Evangile de Marc
12,8 Ils le prennent donc et le tuent ; puis ils le jettent hors de la vigne. ( ) 12,9 Que fera le propriétaire de la vigne ? Il viendra, il fera périr ces fermiers et confiera la vigne à d’autres. ( ) 12,10 Peut-être avez-vous lu cette Écriture : La pierre rejetée par les constructeurs est devenue la pierre d’angle. ( ) 12,11 C’est le Seigneur qui l’avait donnée, et nous restons à l’admirer.” ( ) 12,12 Les chefs auraient voulu s’emparer de lui, mais ils avaient peur de la foule. Ils avaient bien compris en effet que cette parabole de Jésus était pour eux. Ils le laissèrent là et s’en allèrent. ( )

12,13 Alors on lui envoie quelques Pharisiens, avec des Hérodiens, pour le prendre au piège dans ses paroles.


20747 Bible des Peuples sur titre chapitre 2023-11-11: L'impôt à César

10905 Bede (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Le denier est une pièce de monnaie qui valait dix as et qui portait l'effigie de César. «Et il leur demanda: De qui est cette image et cette inscription? De César, leur dirent-ils». Que ceux qui pensent que la question du Sauveur est l'effet de l'ignorance et non d'un dessein particulier, se détrompent; ils savaient fort bien de qui était cette effigie; si donc il interroge, c'est afin de se ménager l'occasion d'une réponse convenable: «Jésus leur répondit: Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu».

10904 Bede (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Les princes des prêtres cherchaient à se saisir de Jésus, mais ils craignaient le peuple; ce qu'ils n'osent donc faire par eux-mêmes, il essaient de le mettre à exécution par l'intermédiaire du pouvoir séculier, pour se décharger de la responsabilité de sa mort. «Et ils lui envoyèrent quelques-uns des pharisiens et des hérodiens».

10903 Théophylactus (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Nous avons dit ailleurs que les hérodiens formaient une secte nouvelle qui soutenait qu'Hérode était le Christ, parce qu'il n'y avait plus alors de successeurs naturels au sceptre des rois de Juda ( Gn 49, 10). D'autres prétendent que les hérodiens étaient des soldats d'Hérode embauchés par les pharisiens, pour être témoins des paroles de Jésus-Christ, s'emparer de sa personne et le leur amener. Voyez quelle est leur malice, et comme ils cherchent à tromper le Sauveur par leurs flatteries: «Et étant venus, ils lui dirent: Maître, nous savons que vous êtes sincère et véritable».

10902 Saint Jérôme (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Ils l'interrogent avec des paroles mielleuses, et l'entourent comme des abeilles qui ont le miel à la bouche et l'aiguillon par derrière.

10901 Théophylactus (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: C'est-à-dire, que vous seriez prêt à refuser tout honneur à César, si vous ne le pouviez qu'aux dépens de la vérité: «Mais vous enseignez la voie de Dieu dans la vérité», etc. Leur question perfide cachait de toute part un précipice, si Jésus répondait qu'il est permis de payer le tribut à César, ils exciteraient contre lui le peuple, en l'accusant de vouloir le réduire en servitude. Si au contraire, il défendait de payer le tribut, ils le présenteraient comme un homme qui soulevait le peuple contre César. Mais celui qui est la source de la sagesse sut échapper à leurs embûches. «Jésus, connaissant leur hypocrisie, leur dit: Pourquoi me tentez-vous? Apportez-moi un denier».

10900 Théophylactus (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: C'est-à-dire, rendez l'image à celui dont elle reproduit les traits. En d'autres termes, rendez ce denier à César, car vous pouvez très-bien à la fois payer le tribut à César, et rendre à Dieu ce qui lui appartient.

10899 Bede (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: C'est-à-dire, les dîmes, les prémices, les oblations, les victimes, à l'exemple de Jésus-Christ, qui a payé le tribut pour Pierre et pour lui, tout en rendant à Dieu ce qui est à Dieu, par l'accomplissement fidèle de la volonté de son l'ère.

10898 Saint Jérôme (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Ou bien dans un autre sens: Rendez forcément à César la pièce de monnaie qui porte son empreinte, et offrez vous vous-mêmes volontairement à Dieu; car la lumière de votre visage, Seigneur, et non celle de César, a été gravée sur nous ( Ps 4)

10897 Théophylactus (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: César peut encore être considéré ici comme l'emblème de toutes les nécessités vie la vie. Le Seigneur nous ordonne donc de donner au corps la nourriture qui lui est propre et le vêtement, et de rendre à Dieu ce qui est à Dieu, c'est-à-dire, les veilles, les prières, etc. «Et ils admirèrent sa réponse». Une si grande sagesse aurait du ouvrir leur coeur à la foi; ils se contentent d'admirer que leurs desseins artificieux n'aient pas abouti.

