Lecture d'un commentaire (2365)

Commentaire: On a appliqué cette annonce prophétique à la paix fragile obtenue par les Juifs après la persécution d’Antiocus ( 1Maccabées 6.55). C’était pourtant une bien petite réalisation pour une prophétie si grandiose que les Juifs, comme l’Église, n’ont pas hésité à reconnaître comme inspirée. Ici nous voyons toute la différence entre l’attente des prophètes, quelques siècles auparavant, et celle des Assidéens qui animera toute la littérature apocalyptique. Ce qu’on attend, ce n’est pas une remise en ordre de la politique et des nations, c’est un monde définitif. Il est bien possible que l’auteur de Daniel ait cru à la venue très proche d’un tel événement, et donc il se sera fait des illusions. Nous pouvons le supposer sans en être sûrs, mais le texte s’il est inspiré, lui échappe. La prophétie de Daniel, si l’on voulait qu’il ait été inspiré, ne pouvait retomber que sur l’Évangile. On notera que la louange qui suit se réfère une fois de plus dans la Bible, non au Dieu de la nature, mais au Dieu qui guide l’histoire.

Source: Bible des peuples