Evangile de Marc
4,30 Il disait encore : « À quoi allons-nous comparer le règne de Dieu ? Par quelle parabole pouvons-nous le représenter ? ( Mt 13,31 , ) 4,31 Il est comme une graine de moutarde : quand on la sème en terre, elle est la plus petite de toutes les semences. ( ) 4,32 Mais quand on l’a semée, elle grandit et dépasse toutes les plantes potagères ; et elle étend de longues branches, si bien que les oiseaux du ciel peuvent faire leur nid à son ombre. » ( ) 4,33 Par de nombreuses paraboles semblables, Jésus leur annonçait la Parole, dans la mesure où ils étaient capables de l’entendre. ( ) 4,34 Il ne leur disait rien sans parabole, mais il expliquait tout à ses disciples en particulier. ( )

4,35 Ce jour-là, le soir venu, il dit à ses disciples : « Passons sur l’autre rive. »


20705 Bible des Peuples sur titre chapitre 2023-11-11: Jésus calme la tempête

10255 Remi (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Nous voyons dans lus saints Évangiles que Jésus avait trois lieux de refuge; la barque, la montagne et le désert. Toutes les fois qu'il était pressé par la foule, il se réfugiait dans l'une de ces retraites. Ici, le Seigneur se voyant entouré d'une grande multitude de peuple, et voulant (comme homme) se dérober à leur importunité, il ordonna à ses disciples de passer à l'autre bord.

10254 Saint Jérôme (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Après ces enseignements, ils s'embarquent sur la mer, où les flots se soulèvent et les agitent. «O même jour, dit l'Évangéliste, le soir étant venu, Jésus leur dit: Passons de l'autre côté».

10253 Bede (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Ou bien, la barque dans laquelle monte le Sauveur, c'est l'arbre de la croix, qui est la voie par laquelle les fidèles abordent à la demeure de la patrie céleste, comme dans un port assuré et inaccessible à la tempête. Les barques qui accompagnent celle du Sauveur sont la figure des âmes qui, comme imprégnées de la foi dans la croix de Jésus-Christ, sont à l'abri des tempêtes des tribulations, ou bien abordent enfin au séjour de la paix, après avoir subi la tourmente des épreuves. C'est pendant que les disciples naviguent sur la mer que le Sauveur se livre au sommeil; ainsi verront-ils un jour arriver la passion de leur divin Maître, au moment même où ils méditeront sur le repos de son royaume futur. C'est le soir que ce fait eu lieu, parce que le coucher du véritable soleil devait être figuré, non-seulement par le sommeil du Seigneur, mais encore par l'heure même où l'astre du jour se dérobe à nos regards. Lorsque le Sauveur monte sur la poupe de la croix, il voit se soulever autour de lui les flots des blasphèmes de ses persécuteurs, excités par une tempête qui vient de l'enfer, tempête qui ne peut troubler sa patience, mais qui ébranle la faiblesse de ses disciples. Leur empressement à éveiller leur Maître figure le désir ardent qu'ils ont eu de le voir ressusciter, après l'avoir vu mourir. Jésus s'éveillant, commande en maître aux vents irrités, et il ordonne à la mer de faire silence; ainsi, par la gloire de sa résurrection, il écrase l'orgueil du démon, et anéantit la race des Juifs. Il adresse des reproches à ses disciples, comme, après sa résurrection, il leur reproche leur incrédulité. Nous aussi, lorsque, marqués du signe de la croix, nous nous préparons à quitter cette terre, nous entrons dans la barque avec Jésus, nous nous efforçons du traverser la mer. Mais, dans le cours de la traversée, il s'endort au milieu des frémissements de l'abîme; c'est la flamme de l'amour, qui, malgré nos efforts pour pratiquer la vertu, s'affaiblit et devient languissante, au milieu de la lutte contre les esprits impurs, ou contre les hommes méchants, ou contre le tourbillon de nos propres pensées. Cependant, au milieu de ces bouleversements intérieurs, ayons soin d'éveiller notre Sauveur, et, à l'instant, sa voix calmera la tempête, rendra à notre ame sa tranquillité, et nous ouvrira le port bienheureux du salut.

