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Jc 1,1

Commentaire: Serviteur de Dieu. Il ne s’agit pas d’un esclave, bien que le mot désigne aussi l’esclave. Jacques est serviteur de Dieu tout comme l’était Moïse, un titre de noblesse qui exige cependant qu’on ne se fasse pas servir et qu’on ne s’impose pas aux autres. Les Douze tribus dispersées. On sait qu’Israël était déjà un peuple vivant en sa grande majorité dans les pays étrangers. De là l’usage du terme la diaspora qui signifie la dispersion. Jacques ne s’adresse pas à un peuple différent du peuple juif. Comme l’a compris le concile de Jérusalem (Actes 15), l’Église est le reste du peuple juif, ceux qui ont reçu le Messie, auquel se sont joints de nouveaux éléments venus des peuples non-juifs. Il y a là pour les communautés chrétiennes une situation de minorités vivant en pays non-chrétiens, ce qui maintenant est redevenu le cas d’une bonne partie de l’Europe. Les Douze tribus n’avaient jamais été qu’un chiffre très théorique (voir la note en Genèse*35.22). Cependant Jésus a voulu le remettre en valeur lorsqu’il restaurait Israël sur la base des Douze apôtres (Luc 22.30). Le verbe grec saluer qu’on lit ici, celui-là même de l’Annonciation, ne se retrouve nulle part ailleurs dans les salutations du Nouveau Testament, si ce n’est en Actes 23.26 sous la plume de l’officier romain — ce qui va de soi, et sous la plume de Jacques en Actes 15.23 — ce qui est un exemple du soin qu’avait Luc de garder les mots favoris de ses personnages.


Source: Bible des peuples