Premier Livre des Rois
16,30 Acab, fils d’Omri, fit ce qui est mal aux yeux du Seigneur, plus encore que tous ceux qui l’avaient précédé. ( ) 16,31 Son moindre tort fut d’imiter les péchés de Jéroboam, fils de Nebath, car il prit pour femme Jézabel, fille d’Ethbaal, roi des Sidoniens, et il alla servir Baal et se prosterner devant lui. ( ) 16,32 Il lui dressa un autel, dans le temple de Baal qu’il avait construit à Samarie. ( ) 16,33 Acab fabriqua aussi le Poteau sacré d’Ashéra. Par ses actions Acab ne cessa de provoquer l’indignation du Seigneur, Dieu d’Israël, plus encore que tous les rois d’Israël qui l’avaient précédé. ( ) 16,34 C’est de son temps que Hiël de Béthel rebâtit Jéricho : au prix d’Abiram, son premier-né, il en posa les fondations ; au prix de Segoub, son cadet, il en fixa les portes, conformément à la malédiction que le Seigneur avait dite par l’intermédiaire de Josué, fils de Noun. ( )

17,1 Le prophète Élie, de Tishbé en Galaad, dit au roi Acab : « Par le Seigneur qui est vivant, par le Dieu d’Israël dont je suis le serviteur, pendant plusieurs années il n’y aura pas de rosée ni de pluie, à moins que j’en donne l’ordre. »


