Lettre à Philémon de Paul
1,21 Confiant dans ton obéissance, je t’écris en sachant que tu feras plus encore que je ne dis. ( ) 1,22 En même temps, prévois aussi mon logement, car j’espère que, grâce à vos prières, je vous serai rendu. ( ) 1,23 Épaphras, mon compagnon de captivité dans le Christ Jésus, te salue, ( ) 1,24 ainsi que Marc, Aristarque, Démas et Luc, mes collaborateurs. ( ) 1,25 Que la grâce du Seigneur Jésus Christ soit avec votre esprit. ( )
Lettre aux Hébreux de Paul

1,1 À BIEN DES REPRISES et de bien des manières, Dieu, dans le passé, a parlé à nos pères par les prophètes ;


21238 Bible des Peuples sur titre chapitre 2023-11-11: Dieu nous a parlé du ciel par son Fils

21237 Bible des Peuples sur titre livre 2023-11-11: LE FILS DE DIEU S'EST FAIT FRÈRE DES HOMMES

21236 Bible des Peuples sur titre livre 2023-11-11: 1 - LE FILS, MÉDIATEUR ENTRE DIEU ET LES HOMMES

3844 Bible des peuples sur verset 2018-12-23: Il est difficile de lire ce paragraphe sans qu’il évoque pour nous le grand texte de Colossiens 1.15-20. Il est certain que l’auteur avait lu ou même tenait sous les yeux le texte de cette épître. Paul mettait le Christ bien au-dessus des anges ou pouvoirs cosmiques, ici se multiplient les citations bibliques pour justifier cette différence. Paul, parlant de l’œuvre créatrice, situait le Christ comme le Premier né incréé de la création. Ici le Christ est le Premier né, sans plus ; il est le rayonnement du Père, par qui tout a été créé. Le Christ image, selon Colossiens, est ici l’irradiation, une notion non moins riche. La vision grandiose de Paul qui s’inspirait des textes de l’Ancien Testament sur la Sagesse (Proverbes 8.22) mais situait le Fils bien plus haut que la Sagesse se retrouve ici même si Paul n’est pas l’auteur. Nous écrivons le Fils. Le texte grec dit un Fils, non pour laisser la place à d’autres mais pour mettre en relief la différence des personnages : des prophètes… un Fils. Héritier de toutes choses. C’est-à-dire qu’il hérite des promesses faites à Abraham (Genèse 15.3) à David (1Chroniques 17.11) au peuple juif (Daniel 7.13). Mais en grec le mot toutes choses désigne aussi l’univers, et nous retrouvons Colossiens 1.16 : il est le destinataire de l’œuvre entière de Dieu, ce qui n’était pas le cas de la Sagesse. Le Fils ne risque pas d’être compris comme une figure de style, ni même comme une certaine manifestation de Dieu, comme l’expression d’une des qualités divines, car le texte grec dit : “il est le caractère de la substance (de Dieu)”. Rappelons que le mot grec substance désigne le fond de l’être par-dessous ses propriétés ou ses manifestations : de là notre traduction. Et le “caractère” signifie la marque imprimée par un sceau : en langage moderne nous parlerions d’un négatif de l’être même de Dieu. Lui qui soutient toutes choses. Ce Fils, Verbe et Sagesse, entreprend personnellement l’œuvre de la rédemption comme une conséquence de son rôle dans l’univers qu’il maintient dans la durée des temps. Il est donc l’intermédiaire entre le Dieu créateur et rédempteur et sa création mais loin d’être une notion abstraite, il est pleinement personne et en lui s’exprime la richesse de l’être du Dieu-Amour. En divers paragraphes on retrouvera les mêmes thèmes que dans les Colossiens ou les Éphésiens, et parfois les mêmes mots, même s’ils viennent dans un ordre différent et ne s’appliquent pas aux mêmes sujets. On pourra comparer entre autres Colossiens 2.16-17 et Hébreux 9.10-11 et 10.1. Celui qui voudrait analyser en détail les divers paragraphes de Colossiens et d’Éphésiens et les comparer avec la lettre aux Hébreux sera surpris des concordances. Mais le fait qu’on retrouve associés de part et d’autre plusieurs mots assez rares ne permet pas de certifier dans tous les cas que l’un a repris les termes de l’autre, car il y avait sûrement dès cette époque un vocabulaire chrétien qui se transmettait d’une communauté à l’autre. Les prophètes de l’Église, en particulier, développaient diverses expressions de la foi à partir des Écritures, et comme ils étaient souvent des itinérants, un langage commun se mettait en place un peu partout. Cela n’empêchait pas que quelques grands témoins, qu’il s’agisse de Paul, de Pierre ou de l’auteur de la présente lettre, jouent un rôle majeur dans la formulation théologique de la foi.

