Livre de l'Exode
15,23 Ils arrivèrent à Mara mais ne purent boire l’eau de Mara car elle était amère ; d’où son nom de « Mara ». ( ) 15,24 Et le peuple récrimina contre Moïse en disant : « Que boirons-nous ? » ( ) 15,25 Alors Moïse cria vers le Seigneur, et le Seigneur lui montra un morceau de bois. Moïse le jeta dans l’eau, et l’eau devint douce. C’est là que le Seigneur leur fixa un statut et un droit, là où il les mit à l’épreuve. ( ) 15,26 Il dit : « Si tu écoutes bien la voix du Seigneur ton Dieu, si tu fais ce qui est droit à ses yeux, si tu prêtes l’oreille à ses commandements, si tu observes tous ses décrets, je ne t’infligerai aucune des maladies que j’ai infligées aux Égyptiens, car je suis le Seigneur, celui qui te guérit. » ( ) 15,27 Les fils d’Israël atteignirent ensuite Élim, où il y a douze sources et soixante-dix palmiers. Et là, ils campèrent près de l’eau. ( )

16,1 Toute la communauté des fils d’Israël partit d’Élim et atteignit le désert de Sine, entre Élim et le Sinaï, le quinzième jour du deuxième mois après sa sortie du pays d’Égypte.


19338 Bible des Peuples sur titre chapitre 2023-11-11: La manne

3471 Bible des peuples sur verset 2018-12-20: Dans cette seconde section (Exode 16-18) le peuple commence sa marche à la rencontre du Dieu libérateur. Comme toujours il y a le côté négatif de ceux qui n’acceptent pas les contraintes de la nouvelle situation et les menaces de la soif, de la faim et des adversaires. Moïse invoque le Seigneur et peu à peu les obstacles sont surmontés. Toute la communauté murmura contre Moïse et Aaron. On retrouvera dans la suite ce “murmurer”, cette critique qui a peur de trop s’afficher. On n’est pas content, mais on n’a rien à proposer. On critique ceux qui y croient, mais c’est qu’au fond on ne veut pas avoir de problèmes. Yahvé vous donnera de la viande… (8). Dieu nourrit son peuple au moment même où il manque de tout. De nombreux oiseaux migrateurs, épuisés par un long voyage, tombent tout autour du camp. Les Israélites trouvent aussi un autre aliment inespéré, la manne. Il s’agit sans doute d’une sorte de résine qui sort parfois abondamment des tamaris du désert. À un moment critique, ce secours est pour Israël la preuve que Dieu ne les a pas abandonnés (Nombres 11.4 relate également cet épisode). Il n’est pas sans intérêt de rappeler que deux routes principales partaient d’Égypte vers le Sinaï. Sur le bord de mer, la Route des Forteresses, facile, mais militairement gardée ; vers l’intérieur la piste que prenaient les esclaves fugitifs, bien plus dangereuse. Les cailles ne pouvaient s’abattre que sur le bord de mer ; la manne, par contre, se trouve sur le chemin de l’intérieur. Dans l’Introduction nous avons dit que l’Exode garde les souvenirs de divers groupes, les uns chassés, les autres fugitifs. Les premiers avaient dû prendre la première route où l’on enregistrait tous les passages et ils avaient pu voir s’abattre les cailles, les autres avaient connu la manne en s’enfonçant vers l’intérieur. Ce texte nous montre le pain quotidien comme un don de Dieu. Quand il nous invite à prendre un chemin difficile, il s’engage à nous aider et à nous donner d’abord le pain dont nous avons besoin. C’est pourquoi Dieu aide ceux qui, par leur esprit d’initiative et leur courage, créent et distribuent à tous, les biens dont ils ont besoin. Le récit de cet événement s’est embelli avec le temps. Certains textes semblent dire que Dieu envoyait la manne tous les jours pendant quarante ans : Exode 16.35 ; Josué 5.12 ; Psaume 78(77).24 ; Sagesse 16.20. C’est qu’avec le temps on perdait l’intérêt pour les faits eux-mêmes, on voulait au contraire louer Dieu à l’occasion de ces événements. Ce don du pain du ciel donnera lieu plus tard à deux commentaires différents dans la Bible. Dans Deutéronome 8.3 : “Il t’a donné à manger la manne pour te montrer que l’homme ne vit pas seulement de pain, mais que tout ce qui sort de la bouche de Dieu est vie pour l’homme.” Voir le commentaire de Marc*6.35. Plus tard, dans l’Évangile, la manne sera l’image du vrai pain descendu du ciel, le Christ qui se donne comme pain de vie dans l’eucharistie : voir commentaire de Jean*6.

( Mc 6,35 , )
16,2 Dans le désert, toute la communauté des fils d’Israël récriminait contre Moïse et Aaron. ( ) 16,3 Les fils d’Israël leur dirent : « Ah ! Il aurait mieux valu mourir de la main du Seigneur, au pays d’Égypte, quand nous étions assis près des marmites de viande, quand nous mangions du pain à satiété ! Vous nous avez fait sortir dans ce désert pour faire mourir de faim tout ce peuple assemblé ! » ( ) 16,4 Le Seigneur dit à Moïse : « Voici que, du ciel, je vais faire pleuvoir du pain pour vous. Le peuple sortira pour recueillir chaque jour sa ration quotidienne, et ainsi je vais le mettre à l’épreuve : je verrai s’il marchera, ou non, selon ma loi. ( Ex 16,35 , Sg 16,20 ) 16,5 Mais, le sixième jour, quand ils feront le compte de leur récolte, ils trouveront le double de la ration quotidienne. » ( ) 16,6 Moïse et Aaron dirent alors aux fils d’Israël : « Ce soir, vous saurez que le Seigneur vous a fait sortir du pays d’Égypte ; ( )



trouve dans 0 passage(s):
trouve dans 0 liturgie(s):
trouve dans 0 document(s) de référence: