Cantique des Cantiques
7,14 Les mandragores donnent leur odeur; en nos ouvertures, toutes succulences, neuves et antiques aussi, mon amant, je les recèle pour toi. ( ) 8,1 Qui te donnera à moi pour frère, tétant les seins de ma mère ? Je te trouverais dehors, je t'embrasserais. Ainsi, ils ne me mépriseraient pas. ( ) 8,2 Je te conduis, je te fais venir à la maison de ma mère. Initie-moi. Je t'abreuve de vin épicé, du jus de ma grenade. ( ) 8,3 Sa gauche sous ma tête, sa droite m'étreint. ( ) 8,4 Je vous adjure, filles de Ieroushalaîm ! Quoi ! vous éveillerez ! Quoi ! vous réveillerez l'amour avant qu'il le veuille ? ( )

8,5 Qui est celle qui monte du désert, accoudée sur son amant ? Sous le pommier, je t'ai éveillé; là, ta mère te conçut, là te conçut ta procréatrice.


5022 La Haggada, Rivon Krygier sur verset 2020-05-21: L'éveil sous le pommier du Cantique n'est pas que la métaphore de la naissance protégée mais peut aussi être celle de la séduction à travers l'éveil des sens. La mention du pommier ici n'est pas sans rappeler l'arbre de la connaissance du bien et du mal du jardin d'Eden. En occident, c'est souvent sous la forme d'une pomme que le fruit défendu est représenté. Sans doute du fait que le terme latin désignant génériquement un fruit est pomum. C'est plus tardivement qu'il désignera la pomme commune, dont le nom latin spécifique est malum. On comprend que le pomus a pu être assimilé au mal (malus) et donc au fruit défendu du jardin d'Eden. Le texte du Cantique ne désigne pas nécessairement le pommier - malus domestica. Tapouah en hébreu signifie plus généralement bulbe, pommeau, et peut désigner, tel le terme pomus, divers fruits charnus ou l'arbre les portant. Le pommier du Cantique est donc tout simplement l'arbre d'un fruit désirable. En ce sens générique, il évoque parfaitement l'arbre du jardin d'Eden. Ainsi, tout comme Eve avait jadis éveillé l'appétit d'Adam en lui offrant le fruit interdit, dans le midrach de la Haggada, les épouses éveillent le désir de leurs maris en les aguichants avec des miroirs (Ex 38,8).

( Gn 3,6 , )
8,6 Mets-moi comme un sceau sur ton coeur, comme un sceau sur ton bras. Oui, l'amour est inexorable comme la mort, l'ardeur, dure comme le Shéol. Ses fulgurations sont fulgurations de feu, flammes de Yah ! ( ) 8,7 Les eaux multiples ne pourront éteindre l'amour, les fleuves ne les submergeront pas. Si un homme donnait toute la richesse de sa maison pour l'amour, de mépris ils le mépriseraient. ( ) 8,8 Nous avons une soeur, petite et sans seins. Que ferons-nous pour notre soeur, le jour où il sera parlé d'elle ? ( ) 8,9 Si rempart elle est, nous lui bâtirons un créneau d'argent; si porte elle est, nous serrerons contre elle une planche de cèdre. ( ) 8,10 Moi, rempart, mes seins sont comme des tours. Alors je devins à ses yeux comme l'inventrice de la paix. ( )



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