10252 Saint Jérôme (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Dans le sens mystique, la poupe du navire, c'est le commencement de l'Eglise; le Seigneur y dort, mais seulement de corps, car «celui qui garde Israël ne dort jamais» ( Ps 120) La poupe, sous les peaux de bêtes mortes, contient des hommes vivants; elle éloigne le flots et sa force est dans le bois; c'est l'Eglise, qui est sauvée par la croix et la mort du Sauveur. L'oreiller, c'est le corps du Seigneur, sur lequel la divinité, figurée par la tête, a bien voulu se reposer. Les vents déchaînés, la mer furieuse, ce sont les démons et les persécuteurs; le Sauveur leur impose silence, lorsqu'il lui plaît de frapper d'impuissance les décrets injustes des rois de la terre. Enfin le calme profond qui succède à la tempête, c'est la paix rendue à l'Eglise après la persécution, ou bien, c'est le repos de la vie contemplative, qui succède au mouvement de la vie active.

10251 Théophylactus (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Il réprimande ensuite ses disciples sur leur peu de foi: «Pourquoi êtes-vous effrayés, leur dit-il, vous n'avez donc pas encore la foi ?» Et, en effet, s'ils avaient eu vraiment la foi, ils auraient été persuadés qu'il pouvait les sauver, même pendant son sommeil. Ils furent donc saisis d'une grande crainte, et ils se dirent l'un à l'antre: «Qui est donc ?» etc. Ces paroles indiquent le doute où ils étaient à son sujet. Ce n'est point à l'aide d'une verge mystérieuse qu'il avait apaisé la mer, comme avait fait Moïse ( Ex 14); ce n'est point par prière, comme Elisée se frayant un chemin à travers Jourdain (); ce n'est point au moyen de Arche, comme Josué ( Jos 3), c'est par une seule parole. Aussi, à ce signe, les disciples reconnaissent en lui une puissance divine, mais le sommeil auquel il s'abandonne ne leur fait voir en lui qu'un homme.

10250 Glose (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: L'agitation des flots produit un bruit qui est comme la voix de la mer annonçant un danger. C'est donc avec raison que le Sauveur, dans un langage métaphorique, pour ramener le calme, ordonne à la mer de se taire; de même, pour réprimer la violence des vents qui bouleversent la mer, il leur fait comme des menaces, suivant l'expression de l'Évangéliste. C'est ainsi que les dépositaires de l'autorité, par la menace des châtiments, imposent un frein aux perturbateurs de la tranquillité publique. Le Sauveur agit donc ici comme un so uverain qui fait usage de menaces contre des sujets turbulents, et qui, par de sages édits, met un terme aux murmures des rebelles. Roi de toutes les créatures, il enchaîne, par sa parole menaçante la violence des vents, et contraint la mer de rentrer dans le silence. Ses paroles sont aussitôt suivies de leur effet: «Et le veut cessa (sur menace qui lui était faite), et il se fit un grand calme».

10249 Théophylactus (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Et le Sauveur s'éveillant, parla en maître, d'abord au vent qui soulevait cette tempête et agitait les flots: «Et, se levant, il parla au vent avec menaces»; puis à la mer: «Et il dit à la mer: Tais-toi et calme ta fureur».

10248 Saint Jean Chrysostome (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Le Sauveur nous donne ainsi une leçon d'humilité et aussi de grande sagesse. Or, ses disciples, qui l'entouraient, ne connaissaient pas encore l'étendue de sa puissance: ils croyaient sans doute qu'il pouvait, étant éveillé, commander aux vents et à la mer; mais ils étaient loin de lui supposer ce pouvoir pendant son repos et son sommeil. «Ils l'éveillent donc et lui disent: Maître, ne vous mettez-vous point en peine que nous périssions ?»

