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Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
661 Cette dernière étape demeure étroitement unie à la première, c'est-à-dire à la descente du ciel réalisée dans l'Incarnation. Seul celui qui est "sorti du Père" peut "retourner au Père": le Christ (cf. Jn 16, 28). "Personne n'est jamais monté aux cieux sinon le Fils de l'Homme qui est descendu des cieux" (Jn 3, 13; cf. Ep 4, 8-10). Laissée à ses forces naturelles, l'humanité n'a pas accès à la "Maison du Père" (Jn 14, 2), à la vie et à la félicité de Dieu. Le Christ seul a pu ouvrir cet accès à l'homme, "de sorte que nous, ses membres, nous ayons l'espérance de le rejoindre là où Lui, notre Tête et notre Principe, nous a précédés" (MR, Préface de l'Ascension)
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Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
662 "Moi, une fois élevé de terre, j'attirerai tous les hommes à moi" (Jn 12, 32). L'élévation sur la Croix signifie et annonce l'élévation de l'Ascension au ciel. Elle en est le début. Jésus-Christ, l'unique Prêtre de l'Alliance nouvelle et éternelle, n'est pas "entré dans un sanctuaire fait de mains d'hommes (...) mais dans le ciel, afin de paraître maintenant à la face de Dieu en notre faveur" (He 7, 24). Au ciel le Christ exerce en permanence son sacerdoce, "étant toujours vivant pour intercéder en faveur de ceux qui par lui s'avancent vers Dieu" (He 9, 25). Comme "grand prêtre des biens à venir" (He 9, 11), il est le centre et l'acteur principal de la liturgie qui honore le Père dans les cieux (cf. Ap 4, 6-11).
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Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
663 Le Christ, désormais, siège à la droite du Père:: "Par droite du Père nous entendons la gloire et l'honneur de la divinité, où celui qui existait comme Fils de Dieu avant tous les siècles comme Dieu et consubstantiel au Père, s'est assis corporellement après qu'il s'est incarné et que sa chair a été glorifiée" (S. Jean Damascène, f. o. 4, 2: PG 94, 1104C).
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Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
664 La session à la droite du Père signifie l'inauguration du règne du Messie, accomplissement de la vision du prophète Daniel concernant le Fils de l'homme: "A lui fut conféré empire, honneur et royaume, et tous les peuples, nations et langues le servirent. Son empire est un empire à jamais, qui ne passera point et son royaume ne sera point détruit" (Dn 7, 14). A partir de ce moment, les apôtres sont devenus les témoins du "Règne qui n'aura pas de fin" (Symbole de Nicée-Constantinople).
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Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
En bref
665 L'ascension du Christ marque l'entrée définitive de l'humanité de Jésus dans le domaine céleste de Dieu d'où il reviendra (cf. Ac 1, 11), mais qui entre-temps le cache aux yeux des hommes (cf. Col 3, 3).
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Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
666 Jésus-Christ, tête de l'Église, nous précède dans le Royaume glorieux du Père pour que nous, membres de son corps, vivions dans l'espérance d'être un jour éternellement avec lui.
666

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
667 Jésus-Christ, étant entré une fois pour toutes dans le sanctuaire du ciel, intercède sans cesse pour nous comme le médiateur qui nous assure en permanence l'effusion de l'Esprit Saint.
667

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
Article 7
"D'où il viendra juger les vivants et les morts"
I. Il reviendra dans la gloire
Le Christ règne déjà par l'Église...
668 "Le Christ est mort et revenu à la vie pour être le Seigneur des morts et des vivants" (Rm 14, 9). L'Ascension du Christ au Ciel signifie sa participation, dans son humanité, à la puissance et à l'autorité de Dieu lui-même. Jésus-Christ est Seigneur: il possède tout pouvoir dans les cieux et sur la terre. Il est "au-dessus de toute autorité, pouvoir, puissance et souveraineté", car le Père "a tout mis sous ses pieds" (Ep 1, 20-22). Le Christ est le Seigneur du cosmos (cf. Ep 4, 10; 1Co 15, 24. 27-28) et de l'histoire. En lui, l'histoire de l'homme et même toute la création trouvent leur "récapitulation" (Ep 1, 10), leur achèvement transcendant.
668

