Evangile de Jean
19,26 Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. » ( ) 19,27 Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui. ( Mt 5,5 , ) 19,28 Après cela, sachant que tout, désormais, était achevé pour que l’Écriture s’accomplisse jusqu’au bout, Jésus dit : « J’ai soif. » ( Mt 5,6 , ) 19,29 Il y avait là un récipient plein d’une boisson vinaigrée. On fixa donc une éponge remplie de ce vinaigre à une branche d’hysope, et on l’approcha de sa bouche. ( ) 19,30 Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit : « Tout est accompli. » Puis, inclinant la tête, il remit l’esprit. ( )

19,31 Comme c’était le jour de la Préparation (c’est-à-dire le vendredi), il ne fallait pas laisser les corps en croix durant le sabbat, d’autant plus que ce sabbat était le grand jour de la Pâque. Aussi les Juifs demandèrent à Pilate qu’on enlève les corps après leur avoir brisé les jambes.


20916 Bible des Peuples sur titre chapitre 2023-11-11: Du côté ouvert jaillissent le sang et l'eau

17563 Théophylactus (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Ceux qui refusent de mêler l'eau avec le vin dans la célébration des saints mystères trouvent donc ici leur condamnation, car ils paraissent ne pas croire que l'eau ait coulé du côté du Sauveur. Essaiera-t-on de dire qu'il restait encore un léger principe de vie dans le corps de Jésus, ce qui explique le sang qui sortit de son côté; mais l'eau qui en sort maintenant est une preuve sans réplique qu'il était mort. Aussi l'Évangéliste prend-il soin d'ajouter: «Et celui qui l'a vu en rend témoignage».

17562 Saint Augustin (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: L'Évangéliste se sert ici d'une expression choisie à dessein; il ne dit pas il frappa ou il blessa son côté, mais il ouvrit son côte avec une lance, pour nous apprendre qu'il ouvrait ainsi la porte de la vie d'où sont sortis les sacrements de l'Eglise, sans lesquels on ne peut avoir d'accès à la véritable vie. «Et il en sortit aussitôt du sang et de l'eau». Ce sang a été répandu pour la rémission des péchés, cette eau vient semêler pour nous au breuvage du salut; elle est à la fois un bain qui purifie et une boisson rafraîchissante. Nous voyons une figure de ce mystère dans l'ordre donné à Noé d'ouvrir sur un des côtés de l'arche une porte par où pussent entrer les animaux qui devaient échapper au déluge, et qui représentaient l'Eglise ( Gn 6,16 ). C'est en vue du même mystère que première femme fut faite d'une des côtes d'Adam pendant son sommeil ( Gn 2,22 ), et nous voyons ici le second Adam s'endormir sur la croix après avoir incliné la tête pour qu'une épouse aussi lui fût formée par ce sang et cette eau qui coulèrent de son côté après sa mort. O mort qui devient pour les morts un principe de résurrection et de vie ! Quoi de plus pur que ce sang? Quoi de plus salutaire que cette blessure?

17561 Théophylactus (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: D'ailleurs la loi défendait que le supplice d'un homme condamné à mort se prolongent au delà du coucher du soleil. Peut-être aussi ne voulurent-ils pas être regardés comme des bourreaux ou des homicides dans ce jour de fête.

17560 Saint Jérôme (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Ce second témoignage est emprunté au prophète Zacharie.

17559 Saint Augustin (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Ce ne sont point les jambes des suppliciés qui devaient être enlevées, mais ceux à qui on les brisait pour les faire mourir devaient être détachées de la croix pour ne point profaner ce grand jour de fête par le spectacle de leur supplice prolongé sur la croix.

17558 Saint Augustin (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Celui qui a vu ce miracle le sait, et son témoignage doit servir d'appui à la foi de celui qui ne l'a pas vu. Saint Jean confirme par deux-témoignages de l'Ecriture les deux faits dont il atteste la vérité. Après avoir dit: «Ils ne brisèrent point les jambes à Jésus», il ajoute: «Ces choses se sont faites afin que cette parole de l'Ecriture fût accomplie: Vous ne briserez aucun de ses os», etc. ( Ex 12,46 ). C'est ce qui était recommandé à ceux qui, dans l'ancienne loi, célébraient la pâque par l'immolation d'un agneau, qui était la figure de la passion du Sauveur. Saint Jean avait dit aussi: «Un des soldats ouvrit son côté avec une lance», et à l'appui il cite cet autre témoignage: «Il est dit encore dans un autre endroit de l'Ecriture: Ils jetèrent leurs regards sur celui qu'ils ont percé» (; prophétie qui annonçait que le Christ paraîtrait au monde avec cette chair dans laquelle il a été crucifié.

17557 Saint Jean Chrysostome (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: C'est-à-dire, il ne l'a point appris des autres, il était présent, il en a été le témoin oculaire; «et son témoignage est véritable». Il fait cette réflexion à l'occasion de ce nouvel outrage fait au corps du Sauveur, et non après le récit de quelque prodige extraordinaire pour fixer davantage l'attention. Eu s'exprimant de la sorte, il ferme aussi par avance la bouche des hérétiques, prédit les mystères que l'avenir devait dévoiler, et arrête ses regards sur le trésor inépuisable qu'ils renferment.

17556 Saint Jean Chrysostome (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: C'est donc de ce côté ouvert que nos saints mystères tirent leur origine; lors donc que vous approchez de l'autel pour boire ce calice redoutable, approchez dans les mêmes dispositions que si vous deviez appliquer vos lèvres sur le côté même de Jésus-Christ.

17555 Théophylactus (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Pour complaire aux Juifs, les soldats percent de leur lance le corps de Jésus-Christ et poursuivent de leurs outrages ce corps même inanimé; mais cet outrage donne lieu à un miracle éclatant, car n'est-ce pas un véritable miracle que le sang coule d'un corps privé de la vie?

