Lecture d'un commentaire (15968)


Jn 6,53

Commentaire: Et pour étendre à tous l'obligation de ce précepte il le généralise en disant : « Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang, » etc. Or, dans la crainte de voir appliquer à la vie présente les effets de la communion à sa chair, il ajoute : « Il a la vie éternelle. » Celui donc, qui ne mange pas sa chair et ne boit pas son sang, demeure privé de cette vie. On peut jouir de la vie présente sans manger ce pain, mais pour la vie éternelle, cela est impossible. Il n'en est pas ainsi de la nourriture que nous prenons pour soutenir la vie du corps, elle est absolument nécessaire à la conservation de cette vie, et cependant elle ne peut la conserver indéfiniment, car il arrive tous les jours qu'un grand nombre de ceux qui l'ont prise meurent par suite de maladie, de vieillesse ou de quelque autre accident. Mais les effets de cette nourriture et de ce breuvage, c'est-à-dire du corps et du sang de Jésus-Christ, sont bien différents ; celui qui ne les reçoit point ne peut avoir la vie, et celui qui les reçoit a nécessairement la vie et la vie éternelle.


Source: Bede (Peronne-Vivès 1868)