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
669 Comme Seigneur, le Christ est aussi la tête de l'Église qui est son Corps (cf. Ep 1, 22). Élevé au ciel et glorifié, ayant ainsi accompli pleinement sa mission, il demeure sur la terre dans son Église. La Rédemption est la source de l'autorité que le Christ, en vertu de l'Esprit Saint, exerce sur l'Église (cf. Ep 4, 11-13). "Le règne du Christ est déjà mystérieusement présent dans l'Église", "germe et commencement de ce Royaume sur la terre" (LG 3; 5).
669

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
670 Depuis l'Ascension, le dessein de Dieu est entré dans son accomplissement. Nous sommes déjà à "la dernière heure" (1Jn 2, 18; cf. 1P 4, 7). "Ainsi donc déjà les derniers temps sont arrivés pour nous. Le renouvellement du monde est irrévocablement acquis et, en toute réalité, anticipé dès maintenant: en effet, déjà sur la terre l'Église est parée d'une sainteté imparfaite mais véritable" (LG 48). Le Royaume du Christ manifeste déjà sa présence par les signes miraculeux (cf. Mc 16, 17-18) qui accompagnent son annonce par l'Église (cf. Mc 16, 20).
670

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
... en attendant que tout Lui soit soumis
671 Déjà présent dans son Église, le Règne du Christ n'est cependant pas encore achevé "avec puissance et grande gloire" (Lc 21, 27; cf. Mt 25, 31) par l'avènement du Roi sur la terre. Ce Règne est encore attaqué par les puissances mauvaises (cf. 2Th 2, 7) même si elles ont été déjà vaincues à la base par la Pâque du Christ. Jusqu'à ce que tout lui ai été soumis (cf. 1Co 15, 28), "jusqu'à l'heure où seront réalisés les nouveaux cieux et la nouvelle terre où la justice habite, l'Église en pèlerinage porte dans ses sacrements et ses institutions, qui relèvent de ce temps, la figure du siècle qui passe; elle vit elle-même parmi les créatures qui gémissent présentement encore dans les douleurs de l'enfantement et attendent la manifestation des fils de Dieu" (LG 48). Pour cette raison les chrétiens prient, surtout dans l'Eucharistie (cf. 1Co 11, 26), pour hâter le retour du Christ (cf. 2P 3, 11-12) en lui disant: "Viens, Seigneur" (1Co 16, 22; Ap 22, 17. 20).
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Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
672 Le Christ a affirmé avant son Ascension que ce n'était pas encore l'heure de l'établissement glorieux du Royaume messianique attendu par Israël (cf. Ac 1, 6-7) qui devait apporter à tous les hommes, selon les prophètes (cf. Is 11, 1-9), l'ordre définitif de la justice, de l'amour et de la paix. Le temps présent est, selon le Seigneur, le temps de l'Esprit et du témoignage (cf. Ac 1, 8), mais c'est aussi un temps encore marqué par la "détresse" (1Co 7, 26) et l'épreuve du mal (cf. Ep 5, 16) qui n'épargne pas l'Église (cf. 1P 4, 17) et inaugure les combats des derniers jours (cf. 1Jn 2, 18; 4, 3; 1Tm 4, 1). C'est un temps d'attente et de veille (cf. Mt 25, 1. 13; Mc 13, 33-37).
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Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
L'avènement glorieux du Christ, espérance d'Israël
673 Depuis l'Ascension, l'avènement du Christ dans la gloire est imminent (cf. Ap 22, 20) même s'il ne nous "appartient pas de connaître les temps et les moments que le Père a fixés de sa seule autorité" (Ac 1, 7; cf. Mc 13, 32). Cet avènement eschatologique peut s'accomplir à tout moment (cf. Mt 24, 44; 1Th 5, 2) même s'il est "retenu", lui et l'épreuve finale qui le précédera (cf. 2Th 2, 3-12).
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Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