10247 Saint Jean Chrysostome (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Le Seigneur prend avec lui ses disciples, pour les rendre témoins du miracle qu'il allait opérer; mais il ne reçoit aucune autre personne avec eux, pour ne pas exposer au grand jour la faiblesse de leur foi. C'est pour nous apprendre que les autres personnes étaient montées dans d'autres barques que le texte sacré ajoute: «D'autres barques accompagnaient la sienne». Pour garantir ses disciples de l'orgueil que pouvait leur inspirer le choix spécial dont ils étaient l'objet, il permet qu'ils soient exposés à un extrême danger; il veut en même temps leur apprendre à supporter courageusement les épreuves: «Et il s'éleva un vent impétueux». Afin que le miracle dont ils vont être témoins laisse dans leur âme une plus vive impression, il se livre au sommeil, pour laisser à la crainte l'occasion de s'emparer d'eux: «Et Jésus était à la poupe dormant sur un oreiller». S'il avait veillé, ou les disciples n'auraient eu aucune frayeur et n'auraient pas eu recours à lui au fort de la tempête, ou bien ils n'auraient pas cru qu'il pût faire un si grand miracle. - théoph. Il les laissa donc tomber dans cette frayeur en face du danger, pour leur faire éprouver personnellement les effets de sa puissance, eux qui l'avaient vu s'exercer en faveur des autres. Or, il dormait sur l'oreiller du navire, c'est-à-dire la tête appuyée sur une planche.

724 Bible des peuples sur verset 2017-12-21: Dans les deux dernières paraboles, Jésus a montré la force et la croissance irrésistible du Royaume, et comme pour en donner un signe visible, Jésus va passer sur l’autre rive du lac, c’est-à-dire sur la rive païenne du lac de Galilée. Les deux miracles qu’il va accomplir montreront que sa victoire sur le démon dépasse les frontières d’Israël. Dans la mentalité juive, la mer est le symbole des puissances démoniaques, un rappel quotidien du chaos primitif, c’est là que se remuent les monstres marins dont seul Dieu, car il est le Tout-Puissant, peut se moquer : Béhémoth, Léviathan et Rahab. En commandant à la mer : “Silence, tais-toi !” tout comme il fait avec les démons (Marc 1.25), Jésus affirme sa puissance divine sur les forces du mal. Devant toutes les formes du mal qui les agressent, au milieu des tempêtes qu’elles soulèvent, les hommes se demandent parfois si Dieu ne dort pas. Or Jésus est là. Il ne s’étonne pas de la peur des disciples devant la tempête, mais de leur manque de foi ; seule la confiance dans la victoire de Jésus, Fils de Dieu, sur les forces du mal, peut leur permettre de surmonter cette peur. Mais à l’instant même où ils découvrent en Jésus cette puissance divine, les apôtres sont saisis d’une grande crainte, comme Moïse au buisson ardent (Exode 3.1), comme Isaïe lors de sa vision dans le temple (Isaïe 6.5), comme tous ceux à qui Dieu se manifeste d’une façon particulière : plus qu’un ami, plus qu’un maître, Jésus se révélait à eux dans la vérité de son être. Et cette frayeur face à une présence divine toute proche était plus forte que la crainte qu’ils avaient éprouvée dans la tempête quelques instants plus tôt.

( Ex 3,1 , Is 6,5 Mc 1,25 )
4,36 Quittant la foule, ils emmenèrent Jésus, comme il était, dans la barque, et d’autres barques l’accompagnaient. ( ) 4,37 Survient une violente tempête. Les vagues se jetaient sur la barque, si bien que déjà elle se remplissait. ( ) 4,38 Lui dormait sur le coussin à l’arrière. Les disciples le réveillent et lui disent : « Maître, nous sommes perdus ; cela ne te fait rien ? » ( ) 4,39 Réveillé, il menaça le vent et dit à la mer : « Silence, tais-toi ! » Le vent tomba, et il se fit un grand calme. ( ) 4,40 Jésus leur dit : « Pourquoi êtes-vous si craintifs ? N’avez-vous pas encore la foi ? » ( )



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