4914 Chouraqui sur titre livre 2019-04-20: Clément d’Alexandrie semble être le premier à mentionner l’existence de la lettre aux Hébreux: il affirme que Paul l’écrivit en hébreu et qu’elle fut traduite en grec par Luc. Cette opinion prévalut jusqu’à la Renaissance, quand elle fut vigoureusement combattue par Érasme. Elle est aujourd’hui unanimement délaissée: le nom de Paul ne figure d’ailleurs nulle part dans cette lettre dont la langue et le style, sinon la pensée, diffèrent de l’ensemble du corpus paulinien.
Telle quelle, elle constitue un chef-d’oeuvre d’apologie scripturaire, écrit par un Hébreu inconnu formé aux meilleures traditions de l’exégèse rabbinique.
Les structures générales de ce texte complexe ont donné lieu à de nombreuses analyses. Sans entrer dans le détail, dégageons-en les grands thèmes:

I. Elohîms a parlé par son fils (He 1,1-4).
II. Supériorité du messie sur les anges (He 1,5-2,18).
III. Iéshoua‘ et Moshè (He 3,1-4,16).
IV. Iéshoua‘ grand prêtre nommé par IHVH-Adonaï Elohîms (He 5,1-10,39).
V. La foi des Pères (He 11,1-12,29).
VI. Exhortation finale (He 13,1-15).

Comme tous les Hébreux, l’auteur voit dans les Écritures la parole vivante de IHVH-Adonaï Elohîms, annonciatrice du dessein d’Elohîms, celui qui s’incarne dans l’histoire des hommes. Il rappelle comment Elohîms sauve son peuple de l’esclavage égyptien pour conclure avec lui l’alliance du Sinaï: l’histoire de son peuple lui est familière dans ses moindres détails et c’est par elle qu’il entend confirmer son enseignement de la réalité et de la gloire du messie Iéshoua‘, celui en qui s’incarne la plénitude de la promesse faite à Abrahâm. L’annonce faite à Moshè se confirme par le sacrifice offert par Iéshoua‘, celui de son corps crucifié pour le salut d’Israël et des nations. Par le sang de ce sacrifice, l’ultime promesse messianique pourra se réaliser dans l’histoire. Car l’auteur ne fait qu’évoquer très rapidement ce que Iéshoua‘ dit ou fit durant sa vie. Sans doute tient-il pour acquis l’enseignement des Évangiles, et son but est de rallumer l’enthousiasme de ses lecteurs en insistant sur les certitudes de la foi et l’imminence des réalisations de la promesse. Celle-ci se fonde sur la réalité et la transcendante supériorité de Iéshoua‘, messie et roi de l’univers. Cet appel retentit dans un monde dont le roi très réel habite Rome et a pour nom César. De là, sans doute, l’extraordinaire résonance de l’enseignement de cette lettre chez les Hébreux comme chez les païens.

3843 Bible des peuples sur verset 2018-12-23: Les destinataires de cette lettre ont été formés par une religion dans laquelle le rôle d’un grand prêtre, consacré par Dieu, était essentiel. L’auteur entend montrer que Jésus est désormais le seul grand prêtre sur lequel les hommes puissent s’appuyer. Le point de départ de son argumentation est la dignité unique de Jésus, non pas prophète, ni personnage surnaturel comme il pourrait en exister d’autres, mais Fils de Dieu. Tous les mots de ces versets affirment qu’il est unique, Dieu né de Dieu (Jean 1.1-14) Cette comparaison de Jésus avec les anges peut nous surprendre (comme dans Éphésiens 1 et Colossiens 1). Mais, pour les croyants de ce temps, il suffisait de contempler la nature pour sentir, au-delà de l’harmonie et de la splendeur de la création, la présence active d’êtres cosmiques qu’ils appelaient des anges, ceux qui répartissaient les richesses divines. Dans la mesure même où tout l’Ancien Testament avait lutté contre les dieux de la nature, Dieu était resté très haut au-dessus. Si l’on s’abstenait même de prononcer son nom, c’était une raison de plus pour voir l’action des esprits célestes dans les manifestations continuelles de la providence divine en notre faveur. Quand on rappelait le passé d’Israël, on attribuait aux anges bien des choses. Nous-mêmes, si nous avons quelque idée du mystère de Dieu, cela nous déconcerte de penser que nous puissions entrer en communion avec lui : combien de personnes aujourd’hui cherchent un contact avec des puissances spirituelles, à un échelon certes très inférieur. Le mot ange fait vieillot, mais en fait beaucoup croient à des puissances cosmiques. Il fallait donc réaffirmer que Jésus, qui n’est pas un ange mais a été l’un de nous, les dépasse tous. C’est toi, Seigneur… (10). Attention à la façon de discuter : dès le commencement de l’Église les apôtres attribuent au Christ tous les textes où la Bible disait : Seigneur. En fait, le mot Seigneur qu’ils lisaient dans le texte grec traduisait “Yahvé” du texte hébreu. Ils attribuent donc consciemment au Christ un très grand nombre de paroles qui s’adressaient à Yahvé-Dieu dans l’Ancien Testament. Ceci suffirait pour détruire ce qu’on entend dire encore aujourd’hui : que seulement avec le temps on a considéré Jésus comme le Fils de Dieu et pleinement Dieu, et que les apôtres dans les commencements le voyaient seulement comme un Messie.

