Livre des Nombres
35,20 Si par haine un homme a bousculé quelqu’un ou a lancé quelque chose contre lui avec malveillance, et qu’ainsi il a causé la mort, ( ) 35,21 ou si avec hostilité il l’a frappé de la main, et qu’ainsi il a causé la mort, celui qui a frappé sera mis à mort ; c’est un meurtrier. Dès qu’il tombera sur le meurtrier, le vengeur du sang le mettra à mort. ( ) 35,22 Mais si c’est par hasard et sans hostilité qu’un homme a bousculé quelqu’un, ou lui a lancé quelque objet sans malveillance, ( ) 35,23 ou encore si, sans le voir, il l’a atteint avec une pierre qui peut provoquer la mort – et qu’en faisant tomber cette pierre, il a effectivement causé la mort, tandis qu’il n’était pas son ennemi et ne lui voulait pas de mal –, ( ) 35,24 alors, la communauté jugera entre celui qui a frappé et le vengeur du sang, selon le droit. ( )

35,25 La communauté soustraira le meurtrier à la main du vengeur du sang. La communauté le renverra dans sa ville de refuge, là où il s’était enfui. Il devra y rester jusqu’à la mort du grand prêtre qui a reçu l’onction avec l’huile sainte.


4409 Bible des peuples sur verset 2019-01-04: LE GRAND PRÊTRE
Le Grand Prêtre n’est pas seulement chargé d’accomplir des rites. À partir du moment où il a été consacré par une onction très solennelle (Exode 29 ; Lévitique 8), il est et restera jusqu’à sa mort un rempart contre les fléaux divins. Comme on l’a vu dans les épisodes dédiés à Aaron, c’est lui qui protège le peuple contre la colère de Dieu (Nombres 17.12). C’est lui qui a le privilège redoutable d’entrer chaque année, lors de la Fête du Pardon, jusque dans le sanctuaire le plus reculé du Temple, le Saint des Saints (Hébreux 9.7). C’est là qu’il verse sur le couvercle de l’Arche, l’Instrument de l’Expiation, le sang du bouc expiatoire (Lévitique 16.18). Les habits sacrés qu’il porte sont une partie essentielle du rite, de là la place qu’occupent dans l’Exode leurs règles de fabrication (Exode 28 et 39). Au temps de Jésus, sous l’occupation romaine, le gouverneur gardait ces vêtements et ne les livrait qu’au moment de la Fête, pour les récupérer aussitôt : c’était le moyen de mettre le Grand Prêtre à sa merci. La mort du Grand Prêtre est l’occasion d’une amnistie semblable à celle qui accompagnait l’année du Jubilé. Au temps de Jésus, les dames de la famille du Grand Prêtre prenaient un soin spécial des prisonniers et elles leur faisaient des aumônes pour qu’ils n’aient pas l’idée de demander à Dieu de hâter leur sortie de prison en faisant mourir le Grand Prêtre. Le précepte qu’on lit en Exode 22.27 vise spécialement le Grand Prêtre. On comprendra donc que cet oint ou Messie du Seigneur soit un personnage sacré (en langage biblique, une personne sainte), quels que soient ses côtés négatifs. Voir à ce sujet la présentation du Christ comme le Grand Prêtre des temps nouveaux en Hébreux 5—10.

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35,26 Mais si le meurtrier sort des limites de la ville de refuge où il s’est enfui, ( ) 35,27 et que le vengeur du sang, le trouvant hors des limites de sa ville de refuge, le tue, le vengeur n’aura pas de sang sur les mains. ( ) 35,28 En effet, le meurtrier devra rester dans sa ville de refuge jusqu’à la mort du grand prêtre. Après la mort du grand prêtre, le meurtrier retournera sur la terre qui lui appartient. ( ) 35,29 Telles seront pour vous les règles de droit, d’âge en âge, où que vous habitiez. ( ) 35,30 Quiconque frappe à mort une personne, c’est sur la déposition de plusieurs témoins qu’il sera tué. Mais la déposition d’un seul témoin ne pourra faire condamner quelqu’un à mort. ( )



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