Evangile de Jean
6,28 Ils lui disent: « Que ferons-nous pour travailler au travail d'Elohîms ? » ( ) 6,29 Iéshoua‘ répond et leur dit: « Voici le travail d'Elohîms: adhérez à celui qu'il a envoyé. » ( ) 6,30 Ils lui disent alors: « Quel signe fais-tu donc, toi, pour que nous voyions et adhérions à toi ? Quel travail ? ( Mc 8,12 , ) 6,31 Nos pères ont mangé la manne au désert, comme il est écrit: ‹ Il leur a donné à manger un pain du ciel ›. » ( ) 6,32 Iéshoua‘ leur dit: « Amén, amén, je vous dis, ce n'est pas Moshè qui vous a donné le pain du ciel; c'est mon père qui vous donne le pain du ciel, le vrai. ( )

6,33 Oui, le pain d'Elohîms, c'est celui qui descend du ciel et donne vie à l'univers. »


2756 Bible des peuples sur verset 2018-12-01: JE SUIS DESCENDU DU CIEL Celui qui descend du ciel et donne la vie au monde, c’est lui le pain de Dieu. Sept fois dans ce chapitre nous trouvons ces mots : descendu du ciel. C’est assez pour nous faire comprendre que pour Jean cette affirmation est essentielle. Elle est très difficile à recevoir pour quiconque a une formation quelque peu rationaliste : comment le Fils, s’il est Dieu, peut-il descendre du ciel ? Au quatrième siècle on accusait les Nestoriens de diviser le Christ : ils insistaient tellement, disait-on, sur la réalité humaine de Jésus, qu’ils en faisaient une personne à part du Fils de Dieu. C’était un peu comme si du haut du Ciel le Fils éternel s’était uni étroitement à un homme qu’il pilotait en quelque sorte pour prendre à son compte tout ce que ferait cet homme exceptionnel. Que les Nestoriens aient commis ou non cette erreur, c’est un fait que nous-mêmes la commettons très habituellement. Il y a une façon très commune de parler de Jésus, qui met une grande distance entre lui et le mystère de Dieu où demeure le Fils éternel. Ici, comme il l’a fait en bien d’autres passages, Jean nous oblige à ne pas nous laisser égarer par nos formules. C’est bien le Verbe ou Fils de Dieu tout entier qui est descendu du ciel. Il ne s’est pas simplement uni intimement à un homme nommé Jésus : il est devenu cet homme. On dira : Le Fils ne peut pas perdre sa condition divine et la changer contre une condition humaine. Bien sûr, il ne perd pas sa nature divine, mais elle est tout entière dans sa façon d’être cet homme. Cet abaissement du Fils-Dieu ( Jean 1.18) ne peut que choquer notre raison et va à l’encontre de la conception de l’être divin telle qu’on la trouve chez les philosophes païens comme Aristote. Cependant on le retrouve dans tous les textes du Nouveau Testament qui nous parlent du mystère du Fils : voir Jean 3.32 ; 6.62 ; 8.14 et la note en Philippiens 2.6.

( )
6,34 Ils lui disent donc: « Adôn, donne-nous toujours de ce pain. » ( ) 6,35 Iéshoua‘ leur dit: « Moi, je suis le pain de la vie. Qui vient vers moi n'aura plus faim; qui adhère à moi n'aura plus soif, jamais. ( ) 6,36 Mais je vous l'ai dit et vous m'avez vu, mais vous n'adhérez pas. ( ) 6,37 Tout ce que me donne le père viendra à moi; je ne jette pas dehors celui qui vient à moi. ( ) 6,38 Je suis descendu du ciel, non pour faire mon vouloir, mais le vouloir de celui qui m'a envoyé. ( )



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