Evangile de Jean
7,20 Les Juifs lui répondent : “Tu as un démon ! Qui est-ce qui cherche à te tuer ?” ( ) 7,21 Jésus leur dit : “J’en suis à ma première intervention et déjà vous êtes scandalisés. ( ) 7,22 Voyez comment Moïse vous a ordonné la circoncision (en réalité elle ne vient pas de Moïse, mais des ancêtres) — et vous faites la circoncision même le jour du sabbat. ( ) 7,23 Pour ne pas désobéir à la Loi de Moïse, on donne à quelqu’un la circoncision le jour du sabbat. Alors, pourquoi me faites-vous des reproches quand je donne à quelqu’un la pleine santé le jour du sabbat ? ( ) 7,24 Ne jugez pas selon les apparences, jugez selon la justice.” ( )

7,25 Des gens de Jérusalem disaient : “C’est donc lui l’homme qu’on voudrait tuer ?


16093 Saint Jean Chrysostome (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: C'est ainsi qu'il révèle les secrètes pensées de leur cœur : Je ne suis pas, semble-t-il leur dire, du nombre de ceux qui sont venus sans mission comme sans raison, celui qui m'a envoyé est véridique, et s'il est véridique, il m'a envoyé dans la vérité, et par conséquent celui qu'il a envoyé doit être également digne de foi. Il les convainc ensuite par leurs propres paroles. Ils disaient : « Lorsque le Christ sera venu, personne ne saura d'où il vient, » et il leur prouve qu'il est véritablement le Christ, parce qu'il vient du Père qu'ils ne connaissaient pas, comme il le leur reproche : « Et vous ne le connaissez pas. »

16092 Saint Augustin (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Cette opinion ne s'était point produite sans fondement parmi les Juifs. Les Ecritures ont prédit que le Christ serait appelé Nazaréen ; (Mt 2) els ont donc annoncé lieu d'où il viendrait. s Juifs, interrogés par Hérode, lui ont répondu qu'il devait naître à Bethléem, vil de Juda, et ont cité à appui un témoignage prophétique. D'où pouvait donc venir cette opinion parmi s Juifs, que lorsque Christ viendrait, personne ne saurait d'où il viendrait ? C'est que s Ecritures avaient exprimé ces deux vérités, els avaient prédit d'où il viendrait comme homme, mais en tant que Dieu, son avènement restait caché aux impies, et ne se dévoiit qu'aux âmes pieuses. Ce qui avait donné lieu à cette opinion parmi s Juifs, c'était cette prophétie d'Is : « Qui racontera sa génération ? » (Is 8) Nôtre-Seigneur répond en affirmant les deux choses, et qu'ils savaient d'où il était, et qu'ils ne le savaient pas : « Jésus enseignait donc à haute voix dans le temple, disant : Et vous savez qui je suis, et vous savez d'où je suis ; » c'est-à-dire, vous savez d'où je suis, et vous ne le savez pas. Vous savez d'où je suis, Jésus de Nazareth dont vous connaissez les parents, car la seule chose qu'ils ignoraient ici, c'est l'enfantement virginal de sa mère, et sauf cette circonstance, ils connaissaient en Jésus tout ce qui avait rapport à son humanité. C'est donc avec raison qu'il leur dit : « Et vous savez qui je suis, et vous savez d'où je suis, » selon la chair, et cette forme humaine dont je suis revêtu, mais comme Dieu : « Je ne suis pas venu de moi-même, mais celui qui m'a envoyé est véritable. »

16091 Saint Augustin (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: L'Evangéliste nous a dit précédemment que Nôtre-Seigneur se rendit à cette fête comme en secret, non pas dans la crainte qu'on se saisit de sa personne, lui qui, par sa puissance, était à l'abri de tonte violence, mais pour figurer qu'il était comme caché dans ce jour de fête célébré par les Juifs, et qu'elle renfermait son mystère. Il fait maintenant éclater son pouvoir qu'on regardait comme de la timidité, et il parle publiquement au milieu de la fête, de manière que le peuple en est tout étonné : « Alors quelques-uns de Jérusalem commencèrent à dire, » etc. Ils connaissaient avec quelle méchanceté on cherchait à s'emparer de lui, et ils s'étonnaient de la puissance qui le dérobait à la violence de ses ennemis.

