Lettre aux Hébreux de Paul
13,21 vous intégrera en tout bien, pour faire son vouloir. Il fera en vous ce qui est agréable devant lui, par Iéshoua‘, le messie. À lui la gloire pour les pérennités des pérennités ! Amén ! ( ) 13,22 Je vous exhorte, frères, de prendre garde à la parole de réconfort, oui, qu'en bref je vous envoie. ( ) 13,23 Sachez que notre frère Timotheos a été relâché. Avec lui, s'il vient assez tôt, je vous verrai. ( ) 13,24 Saluez tous vos dirigeants et tous les hommes consacrés. Ceux d'Italie vous saluent. ( ) 13,25 La grâce à vous tous ! ( )
Lettre de Jacques de Jacques

1,1 Ia‘acob, serviteur d'Elohîms et de l'Adôn Iéshoua‘, le messie, aux douze tribus, celles de la diaspora, shalôm.


3975 Bible des peuples sur verset 2018-12-25: Serviteur de Dieu. Il ne s’agit pas d’un esclave, bien que le mot désigne aussi l’esclave. Jacques est serviteur de Dieu tout comme l’était Moïse, un titre de noblesse qui exige cependant qu’on ne se fasse pas servir et qu’on ne s’impose pas aux autres. Les Douze tribus dispersées. On sait qu’Israël était déjà un peuple vivant en sa grande majorité dans les pays étrangers. De là l’usage du terme la diaspora qui signifie la dispersion. Jacques ne s’adresse pas à un peuple différent du peuple juif. Comme l’a compris le concile de Jérusalem (Actes 15), l’Église est le reste du peuple juif, ceux qui ont reçu le Messie, auquel se sont joints de nouveaux éléments venus des peuples non-juifs. Il y a là pour les communautés chrétiennes une situation de minorités vivant en pays non-chrétiens, ce qui maintenant est redevenu le cas d’une bonne partie de l’Europe. Les Douze tribus n’avaient jamais été qu’un chiffre très théorique (voir la note en Genèse*35.22). Cependant Jésus a voulu le remettre en valeur lorsqu’il restaurait Israël sur la base des Douze apôtres (Luc 22.30). Le verbe grec saluer qu’on lit ici, celui-là même de l’Annonciation, ne se retrouve nulle part ailleurs dans les salutations du Nouveau Testament, si ce n’est en Actes 23.26 sous la plume de l’officier romain — ce qui va de soi, et sous la plume de Jacques en Actes 15.23 — ce qui est un exemple du soin qu’avait Luc de garder les mots favoris de ses personnages.

3970 Bible des peuples sur verset 2018-12-25: La constance de la foi est le premier point touché. Nous traduisons force de résistance le mot utilisé dans le Nouveau Testament et qui signifie patience, mais au sens de persévérance, capacité de tenir ferme en temps d’épreuve. Jacques est un homme qui n’hésite pas et sa conviction nous rassure : Demandez à Dieu qui donne volontiers à tous.

