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Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1591 Toute l'Église est un peuple sacerdotal. Grâce au Baptême, tous les fidèles participent au sacerdoce du Christ. Cette participation s'appelle "sacerdoce commun des fidèles". Sur sa base et à son service existe une autre participation à la mission du Christ; celle du ministère conféré par le sacrement de l'Ordre, dont la tâche est de servir au nom et en la personne du Christ-Tête au milieu de la communauté.
1591

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1592 Le sacerdoce ministériel diffère essentiellement du sacerdoce commun des fidèles parce qu'il confère un pouvoir sacré pour le service des fidèles. Les ministres ordonnés exercent leur service auprès du peuple de Dieu par l'enseignement (munus docendi), le culte divin (munus liturgicum) et par le gouvernement pastoral (munus regendi).
1592

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1593 Depuis les origines, le ministère ordonné a été conféré et exercé à trois degrés: celui des Évêques, celui des presbytres et celui des diacres. Les ministères conférés par l'ordination sont irremplaçables pour la structure organique de l'Église: Sans l'Evêque, les presbytres et les diacres, on ne peut parler d'Église (cf. S. Ignace d'Antioche, Trall. 3,1).
1593

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1594 L'Evêque reçoit la plénitude du sacrement de l'Ordre qui l'insère dans le Collège épiscopal et fait de lui le chef visible de l'Église particulière qui lui est confiée. Les Évêques, en tant que successeurs des Apôtres et membres du Collège, ont part à la responsabilité apostolique et à la mission de toute l'Église sous l'autorité du Pape, successeur de S. Pierre.
1594

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1595 Les presbytres sont unis aux évêques dans la dignité sacerdotale et en même temps dépendent d'eux dans l'exercice de leur fonctions pastorales; ils sont appelés à être les coopérateurs avisés des Évêques; ils forment autour de leur Evêque le "presbyterium" qui porte avec lui la responsabilité de l'Église particulière. Ils reçoivent de l'évêque la charge d'une communauté paroissiale ou d'une fonction ecclésiale déterminée.
1595

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1596 Les diacres sont des ministres ordonnés pour les tâches de service de l'Église; ils ne reçoivent pas le sacerdoce ministériel, mais l'ordination leur confère des fonctions importantes dans le ministère de la Parole, du culte divin, du gouvernement pastoral et du service de la charité, tâches qu'ils doivent accomplir sous l'autorité pastorale de leur Evêque.
1596

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1597 Le sacrement de l'Ordre est conféré par l'imposition des mains suivie d'une prière consécratoire solennelle qui demande à Dieu pour l'ordinand les grâces du Saint Esprit requises pour son ministère. L'ordination imprime un caractère sacramentel indélébile.
1597

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1598 L'Église confère le sacrement de l'Ordre seulement à des hommes (viris) baptisés, dont les aptitudes pour l'exercice du ministère ont été dûment reconnues. C'est à l'autorité de l'Église que revient la responsabilité et le droit d'appeler quelqu'un à recevoir les ordres.
1598

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1599 Dans l'Église latine, le sacrement de l'Ordre pour le presbytérat n'est conféré normalement qu'à des candidats qui sont prêts à embrasser librement le célibat et qui manifestent publiquement leur volonté de le garder pour l'amour du Royaume de Dieu et du service des hommes.
1599

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1600 Il revient aux Évêques de conférer le sacrement de l'Ordre dans les trois degrés.
1600

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
Article 7
Le sacrement du Mariage
1601 "L'alliance matrimoniale, par laquelle un homme et une femme constituent entre eux une communauté de toute la vie, ordonnée par son caractère naturel au bien des conjoints ainsi qu'à la génération et à l'éducation des enfants, a été élevée entre baptisés par le Christ Seigneur à la dignité de sacrement" (CIC, can. 1055, § 1).
1601

