Evangile de Jean
4,50 Jésus lui dit : “Va, ton fils est bien vivant.” Cet homme crut à la parole que Jésus lui disait et il partit. ( ) 4,51 Il était déjà dans la descente quand il rencontra ses serviteurs qui venaient lui dire que son enfant vivait. ( ) 4,52 Aussitôt il leur demanda à quelle heure il s’était trouvé mieux, et ils répondirent : “La fièvre est tombée hier un peu après midi.” ( ) 4,53 Le père reconnut alors que c’était l’heure où Jésus lui avait dit : “Ton fils est bien vivant.” Et il devint croyant, lui et toute sa famille. ( ) 4,54 C’est là le deuxième signe miraculeux que Jésus a fait ; il venait de rentrer de Judée en Galilée. ( )

5,1 Après cela il y eut une fête des Juifs, et Jésus monta à Jérusalem.


20884 Bible des Peuples sur titre chapitre 2023-11-11: Le paralysé de la piscine de Bétesda

15703 Saint Augustin (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Portez celui avec qui vous marchez si vous voulez parvenir jusqu'à celui avec lequel vous désirez demeurer éternellement. Ce paralytique ne connaissait pas encore Jésus, ainsi nous-mêmes nous croyons en lui sans le voir, parce qu'il se retire de la foule pour se dérober aux regards. Dieu ne peut être vu que dans une certaine solitude que se fait l'intention ; la foule est toujours au milieu de l'agitation, et la vue de Dieu demande le silence et le secret.

15702 Saint Augustin (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: L'eau de cette piscine, c'est-à-dire le peuple juif, était renfermée dans les cinq livres de Moïse comme dans cinq portiques ; et ces livres découvraient les maladies, mais sans les guérir, car la loi convainquait les pécheurs de leurs crimes, mais sans pouvoir les absoudre.

15701 Bede (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Toutes sortes d'infirmités se donnaient rendez-vous autour de cette piscine ; les aveugles qui sont privés de la lumière de la science, les boiteux qui n'ont pas la force d'accomplir ce que la loi leur commande, et les desséchés (ou s paralytiques) qui ont perdu la sève vivifiante de l'amour céleste.

15700 Bede (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Que signifient ces paroles : « Levez-vous et marchez ? » Sortez de votre torpeur et de votre indolence, et appliquez-vous à faire des progrès dans les bonnes œuvres. Prenez votre lit ; c'est-à-dire votre prochain qui vous porte lui-même et supportez patiemment ses défauts.

15699 Saint Augustin (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Si nous considérons ce miracle avec nos idées étroites et à un point de vue purement humain, nous n'y voyons pas un grand acte de puissance, et la part de la bonté ne nous y paraît guère plus grande. Dans un si grand nombre de malades, un seul est guéri, alors que Jésus pouvait d'un seul mot leur rendre à tous la santé. Il nous faut donc comprendre que ce que la puissance et la bonté du Sauveur se proposaient dans les miracles qu'il opérait, c'était l'intérêt et le salut éternel des âmes, beaucoup plus que la guérison temporelle des corps. Les miracles qui avaient pour objet la guérison des corps mortels, n'ont eu qu'une durée passagère ; l'âme au contraire qui a cru sur le témoignage de ces miracles a passé de cette vie d'un instant à une vie éternelle. Cette piscine et l'eau qu'elle contenait me paraissent être le symbole du peuple juif, car nous voyons clairement dans l'Apocalypse (Ap 17, 15), les peuples figurés sous l'emblème des eaux.

15698 Saint Augustin (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Ils n'accusaient pas précisément le Sauveur d'avoir guéri cet homme le jour du sabbat, parce qu'il aurait pu leur répondre que si leur bœuf ou leur âne venait à tomber dans un puits, ils s'empresseraient bien de les retirer le jour du sabbat ; ils s'attaquent donc à celui qui portait son lit, et lui disent : Admettons qu'on ne dût point différer de vous guérir, pourquoi vous commander ce travail ? Cet homme se contente de leur opposer l'auteur de sa guérison : « Il leur répondit : Celui qui m'a guéri m'a dit : Prenez votre lit et marchez, » comme s'il leur disait : Pourquoi ne recevrai-je pas d'ordre de celui de qui j'ai reçu la santé ?

15697 Saint Jean Chrysostome (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Nôtre-Seigneur ne guérit pas cet homme tout d'abord, il commence par ouvrir son cœur à la confiance et à le préparer à la foi par une question toute de bienveillance. Il n'exige pas de lui la foi, comme lorsqu'il dit aux deux aveugles : « Croyez-vous que je puisse faire ce que vous demandez ? » car ce paralytique ne savait pas encore bien clairement ce qu'était Jésus. Ceux qui connaissaient déjà la puissance du Sauveur par d'autres miracles, étaient comme préparés à cette demande, mais pour ceux qui n'en avaient aucune idée, Jésus attend qu'ils aient vu de leurs yeux de semblables prodiges pour leur demander s'ils ont la foi : « Jésus l'ayant vu couché, et sachant qu'il était malade depuis longtemps, il lui dit : Voulez-vous être guéri ? » Il lui fait cette question, non pour apprendre ce qu'il savait parfaitement, mais pour faire ressortir la patience de ce malade depuis trente-huit ans, et qui chaque année, sans se décourager jamais, se faisait porter en ce lieu dans l'espérance d'être guéri de sa maladie. Il voulait encore nous faire connaître le motif pour lequel parmi tant d'autres, il avait choisi cet homme de préférence pour le guérir. Et il ne lui dit pas : Si vous le voulez, je vous guérirai ; car cet homme ne se formait encore aucune idée bien grande de Jésus-Christ. Toutefois, il n'est nullement déconcerté par cette question, il ne dit pas au Sauveur : Vous venez insulter à mon malheur en me demandant si je veux être guéri, il lui répond avec une grande modération : « Le malade lui répondit : Seigneur, je n'ai personne qui me jette dans la piscine dès que l'eau est agitée. » II ne savait pas quel était celui qui lui faisait cette question, et ne soupçonnait pas qu'il allait lui rendre la santé ; il croyait simplement que Jésus l'aiderait à descendre dans la piscine, mais Jésus lui montre qu'il peut tout faire d'une seule parole : « Jésus lui dit : Levez-vous, prenez votre lit et marchez. »

15696 Saint Jean Chrysostome (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: La conduite de cet homme est certainement admirable, mais ce qui suit l'est bien plus encore. Qu'il ait obéi au commandement du Sauveur, alors qu'aucune réclamation ne s'élevait encore, c'est un fait moins digne d'admiration que la fermeté avec laquelle il exécute l'ordre du Sauveur, malgré les récriminations violentes et les accusations des Juifs, que l'Evangéliste rapporte en ces termes : « Or, c'était un jour de sabbat, les Juifs dirent donc à celui qui avait été guéri : C'est aujourd'hui le jour du sabbat, et il ne vous est pas permis d'emporter votre lit. »

15695 Saint Augustin (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Nôtre-Seigneur dit trois choses à cet homme ; ces paroles : « Levez-vous, » ne sont pas un commandement qu'il lui fait, c'est l'acte même de la guérison, et c'est lorsque cet homme est guéri, qu'il lui commande ces deux choses : « Prenez votre lit et marchez. »

15694 Bede (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: C'est avec raison que cette piscine est appelée la piscine probatique ou des brebis, car le peuple juif est souvent représenté sous l'emblème de la brebis, selon ces paroles du psaume : « Nous sommes votre peuple et les brebis de votre troupeau.»

15693 Saint Jean Chrysostome (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Voyez jusqu'où s'étend la bonté divine, Jésus ne se contente pas de guérir cet homme, il lui ordonne d'emporter son lit, pour rendre le miracle de sa guérison plus évident et convaincre les plus incrédules, que ce n'était pas une illusion des sens, car comment aurait-il pu emporter son lit, si ses membres n'avaient repris toute leur force et leur fermeté. Le paralytique, en entendant cette parole d'autorité et de commandement : « Levez-vous, prenez votre lit, et marchez, » ne songe pas à les tourner en ridicule en répondant : Lorsque l'ange descend pour agiter l'eau, un seul homme peut-être guéri ; et vous qui n'êtes qu'un homme, vous espérez par une seule parole avoir plus de puissance que les anges ? Non, il écoute avec docilité, il ajoute foi au commandement qui lui est fait, et il obtient sa guérison : « Et à l'instant cet homme fut guéri. »

15692 Saint Augustin (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: C'est un plus grand miracle pour Nôtre-Seigneur d'avoir guéri les maladies de l'âme, que d'avoir porté remède aux maladies de ce corps périssable et mortel ; mais comme l'âme ne connaissait pas le divin médecin qui devait la guérir, qu'elle ne voyait pas les yeux du corps, que ce qui affectait les sens, et qu'elle n'avait point ces yeux du cœur, à l'aide desquels elle peut connaître le Dieu invisible, il fît un miracle que chacun pouvait voir pour guérir les yeux qui avaient perdu l'usage de la vue ; il entra dans ce lieu où gisaient un grand nombre de malades, et il en choisit un pour le guérir de son infirmité : « Or, il y avait là un homme qui était malade depuis trente-huit ans. »

15691 Saint Augustin (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Jésus-Christ est venu vers le peuple juif, et par les grands miracles qu'il a opérés, et par les enseignements salutaires qu'il leur a donnés, il a troublé les pécheurs (c'est-à-dire eau) par sa présence, et s a comme excités à mettre à mort. Cependant c'est sans se découvrir qu'il s a troublés, car s'ils avaient connu, ils n'auraient jamais crucifié Seigneur de gloire. (1Co 2) L'eau paraissait agitée tout d'un coup, sans qu'on pût voir l'auteur de cette agitation. Descendre dans cette eau agitée, c'est croire humblement à la passion du Sauveur. Un seul homme était guéri à la fois pour représenter l'unité de l'Eglise. Nul autre malade qui venait ensuite n'était guéri, parce qu'on ne peut être ni guéri ni sauvé en dehors de l'unité. Malheur à ceux qui n'aiment point l'unité, et qui forment des parties ou des sectes parmi les hommes ! Celui qui fut guéri de son infirmité était malade depuis trente-huit ans, et ce nombre est bien plutôt l'emblème de la maladie que de la santé. En effet, le nombre quarante est un nombre consacré pour signifier la perfection, ainsi la loi contient dix préceptes et elle devait être annoncée dans tout l'univers qui se divise en quatre parties, or le nombre dix pris quatre fois ou multiplié par quatre fait quarante. Peut-être encore est-ce parce que les quatre livres de la loi trouvent leur accomplissement dans l'Evangile. Si donc le nombre quarante emporte la perfection de la loi, et si la loi ne peut être accomplie que par le double précepte de la charité, pourquoi vous étonner que cet homme à qui il manquait deux ans pour avoir quarante ans fût languissant et malade ? Il lui fallait absolument un homme pour le guérir, mais un homme qui fût en même temps Dieu. Le Sauveur le trouve malade depuis, quarante ans moins deux années, et il lui ordonne deux choses pour combler cette lacune ; car ces deux commandements du Seigneur représentent les deux préceptes de la charité, c'est-à-dire de l'amour, de Dieu et de l'amour du prochain. L'amour de Dieu est le premier qui soit commandé ; l'amour du prochain est le premier qui doit être mis en pratique, Jésus lui dit : « Prenez votre lit, » c'est-à-dire : Lorsque vous étiez infirme, c'était votre prochain qui vous portait ; maintenant que vous êtes guéri, portez votre prochain à votre tour. Il lui dit encore : « Marche » mais quelle voie devez-vous suivre ? Celle qui conduit au Seigneur votre Dieu.

15690 Saint Jean Chrysostome (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: S'il avait voulu user de malice, il aurait pu leur dire : L'action que je fais est-elle répréhensible, accusez celui qui me l'a commandée, et je déposerai le lit que je porte. Mais en parlant de la sorte, il eût dissimulé la guérison qu'il avait obtenue ; il savait que ce qui les blessait, c'était moins la transgression du sabbat que la guérison de sa maladie, il ne cherche pas cependant à cacher ce bienfait, on à se le faire pardonner, mais il le proclame à haute voix. Quant aux Juifs, leur question cache une intention perfide : « Ils lui demandèrent : Quel est cet homme qui vous a dit : Prenez votre lit et marchez ? » Ils ne disent pas : Quel est celui qui vous a guéri ? ils insistent sur ce qui pouvait être regardé comme une violation de la loi. Or, celui qui avait été guéri ne savait pas qui il était ; car Jésus s'était retiré de la foule du peuple assemblé en ce lieu. » Jésus s'était éloigné pour mettre en dehors de tout soupçon le témoignage qui lui était rendu ; car cet homme était un témoin irrécusable du bienfait qu'il avait reçu. Il voulait éviter aussi de donner un nouvel aliment à leur méchanceté ; car la vue seule de celui à qui on porte envie redouble les ardeurs de cette honteuse passion. Il s'éloigne donc pour leur laisser toute facilité d'examiner ce fait miraculeux. Il en est qui pensent que ce paralytique est celui dont parle saint Matthieu (Mt 9), mais ils se trompent, le paralytique de saint Matthieu était entouré de gens qui prenaient soin de lui, et le portaient, celui-ci n'avait personne qui s'intéressât à lui. D'ailleurs les lieux où s'accomplirent ces deux miracles sont tout différents.

15689 Saint Jean Chrysostome (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Le Sauveur devait instituer un baptême pour la rémission des péchés, et dont nous trouvons un emblème dans cette piscine et dans d'autres figures semblables. Dieu ordonna d'abord des purifications extérieures pour laver les souillures du corps et les taches qui n'existaient pas en réalité, mais qu'on regardait comme telles, par exemple, celles que l'on contractait par le contact d'un cadavre, par la lèpre ou par d'autres causes du même genre. Dieu voulut ensuite que l'eau fût encore un remède efficace pour diverses maladies, comme nous le voyons ici : « Sous ces portiques gisaient un grand nombre de malades, d'aveugles, de boiteux, » etc. Pour nous préparer de plus près à la grâce du baptême, il ne se contente plus de purifier les souillures extérieures, il guérit encore les maladies. Ceux qui approchent de plus près les rois, occupent aussi un rang plus éminent que ceux qui sont plus éloignés, il en est de même des figures de l'ancienne loi. Or, cette eau ne guérissait pas les malades en vertu de sa nature (autrement, el aurait toujours eu cotte efficacité), mais seulement lorsque l'ange descendait : « Un ange du Seigneur descendait à certain temps dans la piscine, et l'eau s'agitait. » Il en est de même dans le baptême, l'eau n'agit point par elle-même, mais ce n'est qu'après avoir reçu la grâce de l'Esprit saint, qu'elle efface tous les péchés. L'ange qui descendait du ciel agitait cette eau, et lui communiquait une vertu toute particulière contre les maladies, pour apprendre aux Juifs, qu'à plus forte raison le Seigneur des anges avait le pouvoir de guérir toutes les maladies de l'âme. Mais alors l'infirmité était elle-même un obstacle pour celui qui voulait obtenir la guérison, comme l'indique l'Evangéliste : « Et celui qui y descendait le premier après le mouvement de l'eau, était guéri de son infirmité. » Maintenant, au contraire, chacun peut avoir accès ; car ce n'est point un ange qui vient agiter l'eau, mais le Dieu des anges qui opère toutes ces merveilles. L'univers entier se présenterait que la grâce ne serait point épuisée, elle reste toujours la même ; de même que les rayons du soleil éclairent tous les jours qui se succèdent, sans qu'ils soient jamais épuisés, sans que la profusion avec laquelle le soleil répand sa lumière en diminue l'éclat ; ainsi, et à plus forte raison la multitude de ceux qui participent à la grâce de l'Esprit saint n'en amoindrit en rien l'efficacité toute divine. Or, un seul homme était guéri après que l'eau était agitée, afin que ceux qui connaissaient la puissance de cette eau pour guérir les maladies du corps, instruits par une longue expérience, pussent croire plus facilement que l'eau pouvait également guérir les maladies de l'âme.

15688 Saint Jean Chrysostome (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Cette fête, je pense, était celle de la Pentecôte. Jésus se rendait toujours à Jérusalem aux jours de fête ; en célébrant ces fêtes avec les Juifs, il détruisait le préjugé qu'il était opposé à la loi, et attirait à lui le peuple par l'éclat de ses miracles et de sa doctrine ; car c'était surtout aux jours de fête que ceux qui n'étaient pas éloignés de Jérusalem s'y rendaient en foule.

15687 Saint Augustin (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Le mot grec p???at?? veut dire brebis. La piscine probatique était donc une piscine réservée aux animaux, et où les prêtres lavaient les corps des victimes.

15686 Saint Augustin (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Après que Jésus eut opéré ce miracle dans la Galilée, il revint à Jérusalem : « Après cela, la fête étant arrivée, Jésus s'en alla à Jérusalem. »

15685 Bede (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Les guérisons opérées par le Seigneur sont bien différentes de celles qui sont dues aux soins et à l'habileté des médecins ; les premières se font sur une simple parole de commandement, et d'une manière instantanée, tandis que les secondes ont ordinairement besoin d'un temps fort long pour atteindre à leur perfection.

2738 Bible des peuples sur titre chapitre 2018-12-01: Pourquoi Jésus est-il allé à la piscine de Béthesda ? On sait maintenant que cette piscine était un lieu païen consacré à Esculape, dieu de la santé. Le bruit courait que de temps en temps les malades y guérissaient. Les Juifs pieux, scandalisés de voir des guérisons se produire en un lieu païen, disaient qu’on n’y était pas guéri par Esculape mais par un ange du Seigneur. C’est ce qu’explique le v. 4 qui manque dans de nombreux manuscrits. Des croyants peu scrupuleux venaient donc chercher la guérison au temple des païens. Jésus y alla aussi pour chercher le pécheur qu’il voulait sauver. Notons la première réponse du malade. Dans ce lieu miraculeux beaucoup espéraient la guérison, mais très peu guérissaient ; Je n’ai personne. Comprenons que l’homme seul ne peut pas se sauver. Il a besoin de Jésus. Jésus disparaît aussitôt après le miracle : certains auraient pu dire qu’il était à l’aise dans un temple païen ou qu’il guérissait les malades au nom des dieux païens. Jésus se fera reconnaître dans le Temple du vrai Dieu, son Père. Les Juifs attaquent Jésus parce qu’il fait des miracles le jour du sabbat. Examinons de plus près la réponse de Jésus : Mon Père est encore au travail. C’était un sujet de discussion entre les maîtres de la Loi : Dieu est-il au travail dans le monde, s’il s’est reposé après la création ? Jésus se prononce : il est bon d’observer un jour de repos pour rendre hommage à Dieu, mais Dieu lui-même ne se repose pas : il n’est jamais absent du monde. Étant Dieu-le-Fils, Jésus imite son Père au lieu de se reposer comme font les hommes. Ses adversaires qui l’entendent ne se trompent pas quant à ses prétentions : ils veulent le tuer parce qu’il se fait égal à Dieu (18). Ne pèche plus (13). Jésus fait remarquer au malade son manque de foi qui l’a conduit à chercher la guérison dans un sanctuaire païen où il a attendu inutilement pendant 38 ans, tout comme autrefois les Israélites étaient restés 38 ans dans l’oasis de Qadesh dans le désert avant de pouvoir entrer dans la Terre Promise. Jean note cette coïncidence. Il comprend également que cette guérison dans la piscine est l’image du baptême. La remarque de Jésus à l’homme guéri s’adresse à tous les convertis et à tous les baptisés : Ne pèche plus. Après ce récit nous trouvons une nouvelle présentation de la foi chrétienne (voir le commentaire de Jean*3.11). Ce discours occupe la fin du chapitre 5 : 5.19-47, et il se termine dans le paragraphe 7.19-24 qui, nous ne savons pourquoi, a été déplacé dans l’évangile. Il convient de mentionner que dans tous ces “discours”, Jean l’évangéliste aime répéter sept fois les mots-clefs du discours. Par exemple ici, nous trouvons le sabbat, Jésus, Moïse, répétés chacun sept fois, et le Père quatorze fois : Jean veut opposer la religion juive instituée par Moïse, dont l’un des préceptes essentiels est le repos du sabbat, à la religion des temps nouveaux que Jésus inaugure en nous révélant le Père.

( )
5,2 À Jérusalem, près de la Porte des Brebis, il y a une piscine appelée en hébreu Bétesda. Elle a cinq rangées d’arcades, ( 2S 5,6 , ) 5,3 et sous les arcades étaient étendus une quantité de malades, avec des aveugles, des boiteux et des paralysés. (Tous attendaient que l’eau bouge, ( ) 5,4 car de temps en temps un ange du Seigneur descendait dans la piscine et faisait bouillonner l’eau. Lorsque l’eau avait été agitée, le premier qui descendait était guéri, quelle que soit sa maladie.) ( ) 5,5 Il y avait donc là un homme qui était infirme depuis 38 ans. ( ) 5,6 Jésus le voit étendu. Quand il apprend que l’homme est là depuis fort longtemps, il lui dit : “Veux-tu guérir ?” ( )



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