Evangile de Jean
19,20 Beaucoup de Juifs lurent cette inscription, parce que le lieu où Jésus fut crucifié était près de la ville: elle était en hébreu, en grec et en latin. ( ) 19,21 Les principaux sacrificateurs des Juifs dirent à Pilate: N'écris pas: Roi des Juifs. Mais écris qu'il a dit: Je suis roi des Juifs. ( ) 19,22 Pilate répondit: Ce que j'ai écrit, je l'ai écrit. ( ) 19,23 Les soldats, après avoir crucifié Jésus, prirent ses vêtements, et ils en firent quatre parts, une part pour chaque soldat. Ils prirent aussi sa tunique, qui était sans couture, d'un seul tissu depuis le haut jusqu'en bas. Et ils dirent entre eux: ( ) 19,24 Ne la déchirons pas, mais tirons au sort à qui elle sera. Cela arriva afin que s'accomplît cette parole de l'Écriture: Ils se sont partagé mes vêtements, Et ils ont tiré au sort ma tunique. Voilà ce que firent les soldats. ( )

19,25 Près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la soeur de sa mère, Marie, femme de Clopas, et Marie de Magdala.


20915 Bible des Peuples sur titre chapitre 2023-11-11: Les dernières paroles de Jésus

17540 Saint Augustin (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: C'était l'heure dont Jésus, avant de changer l'eau eu vin, avait dit à sa mère: «Femme, qu'y a-t-il entre vous et moi? Mon heure n'est pas encore venue». Au moment de faire une oeuvre toute divine, il semble repousser comme lui étant inconnue la mère, non pas de sa divinité, mais de son humanité ou de son infirmité. Maintenant, au contraire qu'il endure des souffrances propres à la nature humaine, il recommande celle dans le sein de laquelle il s'est fait homme avec l'affection qu'inspiré la nature. Il nous donne ainsi un enseignement d'une haute moralité; il nous apprend par son exemple, comme un bon maître, les tendres soins que la piété filiale doit inspirer aux enfants pour leurs parents; et le bois où sont cloués les membres du Sauveur mourant a été aussi comme la chaire du haut de laquelle le divin Maître nous a enseigné.

17539 Saint Jérôme (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Cette Marie qui est appelée dans saint Marc et dans saint Matthieu la mère de Jacques et de Joseph, fut l'épouse d'Alphée et la soeur de Marie, mère du Seigneur. Saint Jean l'appelle Marie de Cléophas, nom qui lui vient soit de son père, soit de sa famille, soit de quelque autre cause. Si vous étiez tenté de croire que Marie, mère de Jacques le Mineur, et celle qui est ici appelée Marie de Cléophas sont deux personnes différentes, il faut vous rappeler que la coutume de l'Ecriture est de donner différents noms à une seule et même personne.

17538 Saint Augustin (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Si saint Matthieu et saint Luc n'avaient pas désigné nominativement Marie-Madeleine, nous aurions pu dire que parmi ces femmes les unes s'étaient tenues près de la croix, et les autres plus éloignées, car saint Jean seul fait ici mention de la mère du Sauveur. Mais comment entendre que la même Marie-Madeleine s'est tenue loin d e la croix (comme rapportent saint Mt et saint Lc) et qu'elle fût au pied de la croix, suivant le récit de saint Jean? Il faut dire que malgré l'intervalle qui les séparait de la croix, on pouvait dire qu'elles en étaient rapprochées, parce qu'elles en étaient à portée, et en même temps qu'elles en étaient loin en comparaison de la foule qui en était plus rapprochée avec le centurion et les soldats. On peut encore admettre que les pieuses femmes qui étaient présentes avec la mère du Seigneur s'éloignèrent de la croix après que Jésus eut recommandé sa mère à son disciple, pour se dégager de la multitude qui les entourait, et considérer de plus loin le spectacle qu'elles avaient sous les yeux, ce qui fit dire aux autres évangélistes qui ne parlent d'elles qu'après la mort du Sauveur qu'elles se tenaient loin de la croix. Qu'importe d'ailleurs à la vérité du récit que tous les évangélistes donnent les noms de quelques-unes de ces femmes, et que chaque évangéliste fasse mention spéciale de quelques autres ?