19669 Bible des Peuples sur titre chapitre 2023-11-11: Le prophète Élie

19668 Bible des Peuples sur titre chapitre 2023-11-11: YAHVÉ ET BAAL : LE PROPHÈTE ÉLIE

19161 Les légendes des Juifs - Louis Ginzberg sur verset 2023-10-31: ELIE AVANT SON ELEVATION
Le récit biblique du prophète Elie (1), de sa vie et de son action sous les règnes d'Achab et de son fils Joram, ne donne qu'une faible idée d'un personnage dont l'histoire commence avec le séjour d'Israël en Egypte et ne se terminera que lorsqu'Israël, sous la conduite du Messie, aura repris sa demeure en Palestine.
L'Écriture ne nous dit que le nom de la maison d'Élie, (2) mais il faut ajouter qu'il était prêtre, comme Phinéas, (3) le prêtre zélé pour l'honneur de Dieu, qui se distingua dans la traversée du désert, et joua encore un rôle éminent à l'époque des Juges. (4)
La première apparition d'Elie dans la période des Rois est sa rencontre avec Achab dans la maison de Hiel, le Béthélite, commandant en chef de l'armée israélite, à qui il rend visite pour le consoler de la perte de ses fils. Dieu lui-même avait chargé le prophète d'offrir sa sympathie à Hiel, dont la position exigeait qu'on lui rende hommage. Elie refusa d'abord de chercher le pécheur qui avait violé l'injonction divine de ne pas reconstruire Jéricho, car il disait que les propos blasphéMtires de ces malfaiteurs provoquaient toujours sa colère. Dieu promit alors à Elie que toute imprécation qui lui échapperait dans sa colère à l'encontre des impies pour leurs propos impies serait exaucée. En entrant dans la maison du général, le prophète entendit Hiel prononcer ces mots: «Béni soit le Seigneur Dieu des pieux, qui exauce les paroles des pieux». Hiel reconnaissait ainsi qu'il avait été justement frappé par la malédiction de Josué contre celui qui reconstruirait Jéricho.
Achab l'interrogea en se moquant de lui: «Moïse n'a-t-il pas été plus grand que Josué, et n'a-t-il pas dit que Dieu ne ferait pas tomber de pluie sur la terre si Israël servait et adorait des idoles ? Il n'est pas d'idole connue à laquelle je ne rende hommage, et nous jouissons de tout ce qui est bon et désirable. Crois-tu que si les paroles de Moïse ne s'accomplissent pas, les paroles de Josué s'accompliront ?» Élie répliqua: «L'Éternel, le Dieu d'Israël, qui est vivant et devant lequel je me tiens, n'aura ni rosée ni pluie ces années-ci, si ce n'est selon ma parole». Conformément à sa promesse, Dieu ne pouvait qu'exécuter les paroles d'Elie, et ni la rosée ni la pluie n'arrosèrent le pays. (5)
Une famine s'ensuivit et Achab chercha à se venger du prophète. Pour échapper aux persécutions du roi, Élie se cacha. Il fut nourri par des corbeaux qui lui apportèrent de la nourriture du garde-manger du pieux roi Josaphat, (6) et qui, en même temps, ne s'approchèrent pas de la maison de l'inique Achab. (7)
Dieu, qui a de la compassion même pour les impies, essaya d'amener le prophète à le délier de sa promesse. Pour l'influencer, il fit tarir le ruisseau (8) où Elie puisait de l'eau pour étancher sa soif. Comme cela ne réussit pas à amadouer le prophète inflexible, Dieu eut recours à l'expédient de lui causer de la peine par la mort du fils de la veuve chez qui Élie demeurait et qui l'avait reçu avec beaucoup d'honneur. A la mort de son fils, qui devait plus tard être connu sous le nom de Jonas (9), elle pensait que Dieu avait eu auparavant pour elle des bontés à cause de sa grande valeur par rapport aux mérites de ses voisins et des habitants de la ville, et que maintenant il l'abandonnait, parce que ses vertus étaient devenues insignifiantes en présence du grand prophète (10). Dans sa détresse, Élie supplia Dieu de faire revivre l'enfant. (11) Dieu avait maintenant le prophète en son pouvoir. Il ne pouvait exaucer la prière d'Elie qu'à condition que le prophète le libère de sa promesse de sécheresse, car c'est par la rosée que l'on ressuscite de la mort, et ce remède était exclu tant qu'Elie tenait Dieu à sa parole de refuser la rosée et la pluie sur la terre. (12) Elie vit qu'il n'y avait rien d'autre à faire que de céder. Cependant, il se rendit d'abord auprès d'Achab dans le but de vaincre l'obstination du peuple, sur lequel la famine n'avait fait aucune impression. Les prodiges manifestés sous leurs yeux devaient leur enseigner la sagesse. Le combat entre Dieu et Baal eut lieu sur le Carmel. Le mont qui s'était considéré comme le lieu approprié pour le plus grand événement de l'histoire d'Israël, la révélation de la loi, fut dédommagé, par les nombreux miracles qui s'y produisirent, de la déception qu'il avait éprouvée en voyant que le Sinaï lui avait été préféré. (13)
La première surprise concerna le choix des taureaux. Selon l'accord conclu entre Élie et Achab, l'un devait être sacrifié à Dieu et l'autre à Baal. Une paire de jumeaux, élevés ensemble, fut amenée devant les concurrents, et l'on tira au sort lequel appartenait à Dieu et lequel à Baal. Elie n'eut aucune difficulté avec son offrande ; il la porta rapidement sur son autel. Mais tous les prêtres de Baal, au nombre de huit cent cinquante, ne purent faire bouger leur victime d'un pied. Lorsque Elie commença à parler au taureau de Baal pour l'inciter à suivre les prêtres idolâtres, il ouvrit la bouche et dit: «Nous sommes sortis du même ventre, nous avons pris notre nourriture dans la même mangeoire, et maintenant il est destiné à Dieu, comme instrument de glorification du Nom divin, tandis que je suis destiné à Baal, comme instrument pour faire enrager mon Créateur». Élie l'exhorta: «Tu n'as qu'à suivre les prêtres de Baal pour qu'ils n'aient pas d'excuse, et alors tu auras part à la glorification de Dieu pour laquelle mon taureau sera utilisé.» Le taureau: «C'est ce que tu me conseilles, mais je jure que je ne bougerai pas de là, à moins que tu ne me délivres de tes propres mains.» Elie conduisit alors le taureau aux prêtres de Baal. (14)
Malgré ce miracle, les prêtres cherchèrent à tromper le peuple. Ils minèrent l'autel et Hiel se cacha dessous dans le but d'allumer un feu à l'évocation du mot Baal. Mais Dieu envoya un serpent pour le tuer. (15) C'est en vain que les faux prêtres criaient et appelaient: Baal ! Baal ! la flamme attendue ne jaillit pas. Pour ajouter à la confusion des idolâtres, Dieu avait imposé le silence au monde entier. Les puissances des régions supérieures et inférieures étaient muettes, l'univers semblait désert et désolé, comme s'il était dépourvu de toute créature vivante. Si un seul son s'était fait entendre, les prêtres auraient dit: «C'est la voix de Baal.» (16)
Afin que tous les préparatifs soient achevés en un jour, l'érection de l'autel, le creusement de la tranchée et tout ce qui était nécessaire, Elie ordonna au soleil de s'arrêter. «Pour Josué, dit-il, tu t'es arrêté pour qu'Israël puisse vaincre ses ennemis ; maintenant, tu t'arrêteras, non pas à cause de moi ou d'Israël, mais pour que le nom de Dieu soit exalté. Et le soleil obéit à ses paroles. (17)
Vers le soir, Élie appela son disciple Élisée et lui demanda de se verser de l'eau sur les mains. Un miracle se produisit. L'eau coula des doigts d'Elie jusqu'à ce que toute la tranchée soit remplie. (18) Alors le prophète pria Dieu de faire descendre le feu, mais de telle sorte que le peuple reconnaisse qu'il s'agissait d'un prodige du ciel, et non d'un tour de prestidigitateur. (19) Il prit la parole: Seigneur du monde, tu m'enverras comme messager «à la fin des temps», mais si mes paroles ne s'accomplissent pas maintenant, il ne faut pas s'attendre à ce que les Juifs me croient dans la suite des temps. (20) Sa supplication fut entendue en haut lieu, et le feu tomba du ciel sur l'autel, un feu qui non seulement consuma ce qu'il touchait, mais encore lécha l'eau. (21) Ce n'est pas tout: sa prière pour la pluie est également exaucée. A peine ces paroles étaient-elles tombées de ses lèvres: « Bien que nous n'ayons pas d'autres mérites, souvenez-vous du signe de l'alliance que les Israélites portent sur leur corps «, que la pluie tomba sur la terre. (22)
Malgré tous ces miracles, le peuple persista dans ses habitudes et ses pensées idolâtres. Même les sept mille qui ne s'étaient pas prosternés devant Baal étaient des fils d'Israël indignes, car ils rendaient hommage aux veaux d'or de Jéroboam (23).
Les méfaits du peuple avaient pris une telle ampleur qu'il ne pouvait plus compter sur « les mérites des pères « pour intercéder en sa faveur ; il avait dépassé son compte. (24) Lorsqu'ils sont tombés au point d'abandonner le signe de l'alliance, Elie ne put plus contenir sa colère et il accusa Israël devant Dieu. (25) Dans la fente du rocher où Dieu était apparu à Moïse et s'était montré compatissant et longanime, il rencontra maintenant Elie (26) et lui fit comprendre, par divers signes, qu'il valait mieux défendre Israël plutôt que de l'accuser. Mais Elie, dans son zèle pour Dieu, était inexorable. Alors Dieu lui ordonna de désigner Elisée comme son successeur, car il disait: «Je ne puis faire ce que tu veux». (27) En outre, Dieu lui dit: «Au lieu d'accuser mes enfants, va à Damas, où les païens ont une idole pour chaque jour de l'année. Si Israël a renversé mes autels et tué mes prophètes, que t'importe ?». (28)

