Lecture d'un commentaire (3886)


He 11,1

Commentaire: Le texte grec dit : La foi est la “substance” des choses qu’on espère. Le mot substance correspond étymologiquement au grec et il en est souvent la traduction correcte. Mais le mot grec signifie tout aussi bien l’argument, le point d’appui d’une requête, l’assurance qu’on a d’aboutir. On peut donc traduire de bien des manières. Ici l’auteur s’appuie fort heureusement sur sa double culture, juive et grecque : pour les juifs l’important est ce qu’on espère, pour les grecs, c’est la connaissance. En fait la foi chrétienne joint les deux aspects. Même si elle est ne se confond pas avec l’espérance, elle la porte. Elle est avant tout accueil d’une parole de Dieu, et parce qu’elle s’est fixée sur la promesse, parce qu’elle s’y accroche, le croyant se donne tout entier pour ce qu’il espère. Ce chapitre montre la foi à l’œuvre, il n’a pas oublié pour autant son exposition du sacerdoce du Christ. On a vu qu’il lui trouvait trois dimensions : le sacerdoce s’appuie sur un sacrifice ; il donne au Christ et à nous-mêmes un accès à Dieu ; il sauve les croyants (9.11-12). On retrouvera ici ces trois aspects : déjà on les voit personnifiés par Abel, Hénok et Noé en 11.4-7.


Source: Bible des peuples