17537 Théophylactus (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Marie, mère de Jésus se tenait debout au pied de la croix de son Fils, saint Jean est le seul qui nous apprenne cette circonstance. Les autres évangélistes ont décrit le monde ébranlé au moment où le Sauveur fut crucifié, le ciel couvert de ténèbres, le soleil refusant sa lumière, le ciel ouvert au bon larron pieusement repentant. Mais saint Jean nous apprend ce dont les autres n'ont point parlé, les paroles qu'il a, du haut de la croix, adressées à sa mère. Il a estimé qu'il était plus merveilleux que Jésus triomphant de ses douleurs ait donné à sa mère ce témoignage de tendresse, que d'avoir fait don du ciel au bon larron; car si la grâce qu'il accorde au bon larron est une preuve de sa miséricorde, cet hommage public d'affection extraordinaire que le Fils rend à sa mère témoigne une piété filiale bien plus grande et plus admirable. «Femme, lui dit-il, voilà votre Fils», et au disciple: «Voilà votre mère». Jésus-Christ testait du haut de la croix, et son affection se partageait entre sa mère et son disciple. Le Sauveur faisait alors non-seulement son testament pour tous les hommes, mais son testament particulier et domestique, et ce testament recevait la signature de Jean, digne témoin d'un si grand testateur. Testament qui avait pour objet, non une somme d'argent, mais la vie éternelle, qui n'était point écrit avec de l'encre, mais avec l'Esprit du Dieu vivant ( 2Co 3,2-3 ): «Ma ngue, disait Psalmiste, est comme plume de écrivain qui écrit très-vite» ( Ps 45,2 ). Il ne convenait pas non plus que Marie fût au-dessous de ce qu'exigeait dignité de mère de Dieu; aussi tandis que s Apôtres ont pris fuite, el se tient debout au pied de croix, el jette des regards pieusement attendris sur s bssures de son Fils, parce qu'el considère non mort de ce Fils chéri, mais salut du monde. Ou bien encore, comme el savait que mort de son Fils devait être rédemption du monde, el croyait en formant ainsi cour de ce divin Fils ajouter par sa propre mort au sacrifice qu'il offrait pour tous s hommes: mais Jésus n'avait pas besoin qu'on vînt lui prêter secours pour rédemption du monde, lui qui a sauvé tous s hommes sans secours de personne; ce qui lui fait dire par bouche du Roi-prophète: «J'ai été comme un homme sans aide, libre entre s morts» ( Ps 88,6 ). Il accepte le témoignage d'affection de sa mère, mais il n'implore le secours d'aucune créature. Mères pieuses, imitez cette Vierge sainte qui dans la mort de son Fils unique et bien-aimé vous donne un si grand exemple de vertu maternelle; car jamais vous n'avez eu des enfants plus chéris, et cette divine Vierge ne pouvait avoir, comme vous, l'espérance de donner le jour à un autre fils.

17536 Saint Jean Chrysostome (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: D'autres femmes aussi se tenaient près de la croix, et le Sauveur paraît ne faire attention qu'à sa mère, nous apprenant ainsi que nos mères ont droit à des égards plus particuliers. Lorsque nos parents cherchent à s'opposer à nos intérêts spirituels, nous ne devons pas même les connaître; mais aussi lorsqu'ils n'y mettent aucun obstacle, nous devons leur donner de préférence aux autres tous les témoignages d'affection qu'ils peuvent désirer. C'est ce que fait Jésus. «Jésus ayant donc vu sa mère, et près d'elle le disciple qu'il aimait, il dit à sa mère: Femme, voilà votre Fils».