1203 Bible des peuples sur verset 2018-08-26: L’affrontement ENTRE Yahvé et Baal sera jusqu’à la fin du royaume une donnée permanente de son histoire. Le prophète Élie fait face à l’apostasie d’Israël. Manifestation de Yahvé sur le Carmel. Á l’Horeb Yahvé annonce le destin tragique d’Israël : 17.1—22.54 + 2Rois 1.1—2.18 C’est ici qu’apparaît Élie ; son nom restera comme celui du plus grand des prophètes. Élie sera à côté de Jésus au cours de sa transfiguration (Marc 9.2). Le nom d’Élie est tout un programme ; il signifie : Yahvé est mon Dieu. Il vient de Tichbé, ville au-delà du Jourdain. Cette région pauvre et éloignée des influences nouvelles se maintenait fidèle à sa foi. Face à l’apostasie, à l’infidélité de tout son peuple, Élie est seul. Il se sent responsable de la cause de Dieu et agit sans attendre que d’autres aient commencé. Il ne tombera ni rosée ni pluie. Élie, homme de foi, sait que ses paroles lui viennent de Dieu et qu’elles s’accompliront. Voir Jacques 5.17 à cet égard : Élie y est présenté comme le modèle de la foi. Il n’y aura ni rosée ni pluie. La sécheresse est, bien entendu, quelque chose de naturel. Mais, sans intervenir directement à chaque instant, Dieu dispose les événements. La foi du croyant est une force, comme les lois physiques de l’univers, et quand nous demandons l’impossible à Dieu avec la certitude que lui-même veut nous l’accorder, il se sert de bien des moyens pour que cela s’accomplisse. Les Baals étaient considérés comme les dieux de la pluie et de la nature. La sécheresse qui vient prouvera que Yahvé, Dieu des victoires, est aussi le Dieu de la nature. Élie commence sa mission de prophète en attaquant le plus grand désordre : ne pas placer Dieu au-dessus de tout.

( Mc 9,2 , )
17,2 La parole du Seigneur lui fut adressée : ( ) 17,3 « Va-t’en d’ici, dirige-toi vers l’est, et cache-toi près du torrent de Kérith, qui se jette dans le Jourdain. ( ) 17,4 Tu boiras au torrent, et j’ordonne aux corbeaux de t’apporter ta nourriture. » ( ) 17,5 Le prophète fit ce que le Seigneur lui avait dit, et alla s’établir près du torrent de Kérith, qui se jette dans le Jourdain. ( ) 17,6 Les corbeaux lui apportaient du pain et de la viande, matin et soir, et le prophète buvait au torrent. ( )



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