Lecture d'un commentaire (3906)


Jb 1,1

Commentaire: Le livre de Job vient en tête des livres sapientiaux de la Bible. C’est beaucoup plus qu’une “histoire” : les grandes questions de la condition humaine y sont abordées en profondeur. Les malheurs de Job — après avoir été comblé toute sa vie, il est réduit à la misère la plus extrême — ne sont qu’un prétexte pour nous faire réfléchir à cette réalité : la vie humaine sur terre n’est pas satisfaisante. La souffrance et la mort ne seraient pas si obscures s’il n’y avait pas ce malaise, et même ce scandale qui résultent de l’absence de Dieu dans notre monde. Ce n’est pas par hasard que Job est présenté comme un homme du pays d’Ous, une terre étrangère au peuple de Dieu. Job est censé ne connaître ni Moïse, ni les prophètes, il parlera au nom de l’humanité entière et non seulement des croyants. Il suffit à Job de contempler la nature pour croire en Dieu et en sa providence, mais il n’a pas vu Dieu et Dieu ne lui a pas parlé. Job a beau se savoir l’œuvre de Dieu, ses malheurs le font réfléchir et il se rend compte que seul un dialogue avec son créateur lui permettrait de se mettre à sa place. Il cherche une ouverture, il ne la trouve pas. Job accuse et crie vers Dieu avec toute la force de son espoir non satisfait et, à la fin, Dieu devra intervenir.
LE LIVRE DE JOB
Le point de départ de ce livre est un conte populaire que nous retrouvons dans les premières et les dernières pages (1.1-2.13 et 42.10-17) : l’Histoire du saint homme Job. Yahvé l’avait éprouvé en lui retirant tout, et malgré cela, Job était resté fidèle. À la fin, Dieu lui rend tout. La morale était un peu simpliste. C’est alors qu’un auteur inconnu a écrit les poèmes des chapitres 3—41. Là, un Job bien différent du premier accuse la condition humaine, et ses trois amis lui opposent les réponses de la sagesse traditionnelle.


Source: Bible des peuples