Livre du Deutéronome
34,8 Les Israélites pleurèrent Moïse 30 jours dans les Steppes de Moab. Les jours de pleurs pour le deuil de Moïse s'achevèrent. ( ) 34,9 Josué, fils de Nûn, était rempli de l'esprit de sagesse, car Moïse lui avait imposé les mains. C'est à lui qu'obéirent les Israélites agissant selon l'ordre que Yahvé avait donné à Moïse. ( ) 34,10 Il ne s'est plus levé en Israël de prophète pareil à Moïse, lui que Yahvé connaissait face à face. ( ) 34,11 Que de signes et de prodiges Yahvé lui fit accomplir au pays d'Egypte, contre Pharaon, tous ses serviteurs et tout son pays! ( ) 34,12 Quelle main puissante et quelle grande terreur Moïse avait mises en oeuvre aux yeux de tout Israël! ( )
Livre de Josuée

1,1 Après la mort de Moïse, serviteur de Yahvé, Yahvé parla à Josué, fils de Nûn, l'auxiliaire de Moïse, et lui dit:


19519 Bible des Peuples sur titre chapitre 2023-11-11: """Je serai avec toi"""

19518 Bible des Peuples sur titre livre 2023-11-11: PREMIÈRE PARTIE : LA CONQUÊTE DE CANAAN

19096 Les légendes des Juifs - Louis Ginzberg sur verset 2023-10-31: LE SERVITEUR DE MOISE
Les débuts de l'histoire du premier conquérant juif (1) ressemblent à certains égards aux débuts de l'histoire du premier législateur juif. Moïse fut sauvé d'une tombe aquatique et élevé à la cour d'Égypte. Josué, dans son enfance, fut avalé par une baleine et, chose merveilleuse, ne périt pas. A un endroit éloigné de la côte, le monstre le rejeta indemne. Il fut trouvé par des passants compatissants et grandit dans l'ignorance de son ascendance. Le gouvernement le nomma bourreau. Par chance, il dut exécuter son propre père. Selon la loi du pays, la femme du défunt revenait au bourreau, et Joshua était sur le point d'ajouter au parricide un autre crime tout aussi odieux. Il fut sauvé par un signe miraculeux. Lorsqu'il s'approcha de sa mère, du lait coula de ses seins. Ses soupçons s'éveillèrent, et les recherches qu'il entreprit sur son origine firent éclater la vérité. (2)
Plus tard, Josué, qui était si ignorant qu'on l'appelait un fou, devint le ministre de Moïse, et Dieu récompensa ses fidèles services en faisant de lui le successeur de Moïse. (3) Il fut désigné comme tel à Moïse lorsque, sur l'ordre de son maître, il faisait la guerre aux Amalécites. (4) Dans cette campagne, la sollicitude de Dieu à l'égard de Josué se manifesta clairement. Josué avait condamné une partie des Amalécites à la mort par tirage au sort, et l'épée céleste les avait choisis pour les exterminer. (5) Cependant il y avait entre Moïse et Josué une différence aussi grande qu'entre le soleil et la lune. (6) Dieu ne retira pas son aide à Josué, mais il n'était pas du tout aussi proche de lui que de Moïse. Cela se manifesta immédiatement après la mort de Moïse. Au moment où le chef des Israélites se mettait en route vers l'au-delà, il convoqua son successeur et lui demanda de l'interroger sur tous les points qui lui paraissaient incertains. Conscient de son activité et de son dévouement, Josué répondit qu'il n'avait pas de questions à poser, puisqu'il avait étudié avec soin les enseignements de Moïse. Aussitôt, il oublia trois cents Halakot, et des doutes l'assaillirent sur sept cents autres. Le peuple menaça la vie de Josué, parce qu'il n'était pas capable de résoudre leurs difficultés dans la loi. C'est en vain que l'on se tourne vers Dieu, car la Torah, une fois révélée, est soumise à l'autorité humaine et non à l'autorité céleste. (7) Juste après la mort de Moïse, Dieu ordonne à Josué de partir en guerre, afin que le peuple oublie ses griefs contre lui. (8) Mais il est faux de penser que le grand conquérant n'était qu'un héros militaire. Lorsque Dieu lui apparut pour lui donner des instructions concernant la guerre, il le trouva avec le Deutéronome à la main, et Dieu l'appela: «Sois fort et courageux, le la loi ne s'éloignera pas de ta bouche.» (9)

