Evangile de Jean
11,39 Jésus dit : « Enlevez la pierre. » Marthe, la sœur du défunt, lui dit : « Seigneur, il sent déjà ; c’est le quatrième jour qu’il est là. » ( ) 11,40 Alors Jésus dit à Marthe : « Ne te l’ai-je pas dit ? Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu. » ( ) 11,41 On enleva donc la pierre. Alors Jésus leva les yeux au ciel et dit : « Père, je te rends grâce parce que tu m’as exaucé. ( ) 11,42 Je le savais bien, moi, que tu m’exauces toujours ; mais je le dis à cause de la foule qui m’entoure, afin qu’ils croient que c’est toi qui m’as envoyé. » ( ) 11,43 Après cela, il cria d’une voix forte : « Lazare, viens dehors ! » ( )

11,44 Et le mort sortit, les pieds et les mains liés par des bandelettes, le visage enveloppé d’un suaire. Jésus leur dit : « Déliez-le, et laissez-le aller. »


2799 Bible des peuples sur verset 2018-12-01: Cette résurrection de Lazare pose un problème : comment se fait-il que les autres évangiles ne parlent pas de lui ? Elle n’a pas eu lieu dans un village de Galilée, comme ç’avait été le cas pour la fille de Jaïre et le garçon de Naïm, mais aux portes de Jérusalem, et tout laisse entendre que Lazare était un homme de bonne situation. S’il était présent dans la première communauté, n’en parlerait-on pas ? A-t-il déçu ceux qui espéraient sa reconnaissance ? Est-il mort peu de temps après ? Cette dernière supposition n’a rien de fantastique ni d’improbable. Imaginons seulement que Lazare meurt dans les trois mois ou les trois ans qui suivent. C’est le moment sans doute où les apôtres choisissent et ordonnent les récits qui formeront la catéchèse officielle — bientôt nos synoptiques. Il ne leur semble pas utile de parler d’un ressuscité tôt ré-enterré alors qu’on a déjà les deux résurrections opérées en Galilée. Et cela expliquerait que Jean souligne qu’en cette première occasion Lazare était mort et bien mort. Tout exégète rationaliste se débarrasse de ce miracle en prétextant le caractère symbolique de l’Évangile de Jean. Alors que Jean réaffirme à chaque instant l’importance décisive du témoignage, on dira qu’il n’a voulu donner que des allégories. Il vaudrait mieux observer qu’il n’a gardé que sept miracles de Jésus et que dans chaque catégorie il a choisi celui qui était le plus parlant et le plus significatif. Et c’est ainsi qu’il a gardé le cas de Lazare plutôt que les résurrections de la fille de Jaïre et du jeune de Naïm, lesquelles n’avaient pas eu de telles conséquences pour Jésus lui-même. Il est facile de voir comment ce miracle est lié aux paragraphes qui suivent et qui sont de ceux où Jean donne des précisions jamais prises en défaut.

( )
11,45 Beaucoup de Juifs, qui étaient venus auprès de Marie et avaient donc vu ce que Jésus avait fait, crurent en lui. ( ) 11,46 Mais quelques-uns allèrent trouver les pharisiens pour leur raconter ce qu’il avait fait. ( ) 11,47 Les grands prêtres et les pharisiens réunirent donc le Conseil suprême ; ils disaient : « Qu’allons-nous faire ? Cet homme accomplit un grand nombre de signes. ( ) 11,48 Si nous le laissons faire, tout le monde va croire en lui, et les Romains viendront détruire notre Lieu saint et notre nation. » ( ) 11,49 Alors, l’un d’entre eux, Caïphe, qui était grand prêtre cette année-là, leur dit : « Vous n’y comprenez rien ; ( )



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