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
I. Le Mariage dans le dessein de Dieu
1602 L'Écriture Sainte s'ouvre sur la création de l'homme et de la femme à l'image et à la ressemblance de Dieu (cf. Gn 1, 26-27) et s'achève sur la vision des "noces de l'Agneau" (Ap 19, 7. 9). D'un bout à l'autre l'Écriture parle du mariage et de son "mystère", de son institution et du sens que Dieu lui a donné, de son origine et de sa fin, de ses réalisations diverses tout au long de l'histoire du salut, de ses difficultés issues du péché et de son renouvellement "dans le Seigneur" (1Co 7, 39), dans l'Alliance nouvelle du Christ et de l'Église (cf. Ep 5, 31-32).
1602

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
Le mariage dans l'ordre de la création
1603 "La communauté profonde de vie et d'amour que forme le couple a été fondée et dotée de ses lois propres par le Créateur. Dieu lui-même est l'auteur du mariage" (GS 48, § 1). La vocation au mariage est inscrite dans la nature même de l'homme et de la femme, tels qu'ils sont issus de la main du Créateur. Le mariage n'est pas une institution purement humaine, malgré les variations nombreuses qu'il a pu subir au cours des siècles, dans les différentes cultures, structures sociales et attitudes spirituelles. Ces diversités ne doivent pas faire oublier les traits communs et permanents. Bien que la dignité de cette institution ne transparaisse pas partout avec la même clarté (cf. GS 47, § 2), il existe cependant dans toutes les cultures un certain sens pour la grandeur de l'union matrimoniale. "Car le bien-être de la personne et de la société est étroitement lié à la prospérité de la communauté conjugale et familiale" (GS 47, § 1).
1603

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1604 Dieu qui a créé l'homme par amour, l'a aussi appelé à l'amour, vocation fondamentale et innée de tout être humain. Car l'homme est créé à l'image et à la ressemblance du Dieu (cf. Gn 1, 27) qui est lui-même Amour (cf. 1Jn 4, 8. 16). Dieu l'ayant créé homme et femme, leur amour mutuel devient une image de l'amour absolu et indéfectible dont Dieu aime l'homme. Il est bon, très bon, aux yeux du Créateur (cf. Gn 1, 31). Et cet amour que Dieu bénit est destiné à être fécond et à se réaliser dans l'œuvre commune de la garde de la création: "Et Dieu les bénit et il leur dit: ‘Soyez féconds, multipliez-vous, remplissez la terre et soumettez-la'" (Gn 1, 28).
1604

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1605 Que l'homme et la femme soient créés l'un pour l'autre, l'Écriture Sainte l'affirme: "Il n'est pas bon que l'homme soit seul" (Gn 2, 18). La femme, "chair de sa chair" (cf. Gn 2, 23), son égale, toute proche de lui, lui est donnée par Dieu comme un "secours" (cf. Gn 2, 18), représentant ainsi le "Dieu en qui est notre secours" (cf. Ps 121, 2). "C'est pour cela que l'homme quittera son père et sa mère et s'attachera à sa femme, et les deux deviennent une seule chair" (Gn 2, 24). Que cela signifie une unité indéfectible de leur deux vies, le Seigneur lui-même le montre en rappelant quel a été, "à l'origine", le dessein du Créateur (cf. Mt 19, 4): "Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair" (Mt 19, 6).
1605

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
Le mariage sous le régime du péché
1606 Tout homme fait l'expérience du mal, autour de lui et en lui-même. Cette expérience se fait aussi sentir dans les relations entre l'homme et la femme. De tout temps, leur union a été menacée par la discorde, l'esprit de domination, l'infidélité, la jalousie et par des conflits qui peuvent aller jusqu'à la haine et la rupture. Ce désordre peut se manifester de façon plus ou moins aiguë, et il peut être plus ou moins surmonté, selon les cultures, les époques, les individus, mais il semble bien avoir un caractère universel.
1606

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1607 Selon la foi, ce désordre que nous constatons douloureusement, ne vient pas de la nature de l'homme et de la femme, ni de la nature de leurs relations, mais du péché. Rupture avec Dieu, le premier péché a comme première conséquence la rupture de la communion originelle de l'homme et de la femme. Leurs relations sont distordues par des griefs réciproques (cf. Gn 3, 12); leur attrait mutuel, don propre du créateur (cf. Gn 2, 22), se change en rapports de domination et de convoitise (cf. Gn 3, 16 b); la belle vocation de l'homme et de la femme d'être féconds, de se multiplier et de soumettre la terre (cf. Gn 1, 28) est grevée des peines de l'enfantement et du gagne-pain (cf. Gn 3, 16-19).
1607

