Evangile de Matthieu
22,10 Ces serviteurs sortent sur les routes;ils rassemblent tous ceux qu'ils trouvent, mauvais comme bons.Et les noces se remplissent de convives. ( ) 22,11 Le roi entre, il regarde les convives.Là, il voit un homme qui n'est pas vêtu de vêtements de noces. ( ) 22,12 Il lui dit:‹ Ami, comment es-tu entré ici sans porter de vêtements de noces ? ›Il se muselle. ( ) 22,13 Alors le roi dit aux servants:‹ Liez-lui pieds et poings et jetez-le dans la ténèbre du dehors,là est le pleur et le grincement de dents. › ( ) 22,14 Oui, beaucoup sont appelés, mais peu élus. » ( )

22,15 Alors les Peroushîm vont et tiennent conseil,pour le prendre au piège d'une parole.


20642 Bible des Peuples sur titre chapitre 2023-11-11: L'impôt dû à César

8761 Saint Jean Chrysostome (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Jésus ne répond pas avec douceur à leur question si pacifique et si flatteuse en apparence, mais il s'adresse à leur âme qu'inspire la cruauté, et il leur répond avec sévérité, car Dieu répond bien plutôt à la vo lonté qu'aux paroles.

8760 Saint Jérôme (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: La Judée, qui avait été récemment soumise à la puissance romaine sous César Au guste, en était devenue tributaire depu is le recensement général de l'empire. Il y avait donc grande division parmi le peuple: les uns disaient qu'il fallait payer le tribut aux Romains, parce qu'ils portaient les armes pour la défense de la Judée, et pour assurer la paix et la sûreté géné rale; les pharisiens, au contraire, qui se complaisaient dans leur justice, s'efforçaient de per suader que le peuple de Dieu, qui d'ailleurs payait la dîme, les prémices et les autres tributs marqués par la loi, ne devait pas être soumis à des lois humaines. Or, César Auguste avait éta bli pour roi des Juifs Hérode, fils d'Antipater, qui était un étranger et un prosélyte, pour diriger la perception de l'impôt, et gouverner la Judée sous la dépendance de l'empire. Les pharisiens envoient donc leurs disciples avec les hérodiens, c'est-à-dire avec les soldats d'Hérode, dont ils se moquaient, parce qu'ils payaient le tribut aux Romains, et qu'ilS appe laient par mépris hérodiens et gens étrangers au culte du vrai Dieu.

8759 Glose (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Ils viennent avec les hérodiens comme avec des gens inconnus pour le tromper plus facile ment et le surprendre dans ses discours; car ils craignaient trop le peuple pour oser le faire par eux-mêmes.

8758 Saint Jean Chrysostome (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Ils envoient leurs disciples conjointement avec les soldats d'Hérode, pour censurer ses paroles quelles qu'elles pourraient être. Mais ils désiraient surtout qu'il se prononçât contre les héro diens; car comme ils n'osaient se saisir de lui par la crainte qu'ils avaient du peuple, ils voulu rent le faire tomber dans le piége en le forçant de déclarer qu'il était soumis à l'impôt public.

8757 Saint Jean Chrysostome (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Le premier artifice des hypocrites, c'est de louer ceux qu'ils veulent perdre, et c'est pour cela qu'ils commencent par cet éloge: «Maître, nous savons que vous êtes vrai»,etc. Ils l'appellent maître dans l'espérance que, sensible à cet honneur et à cette louange, il leur ouvrira simplement les secrets de son coeur par le désir de se les attacher comme disciples.

8756 Glose (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Il peut arriver qu'un homme dissimule la vérité de trois manières premièrement par une raison personnelle à celui qui enseigne, s'il ne connaît pas ou s'il n'aime pas la vérité, et c'est contre cette supposition qu'ils s'élèvent en disant: «Nous savons que vous êtes vrai»; secondement par une raison tirée de Dieu, lorsque des hommes, perdant la crainte de Dieu, n'annoncent pas dans toute sa pureté la vérité qu'ils connaissent, et ils reconnaissent le contraire en Jésus-Christ: «Et vous enseignez la voie de Dieu dans la vérité; «troisièmement par une raison tirée du prochain, lorsque, par crainte ou par affection, on n'ose lui dire la vérité, et ils protestent encore contre cette dernière supposition en lui disant: «Et vous n'avez égard à qui que ce soit, car vous ne considérez point la personne dans les hommes.

8755 Saint Jean Chrysostome (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Par ces dernières paroles, ils désignaient vaguement Hérode et César.

8754 Saint Jérôme (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Cette question si flatteuse, mais pleine de fourberie, tendait à provoquer, de la part du Sauveur, cette réponse qu'il craint plus Dieu que César: «Dites-nous donc, que vous semble-t-il», etc. ( Mt 17,14 ), car, s'il répond qu'on ne doit point payer le tribut, aussitôt les hérodiens se saisiront de lui comme coupable de révolte contre l'empereur romain.

8753 Saint Jean Chrysostome (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Ils savaient en effet que d'autres, avant lui ( Ac 5,36-37 ), avaient été punis de mort comme auteurs d'une pareille rébellion, et ils voulaient, par ces questions captieuses faire peser sur lui de semblables soupçons.

8752 Origène (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: L'exemple du Sauveur nous apprend ici à ne pas faire attention, sous prétexte de piété, aux choses vantées par le grand nombre, et qu'il paraîtrait pour cela glorieux de suivre, mais à n'estimer que ce qui est conforme à la raison. Nous pouvons encore entendre ce passage dans un sens moral, et dire que nous devons donner à notre corps les soins qui lui sont nécessaires comme nous payons le tribut à César, mais que nous devons rendre à Dieu tous les devoirs en rapport avec la nature de nos âmes, c'est-à-dire ceux qui nous conduisent à la vertu. Ceux donc qui, dans leur enseign ement, exagèrent la loi de Dieu, et ne veulent pas qu'on s'occupe des soins réclamés par le corps, sont les pharisiens, qui défendaient de payer le tribut à César; ce sont eux qui interdisent, par exemple, le mariage et l'usage des viandes que Dieu a créées. Ceux au contraire qui prétendent que l'homme doit accorder à son corps plus qu'il ne lui est dû sont comme les hérodiens. L'intention du Sauveur est donc que ni la vertu ne souffre des soins excessifs que nous pourrions donner à notre corps, ni que notre corps ne soit mis en dan ger par une pratique exagérée de la vertu. Ou bien c'est le prince de ce monde (c'est-à-dire démon) qui est appelé César, car nous ne pouvons rendre à Dieu ce qui est à Dieu avant d'avoir rendu au prince de ce monde ce qui est à lui, c'est-à-dire avant d'avoir déposé toute malice. Nous devons apprendre encore de cet exemple qu'en présence de ceux qui nous ten tent, nous ne devons pas garder un silence absolu, ni leur répondre avec trop de simplicité, mais que nous devons peser notre réponse en toute prudence, pour ôter tout prétexte à ceux qui cherchent l'occasion de nous perdre, et enseigner d'une manière irrépréhensible ce qui peut conduire au salut ceux qui ont la volonté de se sauver.

8751 Saint Jean Chrysostome (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Il les appelle hypocrites, pour les forcer de reconnaître en lui le Dieu qui pénètre le secret des coeurs et de renoncer à leurs noirs projets. Remarquez que les pharisiens ont recours à la flatterie pour arriver à perdre plus sûrement le Sauveur, tandis que Jésus les couvre de confusion pour les sauver, car la sévérité de Dieu est plus utile à l'homme que la bienveillance de ses semblables.

8750 Saint Hilaire de Poitiers (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Si nous n'avons à notre disposition rien qui vienne de César, nous sommes affranchis de l'obligation de lui rendre ce qui est à lui. Mais si nous jouissons des choses placées sous son domaine, et si nous usons des droits que nous garantit son autorité, nous n'avons aucun sujet de nous plain dre de l'obligation de rendre à César ce qui est à César.

8749 Saint Jérôme (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: C'est-à-dire les dî mes, les prémices, les oblations et les victimes. C'est ainsi que le Sauveur paya le tribut pour lui et pour Pierre ( Mt 17,24-26 ), et qu'il rendit à Dieu ce qui est à Dieu en accomplissant volonté de son Père ( Jn 7).

