésus a toujours fait ce qui plaisait au Père (cf. Jn 8, 29). Il a toujours vécu en parfaite communion avec Lui. De même ses disciples sont-ils invités à vivre sous le regard du Père "qui voit dans le secret" (cf. Mt 6) pour devenir "parfaits comme le Père céleste est parfait" (Mt 5, 47).
1693

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1694 Incorporés au Christ par le baptême (cf. Rm 6, 5), les chrétiens sont "morts au péché et vivants à Dieu dans le Christ Jésus" (Rm 6, 11), participant ainsi à la vie du Ressuscité (cf. Col 2, 12). A la suite du Christ et en union avec lui (cf. Jn 15, 5), les chrétiens peuvent "chercher à imiter Dieu comme des enfants bien-aimés et suivre la voie de l'amour" (Ep 5, 1), en conformant leurs pensées, leurs paroles et leurs actions aux "sentiments qui sont dans le Christ Jésus" (Ph 2, 5) et en suivant ses exemples (cf. Jn 13, 12-16).
1694

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1695 "Justifiés par le Nom du Seigneur Jésus Christ et par l'Esprit de notre Dieu" (1Co 6, 11), "sanctifiés et appelés à être saints" (1Co 1, 2), les chrétiens sont devenus "le Temple de l'Esprit Saint" (cf. 1Co 6, 19). Cet "Esprit du Fils" leur apprend à prier le Père (cf. Ga 4, 6) et, étant devenu leur vie, les fait agir (cf. Ga 5, 25) pour "porter les fruits de l'Esprit" (Ga 5, 22) par la charité en œuvre. Guérissant les blessures du péché, l'Esprit Saint nous "renouvelle intérieurement par une transformation spirituelle" (Ep 4, 23), il nous éclaire et nous fortifie pour vivre en "enfant de lumière" (Ep 5, 8) par "la bonté, la justice et la vérité" en toute chose (Ep 5, 9).
1695

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1696 La voie du Christ "mène à la vie", une voie contraire "mène à la perdition" (Mt 7, 13; cf. Dt 30, 15-20). La parabole évangélique des deux voies reste toujours présente dans la catéchèse de l'Église. Elle signifie l'importance des décisions morales pour notre salut. "Il y a deux voies, l'une de la vie, l'autre de la mort; mais entre les deux, une grande différence" (Didaché 1, 1).
1696

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1697 Dans la catéchèse, il importe de révéler en toute clarté la joie et les exigences de la voie du Christ (cf. CT 29). La catéchèse de la "vie nouvelle" (Rm 6, 4) en Lui sera:
– une catéchèse du Saint Esprit, Maître intérieur de la vie selon le Christ, doux hôte et ami qui inspire, conduit, rectifie et fortifie cette vie;
– une catéchèse de la grâce, car c'est par grâce que nous sommes sauvés, et c'est encore par la grâce que nos œuvres peuvent porter du fruit pour la vie éternelle;
– une catéchèse des béatitudes, car la voie du Christ est résumée dans les béatitudes, seul chemin vers le bonheur éternel auquel le cœur de l'homme aspire;
– une catéchèse du péché et du pardon, car sans se reconnaître pécheur, l'homme ne peut connaître la vérité sur lui-même, condition de l'agir juste, et sans l'offre du pardon il ne pourrait supporter cette vérité;
– une catéchèse des vertus humaines qui fait saisir la beauté et l'attrait des droites dispositions pour le bien;
– une catéchèse des vertus chrétiennes de foi, d'espérance et de charité qui s'inspire magnanimement de l'exemple des saints;
– une catéchèse du double commandement de la charité déployé dans le Décalogue;
– une catéchèse ecclésiale, car c'est dans les multiples échanges des "biens spirituels" dans la "communion des saints" que la vie chrétienne peut croître, se déployer et se communiquer.
1697

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1698 La référence première et ultime de cette catéchèse sera toujours Jésus Christ lui-même qui est "le chemin, la vérité et la vie" (Jn 14, 6). C'est en le regardant dans la foi que les fidèles du Christ peuvent espérer qu'il réalise lui-même en eux ses promesses, et qu'en l'aimant de l'amour dont il les a aimés, ils fassent les œuvres qui correspondent à leur dignité:
Je vous prie de considérer que Jésus Christ notre Seigneur est votre véritable Chef, et que vous êtes un de ses membres. Il est à vous comme le chef est à ses membres; tout ce qui est à lui est à vous, son esprit, son Cœur, son corps, son âme, et toutes ses facultés, et vous devez en faire usage comme de choses qui sont vôtres, pour servir, louer, aimer et glorifier Dieu. Vous êtes à Lui, comme les membres sont à leur chef. Aussi désire-t-il ardemment faire usage de tout ce qui est en vous, pour le service et la gloire de son Père, comme des choses qui sont à lui (S. Jean Eudes, Le cœur admirable de la Très Sacrée Mère de Dieu, 1, 5: Oeuvres complètes v. 6 [Paris 1908] p. 113-114).
Ma vie, c'est le Christ (Ph 1, 21).
1698

