Lecture d'un commentaire (4409)


Nb 35,25

Commentaire: LE GRAND PRÊTRE
Le Grand Prêtre n’est pas seulement chargé d’accomplir des rites. À partir du moment où il a été consacré par une onction très solennelle (Exode 29 ; Lévitique 8), il est et restera jusqu’à sa mort un rempart contre les fléaux divins. Comme on l’a vu dans les épisodes dédiés à Aaron, c’est lui qui protège le peuple contre la colère de Dieu (Nombres 17.12). C’est lui qui a le privilège redoutable d’entrer chaque année, lors de la Fête du Pardon, jusque dans le sanctuaire le plus reculé du Temple, le Saint des Saints (Hébreux 9.7). C’est là qu’il verse sur le couvercle de l’Arche, l’Instrument de l’Expiation, le sang du bouc expiatoire (Lévitique 16.18). Les habits sacrés qu’il porte sont une partie essentielle du rite, de là la place qu’occupent dans l’Exode leurs règles de fabrication (Exode 28 et 39). Au temps de Jésus, sous l’occupation romaine, le gouverneur gardait ces vêtements et ne les livrait qu’au moment de la Fête, pour les récupérer aussitôt : c’était le moyen de mettre le Grand Prêtre à sa merci. La mort du Grand Prêtre est l’occasion d’une amnistie semblable à celle qui accompagnait l’année du Jubilé. Au temps de Jésus, les dames de la famille du Grand Prêtre prenaient un soin spécial des prisonniers et elles leur faisaient des aumônes pour qu’ils n’aient pas l’idée de demander à Dieu de hâter leur sortie de prison en faisant mourir le Grand Prêtre. Le précepte qu’on lit en Exode 22.27 vise spécialement le Grand Prêtre. On comprendra donc que cet oint ou Messie du Seigneur soit un personnage sacré (en langage biblique, une personne sainte), quels que soient ses côtés négatifs. Voir à ce sujet la présentation du Christ comme le Grand Prêtre des temps nouveaux en Hébreux 5—10.


Source: Bible des peuples