Epitre aux Romains de Paul
9,9 Et la promesse, la voici : Quand je reviendrai à la même époque, Sara aura un fils. ( ) 9,10 Voyez encore : Rébecca était enceinte de notre ancêtre et portait des jumeaux, ( ) 9,11 et comme ils n’avaient encore fait ni bien, ni mal, seul comptait le choix de Dieu ; ( ) 9,12 tout dépendait, non de leurs œuvres, mais de celui qui appelle, lorsqu’il fut dit à Rébecca : Le premier sera soumis au plus jeune. ( ) 9,13 Et l’Écriture dit : J’ai aimé Jacob et non Ésaü. Personne ne peut rejeter la faute sur Dieu ( )

9,14 Allons-nous dire que Dieu est injuste ? Sûrement pas, mais il dit à Moïse :


21014 Bible des Peuples sur titre chapitre 2023-11-11: Personne ne peut rejeter la faute sur Dieu

4510 Bible des peuples sur verset 2019-01-05: Dans ce paragraphe Paul sent venir l’objection : Si Dieu appelle qui il veut, sommes-nous vraiment libres de croire (v. 19) ? Cela est et restera toujours un mystère. Paul ne prétend pas l’expliquer, il se contente de réaffirmer que Dieu accorde à qui il veut la grâce de venir au Christ (voir Jean 6.44). Mais l’expérience de sa propre conversion, où Dieu a pris de force sa liberté, comme il fait avec les grands prophètes, l’amène à utiliser des mots très forts et qui semblent nier notre liberté, surtout le v. 22 qu’on pourrait traduire plus durement que nous ne l’avons fait : “Si Dieu a supporté des vases dignes de châtiment, préparés pour être détruits”. À ce sujet on peut faire deux remarques : Paul utilise des textes d’Ancien Testament où Dieu parle de sauver ou détruire le peuple d’Israël (v. 27), d’aimer Israël en lui donnant une belle terre, et de donner une mauvaise terre au peuple d’Ésaü ou Édom (v. 13), d’endurcir le caractère de Pharaon pour l’amener à un désastre (v. 17). Ce sont des problèmes d’échec ou de salut historique, et Paul se sert de ces textes pour éclairer un fait historique : le peuple juif dans son ensemble n’a pas reconnu le Christ. On ne peut pas en tirer trop vite des conclusions sur la responsabilité de ceux qui croient ou ne croient pas. Et on ne ferait qu’augmenter la confusion si on voulait appliquer le texte, comme l’ont fait certains, à ceux qui iront au ciel et à ceux qui seront condamnés. Paul n’avait sûrement pas en tête cette question. Connaître le Christ est une grâce que Dieu donne à qui il veut, mais il en donne certainement d’autres pour que les hommes soient sauvés même sans la connaissance du Christ. Deuxième remarque : Tous les orateurs, même Paul, disent à l’occasion des paroles un peu excessives qu’ils rectifieront par la suite en montrant d’autres aspects de la réalité. Sachons regarder d’autres paroles de l’Écriture qui rétablissent l’équilibre. Si Dieu nous appelle à des relations d’amour et de fidélité avec lui (Osée 2.21), c’est précisément parce que nous sommes libres et responsables (Siracide 15.14). Si Dieu destinait quelqu’un à l’enfer, comment pourrait-il l’appeler et lui demander de vivre une vie sainte ? Ce serait la plus cruelle des plaisanteries, et on voit mal Jésus se prêtant à ce jeu.

( )
9,15 J’aurai pitié de qui j’ai pitié, et ma compassion sera pour qui je veux. ( ) 9,16 Il ne suffit donc pas de vouloir ou d’arriver le premier : c’est Dieu qui décide d’avoir pitié. ( ) 9,17 Et l’Écriture dit à propos du Pharaon : Je t’ai mis sur le trône précisément pour montrer ma force et que toute la terre connaisse mon nom. ( Ex 9,16 , ) 9,18 Ainsi donc, Dieu fait miséricorde quand il le veut, mais aussi il aveugle qui il veut. ( Ex 10,27 , ) 9,19 Bien sûr, tu vas dire : Dieu n’a plus rien à me reprocher puisque je ne peux pas échapper à ce qu’il a décidé. ( )



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