17554 Saint Jean Chrysostome (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Voyez ici combien est grande la force de la vérité; les Juifs eux-mêmes, par leurs efforts, concourent à l'accomplissement des prophéties: «Il vint donc des soldats qui rompirent les jambes au premier, et de même à l'autre qu'on avait crucifié avec lui. Puis étant venu à Jésus, et voyant qu'il était déjà mort, ils ne lui rompirent point les jambes; mais un des soldats lui ouvrit le côté avec une lance».

17553 Bede (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Le mot parasceve, qui veut dire préparation, indique ici le sixième jour de la semaine, et on lui donnait ce nom parce qu'en ce jour, les Israélites devaient préparer une double provision d'aliments; parce que le lendemain était le grand jour du sabbat, à cause de la grande solennité de Pâque.

17552 Saint Jean Chrysostome (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Les Juifs, qui ne craignaient pas d'avaler le chameau et rejetaient le moucheron, après avoir audacieusement consommé un si grand attentat, manifestent des scrupules, des inquiétudes au sujet du jour du sabbat. «Les Juifs, de peur que les corps ne demeurassent sur la croix le jour du sabbat», etc.

2850 Bible des peuples sur verset 2018-12-02: Au terme du récit de la Passion et de la Mort de Jésus, Jean ajoute le sceau personnel de son témoignage trois fois répété. Le Christ est mort. Le soldat donne le coup de lance, et du cœur transpercé de Jésus jaillissent du sang et de l’eau. C’est pour Jean l’instant où se révèle le sens du drame. C’était la préparation de la Pâque, et en ce vendredi après-midi, tout près du lieu des exécutions, les Juifs descendaient la colline vers le temple pour l’immolation de l’agneau pascal. Dans ce rituel du sacrifice pascal, il fallait que pas une goutte de sang ne soit perdue. Cette année, Jean ne s’est pas mêlé à cette foule, il est là, au pied de la croix avec Marie et quelques saintes femmes. Et voici que le soldat, comme le prêtre à la même heure au temple, saigne le Christ en croix jusqu’à la dernière goutte. Alors les yeux de Jean s’ouvrent : la parole prononcée jadis par Jean Baptiste sur les bords du Jourdain s’illumine soudain : “Voici l’Agneau de Dieu, celui qui enlève le péché du monde” ( Jean 1.29). Le geste du soldat devient geste prophétique dévoilant le mystère de l’Agneau. Le sang rédempteur est versé, non plus sur l’autel du temple, mais sur la terre désormais renouvelée, vivifiée par le sang du Christ. Le sacrifice de l’agneau pascal inauguré par Moïse trouve aujourd’hui son accomplissement et sa transfiguration. Et comme le “sang et l’eau” de l’accouchement, le sang et l’eau jaillis du côté du Christ annoncent aujourd’hui les temps nouveaux dont le baptême et l’eucharistie sont les sacrements. Jean rappelle alors une autre prescription du rituel de l’agneau : Aucun de ses os ne sera brisé ( Exode 12.46). Le cœur ouvert de Jésus nous invite à découvrir le puissant et mystérieux amour qui a inspiré sa vie. Les disciples de Jésus qui ont partagé sa vie de tous les jours, vont voir leurs souvenirs et leurs émotions s’atténuer et disparaître avec le temps. Mais ils vont découvrir aussi qu’il n’y a pas eu une parole, un geste, ou un silence de Jésus qui n’exprime son amour pour Dieu. Le cœur ouvert par la lance est à l’origine de notre dévotion au Sacré-Cœur de Jésus. Ne nous perdons jamais en considérations pour expliquer notre foi : contemplons plutôt l’amour de Dieu et laissons-le nous transformer. Jésus vient de mourir entre deux bandits, et ce sont deux Pharisiens qui se préoccupent de lui donner une sépulture convenable. Joseph d’Arimathie intervint auprès de Pilate : parce que la situation sociale des disciples ne leur permettait pas d’approcher le gouverneur romain. Joseph et Nicodème étaient disciples “en secret”. Comme Jésus n’avait cessé de s’identifier avec les gens du peuple, il était difficile pour ceux d’une situation sociale plus élevée de s’intégrer à son groupe. Nous avons ici un exemple des conséquences inévitables de l’option préférentielle pour les pauvres. Le lieu des exécutions était une carrière abandonnée près des murs de Jérusalem. Des tombes avaient été creusées sur les côtés tandis que le fond de la carrière rempli de terre était occupé par des jardins (41). Au milieu se trouvait un rocher d’environ cinq mètres de haut qu’on appelait le Calvaire (c’est-à-dire le Crâne), et c’est là que s’élevaient les croix.

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19,32 Les soldats allèrent donc briser les jambes du premier, puis de l’autre homme crucifié avec Jésus. ( ) 19,33 Quand ils arrivèrent à Jésus, voyant qu’il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes, ( ) 19,34 mais un des soldats avec sa lance lui perça le côté ; et aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau. ( ) 19,35 Celui qui a vu rend témoignage, et son témoignage est véridique ; et celui-là sait qu’il dit vrai afin que vous aussi, vous croyiez. ( ) 19,36 Cela, en effet, arriva pour que s’accomplisse l’Écriture : Aucun de ses os ne sera brisé. ( Ex 12,46 , )



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trouve dans 3 liturgie(s): Vendredi-1-Vendredi saint annee C, Vendredi-1-Vendredi saint annee B, Vendredi-1-Vendredi saint annee A,
trouve dans 1 document(s) de référence: Catéchisme de l'Eglise Catholique § 641,
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