17535 Saint Jean Chrysostome (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Quel magnifique témoignage d'honneur le Seigneur donne à son disciple ! Mais une sage modestie lui fait garder le silence sur cet honneur dont il est l'objet. Si en effet il avait voulu s'en prévaloir, il eût fait connaître le motif de l'affection que Jésus avait pour lui, motif qui devait se rattacher à une cause d'un ordre supérieur. Le Sauveur ne dit rien autre chose à saint Jean; il ne le console pas dans sa tristesse, parce que ce n'était pas le temps de faire de longs discours de consolation. Sa mère reçoit de lui une marque d'honneur non moins remarquable. Dans la tristesse profonde où elle était plongée, il fallait lui chercher un appui et un soutien pour remplacer Jésus, qui allait la quitter; il la confie donc lui-même à son disciple, afin qu'il en prenne soin; «Ensuite il dit à son disciple: Voici votre mère».

17534 Saint Jean Chrysostome (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: C'est ainsi qu'il confond l'impudente erreur de Marcion. Si, en effet, il n'est point né selon la chair, il n'a pas eu de mère, alors pourquoi cette sollicitude extraordinaire dont elle est l'objet? Considérez encore comment, au moment où il est crucifié, Jésus fait tout avec le plus grand calme: il confie sa mère à son disciple, il accomplit les prophéties, il donne l'espérance du ciel au bon larron. Au contraire, avant son crucifiement, son âme paraît en proie au trouble. Il donnait ainsi la preuve, d'un côté de la faiblesse de la nature humaine, de l'autre de la force supérieure de son âme. Il nous apprend ainsi à ne point nous laisser abattre, si au milieu des adversités le trouble vient à s'emparer de notre âme, et lorsque nous serons entrés dans la lice à supporter toutes les épreuves comme faciles et légères.

17533 Saint Augustin (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: En quittant sa mère, il prenait soin de lui laisser en quelque sorte un autre fils, et saint Jean nous fait connaître la raison de cette conduite dans les paroles suivantes: «Dès ce moment le disciple la reçut chez lui» ( In sua ). Mais quel est ce «chez lui» dans lequel Jean reçut la mère du Sauveur? Est-ce qu'il n'était pas du nombre de ceux qui avaient dit: «Voici que nous avons tout quitté pour vous suivre ?» Il la reçut donc chez lui, non pas dans ses propriétés, parce qu'il n'en avait pas, mais dans son affection, qui le portait à prodiguer à la mère de Jésus tous les offices personnels.

17532 Bede (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Une autre version porte: «Le disciple la reçut comme sienne» ( in suam ) ;quelques-uns disent comme étant sa mère, mais il est plus naturel de sous-entendre le mot curam , il la reçut pour être l'objet de sa sollicitude.

17531 Saint Jean Chrysostome (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Remarquez ici que c'est le sexe le plus faible qui fit paraître le plus de courage; les femmes restent au pied de la croix pendant que les disciples se sont enfuis.

17530 Théophylactus (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Pendant que les soldats s'occupaient de leurs misérables intérêts, Jésus étendait sa sollicitude sur sa sainte Mère: «Voilà ce que firent les soldats. Cependant, debout près de la croix de Jésus était sa mère», etc.

17529 Bede (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Saint Jean se donne à connaître par l'affection que Jésus avait pour lui, non pas sans doute qu'il en fût aimé à l'exclusion des autres, mais parce qu'il était l'objet d'une affection plus particulière qu'il devait à sa virginité. En effet, il était vierge lorsqu'il fut appelé par Jésus, et il demeura vierge toute sa vie.