10896 Bede (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Cette question si flatteuse mais pleine de fourberie, tend à provoquer du Sauveur cette réponse, qu'il craint Dieu plus que César, et à lui faire dire qu'il ne faut point payer le tribut, afin que les hérodiens prennent occasion pour l'accuser de vouloir soulever une révolte contre les Romains, ils ajoutent: «Vous n'avez égard à qui que ce soit et vous ne considérez point la qualité des personnes».

833 Bible des peuples sur verset 2018-01-10: Le piège est le suivant : les adversaires de Jésus lui posent des questions au sujet de l’impôt que les Juifs doivent payer à César, empereur de Rome. Car la Palestine a été colonisée par les Romains, et les Juifs se trouvent sous leur domination. Les Pharisiens et les partisans d’Hérode, ennemis en politique, s’allient. Les Pharisiens sont contre la domination de Rome, tandis que les partisans d’Hérode l’acceptent. Si Jésus dit qu’ils doivent payer, les Pharisiens le discréditeront auprès du peuple. S’il dit le contraire, les partisans d’Hérode auront un motif pour le faire arrêter par les Romains. Jésus ne condamne pas l’impérialisme romain, il ne le justifie pas non plus. Est-ce à dire que la paix et la justice entre les peuples sont étrangères aux “questions spirituelles” et n’intéressent pas Jésus ? Bien entendu, ces problèmes sont importants et l’histoire biblique nous révèle que Dieu désire pour chaque homme la liberté, et pour les nations la possibilité de développer culture et vie nationale : c’est cela qui justifie l’engagement politique des chrétiens. Mais Jésus sait aussi que la véritable libération de l’homme se joue bien au-delà des querelles et des rivalités partisanes. Or à son époque, le peuple juif est déchiré par la vie politique et divisé en factions irréconciliables qui seront une des causes de la destruction de la nation au cours de la grande révolte de 66-70 après J.-C. Jésus invite ses adversaires à remettre la vie politique à sa véritable place et à cesser de confondre foi et fanatisme religieux. Pour les Pharisiens, payer l’impôt à César, souverain étranger et païen, c’était renier Dieu, le seul Seigneur d’Israël. Ils identifiaient le parti national juif et la cause de Dieu et pour servir Dieu, il leur fallait écraser les partis adverses. Le César de Rome n’était pas Dieu, même s’il le prétendait. Il avait imposé son autorité et l’usage de la monnaie romaine, mais il ne pouvait exiger la soumission d’une conscience qui n’appartient qu’à Dieu. Il n’était pas non plus “l’ennemi de Dieu” comme le pensaient les Pharisiens, et pour servir le royaume de Dieu, il n’était pas nécessaire de refuser l’impôt ou l’obéissance civique à César. Par sa réponse “à César ce qui est de son domaine, à Dieu…” Jésus distingue la religion et la politique dans une culture où les hommes politiques cherchaient toujours une justification dans la religion et où, par le fait même, les adversaires politiques étaient regardés comme des ennemis de Dieu. Dans le récit de Marc, l’alliance des partisans d’Hérode et des pharisiens, comme en Marc 3.6 et Marc 8.15, autorise à penser que cette controverse date de la même période du ministère de Jésus en Galilée.

( Mc 3,6 , Mc 8,15 )
12,14 Ils arrivent et lui disent : “Maître, nous savons que tu es droit, tu ne te laisses influencer par personne et tu ne cherches pas à te faire bien voir des gens ; mais tu enseignes les chemins de Dieu selon la vérité. Est-il permis de payer l’impôt à César ou non, devons-nous donner ou non ?” ( ) 12,15 Jésus a vu leur hypocrisie ; il leur dit : “Pourquoi essayez-vous de m’avoir ? Apportez-moi un denier pour que je le voie.” ( ) 12,16 Ils en apportent un et Jésus leur dit : “Cette tête, et ce nom qu’on a gravé, de qui sont-ils ?” Ils lui répondent : “De César.” ( ) 12,17 Alors Jésus leur dit : “Rendez à César ce qui est de César, et à Dieu ce qui est de Dieu.” Ils en restèrent fort étonnés. Est-ce que les morts ressuscitent ? ( ) 12,18 Des Saducéens vinrent trouver Jésus ; ces gens-là disent qu’il n’y a pas de résurrection. Ils l’interrogent donc de la façon suivante : ( Is 65,17 , Mc 5,21 Jn 11,1 1Co 15,35 Ap 21,1 Mt 22,24 )



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