3842 Bible des peuples sur verset 2018-12-23: Au temps des apôtres on qualifiait d’Hébreux les Juifs qui vivaient en Palestine, à la différence de cette majorité de leur peuple qui avait émigré vers d’autres pays, dans tout l’Empire Romain. Cette lettre est adressée aux premières communautés chrétiennes de Palestine qui s’étaient formées de Juifs de race après la Pentecôte. Comme disciples du Christ, ils avaient été persécutés, certains avaient eu leurs biens confisqués. Ils n’avaient plus rien au monde et ils devaient s’encourager les uns les autres avec la conviction qu’à la fin de leur exil ils trouveraient la vraie patrie où Jésus était allé après ses souffrances. Ils retrouvaient ainsi la situation de leurs ancêtres hébreux qui avaient vécu dans le désert, attendant et recherchant une terre promise. Il sera facile de voir que cette lettre s’adresse à des hommes familiers de l’Ancien Testament : il s’agissait peut-être, probablement même, de prêtres juifs qui avaient reconnu Jésus comme le Christ et qui passaient alors par une crise. Dans le passé en effet, puisqu’ils étaient prêtres, le Temple avait été toute leur vie : ils offraient des sacrifices et recevaient en paiement une partie des animaux offerts. Mais maintenant, ils n’avaient pas seulement été exclus et chassés du Temple par les Juifs : c’était le Christ qui les avait remplacés. Il avait relégué le Temple de Jérusalem et son culte au rang des institutions dépassées. Lui, laïc, il avait organisé son Église sans tenir compte du sacerdoce des “fils d’Aaron”, les prêtres juifs : le prêtre, celui qui met les hommes en rapport avec le Dieu Très Saint, c’était lui et lui seul. Ainsi le Christ leur avait enlevé leur travail tout autant que leur raison d’être. Parfois ces hommes qui avaient connu Jésus en son existence humaine, devaient se prendre à douter : est-ce que tout avait vraiment changé à cause de lui ? Pour confirmer leur foi, cette lettre leur montre que la religion juive, avec ses cérémonies grandioses au Temple de Jérusalem, n’était que l’image de quelque chose de plus grand. Le pardon des péchés et la religion en esprit, aspiration de tout l’Ancien Testament, devaient être l’œuvre du prêtre authentique de toute l’humanité, Jésus, le Fils de Dieu. Il n’y a plus maintenant d’autre sacrifice que le sien, lequel commence sur la croix et se termine dans la gloire. N’y a-t-il pas beaucoup d’Hébreux, de déracinés dans le monde d’aujourd’hui ? Les malades qui n’ont plus d’espoir, les chrétiens persécutés, ceux qui n’acceptent pas l’injustice et la médiocrité de leur société. Même si beaucoup d’entre eux ne comprennent pas tous les arguments ou les citations bibliques de cette lettre, ils en seront cependant encouragés dans leur foi. Par ailleurs, le mot prêtre a pris une telle importance dans l’Église qu’il n’est pas inutile de retrouver ici le texte biblique qui a le plus approfondi le sens du sacerdoce et sa réorientation par le fait même du sacrifice de Jésus Cette lettre a été écrite de Rome, peut-être vers l’année 66, quand s’annonçait la guerre où Jérusalem allait être détruite. C’étaient aussi les derniers mois de la vie de Paul ; il était emprisonné à Rome pour la deuxième fois. Cette lettre n’est pas étrangère à la pensée de Paul, mais il ne l’a pas écrite. Il est fort possible que l’auteur en soit Apollos, mentionné dans Actes 18.24-28, un homme très fort sur les Écritures, qui démontrait par les Écritures (l’Ancien Testament) que Jésus est le Messie.

( Mc 9,1 , )
1,2 mais à la fin, en ces jours où nous sommes, il nous a parlé par son Fils qu’il a établi héritier de toutes choses et par qui il a créé les mondes. ( ) 1,3 Rayonnement de la gloire de Dieu, expression parfaite de son être, le Fils, qui porte l’univers par sa parole puissante, après avoir accompli la purification des péchés, s’est assis à la droite de la Majesté divine dans les hauteurs des cieux ; ( ) 1,4 et il est devenu bien supérieur aux anges, dans la mesure même où il a reçu en héritage un nom si différent du leur. ( ) 1,5 En effet, Dieu déclara-t-il jamais à un ange : Tu es mon Fils, moi, aujourd’hui, je t’ai engendré ? Ou bien encore : Moi, je serai pour lui un père, et lui sera pour moi un fils ? ( ) 1,6 À l’inverse, au moment d’introduire le Premier-né dans le monde à venir, il dit : Que se prosternent devant lui tous les anges de Dieu. ( )



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