4859 Chouraqui sur titre livre 2019-03-30: Le contenu du livre de Iehoshoua‘ (Josué) se répartit selon un plan très clair: les chapitres 1 à 12 (Jos 1,1-12,24) traitent de la conquête du pays de Kena‘ân; les chapitres 13 à 22 (Jos 13,1-22,34) de l’installation des Benéi Israël dans le pays; et les deux derniers chapitres (23 et 24) constituent le testament spirituel de Josué: on y trouve un discours à la manière de ceux de Moshè (Moïse) et le compte rendu de la grande assemblée de Shekhèm (Sichem). Dans le livre de Josué, figurent un certain nombre d’épisodes dramatiques qu’on pourrait qualifier d’« affaires »:
- l’affaire du butin volé par ‘Akhân (Akhân) (Jos 7)
- une violation d’anathème; l’affaire des Guib‘onîm (Gabaonites, Jos 9)
- une ruse; l’affaire de l’autel sur les rives du Iardèn (Jourdain) (Jos 22)
- un malentendu qui a manqué de dégénérer en guerre fratricide.
L’ensemble du livre est sous-tendu par une idée-force: l’accomplissement dans les faits de la promesse faite aux pères fondateurs. On y trouve de nombreuses paraphrases, et même des citations, de la Genèse et du Deutéronome, qui affirment de façon péremptoire l’appartenance du pays de Kena‘ân (Canaan) au peuple d’Israël. Malgré les nombreux îlots de résistance des autochtones (la terre qui reste, dit le texte en Jos 13,2, et ces nations qui restaient, en Jos 23,4), l’accent est mis sur les villes grandes et bonnes qui sont tombées sans coup férir, sur les maisons regorgeant de biens dont les conquérants ont « hérité », sur les puits abondants qu’ils ont pu utiliser sans avoir pris la peine de les creuser, sur les vignes et les oliveraies qu’ils ont exploitées sans les avoir plantées, sur les victoires épiques et le butin impressionnant. L’ivresse de la victoire est sensible à chaque page.
Dans la foulée de l’Exode, on assiste à une vaste migration: le passage du désert au pays cultivé fut même brutal. Néanmoins, la préparation spirituelle à la conquête, cette longue méditation de quarante années dans un isolement total et les longs discours parénétiques de Moshè ont porté leurs fruits. La bataille fait rage et les ennemis sont massacrés par milliers. On ressent cependant une certaine retenue dans le carnage, et nous sommes loin de l’ambiance littéraire de l’Iliade.
La personnalité de Iehoshoua‘ (Josué) domine tout le livre et lui confère une inspiration particulière: c’est lui le maître spirituel, le conquérant et le partageur des terres. Il est véritablement l’héritier et le continuateur de Moshè.
À lire le livre de Josué, on est étonné du nombre de rois qui régnaient sur les villes du pays. Ces « rois » étaient en fait de petits princes locaux, mais leur puissance politique et militaire n’était pas toujours négligeuble, surtout quand ils se liguaient.
L’archéologie et les récits bibliques se complètent pour nous donner une image pittoresque des villes de Kena‘ân à l’époque de la conquête. Nous voyons les maisons à étages, les ruelles, les toits où l’on peut faire sécher du linge et des légumes, les fenêtres par où les femmes passent la tête pour voir le paysage ou attendre le retour des soldats.
La vie économique était intense dans les villes et dans les campagnes cananéennes. Les Hébreux apprirent des anciens habitants du pays les principales techniques artisanales et agricoles; ils y apportèrent relativement peu de changements pendant les longs siècles de l’histoire biblique, jusqu’à la période hellénistique et romaine. Les progrès dus à l’arrivée des Hébreux furent surtout sensibles dans les régions montagneuses, qui étaient auparavant à peine peuplées et exploitées. L’identification des villes citées dans le livre de Josué n’est pas toujours aisée. Certains sites sont bien connus, étant donné la continuité de la tradition historique et religieuse: Ieroushalaîm, Hèbrôn, Iapho, et bien d’autres. Dans les cas douteux, on tient compte de la géographie historique et de la topographie arabe, qui est très conservatrice. L’archéologie est évidemment ici d’un grand secours. Certains sites, comme le tell de Jéricho, sont maintenant très bien connus. Le contraste est frappant entre la richesse de la civilisation cananéenne et le caractère primitif de la religion pratiquée par les anciens habitants du pays. Nous connaissons relativement bien la mythologie des Kena‘anîm, grâce à la découverte des tablettes de la bibliothèque d’Ougarit (Ras Shamra, au nord de la Syrie). Cette mythologie était aussi épanouie que celle des Grecs. Une analyse allégorique et esthétique de leurs épopées peut donner l’impression que les anciens Kena‘anîm s’efforçaient de chanter les merveilles de la nature, la virilité des hommes et de la foudre, la fécondité des femmes et des terres labourées. Cette approche moderne de la mythologie cananéenne n’est pas fausse en elle-même, et elle est à l’origine de toute une littérature épique; mais elle ne doit pas nous faire oublier que, dans les faits, les Kena‘anîm ont imité les dieux et les héros de leur mythologie, souvent violents, cruels et lascifs. Les prophètes d’Israël, depuis Moshè et Iehoshoua‘, ont lutté de toutes leurs forces contre la tentation que constitueraient pour les Hébreux ces pratiques idolâtres. Il ne fait pas de doute que ce fut la préoccupation principale, sinon unique, des rédacteurs du présent livre.

