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Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
Dieu maintient et porte la création
301 Avec la création, Dieu n'abandonne pas sa créature à elle-même. Il ne lui donne pas seulement d'être et d'exister, il la maintient à chaque instant dans l'être, lui donne d'agir et la porte à son terme. Reconnaître cette dépendance complète par rapport au Créateur est une source de sagesse et de liberté, de joie et de confiance:
Oui, tu aimes tout ce qui existe, et tu n'as de dégoût pour rien de ce que tu as fait; car si tu avais haï quelque chose, tu ne l'aurais pas formé. Et comment une chose aurait-elle subsisté, si tu ne l'avais voulue? Ou comment ce que tu n'aurais pas appelé aurait-il été conservé? Mais tu épargnes tout, parce que tout est à toi, Maître ami de la vie (Sg 11, 24-26).
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Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
V. Dieu réalise son dessein: la divine providence
302 La création a sa bonté et sa perfection propres, mais elle n'est pas sortie tout achevée des mains du Créateur. Elle est créée dans un état de cheminement ("in statu viæ") vers une perfection ultime encore à atteindre, à laquelle Dieu l'a destinée. Nous appelons divine providence les dispositions par lesquelles Dieu conduit sa création vers cette perfection:
Dieu garde et gouverne par sa providence tout ce qu'Il a créé, "atteignant avec force d'une extrémité à l'autre et disposant tout avec douceur" (Sg 8, 1). Car "toutes choses sont à nu et à découvert devant ses yeux" (He 4, 13), même celles que l'action libre des créatures produira (Cc. Vatican I: DS 3003).
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Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
303 Le témoignage de l'Écriture est unanime: la sollicitude de la divine providence est concrète et immédiate, elle prend soin de tout, des moindres petites choses jusqu'aux grands événements du monde et de l'histoire. Avec force, les livres saints affirment la souveraineté absolue de Dieu dans le cours des événements: "Notre Dieu, au ciel et sur la terre, tout ce qui lui plaît, Il le fait" (Ps 115, 3); et du Christ il est dit: "S'Il ouvre, nul ne fermera, et s'Il ferme, nul n'ouvrira" (Ap 3, 7); "Il y a beaucoup de pensées dans le cœur de l'homme, seul le dessein de Dieu se réalisera" (Pr 19, 21).
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304 Ainsi voit-on l'Esprit Saint, auteur principal de l'Écriture Sainte, attribuer souvent des actions à Dieu, sans mentionner des causes secondes. Ce n'est pas là "une façon de parler" primitive, mais une manière profonde de rappeler la primauté de Dieu et sa Seigneurie absolue sur l'histoire et le monde (cf. Is 10, 5-15; 45, 5-7; Dt 32, 39; Si 11, 14) et d'éduquer ainsi à la confiance en Lui. La prière des Psaumes est la grande école de cette confiance (cf. Ps 22; 32; 35; 103; 138; e.a.).
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305 Jésus demande un abandon filial à la providence du Père céleste qui prend soin des moindres besoins de sens enfants: "Ne vous inquiétez donc pas en disant: qu'allons-nous manger? qu'allons-nous boire? (...) Votre Père céleste sait que vous avez besoin de tout cela. Cherchez d'abord son Royaume et sa justice, et tout cela vous sera donné par surcroît" (Mt 6, 31-33; cf. 10, 29-31).
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Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
La providence et les causes secondes
306 Dieu est le Maître souverain de son dessein. Mais pour sa réalisation, Il se sert aussi du concours des créatures. Ceci n'est pas un signe de faiblesse, mais de la grandeur et de la bonté du Dieu Tout-puissant. Car Dieu ne donne pas seulement à ses créatures d'exister, il leur donne aussi la dignité d'agir elles-mêmes, d'être causes et principes les unes des autres et de coopérer ainsi à l'accomplissement de son dessein.
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307 Aux hommes, Dieu accorde même de pouvoir participer librement à sa providence en leur confiant la responsabilité de "soumettre" la terre et de la dominer (cf. Gn 1, 26-28). Dieu donne ainsi aux hommes d'être causes intelligentes et libres pour compléter l'œuvre de la Création, en parfaire l'harmonie pour leur bien et celui de leur prochains. Coopérateurs souvent inconscients de la volonté divine, les hommes peuvent entrer délibérément dans le plan divin, par leurs actions, par leurs prières, mais aussi par leurs souffrances (cf. Col 1, 24). Ils deviennent alors pleinement "collaborateurs de Dieu" (1Co 3, 9; 1Th 3, 2) et de son Royaume (cf. Col 4, 11).
307

