Evangile de Jean
6,23 Cependant, d’autres barques, venant de Tibériade, étaient arrivées près de l’endroit où l’on avait mangé le pain après que le Seigneur eut rendu grâce. ( ) 6,24 Quand la foule vit que Jésus n’était pas là, ni ses disciples, les gens montèrent dans les barques et se dirigèrent vers Capharnaüm à la recherche de Jésus. ( ) 6,25 L’ayant trouvé sur l’autre rive, ils lui dirent : « Rabbi, quand es-tu arrivé ici ? » ( ) 6,26 Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : vous me cherchez, non parce que vous avez vu des signes, mais parce que vous avez mangé de ces pains et que vous avez été rassasiés. ( Mc 8,12 , ) 6,27 Travaillez non pas pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui demeure jusque dans la vie éternelle, celle que vous donnera le Fils de l’homme, lui que Dieu, le Père, a marqué de son sceau. » ( Dn 7,13 , )

6,28 Ils lui dirent alors : « Que devons-nous faire pour travailler aux œuvres de Dieu ? »


20887 Bible des Peuples sur titre chapitre 2023-11-11: Le pain de vie : croire au Fils de Dieu

15916 Alcuin d'York (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Et pour ne point exposer cette manne au mépris, ils la relèvent par l'autorité du Psalmiste en ajoutant : « Ainsi qu'il est écrit : Il leur a donné à manger le pain du ciel. » (Ps 77)

15915 Théophylactus (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Nôtre-Seigneur déclare qu'il est le pain véritable, parce que le premier et le principal objet figuré par la manne, c'était le Fils unique de Dieu fait homme. Le mot manne signifie en effet : Qu'est-ce que cela ? Car les Juifs ayant vu la manne tomber du ciel, se disaient l'un à l'autre dans leur étonnement : « Quelle chose est-ce là ? » (Ex 16) Or, le Fils de Dieu fait homme est par-dessus tout cette manne, objet d'étonnement pour les Juifs, qui se demandaient aussi les uns les autres : « Qu'est-ce que cela veut dire ? Comment le Fils de Dieu peut-il être le Fils de l'homme ? Comment deux natures ne forment-elles qu'une seule personne ? »

15914 Saint Augustin (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Il ne dit pas : C'est que vous croyiez à lui, mais : « C'est que vous croyiez en lui. » On peut croire à Jésus-Christ, sans croire immédiatement en lui ; ainsi les démons croyaient à Jésus-Christ, sans cependant croire en lui ; ainsi nous croyons à Paul, sans pour cela croire en Paul. Croire en Jésus-Christ, c'est donc l'aimer en croyant, c'est unir la foi à l'amour, c'est s'unir à lui par la foi et faire partie du corps dont il est le chef. C'est la foi que Dieu exige de nous, et qui opère par la charité. (Gal 5) Cependant foi est distincte des œuvres, selon doctrine de Apôtre : « homme est justifié par foi, sans s œuvres de loi. » (Rm 3, 28.) Il est des œuvres qui paraissent bonnes, quoique séparées de foi en Jésus-Christ, mais els ne sont pas en réalité, parce qu'els ne se rapportent pas à fin qui s rend véritabment bonnes : « Car Jésus-Christ est un de loi, pour justifier tout homme qui croit. » (Rm 10) Voilà pourquoi Nôtre-Seigneur n'a pas voulu distinguer foi des œuvres, mais qu'il a décré que foi est ouvrage de Dieu ; car c'est foi qui opère par charité. Et il ne dit pas : Votre œuvre, mais : « œuvre de Dieu est que vous croyiez en lui, » afin que celui qui se glorifie, ne se glorifie que dans Seigneur. (2 Co 10, 17.) Croire en lui, c'est donc manger la nourriture qui demeure pour la vie éternelle. Pourquoi préparer vos dents et votre estomac ? Croyez, et vous avez mangé. A cause de cette invitation que le Sauveur leur fait de croire en lui, ils répondent en demandant de nouveaux miracles pour appuyer leur foi ; car c'est le propre des Juifs de demander des miracles : « Ils lui répartirent : Quel miracle faites-vous, pour que, le voyant, nous croyions en vous ? »

15913 Théophylactus (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Bien que Jésus-Christ connût parfaitement l'inutilité de ses enseignements pour ce peuple grossier, il ne laisse pas de lui répondre pour l'utilité générale ; et il lui apprend ainsi qu'à tous les hommes quelle est cette œuvre de Dieu : « Jésus répondit : L'œuvre de Dieu, c'est que vous croyiez en celui qu'il a envoyé. »

15912 Théophylactus (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Ce pain, qui de sa nature est la vie, parce qu'il est le Fils du Dieu vivant, fait l'œuvre qui lui est propre, en donnant la vie à tout ce qui existe ; de même, en effet, que le pain matériel conserve la vie du corps, ainsi Jésus-Christ donne la vie à l'âme par les secrètes opérations de l'Esprit. Il communique même au corps un principe d'incorruptibilité, qu'il lui assure par sa résurrection, et c'est en ce sens qu'il donne la vie au monde.