8748 Saint Hilaire de Poitiers (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Il faut rendre à Dieu ce qui vient de Dieu, c'est-à-dire le corps, l'âme et la volonté. La monnaie de César c'est la pièce d'or sur laquelle son image est gravée; la m onnaie de Dieu c'est l'homme sur lequel Dieu a empreint son image. Donnez donc vos richesses à César, mais réservez pour Dieu seul la conscience que vous avez de votre inno cence.

8747 Saint Jérôme (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: La sagesse divine agit toujours d'une ma nière conforme à sa nature, en permettant que ceux qui le tentent soient confondus par leurs propres paroles: «Montrez-moi la pièce d'argent qu'on donne pour le tribut, et ils lui présen tèrent un denier». Cette pièce de monnaie valait six as, et elle était à l'effigie de César. Aussi Jésus leur dit: «De qui est cette image et cette inscription ?» Ceux qui pensent que les ques tions du Sauveur ont pour cause l'ignorance, et non pas un dessein plein de sagesse, doivent se convaincre, par le fait dont il est ici question, que Jésus pouvait parfaitement savoir à quelle effigie était frappée cette pièce de monnaie. «De César, lui dirent-ils». Il faut entendre ici par César, non pas Auguste, mais Tibère, son beau-fils, sous le règne duquel eut lieu la passion du Sauveur. Tous les empereurs romains, depuis le premier Caius-César, qui s'était rendu maître du pouvoir absolu, portaient le nom de César. «Alors Jésus leur répondit: Rendez donc à Cé sar ce qui est à César», c'est-à-dire la pièce de monnaie, le tribut, l'argent.

8746 Saint Jean Chrysostome (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Lorsque vous entendez le Sauveur déclarer qu'il faut rendre à César ce qui est à César, comprenez qu'il n'a voulu parler que de ce qui ne peut nuire en rien à la reli gion, car, s'il en était autrement, ce ne serait plus le tribut de César, mais le tribut du démon. Pour leur ôter ensuite tout prétexte de dire: Vous nous soumettez donc tout entier à la puis sance des hommes, il ajoute: «Et à Dieu ce qui est à Dieu».

8745 Saint Jérôme (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Or ceux qui auraient dû se rendre au témoignage d'une si grande sagesse, se contentent d'admirer comment leur finesse n'a pu réussir à dresser ses pièges. «Et l'ayant entendu, ils furent remplis d'admiration, et, le laissant là, ils se retirèrent», remportant tout à la fois leur incrédulité avec leur étonnement.

8744 Saint Jean Chrysostome (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: De même que si l'on veut opposer une digue à un ruisseau d'eau courante, cette eau, contrariée par cet obstacle, cherche à se frayer un autre lit, ainsi la mali gnité des Juifs, confondue d'un côté, revient à la charge par une autre voie. «Alors les phari siens s'étant retirés», etc. Ils vont donc trouver les hérodiens. Tel le conseil, tels sont les conseillers. «Et ils envoient leurs disciples avec des hérodiens lui dire: Maître, nous savons que vous êtes véritable et que vous enseignez la voie de Dieu dans la vérité».

8743 Saint Jérôme (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: La première marque qu'il leur donne de sa puissance, dans sa réponse, c'est qu'il connaît la pensée de ceux qui l'interrogent, et il les appelle, non pas ses disciples, mais hypocrites; l'hypocrite est donc celui qui veut paraître au dehors ce qu'il n'est pas.