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308 C'est une vérité inséparable de la foi en Dieu le Créateur: Dieu agit en tout agir de ses créatures. Il est la cause première qui opère dans et par les causes secondes: "Car c'est Dieu qui opère en nous à la fois le vouloir et l'opération même, au profit de ses bienveillants desseins" (Ph 2, 13; cf. 1Co 12, 6). Loin de diminuer la dignité de la créature, cette vérité la rehausse. Tirée du néant par la puissance, la sagesse et la bonté de Dieu, elle ne peut rien si elle est coupée de son origine, car "la créature sans le Créateur s'évanouit" (GS 36, § 3); encore moins peut-elle atteindre sa fin ultime sans l'aide de la grâce (cf. Mt 19, 26; Jn 15, 5; Ph 4, 13).
308

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La providence et le scandale du mal
309 Si Dieu le Père Tout-puissant, Créateur du monde ordonné et bon, prend soin de toutes ses créatures, pourquoi le mal existe-t-il? A cette question aussi pressante qu'inévitable, aussi douloureuse que mystérieuse, aucune réponse rapide ne saura suffire. C'est l'ensemble de la foi chrétienne qui constitue la réponse à cette question: la bonté de la création, le drame du péché, l'amour patient de Dieu qui vient au devant de l'homme par ses alliances, par l'Incarnation rédemptrice de son Fils, par le don de l'Esprit, par le rassemblement de l'Église, par la force des sacrements, par l'appel à une vie bienheureuse à laquelle les créatures libres sont invitées d'avance à consentir, mais à laquelle elles peuvent aussi d'avance, par un mystère terrible, se dérober. Il n'y a pas un trait du message chrétien qui ne soit pour une part une réponse à la question du mal.
309

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
310 Mais pourquoi Dieu n'a-t-il pas créé un monde aussi parfait qu'aucun mal ne puisse y exister? Selon sa puissance infinie, Dieu pourrait toujours créer quelque chose de meilleur (cf. S. Thomas d'A; s. th. 1, 25, 6). Cependant dans sa sagesse et sa bonté infinies, Dieu a voulu librement créer un monde "en état de voie" vers sa perfection ultime. Ce devenir comporte, dans le dessein de Dieu, avec l'apparition de certains êtres, la disparition d'autres, avec le plus parfait aussi le moins parfait, avec les constructions de la nature aussi les destructions. Avec le bien physique existe donc aussi le mal physique, aussi longtemps que la création n'a pas atteint sa perfection (cf. S. Thomas d'A; s. gent. 3, 71).
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311 Les anges et les hommes, créatures intelligentes et libres, doivent cheminer vers leur destinée ultime par choix libre et amour de préférence. Ils peuvent donc se dévoyer. En fait, ils ont péché. C'est ainsi que le mal moral est entré dans le monde, sans commune mesure plus grave que le mal physique. Dieu n'est en aucune façon, ni directement ni indirectement, la cause du mal moral (cf. S. Augustin, lib. 1, 1, 1: PL 32, 1221-1223; S. Thomas d'A; s. th. 1-2, 79, 1). Il le permet cependant, respectant la liberté de sa créature, et, mystérieusement, il sait en tirer le bien:
Car le Dieu Tout-puissant (...), puisqu'il est souverainement bon, ne laisserait jamais un mal quelconque exister dans ses œuvres s'il n'était assez puissant et bon pour faire sortir le bien du mal lui-même (S. Augustin, enchir. 11, 3).
311