4079 Bible des peuples sur verset 2018-12-27: Le héros du livre est Josué, fils de Noun, successeur de Moïse (Deutéronome 34.9). On parle de lui comme s’il avait entrepris seul et mené à bien la conquête de la Terre Promise. Ainsi se dessine l’image d’un sauveur (“Josué”, comme “Jésus”, signifie Yahvé sauve) qui conduit le peuple de Dieu à sa terre et à son repos. Josué annonce Jésus comme le dira la lettre aux Hébreux (4.8). On ne doit pas interpréter la phrase “Yahvé dit à Josué” littéralement. Elle signifie simplement qu’en prenant telle ou telle initiative, Josué réalisait le plan de Yahvé. Comme tous les prophètes qui se lèveront par la suite en Israël, Josué apparaît ici comme le “serviteur de Yahvé” qui jour et nuit médite sa parole (Psaume 1.2). Et la première image biblique qui viendra à l’esprit de la communauté chrétienne primitive pour parler de Jésus, sera celle du “saint serviteur de Dieu” (Actes 3.13 ; 3.26 ; 4.27 ; 4.30). Je vous donne tout endroit que foulera ton pied. C’est ainsi que nous devons attendre les bienfaits de Dieu. Il ne fait pas les choses à notre place ; il nous amène à faire l’effort nécessaire pour les conquérir. La terre que Yahvé donne aux Israélites leur appartiendra une fois qu’ils l’auront conquise. Quelquefois, les chrétiens ont la réputation de ne pas se préoccuper beaucoup des problèmes sociaux et de ne pas s’engager dans des tâches au service du bien commun. Il est vrai que l’Évangile ne parle pas de conquêtes terrestres, mais l’Évangile ne pouvait livrer tout son message qu’à un peuple qui avait lutté pour conquérir sa terre et sa propre identité, et à partir de là, sa propre culture. L’Église sait par expérience que l’évangélisation ne peut se séparer de la promotion humaine.

