Lecture d'un commentaire (3907)


Jb 1,1

Commentaire: Job est chef de nomades, un peu comme Abraham, et il ne manque de rien. Cependant, il n’est qu’un pion sur l’échiquier mondial ou, plutôt, dans la politique du ciel. Dieu tient conseil avec les Fils de Dieu, les anges, et il voit ce que Job ne voit pas. Dans le cas présent Yahvé est provoqué par le Satan, l’adversaire, l’esprit qui pousse à la révolte, et Dieu doit, malgré lui, mettre Job à l’épreuve pour défendre son propre honneur. Ainsi, au départ, l’homme est mis à sa place. Il n’est ni le centre du monde, ni celui qui peut exiger que Dieu interrompe pour lui le cours de l’histoire. Cette intervention de Satan est l’un des moyens auxquels les croyants recourent spontanément pour justifier Dieu. Car au fond, là est le problème. Tant qu’on vit sans Dieu, personne d’autre que nous-mêmes n’est responsable du mal ; et si l’on a des dieux bons et des dieux mauvais, on sait à qui s’en prendre. Mais s’il n’y a qu’un Dieu, il est responsable du mal comme du bien, et pour lui aussi vaut la parole de Job en 2.10. Maudis Dieu et meurs ! La femme de Job répète les phrases insensées qui, en accusant Dieu pour le mal sur terre, ne nous libèrent jamais.


Source: Bible des peuples