16090 Saint Hilaire de Poitiers (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Est-ce que tout homme, bien qu'il ait reçu de Dieu une naissance qu'on peut appeler charnelle, ne vient pas de Dieu, selon l'opinion commune ? Comment donc le Sauveur peut-il nier que les Juifs sachent ce qu'il est, ou bien d'où il vient, s'il n'a ici dans l'esprit l'auteur même de sa nature ? Il fait voir la nature d'où il provient, en affirmant qu'ils ignorent d'où il vient. On ne peut ignorer, en effet, d'où vient ce qui est tiré du néant, car par là même qu'où sait que cette chose a été tirée du néant, on n'ignore pas le principe de son existence. Mais pour le Sauveur, ils ignorent ce qu'il est, parce qu'ils ignorent d'où il vient. Ce n'est point reconnaître le Fils, que de nier sa naissance éternelle, et on ne reconnaît point sa naissance quand on croit qu'il a été tiré du néant.

16089 Saint Jean Chrysostome (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Or, cela est impossible, celui qui m'a envoyé est véridique, il est donc nécessaire que son envoyé soit également véridique et digne de foi ; partout il s'attribue exclusivement la connaissance du Père, parce qu'il vient du Père. C'est pour cela qu'il ajoute : « Moi je le connais, parce que je suis de lui. »

16088 Saint Jean Chrysostome (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: L'Evangéliste dit : « Quelques-uns de Jérusalem, » parce qu'en effet, c'étaient ceux sous les yeux desquels il avait opéré ses plus grands miracles, qui se conduisaient de la manière la plus misérable, et qui, témoins d'une des plus grandes preuves de sa divinité, laissaient toute liberté aux chefs corrompus de leur nation, pour l'accomplissement de leurs projets. Quelle plus grande preuve, en effet, de la puissance divine du Sauveur, que de voir ces hommes ivres de fureur, et qui cherchaient à le mettre à mort, s'arrêter tout à coup et laisser tomber leur colère, alors qu'il était en leur pouvoir ?

16087 Saint Augustin (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Je suis de lui, parce que je suis le Fils qui vient du Père, mais en tant que vous me voyez revêtu d'un corps mortel, c'est lui qui m'a envoyé, paroles où il faut voir non la diversité de nature, mais l'autorité de celui qui a engendré.

16086 Saint Augustin (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Enfin, il leur indique le moyen qu'ils doivent prendre pour savoir ce qu'il est et d'où il vient : « Moi je le connais, dit-il (celui qui m'a envoyé), c'est donc à moi qu'il faut vous adresser pour connaître vous-mêmes ; » car personne ne connaît Père, si ce n'est Fils, et celui à qui Fils aura voulu révér. (Mt 11) Et si je dis que je ne le connais point, je serai semblable à vous, c'est-à-dire un menteur.

16085 Saint Hilaire de Poitiers (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Je me demande si ce qui vient du Père, dans le sens du Sauveur, a le caractère de création ou de génération. Si c'est une création, toutes les choses créées viennent de Dieu, et comment se fait-il que toutes ces choses ne connaissent point le Père, alors que le Fils affirme qu'il le connaît, par cela seul qu'il vient de lui ? Si, au contraire, la connaissance du Père est le privilège spécial et réservé de ce qui vient de lui, comment ce qui vient de lui pourrait-il n'être pas le vrai Fils de Dieu ayant avec lui une même nature ? Le privilège de la connaissance vient donc ici du privilège de la génération, mais de peur que l'hérésie n'interprète ces paroles : « Parce que je suis de lui, » de son avènement temporel, il ajoute : « Et il m'a envoyé. » Il conserve ainsi l'ordre des mystères que nous révèle l'Evangile, il proclame à la fois sa naissance et sa mission.

16084 Saint Augustin (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Le peuple qui ne comprenait point parfaitement encore la puissance du Sauveur, attribua cette modération des chefs de la nation à la connaissance qu’ils avaient que Jésus était le Christ : « Les princes du peuple, dirent-ils, auraient-ils reconnu qu'il est vraiment le Christ ? »

16083 Saint Augustin (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: C'est-à-dire, parce qu'il ne le voulait pas, car le Seigneur n'a pas été soumis au destin à sa naissance ; vous-même n'y avez pas été soumis, combien moins celui par lequel vous avez été fait ? Si votre heure n'est autre que sa volonté, que sera son heure si ce n'est cette même volonté ? L'heure dont il est ici question n'est donc pas celle où il serait forcé de mourir, mais où il daignerait se soumettre à la mort.

16082 Saint Jean Chrysostome (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Cependant loin de partager ce sentiment qu'ils prêtent aux princes du peuple, ils émettent leur opinion personnelle aussi fausse qu'insensée : « Celui-ci, cependant, nous savons d'où il est, mais quand le Christ viendra, personne ne saura d'où il est. »

16081 Saint Jean Chrysostome (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Ou bien encore, Nôtre-Seigneur veut parler ici de l'ignorance qui se traduit par les œuvres, et dont saint Paul a dit : « Ils font profession de connaître Dieu, mais ils le renoncent par leurs œuvres. (Tt 1, 16.) Remarquez que le Sauveur les confond de deux manières : premièrement, il révèle an grand jour ce qu'ils n'osaient dire qu'en secret, et en second lieu il les enseigne et les confond à haute voix pour les couvrir de honte.

16080 Saint Jean Chrysostome (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Les Juifs furent irrités de ce que le Sauveur leur reprochait de ne point connaître le Père, alors qu'ils faisaient semblant d'avoir cette connaissance : « Ils cherchaient donc à le prendre, » etc. Voyez comme leur fureur se trouve invisiblement enchaînée. Cependant l'Evangéliste, pour parler un langage plus rapproché de nos idées et plus conforme à l'humilité du Sauveur, et confirmer la foi à son incarnation, ne dit pas qu'il les retint par une puissance invisible, mais a parce que, dit-il, son heure n'était pas encore venue. »

2765 Bible des peuples sur verset 2018-12-01: LE SALUT — À LA RECHERCHE DE LA VÉRITÉ Qui est Jésus ? Il est essentiel pour nous de le savoir parce qu’il ne nous offre rien de moins que de partager la vie de Dieu. Mais si Jésus ne vient pas de Dieu, que vaut cette promesse ? Sa personne nous attire mais ses paroles nous choquent. Quand il déclare que le monde est déjà sauvé, que nous sommes déjà ressuscités et que nous sommes les enfants de Dieu, nous prenons cela pour de la littérature puisque la réalité nous semble bien différente. Nous avons besoin de temps, d’expériences et de souffrances pour modifier notre point de vue et nous élever jusqu’à l’endroit d’où nous découvrirons le monde et les hommes tels que Jésus les décrit. Arrivés à ce point, nous reconnaissons que Jésus est le Sauveur, mais aussi nous sommes sauvés parce que, grâce à ce cheminement, nous sommes devenus capables de voir les choses comme Dieu. Nous ne devons jamais l’oublier dans notre dialogue avec les incroyants : ce sont eux qui doivent parvenir, guidés par l’Esprit Saint, à la vérité qui leur manque. Ce sont eux qui doivent creuser en eux-mêmes pour arriver jusqu’à l’eau.

( )
7,26 Et maintenant il parle ouvertement et on ne lui dit rien. Nos chefs auraient-ils vraiment reconnu qu’il est le Messie ? ( ) 7,27 Pourtant nous savons bien d’où il est, alors que pour le Messie, personne ne sait d’où il sortira.” ( ) 7,28 C’est pourquoi Jésus, qui enseignait dans le Temple, éleva la voix et déclara : “Vraiment vous me connaissez et vous savez d’où je suis ! Je ne viens pas de moi-même. J’ai été envoyé par Celui qui est Vrai, par celui que vous ne connaissez pas. ( ) 7,29 C’est lui qui m’a envoyé, et moi je le connais parce que je viens d’auprès de lui.” ( ) 7,30 On aurait voulu l’arrêter, mais personne ne mit la main sur lui parce que son heure n’était pas encore venue. ( )



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