15911 Saint Augustin (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Voici le vrai sens des paroles du Sauveur : La manne était le symbole de la nourriture dont je viens de vous parler, et toutes ces choses étaient des figures de la vérité qui devait s'accomplir en moi ; vous vous attachez aux figures, et vous n'avez que du mépris pour la vérité. C'est Dieu, en effet, qui donne le pain figuré par la manne, c'est-à-dire, Nôtre-Seigneur Jésus-Christ : « Car le pain véritable est celui qui descend du ciel et donne la vie au monde. »

15910 Saint Jean Chrysostome (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Rien de plus déraisonnable à des hommes qui ont pour ainsi dire un miracle entre les mains, que de tenir un pareil langage, comme s'ils n'avaient jamais été les témoins d'aucun miracle. Ils ne laissent même pas au Sauveur le choix du miracle, mais ils veulent le mettre dans la nécessité de n'opérer d'autre prodige que celui qui a été fait en faveur de leurs ancêtres : « Nos pères ont mangé la manne dans le désert. »

15909 Alcuin d'York (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Ils comprirent que cette nourriture, qui demeure pour la vie éternelle, c'était l'œuvre de Dieu, et ils demandent ce qu'ils doivent faire pour travailler à se procurer cette nourriture, c'est-à-dire pour opérer l'œuvre de Dieu : « Ils lui dirent donc : Que ferons-nous pour opérer les œuvres de Dieu ? »

15908 Bede (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Le monde doit s'entendre ici non pas des éléments qui le composent, mais des hommes qui l'habitent.

15907 Bede (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: C'est-à-dire, quels préceptes devrons-nous observer pour accomplir les œuvres de Dieu ?

15906 Alcuin d'York (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Il est descendu des cieux en se revêtant de notre humanité, et c'est la divinité qui s'en est revêtue qui donne la vie au monde.

15905 Saint Jean Chrysostome (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Nôtre-Seigneur aurait pu leur répondre que Moïse avait fait de plus grands miracles que celui de la manne ; mais ce n'était pas le moment de leur parler de la sorte, il n'avait en vue qu'une seule chose, c'était de leur inspirer le désir de la nourriture spirituelle : « Jésus leur répondit donc : En vérité, en vérité, je vous le dis, Moïse ne vous a point donné le pain du ciel, » etc. La manne ne venait donc point du ciel, et si l'Ecriture dit qu'elle venait du ciel, c'est dans le même sens qu'elle appelle les oiseaux, les oiseaux du ciel (Ps 8), et qu'el dit ailurs : « Seigneur a tonné du haut du ciel. » (Ps 17 ; Qo 46.) Le Sauveur dit que la manne n'était pas un pain véritable, non pas que la manne ne fût vraiment miraculeuse, mais parce que c'était une figure et non la vérité. Remarquez encore qu'il ne se met pas en opposition avec Moïse, c'est Dieu qu'il oppose à Moïse, et il se met lui-même à la place de la manne.

15904 Saint Augustin (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Ou bien encore, Nôtre-Seigneur se posait comme supérieur à Moïse, car jamais Moïse n'osa dire de lui qu'il donnait la nourriture qui ne périt point. Au souvenir donc des granas miracles opérés par Moïse, ils en voulaient de plus grands encore, et semblaient dire au Sauveur : Vous promettez la nourriture qui ne périt point, et vous êtes loin de faire des miracles semblables à ceux de Moïse, ce ne sont point des pains d'orge qu'il a donnés au peuple de Dieu, mais la manne qui tombait du ciel.

15903 Saint Jean Chrysostome (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Ils lui faisaient cette question, non dans le dessein de s'instruire et d'agir en conséquence, mais pour l'amener à reproduire le miracle de la multiplication des pains.

15902 Saint Jean Chrysostome (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Et ce n'est pas seulement aux Juifs, mais à tous les hommes répandus sur la surface de la terre. Mais ceux qui l'écoutaient ne portaient pas encore leurs pensées si haut : « Ils lui dirent donc : Seigneur, donnez-nous ce pain. » Il vient de leur déclarer que c'était son Père qui leur donnait ce pain, et ils ne lui disent pas : Priez-le de nous le donner, mais : « Donnez-nous ce pain. » À l'exemple de la Samaritaine, qui avait pris dans un sens matériel ces paroles du Sauveur : « Celui qui boira de cette eau n'aura jamais soif, » et qui lui disait pour se mettre à l'abri du besoin : « Donnez-moi de cette eau ; » les Juifs disent à Jésus : « Donnez-nous toujours ce pain pour nous soutenir. »