3969 Bible des peuples sur verset 2018-12-25: Les épîtres catholiques Les 7 épîtres catholiques font suite aux lettres de Paul. Il était normal qu’elles occupent cette place vu leur diversité et le fait qu’elles avaient mis plus de temps à faire en leur faveur l’unanimité des Églises. Ce n’est qu’à la fin du troisième siècle qu’elles ont été vraiment reconnues comme écrits apostoliques. Il faut parler à leur propos d’épîtres plutôt que de lettres car, à l’exception des deux lettres très courtes de Jean (2Jean et 3Jean), elles n’ont pas un caractère personnel et sont comme des avertissements adressés à toutes les communautés chrétiennes qu’elles pourront atteindre. Cela n’empêche pas que toutes ont été écrites en un temps déterminé et en fonction des besoins de certaines Églises. Dès le deuxième siècle elles ont reçu le titre de catholiques. On sait que le mot signifie “universel”, mais il a été entendu de diverses façons. En Occident on comprenait plutôt : “reconnues par toutes les Églises”, alors qu’en Orient on comprenait : “destinées à toutes les Églises” Si elles ont été accueillies plus tard, ce n’est pas nécessairement parce qu’elles sont plus tardives. Il ne faut pas avoir peur de le dire, même si de nombreux experts ont voulu qu’elles émanent toutes de personnages anonymes appartenant à la seconde ou à la troisième génération postérieure aux apôtres. Aucun argument n’a été apporté qui puisse invalider l’attribution de la lettre de Jacques, de la première lettre de Pierre et des lettres de Jean aux apôtres dont elles portent le nom, même si les deux premiers ont laissé une certaine liberté de rédaction à leurs secrétaires. Beaucoup, prenant pour référence les premières lettres de Paul, considèrent que ces épîtres traitent de problèmes propres à une époque postérieure et ils les reportent à la fin du premier siècle. C’est exact dans le cas des lettres de Jean, affronté aux spéculations de la gnose, mais pour les autres, aucun argument n’a été apporté qui puisse dire que les problèmes traités, les adversaires qu’elles visent, les besoins nouveaux des communautés n’étaient pas ceux-là même que déjà Paul rencontrait en Asie mineure au moment où il y terminait son œuvre d’évangélisation. Ces lettres ne sont pas moins apostoliques et ne méritent pas moins de considération que celles de Paul. Quels qu’aient été son génie et l’importance unique de son apostolat, cela ne diminue en rien l’intérêt de ce qui se vivait ailleurs. Il faut bien reconnaître qu’un siècle plus tard, plusieurs des villes où Paul avait prolongé son apostolat ne comptaient plus guère dans le monde chrétien. Dans le commentaire de ces épîtres nous aurons l’occasion de montrer les points de contact entre les lettres de Pierre, de Jacques et de Paul. Quand on a renoncé aux hypothèses qui les attribuent à des anonymes et jamais n’expliquent comment elles ont pu être reçues par les Églises les plus diverses, on se rend compte que l’Église n’était pas une galaxie de communautés dispersées, enfermées chacune d’elles dans ses interprétations de la foi et son attachement à tel ou tel apôtre : cercles “johanniques”, communautés “pauliniennes”, communautés “lucaniennes”… Les lettres et les nouvelles circulaient rapidement d’une rive à l’autre de la Méditerranée, un langage commun se mettait en place qui allait se fixer dans les formules du Credo, et l’Église des apôtres était une réalité. Épître de Jacques Qui est ce Jacques ? Sans doute le “frère du Seigneur” tout juste mentionné dans l’évangile à propos de sa mère (Marc 6.3 ; 15.40 ; 16.1). Et pourtant il est favorisé d’une apparition particulière de Jésus ressuscité (1Corinthiens 15.7), et c’est à lui semble-t-il que Pierre, au moment d’entrer dans la clandestinité, confie l’Église de Jérusalem (Actes 12.17 ; 15.13 ; 21.18). Dans la suite il semble avoir été considéré comme le responsable de toutes les communautés chrétiennes à majorité juive établies en Palestine, Syrie et Cilicie (voir Actes 15.13-29). Bien que la lettre porte son nom, il a fallu attendre le quatrième siècle pour qu’elle soit reconnue par l’ensemble des Églises, mais cela ne préjuge pas de la date à laquelle elle a été écrite. Aujourd’hui on fera remarquer que la qualité du style, à la hauteur de ce que pouvaient exiger les communautés juives du monde grec, suppose l’intervention d’un rédacteur plus lettré que ce Jacques de Nazareth. Il est bien évident que Jacques, tout comme Pierre et même Paul, a fait appel à un secrétaire qui peut avoir été, comme pour la lettre de Pierre et certaines lettres de Paul, beaucoup plus qu’un scribe à qui l’on dicte le texte. Un des points de cette lettre qui ont le plus attiré l’attention est l’insistance très forte de Jacques sur l’inutilité d’une foi qui ne se traduit pas par des actes (2.14-26). Cette insistance contraste avec les affirmations de Paul qui, tout spécialement en Galates 5 et Romains 4, affirme que nous sommes sauvés par la foi et non par les œuvres. Il est impossible de nier la volonté de se corriger l’un l’autre, car une étude comparée des épîtres oblige à dire que Jacques connaissait la première lettre de Paul aux Corinthiens quand il a écrit celle-ci. Cependant Paul, qui va réagir très violemment à propos de la foi et des œuvres, n’a pas vu que du négatif chez Jacques ; il a repris à son tour plusieurs des formules et des images de la lettre de Jacques, aussi bien dans la lettre aux Galates que dans la deuxième aux Corinthiens. Les textes des Actes relatifs au concile de Jérusalem invitent à ne pas forcer l’opposition entre ces deux apôtres (voir les notes de Actes 15) ; Paul, qui critique durement l’entourage de Jacques, semble avoir eu pour lui personnellement plus que du respect. Ici, s’adressant à ses fidèles de Jérusalem, Jacques leur enseigne des choses simples et pratiques inspirées de la sagesse de l’Ancien Testament. La religion authentique se reconnaît à la façon dont nous vivons et traitons ceux qui nous entourent. Cette lettre est l’écrit du Nouveau Testament qui dénote le plus de parenté avec l’Évangile de Matthieu, même s’il s’agit de thèmes qui sont communs à tous les écrits apostoliques ; on y retrouvera en particulier les échos du Sermon sur la Montagne. Elle nous donne comme un autre versant de la vie des communautés juives de Palestine et de Syrie, complétant l’image négative qu’on pourrait en retenir si l’on s’en tenait à la difficulté que beaucoup de leurs membres éprouvaient pour se libérer de la loi de Moïse. La lettre de Jacques rappelle, comme l’Évangile de Matthieu, que la Loi éduque pour la liberté (2.12). Elle est à sa façon une voie royale (2.8) pour ceux qui cherchent la perfection. La lettre de Jacques, compte tenu de ce que nous avons dit, doit avoir été écrite en 56 ou 57. De toute façon, on sait que Jacques mourut lapidé en 62.

