Lecture d'un commentaire (2847)


Jn 19,25

Commentaire: Si le disciple que Jésus aimait, auteur de cet évangile, devait être identifié avec un prêtre de Jérusalem qui se trouverait être le maître de maison du Cénacle où Jésus célèbre la dernière Cène, on entrevoit ici la façon qu’a Dieu de tisser les événements de notre destin. Car alors Jean s’est trouvé être l’un des premiers disciples, et il a été témoin de la prédication de Jean Baptiste dont Pierre devait faire le premier des événements essentiels de la catéchèse chrétienne ( Actes 1.22). Il est reparti vers la Galilée avec Jésus, sans doute invité par lui aux noces de Cana, et il y a rencontré Marie. Le disciple a hésité longtemps avant de se donner à Jésus, mais il n’a pas refusé d’accueillir pour la Cène le groupe menacé, et ensuite tout s’est enchaîné. Il s’est trouvé témoin de la tragédie sans l’avoir herché, il a voulu savoir la suite, et il a introduit Pierre dans le palais du grand prêtre. En rentrant chez lui il a trouvé Marie, avec les femmes, et il ne pouvait faire moins que se charger d’elle. Il s’est retrouvé avec elle au pied de la croix, mais c’est là que le mystère du Dieu transpercé lui a été révélé. Jésus lui confie sa mère ; elle abandonnera Nazareth, échappera à la tutelle des “frères de Jésus” et se fixera avec Jean à la capitale, là même où se réunit la première communauté. Si elle est nommée à part en Actes 1.40, ce n’est sans doute pas seulement par respect pour la mère du Seigneur, mais parce que, devenue la mère du maître de maison, elle a chez lui une autorité spéciale. Les très anciennes traditions affirment que Marie est morte à Jérusalem et vénèrent sa tombe au bas du mont des Oliviers, affirmant que c’est là qu’a eu lieu son Assomption. Les anciennes traditions sur un Jean l’évangéliste se fixant tard à Éphèse sont très solides. Par contre les traditions sur la mort et le tombeau de Marie à Éphèse semblent dues à des influences aussi peu chrétiennes qu’historiques.


Source: Bible des peuples