15901 Saint Jean Chrysostome (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Parmi tant de miracles que Dieu opéra dans l'Egypte, dans la mer Rouge, dans le désert, ils rappellent de préférence le souvenir du miracle de la manne, dont leurs instincts sensuels leur faisaient désirer le retour. Remarquez qu'ils n'attribuent point ce miracle à Dieu, pour ne point paraître égaler le Sauveur à Dieu, ils ne présentent point non plus Moïse comme en étant l'auteur, parce qu'ils ne veulent point humilier Jésus-Christ; ils échappent à cette double difficulté en disant : « Nos pères ont mangé la manne dans le désert. »

2755 Bible des peuples sur verset 2018-12-01: Ici commence la première partie du discours : Jésus devient notre pain lorsque nous croyons en lui. Autrefois, lorsque les Israélites erraient dans le désert et manquaient de tout, Dieu leur avait donné un aliment providentiel, la manne. Mais si Dieu n’est que notre bienfaiteur, si nous allons toujours à lui pour lui réclamer quelque chose, nous finirons par ne penser qu’à ce que Dieu nous donne ; c’est à peine si nous le remercierons, et nous recommencerons à nous plaindre. C’est ce qui était arrivé avec les Israélites : après avoir reçu la manne, ils s’étaient révoltés et ils étaient morts dans le désert ; en effet les choses matérielles, même lorsqu’elles nous viennent du ciel, ne nous rendent pas meilleurs : elles ne peuvent nous donner la vraie vie. C’est pourquoi le don de Dieu est différent. Le pain qui descend du ciel n’est pas quelque chose, mais Quelqu’un. Ce vrai pain nous communique la vie éternelle, mais pour le recevoir il faut une réponse personnelle : croire au Christ. Tout ce que le Père me donne vient à moi (37). Tous ceux qui se glorifient d’appartenir à la vraie religion ne viennent pas pour autant au Christ. Même dans l’Église il y a des fidèles de toute sorte, et seuls ceux auxquels le Père a accordé cette grâce trouveront les chemins du Christ contesté et humble. Quand nous aurons dit toute l’importance des sacrements et des bonnes œuvres, il ne faudra pas oublier cette affirmation très forte de Jésus : aucun de nos efforts ne peut remplacer l’élection par le Père, lequel nous appelle à connaître son Fils selon la vérité. Il est le fils de Joseph (42). Les auditeurs de Jésus sont des Juifs qui croient en Dieu, et ils croient à la Bible. Mais une chose est de croire aux prophètes du passé honorés après leur mort, autre chose est de reconnaître les messagers contemporains et contestés de Dieu, surtout lorsque le messager de Dieu est un simple charpentier. C’est toujours aussi vrai maintenant : nous devons surmonter nos doutes et écouter les messagers de Dieu. Beaucoup croient en la Bible ou au Christ, mais peu écoutent dans l’Église les voix qui appellent à la pauvreté et au refus des idoles. Ne protestez pas entre vous (43). La Bible utilise le verbe “protester”, ou “murmurer” dans l’Exode : les Israélites se méfiaient de Dieu et critiquaient constamment les décisions de Moïse ( Exode 15.24 ; 16.2 ; 17.3). Tous seront enseignés par Dieu (45). Divers textes des prophètes montraient comment la religion juive allait se dépasser. L’alliance célébrée au mont Sinaï avait donné les lois et obligations religieuses qui devaient éduquer la conscience du peuple juif. Mais ensuite s’ouvriraient de nouveaux temps où Dieu enseignerait chacun de ses fidèles comme il l’avait fait avec les grands prophètes ( Isaïe 54.13 ; Jérémie 31.34 ; Joël 3.1). Jésus rappelle ces promesses, mais il donne une précision. Il ne s’agit pas de révélations données par Dieu un peu à tout le monde, mais de l’appel mystérieux qui nous conduit à Jésus. Du Père nous vient une attitude nouvelle : tout chercher en Jésus ; et en Jésus, parfait miroir de Dieu, nous découvrons la volonté du Père sur nous. Jésus est “la” Parole de Dieu. En lui le Père nous a tout dit et désormais les révélations les plus authentiques ne peuvent que nous renvoyer à lui.

( )
6,29 Jésus leur répondit : « L’œuvre de Dieu, c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé. » ( ) 6,30 Ils lui dirent alors : « Quel signe vas-tu accomplir pour que nous puissions le voir, et te croire ? Quelle œuvre vas-tu faire ? ( Mc 8,12 , ) 6,31 Au désert, nos pères ont mangé la manne ; comme dit l’Écriture : Il leur a donné à manger le pain venu du ciel. » ( ) 6,32 Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : ce n’est pas Moïse qui vous a donné le pain venu du ciel ; c’est mon Père qui vous donne le vrai pain venu du ciel. ( ) 6,33 Car le pain de Dieu, c’est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde. » ( )



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