Livre de la Genèse
3,17 A l'homme, il dit: "Parce que tu as écouté la voix de ta femme et que tu as mangé de l'arbre dont je t'avais interdit de manger, maudit soit le sol à cause de toi! A force de peines tu en tireras subsistance tous les jours de ta vie. ( Gn 4,3 , ) 3,18 Il produira pour toi épines et chardons et tu mangeras l'herbe des champs. ( ) 3,19 A la sueur de ton visage tu mangeras ton pain, jusqu'à ce que tu retournes au sol, puisque tu en fus tiré. Car tu es glaise et tu retourneras à la glaise." ( ) 3,20 L'homme appela sa femme "Eve", parce qu'elle fut la mère de tous les vivants. ( ) 3,21 Yahvé Dieu fit à l'homme et à sa femme des tuniques de peau et les en vêtit. ( Gn 2,25 , )

3,22 Puis Yahvé Dieu dit: "Voilà que l'homme est devenu comme l'un de nous, pour connaître le bien et le mal! Qu'il n'étende pas maintenant la main, ne cueille aussi de l'arbre de vie, n'en mange et ne vive pour toujours!"


21465 Jacques Ellul sur verset 2024-03-26: Par connaissance du bien et du mal comprendre capacité de déclarer, comme Dieu, ceci est bien, ceci est mal.

2151 Bible des peuples sur verset 2018-11-10: Voici que l’homme est devenu comme l’un de nous. Cette réplique de Dieu, qui s’indigne de ce qu’Adam se soit hissé au niveau des “fils de Dieu”, ou “êtres divins”, provient directement des mythes babyloniens dont l’auteur a repris les images. Faut-il en conclure simplement que ces expressions doivent être mises sur le compte des limites de l’auteur sacré, limites que Dieu respecte ? Peut-être. Pourtant nous vient à l’esprit la parole si ferme de Jésus en Jean 10.35 : On ne peut changer l’Écriture. Peut-être cette expression ingénue, égarée dans le livre de la foi, est-elle restée là pour nous ouvrir une autre piste. L’interprétation la plus obvie voyait dans la connaissance interdite à Adam l’art de vivre et le bonheur que l’on cherche loin de la loi de Dieu ; pourtant il y a une autre façon de regarder le texte sacré. Le commandement imposé sous peine de mort ne met en jeu que l’autorité de Dieu, d’une part, et en face, l’obéissance d’Adam. Il est vrai que la foi est obéissance, mais elle est beaucoup plus que cela, et l’on atteint rarement sa maturité sans avoir cherché à savoir ce qu’il y avait derrière les portes défendues. La sagesse de Dieu, tout autant que sa passion amoureuse, voient ce que les catégories du bien et du mal ne peuvent embrasser. Dieu, qui est présent dans le fond de notre liberté, jouit avant tout du jeu qu’il mène avec notre besoin de savoir, de découvrir, d’éprouver notre autonomie, d’expérimenter l’amour et d’enfreindre les règlements. Dans cette seconde interprétation, qui ne renie pas la première, Dieu a mis le couple à l’épreuve de sa liberté, sachant que c’était un jeu dangereux, et il l’a averti. L’homme a voulu cueillir la connaissance et il accède au niveau des “immortels”. Vous serez comme des dieux, disait le serpent, et c’est plus qu’à moitié vrai, mais dans un monde dominé par l’esprit du mal, cette connaissance mènera à la mort. Dieu désapprouve plus qu’il ne condamne : il ne cédera pas sur ce qui est essentiel à l’ordre de sa justice : l’homme ne s’emparera pas de l’immortalité. L’immortalité était offerte dans le jardin et l’œuvre rédemptrice de Jésus nous l’apportera. En attendant, il y a la faute “bienheureuse”, comme dit la liturgie, et les scandales “nécessaires”, comme dit l’évangile ( Matthieu 18.7).

( Gn 2,17 , )
3,23 Et Yahvé Dieu le renvoya du jardin d'Eden pour cultiver le sol d'où il avait été tiré. ( ) 3,24 Il bannit l'homme et il posta devant le jardin d'Eden les chérubins et la flamme du glaive fulgurant pour garder le chemin de l'arbre de vie. ( ) 4,1 L'homme connut Eve, sa femme; elle conçut et enfanta Caïn et elle dit: "J'ai acquis un homme de par Yahvé." ( ) 4,2 Elle donna aussi le jour à Abel, frère de Caïn. Or Abel devint pasteur de petit bétail et Caïn cultivait le sol. ( ) 4,3 Le temps passa et il advint que Caïn présenta des produits du sol en offrande à Yahvé, ( Gn 3,17 , )



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