4915 Chouraqui sur titre livre 2019-04-20: L’auteur de cette lettre se donne pour être Ia‘acob (Jacques), serviteur d’Elohîms et de Iéshoua‘, le messie, en qui la tradition a cru reconnaître l’un des « frères » de Jésus, le chef de la communauté judéo-chrétienne de Jérusalem. Nourri de tradition biblique, il est si parfaitement au courant de la pensée et de la pratique synagogales que son origine juive ne fait pas de doute: il se situe sur l’étroite frontière qui séparera ultérieurement le christianisme du judaïsme. Seules deux références au messie Iéshoua‘ (Jc 1,1 et Jc 2,1) sont là pour affirmer qu’il était un adepte de l’Église nouvelle; mais il n’était assurément pas coupé de son peuple: il s’adresse au contraire explicitement à lui seul, aux douze tribus, celles de la diaspora. Les exégètes mettent en relief le fait que la polémique judéo-chrétienne, si souvent présente dans les livres du Nouveau Testament, n’apparaît jamais ici. Ia‘acob est un adhérent du messie Iéshoua‘, mais il s’adresse à son peuple, avec l’autorité d’un dirigeant incontesté, de l’intérieur. Il insiste sur l’unité de IHVH-Adonaï Elohîms, il appelle Abrahâm notre père sans ajouter « selon la chair » comme Paul le fit en s’adressant aux païens (Jc 2,19; Jc 2,21). Pour Ia‘acob comme pour Pierre il convient d’accomplir toutes les misvot de la Tora. Comme tous les rabbis de Judée et de Galilée il sait que la foi sans les oeuvres est une foi morte. Il reprend les thèmes inlassablement traités par la Bible et la littérature hébraïque postérieure, condamnant le mauvais usage de la langue, la fausse sagesse, les voluptés charnelles, la présomption et la convoitise issues de l’amour immodéré de ce monde. La diatribe contre les riches se réfère à la dure condition des masses de Judée et de Galilée, ruinées par l’occupation romaine.
La plupart des exégètes situent la rédaction de cette lettre entre 57 et 62, date de la mort de Ia‘acob. John A. T. Robinson la fait remonter une décennie plus tôt, vers 47-48, à l’époque de la première mission de Paul et du concile de Jérusalem.
La lettre n’a pas une composition rigoureuse; elle traite au fil de la plume les thèmes suivants:
I. Salutations (Jc 1,1).
II. Assumer sa joie dans les pires épreuves (Jc 1,2-27).
III. Riches et pauvres, la foi et les oeuvres (Jc 2,1-26).
IV. La langue est un feu, la sagesse est pure (Jc 3,1-18).
V. S’opposer au diable; toute fierté est un mal (Jc 4,1-5,6).
VI. L’avènement de l’Adôn est proche; sauver les coupables (Jc 5, 7-20).
La lettre s’achève brusquement, sans les salutations finales habituelles.

( )
1,2 Toute la joie, assumez-la, mes frères, quand vous tombez dans les diverses épreuves. ( ) 1,3 Pénétrez-le: le test de votre adhérence produit l'endurance; ( ) 1,4 que l'endurance rende l'oeuvre parfaite, pour que vous soyez parfaits, et, dans l'abondance, dépourvus de rien. ( ) 1,5 Mais si l'un de vous manque de sagesse, qu'il la demande à Elohîms ­ il donne à tous les hommes sans réserve, sans blâme ­, et elle lui sera donnée. ( ) 1,6 Qu'il la demande dans l'adhérence, sans douter de rien: oui, celui qui doute ressemble à l'agitation de la mer, poussée et repoussée. ( Mc 11,23 , )



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