Livre d'Esther
3,9 Si c'est bien pour le roi, il sera écrit de les perdre. Je pèserai dix mille talents d'argent aux mains des exécuteurs de l'ouvrage, à faire venir aux trésors du roi. » ( ) 3,10 Le roi ôte de sa main sa bague et la donne à Hamân bèn Hamdata l'Agagui, l'oppresseur des Iehoudîm. ( Ps 82,5 , ) 3,11 Le roi dit à Hamân: « L'argent t'est donné et le peuple pour en faire comme bien à tes yeux. » ( ) 3,12 Les actuaires du roi sont appelés à la première lunaison, le treizième jour. Il est écrit tout ce que Hamân ordonne aux satrapes du roi, aux pachas des cités et des cités, aux chefs des peuples et des peuples, cité et cité selon son écriture, peuple et peuple selon sa langue, écrit au nom du roi Ahashvérosh, et scellé avec la bague du roi. ( ) 3,13 Les actes sont envoyés en main de coureurs vers toutes les cités du roi, pour exterminer, tuer et perdre tous les Iehoudîm, de l'adolescent à l'ancien, marmaille et femmes, en un seul jour, le treize de la douzième lunaison, la lunaison d'Adar, et leur butin, le piller. Voici le texte de la lettre: « Le grand roi Ahashvérosh écrit ceci aux satrapes des cent vingt-sept provinces, depuis Hodou jusqu'à Koush, et aux chefs de districts, leurs subordonnés. Dominant des peuples nombreux et maître de toute la terre habitée, j'ai voulu ne pas me laisser exalter par l'orgueil du pouvoir, mais me conduire toujours avec droiture et grâce pour donner toujours une vie de quiétude perpétuelle aux sujets de mon gouvernement et assurer que le royaume soit calme et tranquille pour y circuler jusqu'au bout de ses frontières, renouvelant la paix à laquelle aspirent tous les fils d'humains. Quand j'ai demandé à mes conseillers comment réaliser à fond cette parole, Hamân, qui s'est distingué chez nous par sa sagesse et son discernement, connu pour sa grande fidélité, et arrivé en seconde place après les prérogatives royales, nous a rapporté qu'un peuple malfaisant, dispersé parmi tous les clans du monde, séparé par ses lois de toutes les nations, fait fi des ordres du roi afin de ne pas affermir le régime du gouvernement que j'assure sans faille. Nous avons donc su que seul ce peuple se conduit selon des lois étranges en haïssant tous les hommes, transgresse nos ordres, s'oppose à nos intérêts et provoque de très grands maux pour que le royaume ne s'affermisse pas. Nous avons promulgué un ordre: oui, tous les hommes à vous désignés par les lettres de Hamân, préposé aux affaires, et pour nous un second père, eux avec toutes leurs femmes et leurs enfants, seront exterminés entièrement, à la racine, par les épées de leurs ennemis, sans pitié ni pardon, le quatorze de la douzième lunaison, celle d'Adar, cette année, afin qu'ils descendent dans l'Hadès, par mort violente, en un seul jour ceux qui provoquent les malheurs, autrefois comme aujourd'hui, et qu'ils laissent à l'avenir et à jamais les affaires du gouvernement stables et tranquilles. » ( )

3,14 Copie de l'écrit est donnée en loi à toute cité et cité, découverte pour tous les peuples, d'être prêts ce jour-là.


19843 Bible des Peuples sur titre chapitre 2023-11-11: La prière de Mardochée

2609 Bible des peuples sur verset 2018-11-25: Cette “lettre d’Assuérus” est avec l’autre du chapitre 15 une des pages les plus remarquables du livre. Une première façon de la lire est d’y voir un modèle de ce que pensent, disent et écrivent les régimes totalitaires et les dictatures militaires de partout et de tous les temps. Celui qui, pour des raisons de conscience, refuse quelque exigence de ceux qui sont au pouvoir, est un traître envers sa patrie ou envers le peuple. Le livre montre comment ce totalitarisme recouvre une véritable idolâtrie des dirigeants considérés comme infaillibles. Il faudra toujours rappeler que les nations et leurs armées, ne sont que des moyens au service de la communauté internationale et de la paix, laquelle requiert des hommes et des consciences libres. Cette lettre accuse la liberté de conscience du peuple juif, liberté qui ne doit pas être moindre chez les chrétiens. Elle nous fait voir pourquoi les sociétés du passé, très peu respectueuses des droits de la personne humaine — même quand elles se voulaient chrétiennes — ne pouvaient pas tolérer les Juifs. Pour les mêmes raisons les chrétiens sont persécutés ou soumis à bien des contraintes aujourd’hui dans de grands pays, même démocratiques, où les majorités sont d’une autre religion. Mais il y a une autre lecture de cette lettre : l’auteur laisse apparaître les tensions qui opposaient les Juifs aux autres peuples au milieu desquels ils vivaient. Ils avaient habituellement une supériorité culturelle, et leur étroite solidarité était une véritable force ; cela leur valait tout à la fois admiration et envie. Leur mode de vie semblait étrange ( Sagesse 2.14-15), ce qui faisait naître des soupçons dont les conséquences pouvaient être tragiques. La fin du livre montrera que la confiance en Dieu de nos pères dans la foi pouvait recouvrir une violence sans limites.

( )
3,15 Les coureurs sortent en hâte avec la parole du roi. La loi est donné à Shoushân, la capitale. Le roi et Hamân s'assoient pour boire; la ville de Shoushân s'égare. ( ) 4,1 Mordekhaï savait tout ce qui s'était fait. Mordekhaï déchire ses habits, se revêt de sac et de poussière. Il sort dans la ville. Il clame, une grande clameur amère. ( ) 4,2 Il vient jusqu'en face de la porte du roi, car il ne devait pas venir à la porte du roi en vêtement de sac. ( ) 4,3 Dans chaque cité et cité, au lieu où la parole du roi et sa loi arrivent, c'est grand deuil pour les Iehoudîm, jeûne, pleurs, lamentation, sac, poussière étendue pour la multitude. ( ) 4,4 Les adolescentes d'Èstér, ses eunuques viennent et le lui rapportent. La reine en est fort émue. Elle envoie des habits pour en vêtir Mordekhaï et pour qu'il écarte son sac loin de lui. Il n'accepte pas. ( )



trouve dans 0 passage(s):
trouve dans 0 liturgie(s):
trouve dans 0 document(s) de référence: