Evangile de Luc
2,31 Tu l’as préparé, tu l’offres à tous les peuples, ( ) 2,32 lumière qui sera révélée aux nations, et gloire de ton peuple Israël. ( ) 2,33 Son père et sa mère étaient émerveillés de ce qui était dit de l’enfant. ( ) 2,34 Siméon les félicita ; il dit ensuite à Marie sa mère : “Regarde, cet enfant apportera aux masses d’Israël, soit la chute, soit la résurrection : il sera un signe de division, ( ) 2,35 et toi-même, une épée te transpercera l’âme. C’est ainsi que sera mis à nu le secret de tous les cœurs.” ( )

2,36 Il y avait là également une femme très âgée, une prophétesse nommée Anne, fille de Phanouël, de la tribu d’Aser. Elle n’avait pas connu d’autre homme que son premier mari, mort au bout de sept ans.


11826 Théophylactus (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: L'Évangéliste entre dans tous les détails qui peuvent nous faire connaître cette sainte prophétesse, il nous dit quel était son père, sa tribu, et semble produire de nombreux témoins qui connaissaient son père et sa tribu.

11825 Bede (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Dans le sens allégorique, Anne est la figure de l'Église qui, dans la vie présente, est comme veuve par la mort de son époux. Le nombre des années de sa viduité représente la durée du pèlerinage de l'Église loin du Seigneur. En effet, sept fois douze font quatre-vingt-quatre. Or, le nombre sept exprime la suite des siècles (qui sont compris dans espace de sept jours), et le nombre douze se rapporte à la perfection de la doctrine apostolique. On peut donc dire, soit de l'Église universelle, soit de toute âme fidèle qui, dans tout le cours de sa vie, demeure fidèle à la doctrine des Apôtres, qu'elle a servi le Seigneur pendant quatre-vingt-quatre ans. Les sept ans qu'elle avait passés avec son mari rentrent aussi dans cette interprétation; car c'est par suite d'un privilège particulier à la majesté du Seigneur, de sa vie mortelle, que le nombre de sept années a été choisi pour exprimer la perfection. La prophétesse Anne est également favorable à ces significations mystérieuses, qui ont l'Église pour objet; car Anne veut dire sa grâce, elle est fille de Phanuel, qui signifie face de Dieu, elle est de la tribu d'Aser, qui veut dire bienheureux.

11824 Saint Grégoire de Nysse (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Nous voyons par cette énumération qu'elle possédait toutes les autres vertus. Et voyez quelle conformité de vertus avec Siméon. Ils étaient ensemble dans le temple, ils furent tous deux, au même moment, jugés dignes du don de prophétie: « Et, survenant à cette même heure, elle louait le Seigneur », c'est-à-dire qu'elle lui rendait grâce en voyant le salut du monde au milieu du peuple d'Israël, et elle proclamait que Jésus était à la fois Rédempteur et le Sauveur de tous les hommes: « Et elle parlait de lui à tous ceux qui attendaient la rédemption d'Israël ». Mais comme la prophétesse Anne parle peu du Christ, et en termes peu précis, l'Évangéliste n'a pas cru devoir rapporter ses propres expressions. Peut-être pourrait-on dire que Siméon a parlé le premier, parce qu'il représentait la loi (car son nom veut dire obéissance), tandis qu'Anne (suivant interprétation de son nom), représentait la grâce. Le Christ se trouvait entre les deux, il laisse donc mourir avec la loi le vieillard Siméon, tandis qu'il prolonge la vie de cette sainte veuve qui représente la vie de la grâce.

11823 Origène (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Ce n'est point fortuitement et sans mérite de sa part que l'Esprit saint avait fixé en elle sa demeure. La première et la plus excellente grâce, c'est la grâce de la virginité; mais si une femme n'a pu y atteindre, et qu'elle vienne à perdre son mari, qu'elle reste veuve, et qu'elle soit dans cette disposition, non seulement après la mort de son mari, mais lorsqu'il vit encore; ainsi, en supposant même qu'elle ne devienne pas veuve, Dieu couronnera sa bonne volonté et sa généreuse résolution. Voici donc le langage qu'elle doit tenir: Je fais voeu, je promets, si ce malheur m'arrive (ce que je suis loin de désirer), de ne plus songer qu'à rester veuve et chaste toute ma vie. C'est donc à juste titre que cette sainte femme mérita de recevoir l'esprit de prophétie, parce que tant d'années passées dans la pratique de la chasteté, dans les jeûnes et dans les prières, l'avaient élevé à ce haut degré de sainteté: « Elle ne quittait point le temple, servant Dieu », etc.

11822 Saint Ambroise (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Anne, par le mérite d'une longue viduité et par ses vertus, se présente avec tous les titres qui la rendent digne d'annoncer le Rédempteur de tous les hommes: « Elle était avancée en âge, elle n'avait vécu que sept ans avec son mari », etc.

11821 Saint Grégoire de Nysse (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Ou bien peut-être alors, d'autres personnes portaient le même nom. Il fallait donc, pour la désigner plus clairement, dire quel était son père, sa famille et sa condition.

11820 Saint Ambroise (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Siméon avait prophétisé, une femme mariée avait prophétisé, une vierge avait prophétisé; il fallait qu'une veuve aussi eût part à ce don de prophétie, pour que chaque condition, comme chaque sexe fût représenté dans cette circonstance: « Il y avait aussi une prophétesse nommée Anne, fille de Phanuel », etc.

2899 Bible des peuples sur verset 2018-12-02: La présence d’Anne n’est pas moins intéressante que celle de Siméon. Nous avons paraphrasé un peu ce verset difficile à bien traduire. Sans doute notre interprétation classique est erronée et il faudrait comprendre : arrivée à l’âge nubile, elle avait vécu sept ans avec son mari… et elle était restée veuve quatre-vingt quatre ans. Cela ferait 15 cycles de sept ans dont deux pour l’âge nubile officiellement de quatorze ans. Et ce chiffre de cent cinq ans est celui attribué à Judith ( Judith 16.23). Par ailleurs elle est de la tribu d’Aser, une des tribus du nord dont les habitants furent déportés en Médie par les Assyriens lors de la prise de Samarie. Une partie de ces déportés avaient renoué les contacts avec les Juifs déportés à Babylone au siècle suivant et avaient reconnu l’unité de la nation et le Temple de Jérusalem, comme c’est le cas dans le livre de Tobie. Anne était probablement d’une de ces familles revenues à Jérusalem dont elles reconnaissaient maintenant la vocation unique. Et tandis que Siméon, le Juif de Jérusalem, proclame le rôle universel du Messie, elle, prophétesse, attend la nouvelle gloire de la Ville Sainte.

( )
2,37 Cela faisait 84 ans qu’elle restait veuve. Elle ne s’éloignait pas du Temple et servait le Seigneur nuit et jour dans le jeûne et la prière. ( ) 2,38 Elle aussi se présenta à cette heure et à son tour elle se mit à chanter les louanges de Dieu, parlant de l’enfant à tous ceux qui attendaient la libération de Jérusalem. ( ) 2,39 Quand ils eurent accompli tout ce qu’ordonnait la Loi du Seigneur, ils retournèrent en Galilée au village de Nazareth. ( ) 2,40 L’enfant grandissait et prenait des forces ; il était plein de sagesse et la grâce de Dieu était sur lui. Première initiative du jeune Jésus ( ) 2,41 Tous les ans les parents de Jésus se rendaient à Jérusalem pour la fête de la Pâque, ( )



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