4078 Bible des peuples sur verset 2018-12-27: JOSUÉ — INTRODUCTION
La mission de Moïse s’était achevée au mont Nébo. Comme nous le voyons dans le Deutéronome, Moïse avait été appelé par Dieu pour “faire monter” le peuple, de l’esclavage d’Égypte, jusqu’aux portes de la Terre Promise. Le peuple est donc là, face à cette terre que Dieu lui donne en héritage, et c’est maintenant Josué, le premier Jésus — Josué et Jésus sont un seul et même mot en hébreu — qui va introduire le peuple dans la terre de la promesse.
UN PEUPLE D’IMMIGRANTS
Parler de peuple, c’est beaucoup dire. En fait il ne s’agit encore que de quelques clans guidés par Moïse à travers le désert, et qui se sont sans doute étoffés de nouveaux éléments rencontrés par eux au lieu saint de Qadesh-Barné. Si peu nombreux soient-ils, ces nomades confiés maintenant à Josué portent en eux une expérience d’une richesse telle qu’elle deviendra, après la rencontre avec d’autres tribus qui n’ont pas quitté la Palestine, l’héritage spirituel de tous. Face aux Cananéens qui habitent les villes et cultivent les terres des alentours, ces nomades prennent peu à peu conscience de leur originalité et de leur identité. Celui qui s’est révélé à Moïse au Sinaï, et qui a multiplié les merveilles en faveur des fuyards d’Égypte, Yahvé-Dieu, a fait alliance avec ce peuple de nomades, avec ces tribus de bédouins. Il leur a donné sa loi, en même temps que sa promesse. Désormais ils sont le peuple qu’il s’est choisi, et lui est leur Dieu. C’est au cours de cette période de Josué et des Juges que se constituera véritablement le peuple d’Israël. Cependant, tout comblés qu’ils soient par Yahvé, ces nomades ne peuvent s’empêcher d’admirer les Cananéens au milieu desquels ils vivent. Les historiens nous disent que cette période du deuxième millénaire avant Jésus-Christ est sans doute la plus prestigieuse période de l’histoire de la Palestine sur le plan culturel. Face aux villes cananéennes avec leurs remparts, leurs temples et leurs palais aux lambris de cèdre, décorés d’incrustations d’ivoire, le niveau de vie des nomades apparaît bien pauvre. Le contraste est le même sur le plan religieux : les Cananéens des villes multiplient célébrations, fêtes et rites sous les yeux de bédouins qui n’ont même pas de temple. La tentation est grande, et les livres de Josué et des Juges, comme ceux de Samuel et des Rois, ne cessent de nous montrer avec quelle facilité le peuple d’Israël se laisse entraîner. Attiré par cette civilisation brillante, il délaisse du même coup ses coutumes propres et sa foi pour adopter les cultes des habitants du pays. Durant toute la période royale, les prophètes ne cesseront de rappeler au peuple les exigences de l’alliance et de la fidélité à Yahvé.
LA VÉRITÉ D’UNE CONQUÊTE
Un peuple séduit par la culture cananéenne, des responsables qui résistent en proclamant l’appel à la fidélité, tel est bien le conflit permanent que nous présentent les textes de la Bible concernant cette période. Le livre de Josué semble nous présenter une conquête systématique du pays menée par Josué à la tête des tribus ; mais de fait les choses ont dû se passer de façon bien différente. Gens des villes et nomades étaient certes très différents, et l’obligation faite aux uns et aux autres de cohabiter sur une même terre, n’empêchait pas les conflits : tantôt les Cananéens avaient le dessus, tantôt les nomades. Mais peu à peu les tribus imposèrent leur loi aux anciens habitants du pays, et à l’époque de Saül, les nomades d’autrefois, devenus citadins au fur et à mesure que passaient les années, avaient pris le pouvoir dans le pays. David puis Salomon devaient confirmer cette situation. Les minorités actives sont celles qui font l’histoire. Quand nous parlons de l’Église et de son impact dans le monde, il ne s’agit souvent que d’une minorité de croyants. Les groupes de prophètes qui, plusieurs siècles après Josué ont rassemblé les traditions et les documents sur la “conquête”, n’ont pas prétendu nous en donner une histoire précise et complète. Ne nous laissons pas tromper par l’aspect triomphaliste de ces récits où “tout Israël” remporte avec Josué des victoires stupéfiantes : le livre de Josué raconte de petites choses qui ont fait une grande histoire.

( )
1,2 "Moïse, mon serviteur, est mort; maintenant, debout! Passe le Jourdain que voici, toi et tout ce peuple, vers le pays que je leur donne (aux Israélites). ( ) 1,3 Tout lieu que foulera la plante de vos pieds, je vous le donne, comme je l'ai dit à Moïse. ( ) 1,4 Depuis le désert et le Liban jusqu'au grand Fleuve, l'Euphrate (tout le pays des Hittites), et jusqu'à la Grande mer, vers le soleil couchant, tel sera votre territoire. ( ) 1,5 Personne, tout le temps de ta vie, ne pourra tenir devant toi: je serai avec toi comme j'ai été avec Moïse, je ne t'abandonnerai point ni ne te délaisserai. ( ) 1,6 "Sois fort et tiens bon, car c'est toi qui vas mettre ce peuple en possession du pays que j'ai juré à ses pères de lui donner. ( )



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