674 La venue du Messie glorieux est suspendue à tout moment de l'histoire (cf. Rm 11, 31) à sa reconnaissance par "tout Israël" (Rm 11, 26; Mt 23, 39) dont "une partie s'est endurcie" (Rm 11, 25) dans "l'incrédulité" (Rm 11, 20) envers Jésus. S. Pierre le dit aux juifs de Jérusalem après la Pentecôte: "Repentez-vous et convertissez-vous, afin que vos péchés soient effacés et qu'ainsi le Seigneur fasse venir le temps de répit. Il enverra alors le Christ qui vous est destiné, Jésus, celui que le Ciel doit garder jusqu'au temps de la restauration universelle dont Dieu a parlé dans la bouche de ses saints prophètes" (Ac 3, 19-21). Et S. Paul lui fait écho: "Si leur mise à l'écart fut une réconciliation pour le monde, que sera leur assomption, sinon la vie sortant des morts?" (Rm 11, 15). L'entrée de "la plénitude des juifs" (Rm 11, 12) dans le salut messianique, à la suite de "la plénitude des païens" (Rm 11, 25; cf. Lc 21, 24), donnera au Peuple de Dieu de "réaliser la plénitude du Christ" (Ep 4, 13) dans laquelle "Dieu sera tout en tous" (1Co 15, 28).
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Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
L'Épreuve ultime de l'Église
675 Avant l'avènement du Christ, l'Église doit passer par une épreuve finale qui ébranlera la foi de nombreux croyants (cf. Lc 18, 8; Mt 24, 12). La persécution qui accompagne son pèlerinage sur la terre (cf. Lc 21, 12; Jn 15, 19-20) dévoilera le "mystère d'iniquité" sous la forme d'une imposture religieuse apportant aux hommes une solution apparente à leurs problèmes au prix de l'apostasie de la vérité. L'imposture religieuse suprême est celle de l'Anti-Christ, c'est-à-dire celle d'un pseudo-messianisme où l'homme se glorifie lui-même à la place de Dieu et de son Messie venu dans la chair (cf. 2Th 2, 4-12; 1Th 5, 2-3; 2Jn 7; 1Jn 2, 18. 22).
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Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
676 Cette imposture antichristique se dessine déjà dans le monde chaque fois que l'on prétend accomplir dans l'histoire l'espérance messianique qui ne peut s'achever qu'au-delà d'elle à travers le jugement eschatologique: même sous sa forme mitigée, l'Église a rejeté cette falsification du Royaume à venir sous le nom de millénarisme (cf. DS 3839), surtout sous la forme politique d'un messianisme sécularisé, "intrinsèquement perverse" (cf. Pie XI, enc. "Divini Redemptoris" condamnant le "faux mysticisme" de cette "contrefaçon de la rédemption des humbles"; GS 20-21).
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Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
677 L'Église n'entrera dans la gloire du Royaume qu'à travers cette ultime Pâque où elle suivra son Seigneur dans sa mort et sa Résurrection (cf. Ap 19, 1-9). Le Royaume ne s'accomplira donc pas par un triomphe historique de l'Église (cf. Ap 13, 8) selon un progrès ascendant mais par une victoire de Dieu sur le déchaînement ultime du mal (cf. Ap 20, 7-10) qui fera descendre du Ciel son Épouse (cf. Ap 21, 2-4). Le triomphe de Dieu sur la révolte du mal prendra la forme du Jugement dernier (cf. Ap 20, 12) après l'ultime ébranlement cosmique de ce monde qui passe (cf. 2P 3, 12-13).
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Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
II. Pour juger les vivants et les morts
678 A la suite des prophètes (cf. Dn 7, 10; Jl 3-4; Ml 3, 19) et de Jean-Baptiste (cf. Mt 3, 7-12), Jésus a annoncé dans sa prédication le Jugement du dernier Jour. Alors seront mis en lumière la conduite de chacun (cf. Mc 12, 38-40) et le secret des cœurs (cf. Lc 12, 1-3; Jn 3, 20-21; Rm 2, 16; 1Co 4, 5). Alors sera condamnée l'incrédulité coupable qui a tenu pour rien la grâce offerte par Dieu (cf. Mt 11, 20-24; 12, 41-42). L'attitude par rapport au prochain révélera l'accueil ou le refus de la grâce et de l'amour divin (cf. Mt 5, 22; 7, 1-5). Jésus dira au dernier jour: "Tout ce que vous avez fait à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait" (Mt 25, 40).
678

