Evangile de Jean
7,29 C’est lui qui m’a envoyé, et moi je le connais parce que je viens d’auprès de lui.” ( ) 7,30 On aurait voulu l’arrêter, mais personne ne mit la main sur lui parce que son heure n’était pas encore venue. ( ) 7,31 Dans la foule beaucoup crurent en lui, car ils disaient : “Quand le Christ viendra, fera-t-il davantage de miracles que cet homme ?” ( ) 7,32 Les Pharisiens étaient au courant de tout ce qu’on disait dans le peuple à propos de Jésus. En accord avec les Pharisiens, les grands prêtres envoyèrent la police du Temple pour l’arrêter. ( ) 7,33 Jésus dit alors : “Je suis avec vous pour très peu de temps encore, ensuite j’irai vers celui qui m’a envoyé. ( )

7,34 Vous me chercherez, mais vous ne me trouverez pas, car vous ne pouvez pas venir où je suis.”


2768 Bible des peuples sur verset 2018-12-01: Encore une affirmation remarquable. Les mots m’a envoyé apparaissent un grand nombre de fois dans cet évangile (voir le détail souligné en 9.7). Si nous y regardons de près, Jésus n’est pas envoyé comme pourrait l’être un prophète : il est envoyé d’à côté du Père. Mais tout en étant, sous un certain aspect, celui qui est envoyé et qui retourne à Dieu, il n’est pas en Dieu un être inférieur qui participerait de Dieu ; il dit bien : là où je suis, car il Est.

2767 Bible des peuples sur verset 2018-12-01: JÉSUS SAGESSE ET VERBE DE DIEU Vous me chercherez et vous ne me trouverez pas. C’est le même avertissement que Dieu faisait par la voix des prophètes ( Jérémie 13.16). Une fois de plus, Jésus s’applique des paroles et des prérogatives que la Bible réservait à Dieu. Mais cette expression rappelle plus encore les appels de la Sagesse en Proverbes 1.28. Si nous lisons avec attention cet évangile, nous serons frappés par l’usage de bien des expressions qui faisaient partie du discours de la Sagesse en Proverbes 8.22-30 et 9.1-6, ou en Sagesse 6-7. Il y a d’abord le couple chercher et trouver : Sagesse 6.13-16 ; Proverbes 8.17 ; puis l’affirmation : j’aime ceux qui m’aiment ( Proverbes 8.17) ; puis le banquet de la sagesse ; puis la réciprocité : Dieu seul la connaît ( Job 28.23-27 ; Siracide 1.6-8) et seule elle connaît Dieu (Sagesse 8.4 ; 9.9. Jésus est médiateur entre Dieu et les hommes comme l’était la Sagesse, comme elle il fait appel aux petits et aux écrasés ( 9.4 ; Matthieu 11.28). Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements : ( Jean 14.15 ; Sagesse 6.18)… À propos de Proverbes 8.22 nous avons fait remarquer que cette personnification de la Sagesse ouvrait la voie à la reconnaissance de Jésus comme Verbe de Dieu. Mais cela s’est fait de façon indirecte. Il y a d’abord eu l’identification de Jésus avec la Sagesse mystérieuse et paradoxale de Dieu : 1Corinthiens 1.21-24. Pourquoi, ensuite, Jean a-t-il glissé vers un autre mot, le Verbe ? Sans doute a joué le fait qu’on se trouvait un peu mal à l’aise en identifiant Jésus avec sagesse, mot féminin. La théologie féministe imagine qu’on a refusé inconsciemment le féminin parce qu’il signifiait pour tous une infériorité, et ce n’est pas là un jugement téméraire. Mais la raison qui a dû peser le plus fortement pour le choix de Logos (ou : Verbe, ou Parole proférée) par l’évangéliste Jean, c’est l’intuition du mystère divin. N’oublions pas que le Verbe est plus qu’une parole, c’est l’Expression de Dieu. On pouvait faire de la Sagesse le nom féminin de Dieu, et il n’y aurait eu aucune difficulté à dire Dieu Sophia, ou Dieu Sagesse. Mais alors elle ne se distinguait pas de lui. Au mieux, selon une des interprétations possibles de Proverbes 8.30, elle se présentait comme une petite fille de Dieu, dans son manteau. Mais Jean veut que le Fils éternel soit vraiment personne, non pas à côté mais face au Père, une autre face, opposée ou distincte de l’Amour-Dieu. Le mot Logos était là, d’actualité et compris de tous, tout prêt pour exprimer ce que la Sophia ne disait pas, et Jean l’a pris. Verbe fort masculin et batailleur dans l’Apocalypse, mais non dans l’Évangile.

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7,35 Aussitôt les Juifs se demandèrent : “Où veut-il aller que nous ne puissions pas le trouver ? Pense-t-il visiter ceux qui ont émigré vers le monde grec et prêcher également aux Grecs ? ( ) 7,36 Qu'est-ce qu'il a dit là : Vous me chercherez et vous ne me trouverez pas, vous ne pouvez pas venir où je suis ?" ( ) 7,37 C’était le dernier jour de la fête, qui est aussi le plus important. Jésus, qui s’était mis debout, éleva la voix : “Celui qui a soif, qu’il vienne à moi ! Qu’il boive, ( ) 7,38 celui qui croit en moi ! L’Écriture l’a dit : Des fleuves d’eau vive jailliront de son sein.” ( ) 7,39 Quand Jésus disait cela, il pensait à l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croient en lui. À ce moment-là on n’avait pas encore l’Esprit, puisque Jésus n’était pas encore entré dans sa gloire. Discussion sur l’origine du Christ ( )



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