Livre d'Abdias
1,17 Mais il y aura un reste sur la montagne de Sion, il sera saint. La maison de Jacob héritera de son héritage. ( ) 1,18 La maison de Jacob sera un feu, la maison de Joseph, une flamme, et la maison d’Ésaü sera de la paille ! Elles vont la brûler et la dévorer : pas de survivant dans la maison d’Ésaü ! Oui, le Seigneur a parlé ! ( Sg 3,7 , ) 1,19 Le Néguev héritera de la montagne d’Ésaü, et le Bas-Pays, de la Philistie ; ils hériteront du territoire d’Éphraïm et du territoire de Samarie, et Benjamin héritera du Galaad. ( ) 1,20 Les déportés des fils d’Israël – cette armée-là ! – hériteront de Canaan, jusqu’à Sarepta, et les déportés de Jérusalem qui sont à Séfarad hériteront des villes du Néguev. ( ) 1,21 Les libérateurs monteront à la montagne de Sion pour juger la montagne d’Ésaü. Au Seigneur, la royauté ! ( )
Livre de Jonas

1,1 LA PAROLE DU SEIGNEUR fut adressée à Jonas, fils d’Amittaï :


20446 Bible des Peuples sur titre chapitre 2023-11-11: Yahvé envoie Jonas à Ninive

4893 Chouraqui sur verset 2019-03-31: Nous avons dans ce petit volume un exemple parfait des méthodes d’écriture employées par les Hébreux. Le style semble être celui d’un scénario de film. Chaque mot indique une action, illustre un geste. Rien d’inutile dans ce texte écrit pour édifier, avec une maîtrise; une évidence, une objectivité, difficilement imitables. L’effet le plus profond de l’oeuvre est sans doute obtenu par la correspondance parfaite des deux missions dont est fait le récit. Il y a en effet un exact parallélisme entre les deux. Dans les deux parties du diptyque, l’auteur a soin d’employer exactement les mêmes mots au même endroit, compte tenu des nécessités du récit, en introduisant çà ou là un « savant désordre » qui ajoute encore à la fascination exercée par le texte. Tout, en effet, est mis en oeuvre pour séduire: l’aventure d’un voyage lointain qui devait mener jusqu’à Tarshish, port situé peut-être non loin de Gibraltar, la tempête, le « suspense » permanent ménagé avec art. Qu’adviendra-t-il de Iona, « Palombe », des marins, du roi et des habitants de Ninive ? Et dans les deux cas une solution miraculeuse intervient, celle du poisson, celle du ricin, dans lesquelles s’affirme la toute-puissance de IHVH-Adonaï, et qui va permettre l’heureuse conclusion de l’histoire.

4013 Bible des peuples sur verset 2018-12-25: Le héros du livre est un prophète du royaume du nord dont on rappelle seulement une promesse de miséricorde de Dieu en 2Rois 14.25. Peut-être le nom de Jonas, qui signifie Colombe, veut-il le montrer comme un homme pieux et ingénu, un fidèle d’esprit très peu ouvert. Mais aussi la colombe est l’oiseau lié à la grande déesse Ishtar qui trônait à Ninive. Jonas refuse d’obéir à l’ordre du Seigneur : il ne se sent pas du tout responsable du salut des Ninivites qu’il déteste. Il dort quand les marins, de bons païens, essaient de sauver le bateau (ce qui n’est pas une tâche religieuse, mais n’est pas non plus sans intérêt pour le pieu Jonas).

4011 Bible des peuples sur verset 2018-12-25: Le livre de Jonas est un récit populaire, un conte, mais son auteur était quelque peu prophète dans la mesure où il souligne des vérités que ses contemporains oubliaient. Ce conte aimable critique, non pas les idolâtres et les impies, mais les Juifs pieux qui, renfermés dans leur nationalisme, oublient aisément que Dieu est le Dieu de tous.

4012 Bible des peuples sur verset 2018-12-25: DIEU SAUVE LES HOMMES DE TOUTE RELIGION
Salut des païens
Jonas n’aime pas les païens, et si Dieu les sauve, il n’a pas envie d’en faire les frais. Mais ces petitesses ne doivent pas nous cacher un scandale dont Dieu semble être le responsable. Comment comprendre que Dieu sauve tous les hommes, si en même temps la Bible nous dit que seul Israël a été choisi, que seul Jésus a les paroles de vie, que sans le baptême nous ne sommes pas sauvés ? Dieu parle-t-il deux langages ? Ou bien devons-nous croire que le salut chrétien n’est qu’un parmi tous ceux que Dieu a donnés aux peuples de différentes cultures et religions ? L’un des premiers à se poser la question, le philosophe et martyr saint Justin a pensé que bien avant Jésus le Verbe était présent dans le monde comme une semence, et qu’il avait éclairé les sages de toute religion. Saint Augustin par contre, prenant au pied de la lettre Marc 16.16 “celui qui ne croira pas sera condamné”, se voit obligé de démontrer que tout ce que les non chrétiens font de bien est le fruit de l’orgueil. Cette solution radicale encourageait la ferveur des baptisés et l’Église l’adopta aussitôt. C’est que l’Église s’était bien vite assise sur le trône de gloire qui revenait au Christ, son époux. Puisqu’il était le seul sauveur, elle se voulait l’intermédiaire que personne ne pourrait ignorer sans se perdre pour toujours. Il était bien vrai que dans le plan de Dieu le mystère de l’Église embrassait l’humanité entière, mais on confondait deux questions : l’Église est-elle nécessaire pour le salut de l’histoire humaine ? et : N’y a-t-il de salut que pour ceux qui ont une place dans la structure ecclésiale ? L’Église d’Occident étaya cette dernière position grâce à une interprétation du péché originel dont Augustin avait donné les grandes lignes (voir le commentaire de Genèse*3 et de Romains*5.12). On affirmait sans sourciller que par suite du péché de Monsieur Adam, tous les hommes étaient condamnés à l’enfer, sauf ceux qui seraient baptisés, ou au moins auraient désiré le baptême. C’est seulement dans la première moitié du vingtième siècle que le mur a craqué officiellement. Au cours des trois siècles antérieurs cette condamnation sans appel de toutes les religions et de cette majorité des hommes qui n’est pas entrée dans la mouvance chrétienne avait révolté d’innombrables esprits ouverts, frayant le chemin à l’athéisme occidental, mais l’Église (il faudrait dire : les Églises) n’avaient pas bougé. Il ne faut donc pas s’étonner si aussitôt reconnue la volonté de Dieu de sauver tous les hommes (et pas seulement “à condition qu’ils croient et deviennent catholiques”) beaucoup de chrétiens ont commencé à douter de leur foi. On ne domine pas en quelques années un revirement d’une telle ampleur et sans doute nous serons incapables, avant longtemps, de bien voir à la fois comment Dieu aime et sauve tous les hommes, et comment l’appel à la foi que nous avons reçu est une grâce unique. Il ne faudra pas oublier qu’avec Jésus nous avons beaucoup plus que n’importe quel Jonas ou Salomon (Matthieu 12.41), ou n’importe quel sage d’orient ou d’occident (Actes 4.12).

( )
1,2 « Lève-toi, va à Ninive, la grande ville païenne, et proclame que sa méchanceté est montée jusqu’à moi. » ( ) 1,3 Jonas se leva, mais pour s’enfuir à Tarsis, loin de la face du Seigneur. Descendu à Jaffa, il trouva un navire en partance pour Tarsis. Il paya son passage et s’embarqua pour s’y rendre, loin de la face du Seigneur. ( ) 1,4 Mais le Seigneur lança sur la mer un vent violent, et il s’éleva une grande tempête, au point que le navire menaçait de se briser. ( ) 1,5 Les matelots prirent peur ; ils crièrent chacun vers son dieu et, pour s’alléger, lancèrent la cargaison à la mer. Or, Jonas était descendu dans la cale du navire, il s’était couché et dormait d’un sommeil mystérieux. ( ) 1,6 Le capitaine alla le trouver et lui dit : « Qu’est-ce que tu fais ? Tu dors ? Lève-toi ! Invoque ton dieu. Peut-être que ce dieu s’occupera de nous pour nous empêcher de périr. » ( )



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