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
679 Le Christ est Seigneur de la vie éternelle. Le plein droit de juger définitivement les œuvres et les cœurs des hommes appartient à Lui en tant que Rédempteur du monde. Il a "acquis" ce droit par sa Croix. Aussi le Père a-t-il remis "le jugement tout entier au Fils" (Jn 5, 22; cf. Jn 5, 27; Mt 25, 31; Ac 10, 42; 17, 31; 2Tm 4, 1). Or, le Fils n'est pas venu pour juger, mais pour sauver ( cf. Jn 3, 17) et pour donner la vie qui est en lui (cf. Jn 5, 26). C'est par le refus de la grâce en cette vie que chacun se juge déjà lui-même (cf. Jn 3, 18; 12, 48), reçoit selon ses œuvres (cf. 1Co 3, 12-15) et peut même se damner pour l'éternité en refusant l'Esprit d'amour (cf. Mt 12, 32; He 6, 4-6; 10, 26-31).
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Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
En bref
680 Le Christ Seigneur règne déjà par l'Église, mais toutes choses de ce monde ne lui sont pas encore soumises. Le triomphe du Royaume du Christ ne se fera pas sans un dernier assaut des puissances du mal.
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Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
681 Au Jour du Jugement, lors de la fin du monde, le Christ viendra dans la gloire pour accomplir le triomphe définitif du bien sur le mal qui, comme le grain et l'ivraie, auront grandi ensemble au cours de l'histoire.
681

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
682 En venant à la fin des temps juger les vivants et les morts, le Christ glorieux révélera la disposition secrète des cœurs et rendra à chaque homme selon ses œuvres et selon son accueil ou son refus de la grâce.
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Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
Chapitre troisième
Je crois en l'Esprit Saint
683 "Nul ne peut appeler Jésus Seigneur sinon dans l'Esprit Saint" (1Co 12, 3). "Dieu a envoyé dans nos cœurs l'Esprit de son Fils qui crie: Abba, Père!" (Ga 4, 6). Cette connaissance de foi n'est possible que dans l'Esprit Saint. Pour être en contact avec le Christ, il faut d'abord avoir été touché par l'Esprit Saint. C'est lui qui vient au devant de nous, et suscite en nous la foi. De par notre Baptême, premier sacrement de la foi, la Vie, qui a sa source dans le Père et nous est offerte dans le Fils, nous est communiquée intimement et personnellement par l'Esprit Saint dans l'Église:
Le Baptême nous accorde la grâce de la nouvelle naissance en Dieu le Père par le moyen de son Fils dans l'Esprit Saint. Car ceux qui portent l'Esprit de Dieu sont conduits au Verbe, c'est-à-dire au Fils; mais le Fils les présente au Père, et le Père leur procure l'incorruptibilité. Donc, sans l'Esprit, il n'est pas possible de voir le Fils de Dieu, et, sans le Fils, personne ne peut approcher du Père, car la connaissance du Père, c'est le Fils, et la connaissance du Fils de Dieu se fait par l'Esprit Saint (S. Irénée, dem. 7).
683

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
684 L'Esprit Saint par sa grâce, est premier dans l'éveil de notre foi et dans la vie nouvelle qui est de "connaître le Père et celui qu'il a envoyé, Jésus-Christ" (Jn 17, 3). Cependant il est dernier dans la révélation des Personnes de la Trinité Sainte. S. Grégoire de Nazianze, "le Théologien", explique cette progression par la pédagogie de la "condescendance" divine:
L'Ancien Testament proclamait manifestement le Père, le Fils plus obscurément. Le Nouveau a manifesté le Fils, a fait entrevoir la divinité de l'Esprit. Maintenant l'Esprit a droit de cité parmi nous et nous accorde une vision plus claire de lui-même. En effet il n'était pas prudent, quand on ne confessait pas encore la divinité du Père, de proclamer ouvertement le Fils et, quand la divinité du Fils n'était pas encore admise, d'ajouter l'Esprit Saint comme un fardeau supplémentaire, pour employer une expression un peu hardie... C'est par des avances et des progressions "de gloire en gloire" que la lumière de la Trinité éclatera en plus brillantes clartés (S. Grégoire de Naz; or. theol. 5, 26: PG 36, 161C).
684

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
685 Croire en l'Esprit Saint c'est donc professer que l'Esprit Saint est l'une des Personnes de la Trinité Sainte, consubstantielle au Père et au Fils, "adoré et glorifié avec le Père et le Fils" (Symbole de Nicée-Constantinople). C'est pourquoi il a été question du mystère divin de l'Esprit Saint dans la "théologie" trinitaire. Ici il ne s'agira donc de l'Esprit Saint que dans "l'économie" divine.
685