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
312 Ainsi, avec le temps, on peut découvrir que Dieu, dans sa providence toute-puissante, peut tirer un bien des conséquences d'un mal, même moral, causé par ses créatures: "Ce n'est pas vous, dit Joseph à ses frères, qui m'avez envoyé ici, c'est Dieu; (...) le mal que vous aviez dessein de me faire, le dessein de Dieu l'a tourné en bien afin de (...) sauver la vie d'un peuple nombreux" (Gn 45, 8; 50, 20; cf. Tb 2, 12-18 vulg.). Du mal moral le plus grand qui ait jamais été commis, le rejet et le meurtre du Fils de Dieu, causé par les péchés de tous les hommes, Dieu, par la surabondance de sa grâce (cf. Rm 5, 20), a tiré le plus grand des biens: la glorification du Christ et notre Rédemption. Le mal n'en devient pas pour autant un bien.
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Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
313 "Tout concourt au bien de ceux qui aiment Dieu" (Rm 8, 28). Le témoignage des saints ne cesse de confirmer cette vérité:
Ainsi, S. Catherine de Sienne dit à "ceux qui se scandalisent et se révoltent de ce qui leur arrive": "Tout procède de l'amour, tout est ordonné au salut de l'homme, Dieu ne fait rien que dans ce but" (dial. 4, 138).
Et S. Thomas More, peu avant son martyre, console sa fille: "Rien ne peut arriver que Dieu ne l'ait voulu. Or, tout ce qu'il veut, si mauvais que cela puisse nous paraître, est cependant ce qu'il y a de meilleur pour nous" (Margarita Roper, Epistula ad Aliciam Alington (mense augusti 1534).
Et Lady Julian of Norwich: "J'appris donc, par la grâce de Dieu, qu'il fallait m'en tenir fermement à la foi, et croire avec non moins de fermeté que toutes choses seront bonnes... Et tu verras que toutes choses seront bonnes". "Thou shalt see thyself that all MANNER of thing shall be well" (rev. 13, 32).
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Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
314 Nous croyons fermement que Dieu est le Maître du monde et de l'histoire. Mais les chemins de sa providence nous sont souvent inconnus. Ce n'est qu'au terme, lorsque prendra fin notre connaissance partielle, lorsque nous verrons Dieu "face à face" (1Co 13, 12), que les voies nous seront pleinement connues, par lesquelles, même à travers les drames du mal et du péché, Dieu aura conduit sa création jusqu'au repos de ce Sabbat (cf. Gn 2, 2) définitif, en vue duquel Il a créé le ciel et la terre.
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Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
En bref
315 Dans la création du monde et de l'homme, Dieu a posé le premier et universel témoignage de son amour tout-puissant et de sa sagesse, la première annonce de son "dessein bienveillant" qui trouve sa fin dans la nouvelle création dans le Christ.
315

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
316 Bien que l'œuvre de la création soit particulièrement attribuée au Père, c'est également vérité de foi que le Père, le Fils et l'Esprit Saint sont l'unique et indivisible principe de la création.
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Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
317 Dieu seul a créé l'univers librement, directement, sans aucune aide.
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Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
318 Aucune créature n'a le pouvoir infini qui est nécessaire pour "créer" au sens propre du mot, c'est-à-dire de produire et de donner l'être à ce qui ne l'avait aucunement (appeler à l'existence ex nihilo) (cf. DS 3624).
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Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
319 Dieu a créé le monde pour manifester et pour communiquer sa gloire. Que ses créatures aient part à Sa vérité, à Sa bonté et à Sa beauté, voilà la gloire pour laquelle Dieu les a créées.
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320 Dieu qui a créé l'univers le maintient dans l'existence par son Verbe, "ce Fils qui soutient l'univers par sa parole puissante" (He 1, 3) et par son Esprit Créateur qui donne la vie.
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321 La divine Providence, ce sont les dispositions par lesquelles Dieu conduit avec sagesse et amour toutes les créatures jusqu'à leur fin ultime.
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322 Le Christ nous invite à l'abandon filial à la Providence de notre Père céleste (cf. Mt 6, 26-34), et l'apôtre S. Pierre reprend: "De toute votre inquiétude, déchargez-vous sur lui, car il prend soin de vous" (1P 5, 7; cf. Ps 55, 23).
322

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
323 La providence divine agit aussi par l'agir des créatures. Aux êtres humains, Dieu donne de coopérer librement à ses desseins.
323

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
324 La permission divine du mal physique et du mal moral est un mystère que Dieu éclaire par son Fils, Jésus-Christ, mort et ressuscité pour vaincre le mal. La foi nous donne la certitude que Dieu ne permettrait pas le mal s'il ne faisait pas sortir le bien du mal même, par des voies que nous ne connaîtrons pleinement que dans la vie éternelle.
324

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Paragraphe 5 Le ciel et la terre
325 Le Symbole des apôtres professe que Dieu est "le Créateur du ciel et de la terre", et le Symbole de Nicée-Constantinople explicite: "... de l'univers visible et invisible".
325

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
326 Dans l'Écriture Sainte, l'expression "ciel et terre" signifie: tout ce qui existe, la création toute entière. Elle indique aussi le lien, à l'intérieur de la création, qui à la fois unit et distingue ciel et terre: "La terre", c'est le monde des hommes (cf. Ps 115, 16) "Le ciel" ou "les cieux" peut désigner le firmament (cf. Ps 19, 2), mais aussi le "lieu" propre de Dieu: "notre Père aux cieux" (Mt 5, 16; cf. Ps 115, 16) et, par conséquent, aussi le "ciel" qui est la gloire eschatologique. Enfin, le mot "ciel" indique le "lieu" des créatures spirituelles – les anges – qui entourent Dieu.
326

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327 La profession de foi du quatrième Concile du Latran affirme que Dieu "a tout ensemble, dès le commencement du temps, créé de rien l'une et l'autre créature, la spirituelle et la corporelle, c'est-à-dire les anges et le monde terrestre; puis la créature humaine qui tient des deux, composée qu'elle est d'esprit et de corps" (DS 800; cf. DS 3002 et SPF 8).
327

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I. Les Anges
L'existence des anges – une vérité de foi
328 L'existence des êtres spirituels, non corporels, que l'Écriture Sainte nomme habituellement anges, est une vérité de foi. Le témoignage de l'Écriture est aussi net que l'unanimité de la Tradition.
328

Catéchisme de l'Eglise Catholique/Eglise Catholique
Qui sont-ils?
329 S. Augustin dit à leur sujet: "‘Ange' désigne la fonction, non pas la nature. Tu demandes comment s'appelle cette nature? – Esprit. Tu demandes la fonction? – Ange; d'après ce qu'il est, c'est un esprit, d'après ce qu'il fait, c'est un ange" (Psal. 103, 1, 15). De tout leur être, les anges sont serviteurs et messagers de Dieu. Parce qu'ils contemplent "constamment la face de mon Père qui est aux cieux" (Mt 18, 10), ils sont "les ouvriers de sa parole, attentifs au son de sa parole" (Ps 103, 20).
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330 En tant que créatures purement spirituelles, ils ont intelligence et volonté: ils sont des créatures personnelles (cf. Pie XII: DS 3801) et immortelles (cf. Lc 20, 36). Ils dépassent en perfection toutes les créatures visibles. L'éclat de leur gloire en témoigne (cf. Dn 10, 9-12).
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