Livre d'Isaïe
49,9 tu diras aux captifs : Sortez ! et à ceux qui sont dans le noir : Montrez-vous ! Sur tous les chemins ils pourront paître, ils verront des pâturages sur les montagnes déboisées. ( ) 49,10 Ils ne connaîtront plus ni la faim ni la soif. Le vent brûlant ni le soleil ne les frapperont plus, car celui qui a pitié d’eux se fera leur guide et les conduira vers les eaux jaillissantes. ( ) 49,11 Il n’y aura plus de montagne que les chemins ne franchissent, et plus de routes en contrebas. ( ) 49,12 Voyez-les qui reviennent des terres lointaines, du nord et de l’ouest, et du pays de Syène ! ( ) 49,13 Cieux, criez de joie, et toi, terre, sois en fête ! Montagnes, éclatez en cris de joie, car Yahvé console son peuple, il a pitié de ses malheureux. Si même ta mère t’oubliait ! ( Is 44,23 , Is 55,12 )

49,14 Sion disait : “Yahvé m’a abandonnée, le Seigneur m’a oubliée.”


20197 Bible des Peuples sur titre chapitre 2023-11-11: Si même ta mère t'oubliait !

3715 Bible des peuples sur verset 2018-12-23: Ce texte est celui qu’on cite le plus souvent lorsqu’on veut montrer que la Bible n’a pas enfermé Dieu dans les catégories masculines. Il est vrai que cette seconde partie du livre d’Isaïe, comme aussi les chapitres 56—66, se sont ouverts à la vision d’une communion et d’un mariage d’Israël avec Yahvé. Dieu entre dans le jeu d’une union fidèle et définitive avec des humains, et cela signifie beaucoup. C’est le dépassement du Dieu hypothèse, ou principe cosmique, ou maître du monde et de ses rois, ou gardien de la justice. Comme il est dit en 1Corinthiens 7.33, un Dieu marié est tout occupé de plaire à sa femme. Il lui faut donc aimer pleinement la vie, développer la capacité de communion, se faire pain vivant, accepter les limites que la nature impose à son épouse. La littérature de sagesse en découvrira quelque chose lorsqu’elle tentera une fois ou l’autre de mettre Dieu au féminin (voir la note en Sagesse*10.1). La théologie féministe a cherché dans toutes les directions le moyen de redonner une juste place à la femme dans une Bible qui ne lui a réservé que le Cantique et la Vierge. Il est sans doute insuffisant de rappeler quelques textes comme celui-ci. Sans doute faudra-t-il bien des interventions prophétiques pour que les chrétiens se sentent également à l’aise avec les symboles et les expressions d’une Divinité mère qu’avec celles d’un Dieu père. Même si, dans l’Église catholique, Marie a joué un rôle de suppléance, donnant au peuple catholique tout entier l’apport d’une présence et d’une sensibilité féminine, ce sera une richesse pour tous que de rectifier l’image déformante d’un Dieu masculin et de pouvoir dire : Elle aussi bien que : Lui.

( )
49,15 — Une femme oubliera-t-elle l’enfant qu’elle nourrit ? N’aura-t-elle plus d’entrailles pour un fils ? Même si l’une d’elles oubliait, moi je ne t’oublierais pas. ( ) 49,16 Regarde, je t’ai gravée sur la paume de mes mains, je ne cesse de penser à tes remparts. ( ) 49,17 Vois comme accourent tes bâtisseurs, alors que se retirent le destructeur et le pillard. ( ) 49,18 Lève les yeux, regarde autour de toi : tous se rassemblent, ils viennent à toi. Par ma vie, dit Yahvé, ils seront ton vêtement de fête, tu feras d’eux ta ceinture de fiancée. ( ) 49,19 Tes ruines, tes déserts et ton pays dévasté, deviendront trop étroits pour tes habitants car ceux qui te dévoraient seront enfin dehors. ( )



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