Livre d'Esther
3,9 S'il plaît au roi, qu'il décrète qu'on les détruise, et moi je ferai rentrer au trésor royal dix mille talents d'argent. ( ) 3,10 Et le roi ôtant son anneau le remit à Aman pour sceller l'édit contre les Juifs. ( Ps 82,5 , ) 3,11 Et le roi lui dit : L'argent sera pour toi, fais de ce peuple ce qu'il te plaît. ( ) 3,12 Et, le treize du premier mois, les scribes du roi furent convoqués, et ils écrivirent, selon l'ordre d'Aman, aux généraux et aux gouverneurs des cent vingt-sept provinces de l'Inde à l'Éthiopie, et aux chefs des nations chacun en sa langue, de la part du ( ) 3,13 Et des courriers portèrent dans tout le royaume le commandement de détruire en un seul jour, le premier du douzième mois, qui est adar, toute la race des Juifs, et de piller leurs biens. (13a) Or, voici la copie de la lettre : Le grand roi Artaxerxès aux ( )

3,14 Et les copies de ces lettres furent publiées en chaque province, et il fut enjoint à chaque nation de se tenir prête pour le jour indiqué.


19843 Bible des Peuples sur titre chapitre 2023-11-11: La prière de Mardochée

2609 Bible des peuples sur verset 2018-11-25: Cette “lettre d’Assuérus” est avec l’autre du chapitre 15 une des pages les plus remarquables du livre. Une première façon de la lire est d’y voir un modèle de ce que pensent, disent et écrivent les régimes totalitaires et les dictatures militaires de partout et de tous les temps. Celui qui, pour des raisons de conscience, refuse quelque exigence de ceux qui sont au pouvoir, est un traître envers sa patrie ou envers le peuple. Le livre montre comment ce totalitarisme recouvre une véritable idolâtrie des dirigeants considérés comme infaillibles. Il faudra toujours rappeler que les nations et leurs armées, ne sont que des moyens au service de la communauté internationale et de la paix, laquelle requiert des hommes et des consciences libres. Cette lettre accuse la liberté de conscience du peuple juif, liberté qui ne doit pas être moindre chez les chrétiens. Elle nous fait voir pourquoi les sociétés du passé, très peu respectueuses des droits de la personne humaine — même quand elles se voulaient chrétiennes — ne pouvaient pas tolérer les Juifs. Pour les mêmes raisons les chrétiens sont persécutés ou soumis à bien des contraintes aujourd’hui dans de grands pays, même démocratiques, où les majorités sont d’une autre religion. Mais il y a une autre lecture de cette lettre : l’auteur laisse apparaître les tensions qui opposaient les Juifs aux autres peuples au milieu desquels ils vivaient. Ils avaient habituellement une supériorité culturelle, et leur étroite solidarité était une véritable force ; cela leur valait tout à la fois admiration et envie. Leur mode de vie semblait étrange ( Sagesse 2.14-15), ce qui faisait naître des soupçons dont les conséquences pouvaient être tragiques. La fin du livre montrera que la confiance en Dieu de nos pères dans la foi pouvait recouvrir une violence sans limites.

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3,15 On y avait mis de l'empressement à Suse, et le roi et Aman buvaient à pleines coupes ., mais la ville était toute troublée. ( ) 4,1 Or, Mardochée, instruit de ce qu'on avait fait, déchira ses vêtements, se ceignit d'un cilice et se couvrit de cendre ., puis, s'élançant par les rues de la ville, il cria à haute voix : Un peuple innocent périt. ( ) 4,2 Et il arriva devant la porte du roi, et il s'y tint debout ., car il ne lui était pas permis d'entrer dans la cour, ayant un cilice et de la cendre. ( ) 4,3 Et en toute province, où l'édit avait été publié, les Juifs s'étaient couverts de cilices et de cendres, et l'on n'entendait que des cris, des gémissements et des pleurs. ( ) 4,4 Et les servantes et les eunuques de la reine entrèrent, et lui dirent ce qui était advenu, et elle en fut troublée, et elle envoya prier Mardochée de se vêtir d'une robe et d'ôter son cilice, et il n'obéit pas. ( )



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