Lecture d'un commentaire (17)


Mt 22,15

Commentaire: Evangile Mt 22, 15-21 Dieu et César L'attitude des Pharisiens dans cette circonstance nous interpelle déjà et mêmecplus que la question qu'iI te pose, Seigneur. ElIe est révélatrice de la duplicité qui peut se cacher au fond de notre coeur à chacun ! Ils veulent se débarrasser de toi, car tu les déranges dans lèur orgueil; alors ils se concertent, iI:s cherchent les meilleurs moyens pour te prendre en défaut, puis iJs envoient "leurs disciples"; est-ce lâcheté de leur part ou une fQurberie de plus ? Par ailleurs, ils n'bésitent pas à s'allier avec leurs ennemis, les partisans d'Hérode, pour mieux rendreleur piège;.. un piège d'où tu ne devrais pas pouvoir1'en sorùr : quelIe que soit ta .réPonse, tu déplairas : soit aux Hérodiens collaboteur.avec l'occupant romain, soit aux Pharisiens, opposés à cet impôt infamant pour les Juifs, Comme notre coeutest ardent à faire le mal quand l'intérêt, l'orgueil en prennent possession! Tu le feras remarquer un jour: l'homme met plus de soins pour ses affaires matérielles, humaines que pour sa vie spirituelle (Luc 16, 8). Apprends-nous, Seigneur à nous concerler, et aussi à savoir dépasser nos rivalités, nos oppositions, pour travailIer ensemble à faire le bien. L'ardeur que nous mettons parfois dans une mauvaise cause (ou que nous sommes tentés d'y mettre). donne- nous de la mettre toujours plus à ton service et à celui de nos frères ! Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu 1 A la méchanceté sournoise de tes inquisiteurs, tu as répondu avec clarté, et avec patience, en essayant de les éclairer... Encore un bel exemple que tu nous donnes ! Donne-nous, Seigneur, ta douceur, ton désir d'apporter la lumière, le salut autour de nous... sans noùs laisser rebuter parla mauvaise foi et la sottise des gens t II n'y a pas opposition entre Dieu et César. Nous sommes citoyens du ciel, enfants de Dieu certes, mais nous vivons sur terre, dans une société humaine dont nous faisons partie, où nous avons à nous engager, à servir, chacun à sa place, pour le bien de tous. Ce n'est pas l'un ou 1'autre: c'est l'un et I'autre... avec priorité à Dieu, bien sûr. César lui-même doit rester à 1onservice, Seigneur, non prendre ta place.


Source: Notre Dame de France