Cantique des Cantiques
5,14 Ses bras sont des plaquettes d’or, enrichies de pierres de Tarsis ; son ventre est un ivoire poli, incrusté de saphirs ; ( ) 5,15 ses jambes, des colonnes d’albâtre, dressées sur des bases d’or pur. Il est comparable au Liban, unique comme le cèdre ; ( ) 5,16 sa bouche est toute douceur, et tout en lui n’est que charme. Voilà mon aimé, voilà mon ami, filles de Jérusalem ! Le Chœur : ( ) 6,1 Où s’en est-il allé, ton aimé, — ô la plus belle des femmes — où s’est-il dirigé, ton aimé, pour que nous le cherchions avec toi ? ELLE : ( ) 6,2 Mon aimé est descendu à son jardin, à ses parterres de plantes odorantes ; il fait paître le troupeau dans son jardin, il y cueille des lys. ( )

6,3 Je suis à mon aimé, et mon aimé à moi, lui qui mène le troupeau parmi les lys. LUI :


2338 Bible des peuples sur verset 2018-11-18: Je suis à mon aimé, et mon aimé à moi. Comme nous sommes loin de Moïse après dix siècles d’histoire sainte ! (Car le Deutéronome, qui parle aussi d’amour, attribue à Moïse beaucoup plus qu’il n’avait dit.) Mais c’est le message des grands prophètes. Rappelons cependant que pour eux la fiancée, l’épouse, est toujours la collectivité d’Israël, comme un tout. Seulement dans la communauté chrétienne (mais déjà dans certains Psaumes) la Bible sera lue comme l’histoire d’amour de Dieu avec des êtres humains : ceux qu’il a connus d’avance et sanctifiés. Il ne faudra pourtant pas séparer la recherche personnelle de Dieu et la vie de l’Église. L’auteur du Cantique a su exprimer à la fois son désir profond et l’attente d’Israël : nous voyons là, plusieurs siècles avant Saint Paul ( Colossiens 1.24), l’un des traits distinctifs de toute mystique chrétienne : celui qui aime se sent solidaire de l’Église et prend en charge même ses infidélités. Si Dieu se révèle comme Amour et Amant, ce n’est pas simple façon de parler : il nous dit ce qu’est sa nature même. L’éternité de Dieu est une fête de l’Amour, avec sa constante créativité d’où procèdent les Personnes du Fils et de l’Esprit, constamment réabsorbés dans la joie de cette union. Mais souvent on hésite à le penser et à le dire, tant on est obnubilé par l’idée que si Dieu est infiniment grand, il doit l’être un peu selon nos façons de voir grandeur et sagesse.

( )
6,4 Tu es belle, ô mon amour, comme Tirsa, gracieuse comme Jérusalem. ( ) 6,5 Détourne de moi tes yeux, ils m’ont ensorcelé. Tes boucles sont un troupeau de chèvres qui s’accrochent aux pentes de Galaad ; ( ) 6,6 tes dents sont des brebis tondues qui remontent toutes blanches du lavoir ; chacune a sa jumelle, pas une ne l’a perdue. ( ) 6,7 Tes joues, sous ton voile, sont les moitiés d’un fruit vermeil. ( ) 6,8 Les reines sont soixante, les favorites quatre-vingts, les filles, innombrables : ( )



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