18 Père De Wandière / Saint Ambroise sur verset 2001-04-04: ou EST LE PIEGE ? En demandant à Jésus s'il est permis de payer l'impôt à César, les pharisiens lui tendent un piège. S'il dit OUI, cela signifie que Dieu n'est pas le seul berger du peuple élu; il met ainsi aux oubliettes ~les efforts de ce peuple pour mettre la loi de Dieu comme seul impératif spirituel et social. S'il dit NON, Jésus se range dans le camp des rebelles; publiquement, il refuse l'occupation romaine et se prononce pour une libération politique du peuple. En fait, Jésus ne va pas répondre sur ce plan. D'abord, il va prendre ses auditeurs à leur propre piège. En leur demandant de sortir de leur poche la monnaie de l'impôt, il montre qu'eux aussi participent à ce compromis bancal qu'est la politique. Là où s'étend la monnaie d'un empereur, là s'étend sa puissance. Les pharisiens, comme les autres membres du peuple, ne sont pas soustraits à cette puissance. Ensuite, Jésus change de registre en précisant qu'il faut rendre à Dieu ce qui est à Dieu. Quelle que soit la puissance de César, à Dieu doit reve- nir tout ce qui Lui revient. Jésus ne veut ni légitimer, ni prendre position sur la puissance profane. Il affirme que la toute-puissance appartient à Dieu. Cette puissance est au-delà du politique, du social (même si elle l'assume) : elle est avant tout le dessein de salut de Dieu sur le monde. En effet, quelque temps plus tard, c'est la puissance civile qui condamnera Jésus à mort et exécutera la sentence. C'est pourtant la volonté du Père qui donnera tout son sens à cette mort. Par cette mort, le salut est donné au monde.

17 Notre Dame de France sur verset 2001-04-04: Evangile Mt 22, 15-21 Dieu et César L'attitude des Pharisiens dans cette circonstance nous interpelle déjà et mêmecplus que la question qu'iI te pose, Seigneur. ElIe est révélatrice de la duplicité qui peut se cacher au fond de notre coeur à chacun ! Ils veulent se débarrasser de toi, car tu les déranges dans lèur orgueil; alors ils se concertent, iI:s cherchent les meilleurs moyens pour te prendre en défaut, puis iJs envoient "leurs disciples"; est-ce lâcheté de leur part ou une fQurberie de plus ? Par ailleurs, ils n'bésitent pas à s'allier avec leurs ennemis, les partisans d'Hérode, pour mieux rendreleur piège;.. un piège d'où tu ne devrais pas pouvoir1'en sorùr : quelIe que soit ta .réPonse, tu déplairas : soit aux Hérodiens collaboteur.avec l'occupant romain, soit aux Pharisiens, opposés à cet impôt infamant pour les Juifs, Comme notre coeutest ardent à faire le mal quand l'intérêt, l'orgueil en prennent possession! Tu le feras remarquer un jour: l'homme met plus de soins pour ses affaires matérielles, humaines que pour sa vie spirituelle (Luc 16, 8). Apprends-nous, Seigneur à nous concerler, et aussi à savoir dépasser nos rivalités, nos oppositions, pour travailIer ensemble à faire le bien. L'ardeur que nous mettons parfois dans une mauvaise cause (ou que nous sommes tentés d'y mettre). donne- nous de la mettre toujours plus à ton service et à celui de nos frères ! Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu 1 A la méchanceté sournoise de tes inquisiteurs, tu as répondu avec clarté, et avec patience, en essayant de les éclairer... Encore un bel exemple que tu nous donnes ! Donne-nous, Seigneur, ta douceur, ton désir d'apporter la lumière, le salut autour de nous... sans noùs laisser rebuter parla mauvaise foi et la sottise des gens t II n'y a pas opposition entre Dieu et César. Nous sommes citoyens du ciel, enfants de Dieu certes, mais nous vivons sur terre, dans une société humaine dont nous faisons partie, où nous avons à nous engager, à servir, chacun à sa place, pour le bien de tous. Ce n'est pas l'un ou 1'autre: c'est l'un et I'autre... avec priorité à Dieu, bien sûr. César lui-même doit rester à 1onservice, Seigneur, non prendre ta place.

( )
22,16 Ils lui envoient leurs adeptes, avec les gens d'Hèrôdès.Ils disent: « Rabbi, nous savons que tu dis vrai.La route d'Elohîms, tu l'enseignes avec vérité.Tu ne te mêles de personne.Non, tu ne regardes pas les faces des hommes. ( ) 22,17 Dis-nous donc quel est ton avis:Est-il permis de donner l'impôt à Caesar, ou non ? » ( ) 22,18 Mais Iéshoua‘ pénètre leur crime. Il dit:« Pourquoi m'éprouvez-vous, hypocrites ? ( ) 22,19 Montrez-moi la monnaie de l'impôt. »Ils lui présentent un denier. ( ) 22,20 Il leur dit: « Cette effigie, de qui est-elle ? Et l'inscription ? » ( )



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