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1608 Pourtant, l'ordre de la création subsiste, même s'il est gravement perturbé. Pour guérir les blessures du péché, l'homme et la femme ont besoin de l'aide de la grâce que Dieu, dans sa miséricorde infinie, ne leur a jamais refusée (cf. Gn 3, 21). Sans cette aide, l'homme et la femme ne peuvent parvenir à réaliser l'union de leurs vies en vue de laquelle Dieu les a créés "au commencement".
1608

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
Le mariage sous la pédagogie de la Loi
1609 Dans sa miséricorde, Dieu n'a pas abandonné l'homme pécheur. Les peines qui suivent le péché, les douleurs de l'enfantement (cf. Gn 3, 16), le travail "à la sueur de ton front" (Gn 3, 19), constituent aussi des remèdes qui limitent les méfaits du péché. Après la chute, le mariage aide à vaincre le repliement sur soi-même, l'égoïsme, la quête du propre plaisir, et à s'ouvrir à l'autre, à l'aide mutuelle, au don de soi.
1609

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1610 La conscience morale concernant l'unité et l'indissolubilité du mariage s'est développée sous la pédagogie de la Loi ancienne. La polygamie des patriarches et des rois n'est pas encore explicitement critiquée. Cependant, la Loi donnée à Moïse vise à protéger la femme contre l'arbitraire d'une domination par l'homme, même si elle porte aussi, selon la parole du Seigneur, les traces de "la dureté du cœur" de l'homme en raison de laquelle Moïse a permis la répudiation de la femme (cf. Mt 19, 8; Dt 24, 1).
1610

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1611 En voyant l'Alliance de Dieu avec Israël sous l'image d'un amour conjugal exclusif et fidèle (cf. Os 1-3; Is 54; 62; Jr 2-3; 31; Ez 16; 23), les prophètes ont préparé la conscience du Peuple élu à une intelligence approfondie de l'unicité et de l'indissolubilité du mariage (cf. Ml 2, 13-17). Les livres de Ruth et de Tobie donnent des témoignages émouvants du sens élevé du mariage, de la fidélité et de la tendresse des époux. La Tradition a toujours vu dans le Cantique des Cantiques une expression unique de l'amour humain en tant qu'il est reflet de l'amour de Dieu, amour "fort comme la mort" que "les torrents d'eau ne peuvent éteindre" (Ct 8, 6-7).
1611

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
Le mariage dans le Seigneur
1612 L'alliance nuptiale entre Dieu et son peuple Israël avait préparé l'alliance nouvelle et éternelle dans laquelle le Fils de Dieu, en s'incarnant et en donnant sa vie, s'est uni d'une certaine façon toute l'humanité sauvée par lui (cf. GS 22), préparant ainsi "les noces de l'Agneau" (Ap 19, 7. 9).
1612

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1613 Au seuil de sa vie publique, Jésus opère son premier signe – à la demande de sa Mère – lors d'une fête de mariage (cf. Jn 2, 1-11). L'Église accorde une grande importance à la présence de Jésus aux noces de Cana. Elle y voit la confirmation de la bonté du mariage et l'annonce que désormais le mariage sera un signe efficace de la présence du Christ.
1613

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1614 Dans sa prédication, Jésus a enseigné sans équivoque le sens originel de l'union de l'homme et de la femme, telle que le Créateur l'a voulue au commencement: la permission, donnée par Moïse, de répudier sa femme, était une concession à la dureté du cœur (cf. Mt 19, 8); l'union matrimoniale de l'homme et de la femme est indissoluble: Dieu lui-même l'a conclue: "Que l'homme ne sépare donc pas ce que Dieu a uni" (Mt 19, 6).
1614