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
Première section
La vocation de l'homme:
La vie dans l'esprit
1699 La vie dans l'Esprit Saint accomplit la vocation de l'homme (Chapitre premier). Elle est faite de charité divine et de solidarité humaine (Chapitre deuxième). Elle est gracieusement accordée comme un Salut (Chapitre troisième).
1699

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
Chapitre premier
La dignité de la personne humaine
1700 La dignité de la personne humaine s'enracine dans sa création à l'image et à la ressemblance de Dieu (article 1); elle s'accomplit dans sa vocation à la béatitude divine (article 2). Il appartient à l'être humain de se porter librement à cet achèvement (article 3). Par ses actes délibérés (article 4), la personne humaine se conforme, ou non, au bien promis par Dieu et attesté par la conscience morale (article 5). Les êtres humains s'édifient eux-mêmes et grandissent de l'intérieur: ils font de toute leur vie sensible et spirituelle un matériau de leur croissance (article 6). Avec l'aide de la grâce ils grandissent dans la vertu (article 7), évitent le péché et s'ils l'ont commis, s'en remettent comme l'enfant prodigue (cf. Lc 15, 11-31) à la miséricorde de notre Père des Cieux (article 8). Ils accèdent ainsi à la perfection de la charité.
1700

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
Article 1
L'homme image de Dieu
1701 "Le Christ, dans la révélation du mystère du Père et de son Amour, manifeste pleinement l'homme à lui-même et lui découvre la sublimité de sa vocation" (GS 22, § 1). C'est dans le Christ, "image du Dieu invisible" (Col 1, 15; cf. 2Co 4, 4), que l'homme a été créé à "l'image et à la ressemblance" du Créateur. C'est dans le Christ, rédempteur et sauveur, que l'image divine, altérée dans l'homme par le premier péché, a été restaurée dans sa beauté originelle et ennoblie de la grâce de Dieu (cf. GS 22).
1701

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1702 L'image divine est présente en chaque homme. Elle resplendit dans la communion des personnes, à la ressemblance de l'unité des personnes divines entre elles (cf. chapitre deuxième).
1702

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1703 Dotée d'une âme "spirituelle et immortelle" (GS 14), la personne humaine est "la seule créature sur la terre que Dieu a voulue pour elle-même" (GS 24, § 3). Dès sa conception, elle est destinée à la béatitude éternelle.
1703

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1704 La personne humaine participe à la lumière et à la force de l'Esprit divin. Par la raison, elle est capable de comprendre l'ordre des choses établi par le Créateur. Par sa volonté, elle est capable de se porter d'elle-même vers son bien véritable. Elle trouve sa perfection dans "la recherche et l'amour du vrai et du bien" (GS 15, § 2).
1704

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1705 En vertu de son âme et de ses puissances spirituelles d'intelligence et de volonté l'homme est doté de liberté "signe privilégié de l'image divine" (GS 17).
1705

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1706 Par sa raison, l'homme connaît la voix de Dieu qui le presse "d'accomplir le bien et d'éviter le mal" (GS 16). Chacun est tenu de suivre cette loi qui résonne dans la conscience et qui s'accomplit dans l'amour de Dieu et du prochain. L'exercice de la vie morale atteste la dignité de la personne.
1706

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1707 "Séduit par le Malin, dès le début de l'histoire, l'homme a abusé de sa liberté" (GS 13, § 1). Il a succombé à la tentation et commis le mal. Il conserve le désir du bien, mais sa nature porte la blessure du péché originel. Il est devenu enclin au mal et sujet à l'erreur:
C'est en lui-même que l'homme est divisé. Voici que toute la vie des hommes, individuelle et collective, se manifeste comme une lutte, combien dramatique, entre le bien et le mal, entre la lumière et les ténèbres (GS 13, § 2).
1707

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1708 Par sa passion, le Christ nous a délivrés de Satan et du péché. Il nous a mérité la vie nouvelle dans l'Esprit Saint. Sa grâce restaure ce que le péché avait détérioré en nous.
1708

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1709 Celui qui croit au Christ devient fils de Dieu. Cette adoption filiale le transforme en lui donnant de suivre l'exemple du Christ. Elle le rend capable d'agir droitement et de pratiquer le bien. Dans l'union avec son Sauveur, le disciple atteint la perfection de la charité, la sainteté. Mûrie dans la grâce, la vie morale s'épanouit en vie éternelle, dans la gloire du ciel.
1709

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
En bref
1710 "Le Christ manifeste pleinement l'homme à lui-même et lui découvre la sublimité de sa vocation" (GS 22, § 1).
1710