Apocalypse de Jean
11,15 Le septième messager sonne. Surviennent de grandes voix au ciel. Elles disent: « C'est le royaume de l'univers à notre Adôn et à son messie ! » ( ) 11,16 Les vingt-quatre Anciens, assis en face d'Elohîms sur leurs trônes, tombent sur leurs faces et se prosternent devant Elohîms, ( ) 11,17 disant: « Nous te remercions, IHVH-Adonaï Elohîms Sebaot, l'Étant et l'Était... Tu as pris le dynamisme, le tien, le grand, et tu commences à régner. ( Ps 65,1 , ) 11,18 Les nations brûlent et ta brûlure vient, le temps de juger les morts, de donner la rétribution à tes serviteurs inspirés, à tes consacrés, à ceux qui frémissent de ton nom, au petit et au grand, et de détruire ceux qui détruisent la terre. » ( ) 11,19 Le sanctuaire d'Elohîms s'ouvre, celui du ciel. Apparaît le coffre de son pacte dans son sanctuaire. Et c'est des éclairs, des voix, des tonnerres, un séisme, une grande grêle. ( )

12,1 Un grand signe apparaît au ciel, une femme enveloppée de soleil. La lune sous ses pieds, et sur sa tête une couronne d'étoiles: douze.


21364 Bible des Peuples sur titre chapitre 2023-11-11: Vision initiale : la femme et le dragon

21363 Bible des Peuples sur titre chapitre 2023-11-11: A l'origine : la révolte des esprits cosmiques

21362 Bible des Peuples sur titre livre 2023-11-11: 3. L'AVENIR : L'ÉGLISE EN LUTTE CONTRE SATAN

2036 Bible des peuples sur verset 2018-11-04: La séquence 12.1—14.20 semble avoir une importance exceptionnelle. Il y a là la femme, le dragon et les sept anges dont le quatrième est comme un double su Christ.

2035 Bible des peuples sur verset 2018-11-04: Ici commence la seconde partie de la vision de Jean. L’Église est sortie du monde juif et son horizon s’est étendu. L’Église va aux nations en luttant contre le pouvoir du diable. Ici commence une série de sept signes ou visions dans le ciel. Les deux premiers nous présentent les deux grands rôles de l’histoire sacrée, la Femme et le Dragon, le peuple de Dieu et le diable. On a vu une femme. Elle apparaît entourée de gloire, mais elle souffre les douleurs de l’accouchement. Elle représente l’humanité. Au commencement de la Bible, elle était représentée par Ève, la femme qui a péché. Maintenant, au contraire, nous voyons l’humanité telle que Dieu la désire : souffrant les douleurs de l’accouchement, parce que toute notre histoire est la préparation douloureuse de notre salut. Elle met au monde un garçon qui est le Christ lui-même. Le Sauveur est le fruit de l’amour de Dieu pour les hommes. Le salut vient à la fois de Dieu et de l’humanité. La femme représente l’humanité coopérant aux plans de Dieu, mais aussi Marie qui donne naissance à Jésus : c’est aussi l’Église qui fuit au désert, c’est-à-dire, qui vit spirituellement retirée du monde et nourrie par la parole de Dieu pendant les persécutions : mille deux cent soixante jours, ou trois ans et demi (voir Apocalypse 11.11). Le serpent est celui du premier péché, excepté qu’il est mieux vêtu. Les sept têtes indiquent ses multiples inventions, les dix cornes (chiffre imparfait) indiquent que son pouvoir n’est pas invincible. Il a été vaincu au ciel, mais dans sa chute il a entraîné un certain nombre d’anges (le tiers des étoiles). Voir Apocalypse 8.10. Quant à l’enfant mâle, Satan se préparait à l’anéantir sur la croix, mais en ressuscitant il a échappé à la haine du serpent.