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
686 L'Esprit Saint est à l'œuvre avec le Père et le Fils du commencement à la consommation du dessein de notre salut. Mais c'est dans les "derniers temps", inaugurés avec l'Incarnation rédemptrice du Fils, qu'Il est révélé et donné, reconnu et accueilli comme Personne. Alors ce dessein divin, achevé dans le Christ, "Premier-Né" et Tête de la nouvelle création, pourra prendre corps dans l'humanité par l'Esprit répandu: l'Église, la communion des saints, la rémission des péchés, la résurrection de la chair, la vie éternelle.
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Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
Article 8
"Je crois en l'Esprit Saint"
687 "Nul ne connaît ce qui concerne Dieu, sinon l'Esprit de Dieu" (1Co 2, 11). Or, son Esprit qui le révèle nous fait connaître le Christ, son Verbe, sa Parole vivante, mais ne se dit pas lui-même. Celui qui "a parlé par les prophètes" nous fait entendre la Parole du Père. Mais lui, nous ne l'entendons pas. Nous ne le connaissons que dans le mouvement où il nous révèle le Verbe et nous dispose à L'accueillir dans la foi. L'Esprit de Vérité qui nous "dévoile" le Christ "ne parle pas de lui-même" (Jn 16, 13). Un tel effacement, proprement divin, explique pourquoi "le monde ne peut pas le recevoir, parce qu'il ne le voit pas ni ne le connaît", tandis que ceux qui croient au Christ le connaissent parce qu'il demeure avec eux (Jn 14, 17).
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Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
688 L'Église, communion vivante dans la foi des apôtres qu'elle transmet, est le lieu de notre connaissance de l'Esprit Saint:
– dans les Écritures qu'Il a inspirées;
– dans la Tradition, dont les Pères de l'Église sont les témoins toujours actuels;
– dans le Magistère de l'Église qu'Il assiste;
– dans la liturgie sacramentelle, à travers ses paroles et ses symboles, où l'Esprit Saint nous met en communion avec le Christ;
– dans la prière dans laquelle Il intercède pour nous;
– dans les charismes et les ministères par lesquels l'Église est édifiée;
– dans les signes de vie apostolique et missionnaire;
– dans le témoignage des saints où Il manifeste sa sainteté et continue l'œuvre du salut.
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Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
I. La mission conjointe du Fils et de l'Esprit
689 Celui que le Père a envoyé dans nos cœurs, l'Esprit de son Fils (cf. Ga 4, 6) est réellement Dieu. Consubstantiel au Père et au Fils, il en est inséparable, tant dans la Vie intime de la Trinité que dans son don d'amour pour le monde. Mais en adorant la Trinité Sainte, vivifiante, consubstantielle et indivisible, la foi de l'Église professe aussi la distinction des Personnes. Quand le Père envoie son Verbe, Il envoie toujours son Souffle: mission conjointe où le Fils et l'Esprit Saint sont distincts mais inséparables. Certes, c'est le Christ qui paraît, Lui, l'Image visible du Dieu invisible, mais c'est l'Esprit Saint qui Le révèle.
689

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
690 Jésus est Christ, "oint", parce que l'Esprit en est l'Onction et tout ce qui advient à partir de l'Incarnation découle de cette plénitude (cf. Jn 3, 34). Quand enfin le Christ est glorifié (cf. Jn 7, 39), il peut à son tour, d'auprès du Père, envoyer l'Esprit à ceux qui croient en lui: il leur communique sa Gloire (cf. Jn 17, 22), c'est-à-dire l'Esprit Saint qui le glorifie (cf. Jn 16, 14). La mission conjointe se déploiera dès lors dans les enfants adoptés par le Père dans le Corps de son Fils: la mission de l'Esprit d'adoption sera de les unir au Christ et de les faire vivre en lui:
La notion de l'onction suggère (...) qu'il n'y a aucune distance entre le Fils et l'Esprit. En effet de même qu'entre la surface du corps et l'onction de l'huile ni la raison ni la sensation ne connaissent aucun intermédiaire, ainsi est immédiat le contact du Fils avec l'Esprit, si bien que pour celui qui va prendre contact avec le Fils par la foi, il est nécessaire de rencontrer d'abord l'huile par le contact. En effet il n'y a aucune partie qui soit nue de l'Esprit Saint. C'est pourquoi la confession de la Seigneurie du Fils se fait dans l'Esprit Saint pour ceux qui la reçoivent, l'Esprit venant de toutes parts au devant de ceux qui s'approchent par la foi (S. Grégoire de Nysse, Spir. 3, 1: PG 45, 1321A-B).
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