Lecture d'un commentaire (4007)


Jc 5,13

Commentaire: Par ces paroles de Jacques nous savons que l’Église primitive continuait —et qu’elle doit continuer— le geste du Christ s’approchant des malades. Le salut est à la fois santé physique et spirituelle. L’évangile nous montre que la santé spirituelle est ce qui importe vraiment et que Dieu l’accorde toujours, même s’il ne rend pas toujours la santé physique. Dans l’évangile, Jésus impose les mains sur les malades, et quand il envoie ses missionnaires, il leur demande d’imposer les mains ou de faire une onction d’huile (Marc 6.13 et 16.18). L’imposition des mains est une manière de communiquer à quelqu’un la force qui va le guérir au nom du Christ et de son autorité. Quant à l’huile, elle s’employait alors comme un remède. Ces deux signes peuvent accompagner la prière. Voir le commentaire de Luc*10.9. Les Anciens, sont ceux qui sont chargés des communautés chrétiennes. C’étaient des laïcs, mais qui avaient reçu la charge de diriger la communauté, de célébrer le baptême et de présider l’eucharistie. Ils doivent donc visiter les malades et animer la prière collective pour eux, demandant à Dieu de les guérir. En même temps, ils doivent inviter le malade à reconnaître ses péchés, se préparant ainsi à recevoir la grâce de Dieu. Quand l’Église parle du sacrement des malades, elle se réfère à l’onction d’huile faite par quelqu’un qui a été désigné pour cela et qui agit donc au nom de l’Église (pour l’instant on ne peut parler de sacrement au sens strict que si elle est faite par un prêtre). Mais cela ne dispense pas les responsables des communautés chrétiennes de prier, de faire des onctions comme le demande Jacques ou d’imposer les mains sur les malades. Quand ils le font avec foi, en Église, les interventions de Dieu pour les malades se multiplient, les préparant ainsi pour la conversion. Cela a été une grande erreur dans le passé de réserver cette onction des malades pour les mourants et de l’appeler “extrême onction”. C’est aussi une grave erreur d’attendre que le malade soit inconscient afin de ne pas lui faire peur en pensant que la mort est peut-être proche.


Source: Bible des peuples