2037 Bible des peuples sur verset 2018-11-04: LA FEMME ET LE DRAGON Cette vision de la femme reprend le soleil, la lune et les étoiles du songe de Joseph en Genèse 37.9, mais le rôle du soleil et de la lune font tout de suite penser à la femme du Cantique 6.10. Dans la Genèse il s’agissait de Joseph au milieu de ses frères, dans le Cantique c’était Israël au milieu des nations (voir les lignes précédentes du Cantique en 6.8-9). Ici il semble que la femme soit au centre de la création. Le chapitre se présentera comme une continuation de Genèse 3.15 mais sans ignorer Emmanuel et sa mère en Isaïe 7.14 (et Michée 5.2). Ce chapitre est un de ceux qui paraissent trahir le mélange de différentes pièces et bien des solutions ont été imaginées pour le réorganiser ou pour en retrouver les éléments originels ; la multiplicité des essais montre qu’aucun ne s’impose. Ce chapitre se divise facilement en deux temps, tout comme le premier chapitre des Éphésiens : d’abord ce qui se passe dans le plan éternel de Dieu, ensuite sa réalisation sur la terre ; c’est très conforme à la vision de l’histoire qu’ont les apocalypses. - 1-2 : la femme et l’Incarnation au centre du plan de Dieu sur l’univers. - 3-4a : la présentation du dragon, ange puissant. On dit que c’est celui qui provoquera la rébellion dans la sphère céleste, mais non pas qu’elle a lieu à ce moment. - 4b-6 : le dragon a décidé de dévorer le fils de la femme, et Dieu intervient : le fils sera maître des nations, même si la femme désormais doit vivre au désert (comme la mère de l’Emmanuel). - 7-9 : division du monde des esprits et expulsion des mauvais. - 10-12 : le chœur (au sens de la tragédie antique) loue les décisions de Dieu. - 13-18 : on passe aux conséquences de cette crise dans le temps et l’histoire. C’est l’Église qui est en cause, au lendemain de la Résurrection. Que signifie le fleuve que le serpent vomit derrière la femme (13.15) ? On doit sans doute le comprendre comme un torrent en crue : une violence qui emporte tout, des eaux qui laissent de la boue partout ( Psaume 18.5 ; 124.4). Le serpent a lancé derrière la femme toutes les eaux sales du monde. En 17-18 on en vient aux persécutions contre les chrétiens de l’Empire auxquels Jean s’adresse. Si nous voulons maintenant préciser le sens de la vision, il faut la resituer dans le livre. Voir à ce sujet la note placée en Apocalypse*8.1. La vision des deux témoins, au chapitre 11, c’est l’évangélisation et l’appel à la conversion tout au long de l’histoire. Maintenant, la vision de la Femme et du Dragon présente les protagonistes de la lutte qui occupera les chapitres suivants. La Femme est l’humanité épousée par Dieu. Ne disons pas l’Église, car elle était là avant le Christ et c’est elle qui l’a mis au monde, mais à chaque époque elle s’identifie avec le peuple sauvé. Avant le Christ, elle était l’épouse du Cantique, toute en attente de la visite de son Roi. Ensuite, elle ne fait qu’un avec ses fils qui, maintenant, sont ceux de l’Évangile, témoins et prophètes de Jésus ; car dans la culture hébraïque les fils de… qu’ils soient ceux d’Adam, ou de Bélial, ou des prophètes, désignent une collectivité qui ne fait qu’un avec le père légendaire auquel ils se rattachent. Ici Jean a gardé ce langage, mais il y a un élément nouveau : la mère de Jésus est une personne concrète, et du coup la Femme sort du monde des symboles pour s’incarner en Marie. Si Jean reconnaît en Marie la Femme, aussi bien à Cana qu’au calvaire, il est tout aussi légitime de garder ici cette identification. Par contre ce serait une erreur de penser que le signe impressionnant soit une façon de désigner de façon exclusive telle personne ou telle communauté que Jean avait en tête : la prophétie donne un signe qui couvre l’ensemble du temps, et ensuite Jean l’applique, ou nous l’appliquons, avec du plus ou avec du moins, aux événements et aux personnes qui se situent dans la ligne indiquée. La figure de la Femme au centre de l’Apocalypse est extrêmement importante car, même si la Bible est presque entièrement dominée par le point de vue des hommes et n’est tissée que d’expériences faites par des hommes, l’un des traits dominants de la révélation chrétienne, et ce qui donne son identité à la foi, c’est de concevoir toute la relation des hommes à Dieu comme la préparation d’un mariage grandiose. Le Cantique et le signe de la Femme expriment ce qui est au cœur de toute la révélation prophétique. De même il est certain que lorsque l’Église défend la prédestination de Marie, sa virginité perpétuelle et sa présence dans toute l’œuvre du salut, elle affirme un des traits essentiels du Dieu de la Bible : ne pas reconnaître les privilèges de Marie, ce n’est pas retrouver Dieu seul, c’est adultérer le visage que Dieu a voulu donner de lui-même. Mais c’est un fait aussi qu’en notre siècle la piété mariale a envahi bien des domaines dont auparavant elle était absente. Dans les siècles passés, la même foi et la même vision de Dieu et du Christ Époux s’appuyaient sur des convictions et sur une piété différentes. Une pléiade d’amoureux de Dieu se sont retrouvés dans l’Épouse du Cantique tout en y voyant avant tout la figure de l’Église : ils se savaient partie prenante du mystère et de la prédestination de Dieu. Il ne faudrait pas que le zèle pour identifier Marie avec la Femme de façon exclusive soit une fois de plus une façon de sous-estimer notre propre vocation et l’amour unique dans lequel le Père nous a connus. Jésus a invité ses apôtres à croire qu’ils étaient au centre du dessein de Dieu, plutôt que d’envier les plus grands saints du passé et de vivre par personne interposée.

( )
12,2 Elle l'a dans le ventre, elle crie de douleur en tourment d'enfanter. ( ) 12,3 Apparaît un autre signe au ciel. Et voici, un grand dragon, un rouge. Il a des têtes, sept, et des cornes, dix, et sur ses têtes sept diadèmes. ( ) 12,4 Sa queue traîne le tiers des étoiles du ciel: il les jette sur la terre. Le dragon se tient en face de la femme, prête à enfanter, pour, quand elle aura enfanté, dévorer son enfant. ( ) 12,5 Elle enfante un fils, un mâle. Il paîtra toutes les nations avec une verge de fer. Son enfant est enlevé vers Elohîms et vers son trône. ( Ps 2,9 , ) 12,6 La femme s'enfuit au désert, où elle a un lieu préparé par Elohîms, pour que, là, ils la nourrissent mille deux cent soixante jours. ( )
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