Evangile de Jean
6,48 Je suis le pain de vie. ( Ps 80,11 , ) 6,49 Vos pères ont mangé la manne dans le désert, et ils sont morts. ( ) 6,50 C'est ici le pain qui descend du ciel, afin que celui qui en mange ne meure point. ( ) 6,51 Je suis le pain vivant qui est descendu du ciel. Si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement; et le pain que je donnerai, c'est ma chair, que je donnerai pour la vie du monde. ( ) 6,52 Là-dessus, les Juifs disputaient entre eux, disant: Comment peut-il nous donner sa chair à manger? ( )
6,53 Jésus leur dit: En vérité, en vérité, je vous le dis, si vous ne mangez la chair du Fils de l'homme, et si vous ne buvez son sang, vous n'avez point la vie en vous-mêmes.
15969 Saint Augustin (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Les Juifs ne comprenaient pas quel était ce pain d'union, et c'est la raison de leurs disputes : « Les Juifs donc se disputaient entre eux, disant : Comment celui-ci peut-il nous donner sa chair à manger ? » Pour ceux au contraire qui se nourrissent de ce pain, ils n'ont point de dispute entre eux, car c'est par la vertu de ce pain que Dieu fait habiter ensemble ceux qui n'ont qu'un même esprit. (Ps 67, 7)
15968 Bede (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Et pour étendre à tous l'obligation de ce précepte il le généralise en disant : « Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang, » etc. Or, dans la crainte de voir appliquer à la vie présente les effets de la communion à sa chair, il ajoute : « Il a la vie éternelle. » Celui donc, qui ne mange pas sa chair et ne boit pas son sang, demeure privé de cette vie. On peut jouir de la vie présente sans manger ce pain, mais pour la vie éternelle, cela est impossible. Il n'en est pas ainsi de la nourriture que nous prenons pour soutenir la vie du corps, elle est absolument nécessaire à la conservation de cette vie, et cependant elle ne peut la conserver indéfiniment, car il arrive tous les jours qu'un grand nombre de ceux qui l'ont prise meurent par suite de maladie, de vieillesse ou de quelque autre accident. Mais les effets de cette nourriture et de ce breuvage, c'est-à-dire du corps et du sang de Jésus-Christ, sont bien différents ; celui qui ne les reçoit point ne peut avoir la vie, et celui qui les reçoit a nécessairement la vie et la vie éternelle.
15967 Théophylactus (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Car ce n'est pas seulement la chair d'un homme, c'est la chair d'un Dieu, chair qui a la puissance de rendre l'homme tout divin, en l'enivrant de sa divinité.
15966 Saint Augustin (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Nôtre-Seigneur veut donc que dans cette nourriture et dans ce breuvage, nous voyions la société de son corps et de ses membres, c'est-à-dire l'Eglise, composée de saints que Dieu a prédestinés, appelés, justifiés, et glorifiés, et de ses fidèles. Le symbole de cette vérité, c'est-à-dire, l'unité du corps et du sang de Jésus-Christ, nous est présenté tous les jours dans certains lieux, à des jours marqués dans d'autres endroits, sur la table du Seigneur, et c'est sur cette table que les fidèles prennent ce sacrement, les uns pour leur vie, les autres pour leur mort. Mais la vérité qui est elle-même figurée par ce sacrement est un principe de vie pour tous, et n'est une cause de mort pour aucun de ceux qui ont le bonheur d'y participer. Comme les Juifs auraient pu croire que la promesse de la vie éternelle faite à ceux qui prendraient cette nourriture et ce breuvage, entraînait l'affranchissement de la mort du corps, Nôtre-Seigneur prévient cette pensée en ajoutant : « Et je le ressusciterai au dernier jour, » c'est-à-dire, que son âme jouira d'abord de la vie éternelle dans le repos que Dieu a préparé aux âmes des saints, et que son corps lui-même ne sera point privé de cette vie éternelle, dont il entrera en possession au dernier jour de la résurrection des morts.
15965 Saint Augustin (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Il en est qui s'appuient sur ces paroles pour promettre à ceux qui ont reçu le baptême du Christ, et qui participent à la réception de son corps, qu'ils seront délivrés des supplices éternels, quelle qu'ait été d'ailleurs leur vie. C'est une erreur que l'apôtre saint Paul condamne lorsqu'il dit : « Il est aisé de connaître les oeuvres de la chair qui sont la fornication, l'impureté, l'impudicité, la dissolution, etc; dont je vous déclare, comme je vous l'ai déjà dit que ceux qui commettent ces crimes, ne seront point héritiers du royaume de Dieu. (Ga 5) Nous devons donc examiner avec soin dans quel sens il faut entendre s paros du Sauveur. Celui qui fait partie de unité de son corps, c'est-à-dire de cette union étroite des chrétiens membres de ce corps dont s fidès reçoivent sacrement dans sainte communion, mange véritabment corps et boit . sang de Jésus-Christ. Par conséquent, s hérétiques et s schisMtques qui sont séparés de unité de son corps, peuvent bien recevoir même sacrement, mais sans aucune utilité pour eux ; je dirai plus, il ur est nuisib et il devient pour eux cause d'un jugement rigoureux, plutôt qu'un principe de délivrance. Ceux dont s murs sont évidemment mauvaises et condamnabs et qui par urs impuretés ou par d'autres actions sembbs, c'est-à-dire par iniquité de ur vie se séparent de justice de vie qui est Jésus-Christ, ne mangent pas véritabment corps de Jésus-Christ, parce qu'ils ne font point partie de ses membres. Pour ne pas en dire davantage, ils ne peuvent être en même temps s membres de Jésus-Christ et s membres d'une prostituée. (1 Co 6, 15.)
15964 Bede (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Les Juifs s'imaginaient que le Seigneur leur partagerait sa chair par morceaux, et la leur donnerait ainsi à manger, ils disputaient donc entre eux, parce qu'ils ne comprenaient point.
15963 Saint Jean Chrysostome (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Ils prétendaient qu'il était impossible qu'il leur donnât ainsi sa chair, et il leur montre que loin d'être impossible, c'est une chose absolument nécessaire : « Et Jésus leur dit : En vérité, en vérité, je vous le dis, si vous ne mangez la chair du Fils de l'homme, » etc; c'est-à-dire vous ignorez comment ce pain peut vous être donné, et de quelle manière vous devez le manger, et cependant, je vous le déclare, si vous ne mangez ce pain, vous n'aurez point la vie en vous; etc.
( Dn 7,13 , )6,54 Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle; et je le ressusciterai au dernier jour. ( ) 6,55 Car ma chair est vraiment une nourriture, et mon sang est vraiment un breuvage. ( ) 6,56 Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang demeure en moi, et je demeure en lui. ( ) 6,57 Comme le Père qui est vivant m'a envoyé, et que je vis par le Père, ainsi celui qui me mange vivra par moi. ( ) 6,58 C'est ici le pain qui est descendu du ciel. Il n'en est pas comme de vos pères qui ont mangé la manne et qui sont morts: celui qui mange ce pain vivra éternellement. ( )
trouve dans 1 passage(s): Qui mange ma chaire et bois mon sang,
trouve dans 2 liturgie(s): Dimanche-1-Saint Sacrement annee A, Dimanche-20-temps ordinaire annee B,
trouve dans 3 document(s) de référence: Catéchisme de l'Eglise Catholique § 1384, § , La Trinité 02 missions et apparitions § 31,
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