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1615 Cette insistance sans équivoque sur l'indissolubilité du lien matrimonial a pu laisser perplexe et apparaître comme une exigence irréalisable (cf. Mt 19, 10). Pourtant Jésus n'a pas chargé les époux d'un fardeau impossible à porter et trop lourd (cf. Mt 11, 29-30), plus pesant que la Loi de Moïse. En venant rétablir l'ordre initial de la création perturbé par le péché, il donne lui-même la force et la grâce pour vivre le mariage dans la dimension nouvelle du Règne de Dieu. C'est en suivant le Christ, en renonçant à eux-mêmes, en prenant leurs croix sur eux (cf. Mc 8, 34) que les époux pourront "comprendre" (cf. Mt 19, 11) le sens originel du mariage et le vivre avec l'aide du Christ. Cette grâce du Mariage chrétien est un fruit de la Croix du Christ, source de toute vie chrétienne.
1615

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1616 C'est ce que l'Apôtre Paul fait saisir en disant: "Maris, aimez vos femmes, comme le Christ a aimé l'Église; il s'est livré pour elle, afin de la sanctifier" (Ep 5, 25-26), en ajoutant aussitôt: "'Voici donc que l'homme quittera son père et sa mère pour s'attacher à sa femme, et les deux ne feront qu'une seule chair': ce mystère est de grande portée; je veux dire qu'il s'applique au Christ et à l'Église" (Ep 5, 31-32).
1616

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1617 Toute la vie chrétienne porte la marque de l'amour sponsal du Christ et de l'Église. Déjà le Baptême, entrée dans le peuple de Dieu, est un mystère nuptial: il est, pour ainsi dire, le bain de noces (cf. Ep 5, 26-27) qui précède le repas de noces, l'Eucharistie. Le Mariage chrétien devient à son tour signe efficace, sacrement de l'alliance du Christ et de l'Église. Puisqu'il en signifie et communique la grâce, le mariage entre baptisés est un vrai sacrement de la Nouvelle Alliance (cf. DS 1800; CIC, can. 1055, § 2).
1617

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
La virginité pour le Royaume
1618 Le Christ est le centre de toute vie chrétienne. Le lien avec Lui prend la première place devant tous les autres liens, familiaux ou sociaux (cf. Lc 14, 26; Mc 10, 28-31). Dès le début de l'Église, il y a eu des hommes et des femmes qui ont renoncé au grand bien du mariage pour suivre l'Agneau partout où il va (cf. Ap 14, 4), pour se soucier des choses du Seigneur, pour chercher à Lui plaire (cf. 1Co 7, 32), pour aller au devant de l'Epoux qui vient (cf. Mt 25, 6). Le Christ lui-même a invité certains à le suivre en ce mode de vie dont Il demeure le modèle:
Il y a des eunuques qui le sont de naissance, dès le sein de leur mère; il y a aussi des eunuques qui le sont devenus par la main des hommes; et il y en a qui se sont faits eunuques eux-mêmes à cause du Royaume des cieux. Que celui qui peut comprendre, comprenne (Mt 19, 12).
1618

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1619 La virginité pour le Royaume des Cieux est un déploiement de la grâce baptismale, un signe puissant de la prééminence du lien au Christ, de l'attente ardente de son retour, un signe qui rappelle aussi que le mariage est une réalité de l'éon présent qui passe (cf. Mc 12, 25; 1Co 7, 31).
1619

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
1620 Les deux, le sacrement du Mariage et la virginité pour le Royaume de Dieu, viennent du Seigneur lui-même. C'est Lui qui leur donne sens et leur accorde la grâce indispensable pour les vivre conformément à sa volonté (cf. Mt 19, 3-12). L'estime de la virginité pour le Royaume (cf. LG 42; PC 12; OT 10) et le sens chrétien du Mariage sont inséparables et se favorisent mutuellement:
Dénigrer le mariage, c'est amoindrir du même coup la gloire de la virginité; en faire l'éloge, c'est rehausser l'admiration qui est due à la virginité ... Car enfin, ce qui ne paraît un bien que par comparaison avec un mal ne peut être vraiment un bien, mais ce qui est mieux encore que des biens incontestés est le bien par excellence (S. Jean Chrysostome, virg. 10, 1: PG 48, 540A); cf. FC 16).
1620