2847 Bible des peuples sur verset 2018-12-02: Si le disciple que Jésus aimait, auteur de cet évangile, devait être identifié avec un prêtre de Jérusalem qui se trouverait être le maître de maison du Cénacle où Jésus célèbre la dernière Cène, on entrevoit ici la façon qu’a Dieu de tisser les événements de notre destin. Car alors Jean s’est trouvé être l’un des premiers disciples, et il a été témoin de la prédication de Jean Baptiste dont Pierre devait faire le premier des événements essentiels de la catéchèse chrétienne ( Actes 1.22). Il est reparti vers la Galilée avec Jésus, sans doute invité par lui aux noces de Cana, et il y a rencontré Marie. Le disciple a hésité longtemps avant de se donner à Jésus, mais il n’a pas refusé d’accueillir pour la Cène le groupe menacé, et ensuite tout s’est enchaîné. Il s’est trouvé témoin de la tragédie sans l’avoir herché, il a voulu savoir la suite, et il a introduit Pierre dans le palais du grand prêtre. En rentrant chez lui il a trouvé Marie, avec les femmes, et il ne pouvait faire moins que se charger d’elle. Il s’est retrouvé avec elle au pied de la croix, mais c’est là que le mystère du Dieu transpercé lui a été révélé. Jésus lui confie sa mère ; elle abandonnera Nazareth, échappera à la tutelle des “frères de Jésus” et se fixera avec Jean à la capitale, là même où se réunit la première communauté. Si elle est nommée à part en Actes 1.40, ce n’est sans doute pas seulement par respect pour la mère du Seigneur, mais parce que, devenue la mère du maître de maison, elle a chez lui une autorité spéciale. Les très anciennes traditions affirment que Marie est morte à Jérusalem et vénèrent sa tombe au bas du mont des Oliviers, affirmant que c’est là qu’a eu lieu son Assomption. Les anciennes traditions sur un Jean l’évangéliste se fixant tard à Éphèse sont très solides. Par contre les traditions sur la mort et le tombeau de Marie à Éphèse semblent dues à des influences aussi peu chrétiennes qu’historiques.

2846 Bible des peuples sur verset 2018-12-02: LA MÈRE DES CROYANTS Ève était aux côtés d’Adam au moment de la chute de l’homme. Maintenant, au moment de la restauration, c’est-à-dire de la seconde création, une autre femme se trouve auprès du Fils de l’homme, le second Adam. Marie n’a ni mari ni enfants pour l’accueillir, et chez les Juifs c’est une malédiction pour une femme que de rester seule. Jésus confie Marie à Jean et Jean à Marie. Jean témoigne qu’il a entendu ces deux phrases. Remarquez qu’il écrit : Jésus dit à la mère et non pas à sa mère. C’est un autre geste symbolique de Jésus : Marie sera la mère de tous les croyants. Dans ce dernier geste de Jésus, l’Église a découvert quelque chose du mystère de la vie chrétienne. Les croyants font partie d’une famille spirituelle. Comme un enfant a besoin de son père et de sa mère pour se développer normalement, le croyant a besoin de Marie et du Père céleste. C’est une doctrine constante de l’Église qui ne prétend nullement mettre la créature au même niveau que le Créateur. Non sans raison Dieu nous a donné une mère : si c’est un malheur pour un enfant de ne pas avoir connu sa mère, c’en est un pour le croyant lorsque sa religion ne s’exprime qu’en termes masculins. Le croyant qui accueille Marie chez lui comme le fait Jean, ne sera ni un fanatique, ni un homme raisonneur de la foi. Il existe une forme d’humilité, de joie et de paix intérieure, de piété simple, caractéristique de ceux qui, vivant dans l’Église catholique, ont su accueillir Marie sans pour autant rejeter leur Sauveur.

( )
19,26 Jésus, voyant sa mère, et auprès d'elle le disciple qu'il aimait, dit à sa mère: Femme, voilà ton fils. ( ) 19,27 Puis il dit au disciple: Voilà ta mère. Et, dès ce moment, le disciple la prit chez lui. ( Mt 5,5 , ) 19,28 Après cela, Jésus, qui savait que tout était déjà consommé, dit, afin que l'Écriture fût accomplie: J'ai soif. ( Mt 5,6 , ) 19,29 Il y avait là un vase plein de vinaigre. Les soldats en remplirent une éponge, et, l'ayant fixée à une branche d'hysope, ils l'approchèrent de sa bouche. ( ) 19,30 Quand Jésus eut pris le vinaigre, il dit: Tout est accompli. Et, baissant la tête, il rendit l'esprit. ( )
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