Lecture d'un commentaire (1203)


1R 17,1

Commentaire: L’affrontement ENTRE Yahvé et Baal sera jusqu’à la fin du royaume une donnée permanente de son histoire. Le prophète Élie fait face à l’apostasie d’Israël. Manifestation de Yahvé sur le Carmel. Á l’Horeb Yahvé annonce le destin tragique d’Israël : 17.1—22.54 + 2Rois 1.1—2.18 C’est ici qu’apparaît Élie ; son nom restera comme celui du plus grand des prophètes. Élie sera à côté de Jésus au cours de sa transfiguration (Marc 9.2). Le nom d’Élie est tout un programme ; il signifie : Yahvé est mon Dieu. Il vient de Tichbé, ville au-delà du Jourdain. Cette région pauvre et éloignée des influences nouvelles se maintenait fidèle à sa foi. Face à l’apostasie, à l’infidélité de tout son peuple, Élie est seul. Il se sent responsable de la cause de Dieu et agit sans attendre que d’autres aient commencé. Il ne tombera ni rosée ni pluie. Élie, homme de foi, sait que ses paroles lui viennent de Dieu et qu’elles s’accompliront. Voir Jacques 5.17 à cet égard : Élie y est présenté comme le modèle de la foi. Il n’y aura ni rosée ni pluie. La sécheresse est, bien entendu, quelque chose de naturel. Mais, sans intervenir directement à chaque instant, Dieu dispose les événements. La foi du croyant est une force, comme les lois physiques de l’univers, et quand nous demandons l’impossible à Dieu avec la certitude que lui-même veut nous l’accorder, il se sert de bien des moyens pour que cela s’accomplisse. Les Baals étaient considérés comme les dieux de la pluie et de la nature. La sécheresse qui vient prouvera que Yahvé, Dieu des victoires, est aussi le Dieu de la nature. Élie commence sa mission de prophète en attaquant le plus grand désordre : ne pas placer Dieu au-dessus de tout.


Source: Bible des peuples